Livres

L’oubli, Emma Healey

loubli_emma-healeyPourquoi ce livre ?

C’est ma sœur chérie qui me l’a offert pour Noël ! Elle sait que je suis friande de thrillers psychologiques, alors le choix était parfait.

De quoi ça parle ?

Maud est une vieille femme qui perd un peu la boule : elle oublie sans cesse tout et n’importe quoi. Pourtant, malgré le brouillard constant, elle n’en démord pas : sa voisine Elizabeth a disparu, tout comme sa sœur aînée soixante ans plus tôt. Comment démêler le vrai du faux lorsque la mémoire flanche ?

Mon avis

Ce premier roman m’a d’abord fortement fait penser à Avant d’aller dormir, puisqu’il y était question de mémoire et de thriller. Mais à peine commencé, il était clair que cette histoire n’avait rien à voir avec celle d’S. J. Watson.

Ecrite à la première personne, cette histoire nous glisse dans la peau de Maud, une vieille dame malade d’Alzheimer, qui passe son temps à noter sur des bouts de papier les questions qu’elle se pose, alors qu’entre temps, la situation a changé. Une narration très réussie, qui parvient à mélanger les souvenirs du personnage avec le réel. Attentif, on devine ce qui a réellement eu lieu tout en restant méfiant, presque convaincu par notre héroïne à la mémoire défaillante. Dans un chapitre, nous sommes de son côté, persuadés que son entourage lui cache quelque chose ; dans le suivant, on se fait une raison : elle ne se rappelle plus.

L’aspect thriller reste très peu développé : ne vous attendez pas à des rebondissements incroyables, à des personnages machiavéliques. Le suspense réside dans la perte de mémoire de Maud. Qu’est-il arrivé à sa voisine disparue ? Nous l’a-t-on déjà dit ? Et sa grande sœur disparue elle aussi, soixante ans plus tôt ? Le passé se mêle au présent tout comme le vrai devient faux et inversement.

A la fois drôle et inquiétant, ce roman a un énorme avantage : il est très bien construit ! On se sent nous même victime de la maladie. Un tour de force de la part de l’auteure. C’est un bouquin pour vous si vous aimez perdre vos repères mais que vous n’aimez pas avoir peur. Lancez-vous, vous ne risquez rien !

Livres

Le Livre des Baltimore, Joël Dicker

le-livre-des-baltimore_joel-dickerPourquoi ce livre ?

Souvenez-vous ! J’avais adoré La Vérité sur l’Affaire Harry Québert en mai 2013, j’étais donc pressée de lire ce tome compagnon. Pourtant, j’ai attendu Noël dernier pour me le faire offrir et le bon moment pour me plonger dedans.

De quoi ça parle ?

On retrouve Marcus Goldman, héros de La Vérité sur l’Affaire Harry Québert, quelques années plus tard. Il s’attèle à écrire « Le Livre des Baltimore » : c’est le récit de sa famille, notamment celui des Goldman vivant à Baltimore – son oncle, sa tante et ses cousins. Car malgré la réussite des Goldman-de-Baltimore et l’admiration que leur voue Marcus depuis son enfance, il est arrivé un Drame, qui a tout bouleversé…

Mon avis

Comme pour le tome précédent, j’ai passé un excellent moment de lecture en compagnie du Livre des Baltimore ! Joël Dicker a le chic pour embarquer ses lecteurs : il sait captiver par de nombreux rebondissements et fait des révélations au bon moment, disséminées ici et là. Un style et une maîtrise du suspense qui séduisent immédiatement.

Le roman est construit comme le précédent : le livre que l’on tient entre les mains est aussi celui en cours d’écriture par le personnage. Malin et intéressant. Le découpage des chapitres, qui abordent le temps d’avant, pendant et après le mystérieux Drame, alimente le suspense omniprésent.

L’histoire, quant à elle, est une histoire de famille hors-norme. Singulière, admirable mais aussi secrète, elle fascine à la fois Marcus, le narrateur, et nous lecteurs. On apprend à la connaître petit à petit et chacun de ses membres nous touche à sa façon. Le Drame, lui, est soudain, étonnant. Je ne m’y attendais pas et j’étais vraiment émue par cet événement.

Bref ! Une nouvelle fois, j’ai dévoré ce roman en quelques jours, malgré ses 475 pages. Preuve qu’un pavé captivant peut être lu aussi vite qu’un petit roman poche ennuyeux. Si vous avez aimé La Vérité sur l’Affaire Harry Québert, lancez-vous, c’est dans la même veine et c’est réussi.

Livres

Vous descendez ?, Nick Hornby

vous-descendez_nick-hornbyPourquoi ce livre ?

L’autre jour, la bibliothèque du CE de mon boulot (vous suivez ?) vidait ses étagères en vendant les livres rarement empruntés à quelques centimes. J’ai jeté un œil et choisi ce roman, car j’étais intriguée depuis quelques temps par Nick Hornby. C’était l’occasion de découvrir l’auteur !

De quoi ça parle ?

La nuit du Nouvel An, à Londres, quatre personnages qui ne se connaissent pas se retrouvent en haut d’un immeuble… tous décidés à en finir avec la vie qui ne leur fait pas de cadeau. Une rencontre atypique qui va les lier et bousculer leurs projets…

Mon avis

Le thème du suicide ne m’avait pas particulièrement séduite, et pourtant, j’ai été happée par l’originalité du résumé et par une citation alléchante, indiquant que « le résultat est aussi inattendu qu’hilarant » ! Moi qui possède beaucoup de romans noirs, j’avais bien envie d’un bouquin rigolo ! Voilà pourquoi je n’ai pas tardé à me lancer dans cette histoire.

Alors, est-ce que j’ai ri ? Soyons francs, non. En revanche, j’ai souri à plusieurs reprises. Car il faut reconnaître que le premier talent de l’auteur, c’est son style ! Il m’a fait penser à Vous plaisantez, monsieur Tanner, de Jean-Paul Dubois (que j’avais adoré !). Grinçants, absurdes, les mots choisis rendent la situation plus drôle qu’elle ne l’est.

Les quatre anti-héros sont de touchantes caricatures : Martin, présentateur télé connu, qui a eu le malheur de coucher avec une mineure ; Maureen, mère célibataire d’un fils handicapé mental ; Jess, ado paranoïaque ; et JJ, musicien aux rêves brisés… On s’y attache assez rapidement, puisque chacun d’entre eux a la parole, dans des chapitres en alternance.

Malheureusement (oui, vous le sentiez venir), je me suis lassée de leurs conversations hautes en couleurs. Une fois la rencontre et les premiers bouleversements que cela induit passés, j’ai un peu décroché de l’histoire. J’avais envie qu’il se passe des aventures rocambolesques, elles mettaient du temps à arriver et étaient peu nombreuses.

C’est donc le style foufou de Nick Hornby qui m’a permis de terminer ce roman, puisque j’avais envie d’en finir. Il ne faut s’attendre à une histoire très rythmée : le centre de l’action, ce sont les quatre personnages principaux et leurs points de vue sur leurs vies. A tenter si vous aimez les écrivains loufoques et les protagonistes aux fortes personnalités !

Livres

Le monde de Gordon, Aurélie Daveine

monde-de-gordon_aurelie-daveinePourquoi ce livre ?

C’est Aurélie Daveine elle-même qui me l’a proposé ! Souvenez-vous : en 2012, elle m’avait déjà offert son précédent roman, La femme du Lac Rouge, en version numérique. J’avais bien apprécié ce thriller psychologique, c’est pourquoi j’ai immédiatement accepté sa nouvelle proposition. En papier, qui plus est ! Quelques jours après Noël, j’ai donc reçu Le monde de Gordon dans ma boîte aux lettres.

De quoi ça parle ?

Gordon, quarantenaire, a la particularité d’être schizophrène. Talentueux scénariste, il décide malgré sa maladie de réaliser son propre long-métrage. L’occasion pour lui de faire la connaissance de la jeune Bethany, la fille la plus populaire du lycée, qui se voit offrir le premier rôle du film. Pourtant si différents, ces deux personnages vont s’épauler et tenter de faire aboutir le projet…

Mon avis

C’est un roman que j’ai dévoré en quelques jours ! L’auteure a su m’embarquer dès le début. D’abord aux côtés de Gordon, si désemparé et seul, mais aussi si volontaire et motivé ! Ensuite avec le personnage de Bethany, a priori superficielle et finalement plus complexe qu’elle n’en a l’air. J’ai aimé ce couple atypique, que rien ne rapproche, si ce n’est la solitude.

La construction du roman m’a aussi convaincue : les chapitres alternent entre l’évolution du projet du film de Gordon et le scénario du film lui-même. On suit donc deux histoires, celle de Gordon et Bethany, et celle du film en construction, avec ses personnages et son intrigue fantastique. Petit à petit, les deux récits se mêlent et se rejoignent… On devient nous aussi un peu schizophrène.

Enfin, le style d’Aurélie Daveine, moderne et poétique à la fois, s’accorde parfaitement avec l’ambiance du roman. On est plongé dans le brouillard, le reste du monde semble fantomatique… Toutefois, la fin de l’histoire nous ramène aussitôt dans le réel. On a passé tant de temps dans la pénombre, les yeux mi-clos, que le retour à la réalité et à la lumière crue nous aveugle ! Directe, franche, brutale, c’est une fin qui secoue. Un peu trop rapide, peut-être, mais finalement, avec du recul, j’en suis satisfaite.

A lire si vous aimez les romans mystérieux, les personnages un peu paumés. Merci beaucoup Aurélie, pour ce joli cadeau (dédicacé !).

Blabla

Mes livres de Noël 2015

Coucou !

Avant que l’on passe au mois de février, j’avais envie de vous présenter rapidement les livres que j’ai reçus à Noël. Ils sont nombreux ! De toutes les tailles, tous les styles, je suis comblée. C’est parti !

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Dans le cadre du Merry Christmas Swap organisé par Vu de mes lunettes, j’ai pu ouvrir le 25 décembre une petite enveloppe surprise envoyée par la chouette Alice, du blog Page 53. Nous devions recevoir un livre et une carte de Noël. J’étais ravie de recevoir cette jolie carte et ce livre que je ne connais pas du tout, La maîtresse des épices, de Chitra Banerjee Divakaruni. Je saurai quoi piocher quand j’aurai envie de voyage ! La demoiselle m’a fait la surprise d’ajouter quelques sachets de thé et d’infusion dans l’enveloppe. Merci !

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J’ai reçu quatre romans :

  • Le gang des dentiers fait sauter la banque, de Catharina Ingelman-Sundberg, qui m’a l’air bien foufou ;
  • L’oubli, d’Emma Healey, un thriller psychologique fait pour moi ;
  • Le cercle littéraire des amateurs d’épluchures de patates, de Mary Ann Shaffer et Annie Barrows, que j’ai déjà lu mais qui sera sans doute relu quand l’envie me prendra ;
  • Le Livre des Baltimore, de Joël Dicker, que j’avais officiellement demandé, puisque j’avais adoré La Vérité sur l’Affaire Harry Québert du même auteur.

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On m’a aussi offert plusieurs bandes-dessinées :

  • Quartier lointain, de Jirô Taniguchi, aussi demandé en cadeau, car j’ai récemment eu un véritable coup de cœur avec Le journal de mon père ;
  • un joli coffret de la BD La petite mort, de Davy Mourier, rassemblant les trois tomes.

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J’ai reçu A la recherche du Père Noël de Thierry Dedieu, un joli album de Noël, magnifiquement dessiné.

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Mais aussi un livre de recettes : Le livre des potions, de Thibaud Villanova et Stéphanie Simbo. La suite du sublime Gastronogeek, qui présentait des plats issus des univers de l’imaginaire (de Star Wars à Harry Potter). Cette fois, il s’agit de boissons en tout genre (soupes, cocktail, smoothies… Bièraubeurre !). Je me lance dès qu’on est dans le futur appart’ !

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Ce n’est pas fini ! Un essai a rejoint ma pile à lire : Du souffle dans les mots, 30 écrivains s’engagent pour le climat, un recueil de textes que je vais picorer par ci par là. J’ai aussi reçu un dictionnaire français-anglais de l’univers d’Harry Potter, car la surprise du chef, c’est que je vais aller découvrir la pièce de théâtre « Harry Potter and the cursed child » à Londres en décembre, avec ma meilleure amie ! Grande folle ! Il va donc falloir que j’enrichisse mon vocabulaire Harrypotterien.

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Enfin, je ne résiste pas à l’envie de vous montrer les BD que mon amoureux a eu en cadeaux. On a décidé de les lire ensemble à haute voix, alors…

  • les trois premiers tomes de la saga Il était une fois en France de Fabien Nury et Sylvain Vallée, album d’Or 2011 à Angoulême ;
  • Petites coupures à Shioguni, de Florent Chavouet, Fauve Polar SNCF 2015.

Comme vous pouvez le voir, j’ai été gâtée gâtée gâtée ! J’ai aussi eu d’autres jolis cadeaux, des chocolats etc., mais on en restera aux bouquins par ici. Je suis vraiment très heureuse de tous ces livres et surtout de la variété de lectures que tout ça me promet ! Je vous en donnerai des nouvelles, bien sûr.

A très vite !

Livres

Meurtres pour rédemption, Karine Giebel

meurtres-pour-redemption_karine-giebelPourquoi ce livre ?

C’est une bibliothécaire qui m’en avait parlé lorsque je faisais un stage auprès d’elle, et qui m’avait finalement donné son exemplaire perso. Elle avait adoré et me donnait son livre ? Ca me semblait assez fou pour la conservatrice de bouquins que je suis, mais j’ai accepté le cadeau avec plaisir.

De quoi ça parle ?

Marianne a vingt ans et elle est déjà condamnée à la prison à perpétuité, pour avoir violemment blessé… et tué, aussi. C’est son quotidien derrière les barreaux que l’on suit durant une grande partie du roman. La violence des mots, des gestes, les défis entre détenues, les vengeances des gardiens, les choix politiques, le chantage malsain… Un jour, on lui propose une offre : elle assassine et on lui offre une seconde vie. Un choix qui va bouleverser la vie de Marianne.

Mon avis

C’est ma dernière lecture de 2015 : elle fut sensationnelle. Bluffante. Les 985 pages (gloups !) se lisent sans problème. On est happé, séduit, intrigué par le quotidien de Marianne, qui s’avère dangereux et effrayant. Dans le si petit espace qu’offre une cellule de prison, il se passe beaucoup de choses injustes. La violence est omniprésente, comme exacerbée par la petitesse des lieux et l’étroite relation qu’entretiennent Marianne et ses gardiens.

L’héroïne, qui a la force et les faiblesses de Lisbeth Salander (personnage féminin charismatique de la trilogie Millénium), m’a immédiatement séduite. Je me suis attachée à cette jeune femme très rapidement et ç’en était fini de moi… J’ai souffert avec elle, savouré les rayons du soleil avec elle, espéré et déchanté avec elle… Même si nous n’avons aucun point commun, je me suis identifiée à Marianne. Bien joué Karine Giebel !

C’était mon premier roman de l’auteure et c’est décidé, je vais tous les lire ! Le style d’écriture, précis, froid, va droit au but. Cette plongée en enfer dans le quotidien des prisons françaises fait froid dans le dos… plus encore sous la plume de Karine Giebel, où tout est clair, net, efficace. Terrifiant.

La petite touche finale, ce fut les larmes aux yeux qui me sont apparues lorsque j’ai terminé le roman. Moi qui ne pleure jamais en lisant (et pourtant je suis une sensible), je n’ai pas pu résister à cette fin grandiose… inoubliable.

Un coup de cœur pour ce bouquin magistral ! Lancez-vous !

Livres

Les charmes discrets de la vie conjugale, Douglas Kennedy

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Il y a deux ans, j’avais plutôt apprécié Une relation dangereuse, un autre roman de l’auteur. J’avais donc demandé conseil sur Twitter pour découvrir d’autres histoires de Kennedy, et l’on m’avait suggéré Les Charmes discrets de la vie conjugale. Il a rejoint ma bibliothèque à Noël 2014.

De quoi ça parle ?

Etats-Unis, années 70. Hannah est une jeune femme comblée : elle a eu ce qu’elle désirait en se mariant et en devenant mère jeune. Pourtant, la vie de famille bien rangée commence à l’ennuyer. Un soir, alors qu’elle est sans son mari Dan, elle tombe dans les bras de Tobias Judson, un ami de son père recherché par la police, et l’aide à fuir l’Amérique. Un acte qui reste secret et n’empêche finalement pas Hannah de continuer à vivre sagement. Jusqu’en 2003, où cette histoire est révélée publiquement et bouleverse la vie de l’héroïne.

Mon avis

J’attendais beaucoup de ce roman, car je pensais y retrouver le suspense qui avait rythmé ma lecture d’Une relation dangereuse. Malheureusement, ce ne fut pas le cas. Découpé en deux parties (années 70 / 2003), le roman m’a paru très long, trop sans doute. Ces 600 pages contiennent de nombreux passages à vide, durant lesquels il ne se passe pas grand chose. L’auteur fait le focus sur des détails qui n’auront aucune incidence sur la suite et qui alourdissent considérablement l’intrigue.

Hannah, quant à elle, m’a paru mièvre et sans intérêt. Pourtant entourée de parents politiquement engagés, elle n’a aucun esprit rebelle et se complait dans sa vie de mère et d’épouse, alors qu’elle avoue s’y ennuyer. Accompagnée d’un mari absent et indifférent puis plus tard d’enfants dédaigneux, elle prend conscience de ses droits de femme à la toute fin du roman. J’aurais aimé qu’elle prenne sa vie en main un peu plus tôt…

Heureusement, l’événement qui va venir bouleverser sa vie apporte un peu de piquant à l’histoire. On tourne à nouveau les pages avec plaisir et attention. Mais cela ne dure pas… C’est donc un roman à la construction très inégale, qui a au moins la cohérence d’être en adéquation avec la vie d’Hannah. Rien, rien, rien, un pic d’adrénaline, rien, rien, un pic d’adrénaline. Pof, c’est fini. La fin, trop rapide, aurait mérité plus de subtilité.

Passez votre chemin pour ce bouquin trop long, qui a un goût de trop peu et s’oubliera bien vite.

Livres

L’armée furieuse, Fred Vargas

larmee-furieuse_fred-vargasPourquoi ce livre ?

J’avais depuis longtemps envie de lire ce « classique » de Fred Vargas. Il a rejoint mes étagères à Noël 2014 et je viens enfin de le découvrir !

De quoi ça parle ?

Alors qu’il planche déjà sur plusieurs enquêtes policières, le commissaire Adamberg est abordé par Mme Vendermot. La femme, tout droit sortie d’Ordebec, en Normandie, lui explique que la disparition d’un dénommé Herbier coïncide avec l’apparition de l’Armée Furieuse. Selon la légende, toute personne vue auprès de la Mesnie Hellequin, cette armée de fantômes, est condamnée à mourir peu de temps après. Intrigué, Adamsberg va s’installer à Ordebec pour démêler le vrai du faux.

Mon avis

Génial ! Au début de ma lecture, j’étais assez sceptique, ne comprenant pas quelle direction prenait le roman. En effet, le commissaire Adamsberg s’intéresse à différentes enquêtes qui n’ont rien à voir entre elles. On se demande donc comment l’histoire va démarrer pendant quelques pages. Heureusement, l’arrivée de Mme Vendermot et la curiosité piquée du policier nous mène tout droit à Ordebec, un petit village normand qui renferme beaucoup de secrets. Enfin, j’étais conquise !

S’appuyant sur une légende européenne, le roman propose une enquête policière très originale : les supposés morts ne sont pas encore morts, il faut donc comprendre pourquoi ils vont mourir, et empêcher les meurtres. Etonnant, non ? Le personnage d’Adamsberg, très complexe, apporte beaucoup à cette enquête hors du commun. Il a un petit quelque chose de Sherlock Holmes, mystérieux, distant, intelligent, malin, imprévisible. Entouré d’une équipe de policiers aux personnalités bien distinctes, l’homme parvient à résoudre le problème d’une manière tout à fait inattendue, attentif aux moindres détails, même les plus insignifiants. Je n’ai jamais deviné la fin, même si je l’ai cru plusieurs fois.

Quant à l’écriture… que dire, si ce n’est qu’elle est parfaite ? Le drame et le suspense côtoient l’humour et la légèreté. L’auteure maîtrise parfaitement sa plume, malgré une histoire compliquée, dans laquelle s’entremêlent plusieurs enquêtes. On n’est jamais perdus, à la fois intrigués par l’histoire, amusés par les mots. C’est une réussite !

A lire si vous avez envie d’un bon roman policier parfaitement écrit, qui change des enquêtes ordinaires et qui vous fera l’effet d’une belle parenthèse.

Livres

La vie du dénommé Pierre Daubrac racontée par son chien, Jean-Claude Delayre

La_vie_du_denomme_Pierre_Daubrac_racontee_par_son_chienPourquoi ce livre ?

Encore un livre gagné cet été ! Cette fois, c’était lors d’un tirage au sort de Vendredi Lecture.

De quoi ça parle ?

Le chien Youki raconte une partie de la vie de son maître, Pierre Daubrac, décédé il y a peu de temps. De leur rencontre jusqu’à leur séparation, Youki va revenir sur leurs petites aventures de la vie quotidienne.

Mon avis

C’est justement d’un court roman un peu foufou dont j’avais besoin ces derniers jours. Voilà pourquoi j’ai pioché celui-ci dans ma pile, séduite par la couverture décalée, qui promettait un beau monologue canin.

Malheureusement, je n’ai pas été convaincue par le contenu du livre. Le chien narrateur était déjà assez farfelu comme ça, ce n’était pas la peine de pousser le bizarre à l’extrême : car, attention, le maître a appris à parler le chien ! Je n’ai pas accroché à ce concept… Je comprends bien sûr le but de l’auteur : symboliser ce couple homme-chien et leur façon unique de se comprendre. Mais cela aurait pu fonctionner sans ce langage chien, je pense.

Au-delà de ça, je ne me suis pas attachée à Pierre Daubrac, poète raté, solitaire et séduisant, qui n’a rien de sympathique. Ni au chien, qui n’a rien d’extraordinaire. Comme indiqué au début du roman, c’est une histoire banale, qui « n’évoque que des vies ordinaires ». Cela sonne comme une excuse de la part de l’auteur, et finalement, j’aurais préféré une incroyable histoire.

Livres

Ma belle-mère russe et autres catastrophes, Alexandra Fröhlich

ma-belle-mere-russe_alexandra-frohlichPourquoi ce livre ?

Je l’ai gagné cet été sur le blog de La Fille de l’Encre (un très chouette blog lifestyle d’ailleurs) et j’étais ravie ! Ce roman s’annonçait léger et drôle, tout ce dont j’avais envie.

De quoi ça parle ?

Paula est une avocate désoeuvrée : elle vient de perdre son job et son mari volage. Un jour pourtant, une famille de Russes haut perchés débarque dans son bureau et lui demande de l’aide. Très vite, elle va prendre part à leurs improbables aventures, en choisissant d’épouser le fils Artjom… et toute la famille avec.

Mon avis

C’était chouette ! Le livre, en tant qu’objet, était déjà très agréable à lire : couverture brillante, pages épaisses, chapitres courts… Tout cela m’a plu.

L’histoire, très abracadabrante, laisse la part belle à la folie et à l’imagination débordante de l’auteure. La nouvelle famille de Paula a le don de se fourrer dans des situations rocambolesques, mais sait aussi désamorcer tous les problèmes en les balayant d’un simple Davaï. Paula, au bord de la crise de nerfs, finit par s’attacher à Artjom et ses parents, généreux et envahissants.

Je crois que ce j’ai préféré, c’est le style d’écriture ! Paula s’exprime à travers de nombreuses phrases ironiques, truffées de bons mots et de sarcasmes. Au diable la raison, c’est la folie qui prime et même notre héroïne s’y met ! L’âme slave s’empare d’elle et de ses propres parents, pourtant si froids, si tristes, si rangés.

A partir du moment où je me suis plongée dans ce roman, j’ai vu/entendu des références aux Russes un peu partout ! La couverture du magazine Flow d’octobre/novembre 2015, la vidéo « What the cut – spécial vidéos russes » de MrAntoineDaniel sur YouTube… Je crois que j’étais VRAIMENT fascinée par cette histoire pour être si attentive à tout ce qui pouvait être russe autour de moi. Héhé !

Concluons en disant que ce roman humoristique est rempli d’optimisme. Il rafraîchit et fait rigoler tout en jouant avec les clichés sur les Russes. Si vous avez envie de passer un bon moment de détente, sans prise de tête, mais aussi sans eau de rose et rebondissements culcul-la-praline, optez pour ce bouquin !

Merci à Olivia et aux éditions Piranha pour ce joli cadeau !