Chère Ijeawele, ou un manifeste pour une éducation féministe, Chimamanda Ngozi Adichie
Pourquoi ce livre ?
Ce tout petit livre m’a tapé dans l’œil, dans un présentoir à la caisse de la librairie où j’étais alors. Le titre et le nom de l’auteure ne m’ont pas fait hésiter longtemps…
De quoi ça parle ?
Chimamanda Ngozi Adichie répond sous la forme d’une lettre à une amie qui lui a demandé comment donner une éducation féministe à sa petite fille.
Mon avis
J’ai dévoré ce petit livre d’environ 70 pages : glissé dans mon sac le matin en partant travailler, je l’ai terminé le soir dans mon lit. C’est un texte efficace qui se lit d’une traite si possible. Découpé en quinze suggestions, il pointe du doigt les éléments essentiels à une éducation féministe, favorable à l’égalité homme-femme et à la liberté de penser et d’agir.
Je suis admiratrice de l’auteure : même si je me suis ennuyée à la lecture de Americanah, j’ai été touchée par son discours TED, « Nous sommes tous des féministes ». Elle porte un message d’égalité et de justice qui est très inspirant et positif, c’est pourquoi on entend beaucoup parler d’elle depuis quelques temps.
Ce petit essai sous forme de lettre est tout aussi inspirant : on a envie de l’offrir à tous les futurs parents, de le lire et le relire jusqu’à ce que tous ces conseils deviennent naturels… car il n’est pas évident de se défaire de son éducation et des « règles » sociales qui, encore aujourd’hui, font qu’on ne parle pas des femmes de la même manière que des hommes, qu’on ne les considère pas toujours à leur juste valeur et qu’on ne leur laisse pas la liberté de penser et de faire ce qu’elles veulent. Même si l’on est convaincu par l’importance du féminisme, on transmet malgré tout ce que l’on a appris à nos enfants, car cela est ancré en nous.
Je retiens surtout le pouvoir des mots : ce que l’on va dire à un enfant, les mots que l’on va utiliser vont conditionner sa façon de penser et de voir les autres. Non, un homme n’a pas fait la cuisine pour AIDER sa femme ; nommer correctement les choses, le corps, le sexe, dès le plus jeune âge, pour que cela soit normal ; éviter les mots qui induisent l’infériorité féminine, tel que « princesse » qui sous-entend qu’un prince viendra la sauver…
C’est une belle source d’inspiration ! Je vous recommande fortement ce petit ouvrage, à garder sur sa table de chevet pour le relire en cas de doute. Je vais l’offrir à tour de bras !