Livres

Les insurrections singulières, Jeanne Benameur

les-insurrections-singulieresSi le blog est un peu moins régulièrement mis à jour, c’est parce qu’il est en vacances, comme moi. Mais ne vous en faites pas, je vous concocte tout de même quelques articles de temps en temps et vous promets des publications plus régulières dès le mois d’août.

Pourquoi ce livre ?

Les insurrections singulières est un cadeau que m’ont fait mes grands-parents pour mon dernier anniversaire.

De quoi ça parle ?

Antoine, ouvrier récemment mis au chômage technique, retourne auprès de ses parents. Il constate amèrement que rien ne le projette vers l’avenir : il est seul et solitaire, ne travaille pas de bon cœur et se sent incompris. C’est sa rencontre avec Marcel, vendeur de livres, qui va l’entraîner vers un ailleurs plus radieux, le Brésil.

Mon avis

Les insurrections singulières n’est pas vraiment un roman : c’est avant tout une réflexion sur le travail, son rôle et son utilité. A travers le personnage d’Antoine, sans illusions, réaliste et parfois pessimiste, l’auteur raconte ce qu’est le travail ouvrier, le métier peu valorisant que l’on fait pour survivre, se nourrir et se loger. Le héros, qui ne parvient pas à supporter cet ennui et cette vie toute tracée, veut à tout prix y échapper. Un choix que personne ne comprend autour de lui : ni ses parents, ouvriers, qui pensent sans doute qu’il faut “faire avec” ; ni ses collègues, qui triment pour leurs familles.

L’écriture, légère et sérieuse à la fois, reflète l’état d’esprit du héros. Découpées, les réflexions d’Antoine fusent et se succèdent, parfois sans logique aucune, mais pourtant de manière fluide. On le comprend, nous. On a vécu ou l’on vit la même chose. Une phrase, sans doute, résume l’esprit du roman : “Pourquoi l’oisiveté est-elle montrée du doigt comme la mère de tous les vices depuis toujours ?” C’est la question que pose Jeanne Benameur. Difficile d’y répondre, mais le débat est passionnant.

Le début tristounet du livre aurait pu interrompre ma lecture. Cet homme semble si malheureux que l’on a du mal à l’accompagner. Du moins au début. Une fois sa décision de partir au Brésil prise, on suit ses rencontres et ses découvertes avec plaisir. Il faut parfois tout quitter pour mieux se retrouver !

Une ode à la liberté et à ceux qui décident de vivre leur vie comme ils l’entendent que je conseille donc. Le magnifique titre et la couverture ensoleillée sauront bien sûr vous convaincre !

BENAMEUR Jeanne, Les insurrections singulières, éditions Actes Sud, collection Babel, 2013 (2011 pour la première édition), 230 pages

4 réflexions au sujet de « Les insurrections singulières, Jeanne Benameur »

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