Blabla

Tirage au sort ! – Concours 5 ans du blog

TADAAAM !

Ca y est, le tirage au sort des gagnant(e)s au concours des 5 ans du blog a eu lieu !

Je vous avoue que je suis un peu déçue car personne n’a joué pour Le Montespan de Jean Teulé, un livre pourtant formidable… Je remercie toutefois les 13 personnes qui ont participé !

Hip-Hip-Hurray-Logo_flagLes gagnantes sont donc :

Pitiponks, pour La dernière fugitive de Tracy Chevalier

TetedeLitote, pour Dolores Claiborne de Stephen King

Félicitations ! Je vous contacterai par mail pour vous demander vos coordonnées postales.

Quant à votre chronique préférée… C’est Jane Eyre de Charlotte Brontë qui a remporté le plus de suffrages, exaequo avec les anciens Petits Bonheurs de la Semaine.

Je vous remercie encore tous et toutes pour vos participations ! Merci aussi pour vos petits mots gentils et les commentaires et soutiens de ceux qui n’ont pas joué, mais qui restent lecteurs du blog. Je prends toujours plaisir à écrire ici et j’espère le faire encore un bon moment. Bisouillis !

Livres

La vie des gens, François Morel et Martin Jarrie

La-vie-des-gens_morel-jarriePourquoi ce livre ?

J’ai reçu cet album pour mon anniversaire !

De quoi ça parle ?

Martin Jarrie, peintre et illustrateur, a rencontré des habitants de Saint-Gratien, en banlieue parisienne. Il leur a demandé quel objet leur était cher, a peint leurs portraits et a envoyé le tout à François Morel. Ce dernier a alors réinventé la vie de ces gens, en rédigeant un court texte sur chacun d’entre eux et sur leurs objets fétiches. Ce livre était né !

Mon avis

Quel bel album plein de poésie ! Coloré, vrai et touchant, voilà comment je le définirais. On découvre en alternance les textes de François Morel et les dessins de Martin Jarrie. Lire et imaginer la vie des gens avant d’admirer leurs visages et leurs objets. C’est ce que propose la forme de ce grand livre rouge. Une immersion rapide mais pudique dans la vie de Myriam, l’assistante sociale désabusée, du jeune Kader, rêveur jusqu’au bout des ongles, de la coiffeuse Elsa, guitariste et chanteuse de reggae… tous ces portraits donnent à voir des gens nostalgiques, travailleurs, solitaires, passionnés. Des gens simples mais plein de tendresse et d’histoires à raconter.

Les traits ronds et doux des dessins de Martin Jarrie côtoient la sensible et talentueuse plume de François Morel : l’ensemble est parfait ! Comment les deux auteurs pourraient décrire et peindre ma vie ? Je me suis posé la question. Je crois que mon objet fétiche serait un roman, à moins que ce ne soit une paire de lunettes, sans lesquelles je ne peux lire et observer le monde qui m’entoure.

Et vous, quel serait votre objet fétiche ?

MOREL François, JARRIE Martin, La vie des gens, éditions Les fourmis rouges, 2013, 72 pages

Livres

Les yeux jaunes des crocodiles, Katherine Pancol

pancol-lesyeuxjaunesdescrocodilesPourquoi ce livre ?

C’est Lily qui m’a conseillé ce roman, elle qui ne trouve jamais son bonheur avec les livres ! Un argument de poids donc, qui m’a aussitôt convaincue. La sortie de son adaptation au cinéma m’a aussi poussée à me plonger dedans rapidement.

De quoi ça parle ?

Les yeux jaunes des crocodiles raconte la vie de deux sœurs qui n’ont rien en commun : Iris est riche, belle, charismatique et fière, mariée à un bel avocat ; Joséphine vient de se séparer de son mari au chômage, elle est plutôt timide et gauche, chercheuse au CNRS discrète et incomprise. Au hasard d’une conversation, Iris annonce qu’elle s’est mise à écrire un roman, même si elle n’a aucun talent d’écrivain ni aucune inspiration. Elle va alors supplier sa sœur de l’aider dans l’ombre, en échange d’une belle somme d’argent…

Mon avis

Ce roman est une bouffée d’air frais : l’écriture, simple et fluide, permet une lecture sans flottements, sans heurts. On tourne les 660 pages sans le remarquer. Très aérés, les chapitres se répartissent selon tous les personnages. On suit leurs points de vue, leurs réflexions et leurs aventures à tour de rôle. Un rythme qui donne une dynamique au livre et à l’histoire !

Les personnages, parlons-en ! On les sent travaillés : l’auteur en a fait des hommes et des femmes complexes et c’est très appréciable. Ainsi, Iris n’est pas seulement une femme superficielle. C’est aussi une artiste sans aucune confiance en elle, très douée pour le paraître mais incapable d’être elle-même. Joséphine, elle, se révèle finalement plus forte et combative qu’elle n’en a l’air. Tout cela permet au lecteur de s’attacher à ces deux héroïnes et aux autres personnages du roman : Marcel Grobz, beau-père des deux sœurs, est un amoureux grassouillet, simple et rêveur, particulièrement touchant ; Shirley, la meilleure amie de Joséphine, est une mystérieuse fofolle pleine d’humour, qui étincelle aux côtés de son amie… Bref ! On les aime tous !

Rien de transcendant dans cette histoire : elle se veut avant tout proche du réel et met en scène des personnages comme vous et moi. Ce sont eux la force du livre et leurs conversations de la vie de tous les jours : amour, haine, jalousie fraternelle, incompréhension, amitié, confiance… Si ces thèmes vous intéressent et que vous avez justement besoin d’un roman léger et ensoleillé, emparez-vous de ce roman !

Informations complémentaires

Les yeux jaunes des crocodiles est le premier tome d’une trilogie. Les autres livres s’intitulent La valse lente des tortues et Les écureuils de Central Park sont tristes le lundi.

Le roman a été adapté au cinéma par Cécile Telerman et vient de sortir en salles (le 9 avril 2014). Je viens d’aller le voir et je suis plutôt satisfaite de cette adaptation, même si elle me semble un peu simplifiée (le personnage de Shirley n’a pas autant d’ampleur que dans le livre par exemple). Je suis en revanche bluffée par Emmanuelle Béart qui interprète à merveille la complexité du personnage d’Iris (même si elle est devenue blonde alors qu’elle devrait être brune, mais peu importe).

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PANCOL Katherine, Les yeux jaunes des crocodiles, éditions Le livre de poche, 2008 (2006 chez Albin Michel), 661 pages

Livres

Garde tes larmes pour plus tard, Alix de Saint-André

gardeteslarmespourplustard-alix-desaintandrePourquoi ce livre ?

Il s’agit du dernier livre de la sélection du Prix de la Critique Littéraire de Puteaux !

De quoi ça parle ?

Alix de Saint-André, journaliste à Elle puis auteur, mène l’enquête sur les origines et la famille mystérieuses de Françoise Giroud, fondatrice de l’Express, romancière et ancienne secrétaire d’Etat à la culture et chargée de la condition féminine sous Giscard d’Estaing.

Mon avis

L’entrée en matière est efficace : Françoise Giroud meurt, en laissant de nombreux mystères familiaux derrière elle. Sa première biographie la discrédite, l’accuse d’antisémitisme et attise le feu vengeur d’Alix de Saint-André, journaliste talentueuse amie de la grande dame. Elle attrape sa plume, contacte Caroline Eliacheff, fille de Françoise Giroud, et décide de jouer les Sherlock Holmes pour démêler tous les nœuds de la vie de cette famille, éclairer les zones d’ombres, rétablir les faits et stopper la rumeur.

Très vite, donc, le livre entraîne le lecteur et lui promet une belle investigation. Mais il faut probablement connaître Françoise Giroud pour apprécier à juste valeur l’enquête d’Alix de Saint-André : connaître le personnage, son parcours et les polémiques qu’elle suscitait… Sans cela, il manque un petit plus, un poil de biographie, un soupçon de photographies. Bien évidemment, le lecteur peut à loisir faire sa propre petite enquête. Une démarche nécessaire qui n’aurait pas dû l’être mais qui permet de visualiser le contexte et la femme qu’était Françoise Giroud.

Cela étant fait, on apprécie enfin les multiples échanges entre Alix et Caroline, leurs découvertes fascinantes sur la famille de Françoise Giroud, ses parents et grands-parents. Il arrive pourtant que l’on décroche, car la remontée dans l’arbre généalogique se fait trop précise, trop pointue, et l’on ne sait plus qui est qui. On retient en revanche la pudeur de Françoise à propos de ses origines juives, le combat politique de son père, la soif de vérité de son petit-fils devenu rabbin… Une famille riche et complexe !

La plume de l’auteur, quant à elle, retranscrit un attachement certain pour Françoise Giroud. Acérée, précise et directe, elle attaque les détracteurs de la fondatrice de l’Express, relate l’enquête dans ses moindres détails, remercie ceux qui permettent certaines révélations et rend compte de la difficulté de la recherche généalogique. Peut-être un peu trop long et détaillé, Garde tes larmes pour plus tard reste un bel ouvrage, entre biographie et essai, dressant le portrait raturé et rafistolé d’une femme hors du commun, à la manière d’un puzzle que l’on reconstitue enfin.

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SAINT-ANDRE (de) Alix, Garde tes larmes pour plus tard, éditions Gallimard, 2013, 289 pages

Livres

Come Prima, Alfred

alfred-comeprimaPourquoi ce livre ?

J’ai gracieusement reçu cette bande-dessinée grâce à Price Minister-Rakuten, qui proposait d’offrir aux blogueurs intéressés les bds sélectionnées au Festival d’Angoulême en début d’année, lors de l’opération “La BD fait son Festival 2014”. Je l’ai choisie parce qu’elle a tout simplement reçu le Fauve d’Or, prix du meilleur album 2014.

De quoi ça parle ?

Suite à la mort de leur père, Fabio et Giovanni, deux frères que tout oppose, prennent la route de l’Italie pour retrouver leurs racines. L’occasion pour eux de revenir sur les absences, les non-dits, les frustrations, les regrets et les remords…

Mon avis

Come Prima est une belle BD : sa couverture épurée, cartonnée et douce au toucher nous fait de l’œil, appelle à la caresse et à la lecture soignée. Ses couleurs méditerranéennes rayonnent et illuminent les pages. Son trait, simple, rond et efficace, montre l’essentiel. Le tout transpire l’Italie ! Difficile, déjà, de ne pas l’apprécier.

L’histoire surprend, amuse et touche : les deux hommes en route pour le Sud sont humains : l’un est agressif, méfiant et fermé ; l’autre est frustré, discret, encore blessé d’avoir vu son frère disparaître au mauvais moment. Le long voyage qui les attend est propice à la conversation, aux engueulades, à la réconciliation… Un véritable road-movie ponctué par des problèmes techniques, des rencontres étonnantes et des situations loufoques ! On s’attache à ces deux frères en cours d’apprivoisement.

Une très jolie BD, une émouvante histoire, que demander de plus !? Un seul petit bémol peut-être : l’originalité de l’histoire. Le road-movie “retour aux sources” me semble être un sujet déjà très abordé (par le cinéma ou la littérature par exemple). Mais cela n’est qu’un détail !

Deux petites photos pour vous donner envie :

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La note attribuée : 17/20

Merci beaucoup à Price Minister et à la librairie parisienne Pages Après Pages pour cet envoi !

ALFRED, Come Prima, éditions Delcourt/Mirages, collaboration aux couleurs de Maxime Derouen, 2013, 224 pages

Livres

Séquestrée, Chevy Stevens

sequestree-chevy-stevensPourquoi ce livre ?

Il faisait partie d’une sélection de thrillers gagnée sur Internet. Comme j’en ai toute une collection qui m’attend, j’en lis un de temps en temps. Cette fois, c’est Séquestrée qui a attiré mon attention.

De quoi ça parle ?

Annie, jeune agent immobilier, vit sur l’Ile de Vancouver. Lors d’une visite, elle se fait enlever et se retrouve séquestrée dans une cabane perdue dans la forêt. Elle va rester un an ici, avec son agresseur, et vivre les pires horreurs… Jusqu’au jour où elle parvient à s’échapper et découvre alors le vrai fond de l’histoire.

Mon avis

Séquestrée est un de ces romans qui m’attirent irrémédiablement. Ce genre d’histoire, pourtant parfaitement horrible, a quelque chose de fascinant. Une fois de plus, je me suis régalée ! Une bonne partie du roman est dédiée à l’enfermement de l’héroïne et à ce qu’elle subit. Une partie peut-être un peu longue, car on a vraiment envie d’en savoir plus : qui est cet homme ? Pourquoi l’a-t-il délibérément choisie ? Pourquoi la connait-il si bien ? Il faudra attendre la deuxième partie pour éclairer toutes ces zones d’ombre.

J’ai particulièrement été charmée par la façon dont le roman est construit : durant 26 séances de psy, soit 26 chapitres, l’héroïne raconte son histoire à un personnage invisible, la fameuse psy, c’est-à-dire nous, les lecteurs. L’auteur parvient très bien à insérer les actions et dialogues dans ce discours à sens unique. On ne sent pas le glissement narratif, qui passe de la confidence agressive à la narration classique. Les conversations entre Annie et ses proches sont retranscrites au style direct, ce qui n’est pas très “logique” puisqu’il s’agit d’une séance médicale, mais pourtant, cela passe très bien. Un point de vue qui a sans doute été difficile à conserver tout le long du roman, ce qui mérite donc d’être souligné.

Le personnage principal est aussi un bon point : Annie est une femme simple qui doit apprendre à vivre avec l’enfer qu’elle a connu, c’est un cas de figure qui n’a rien de surréaliste malheureusement. J’ai aimé sa manière de refuser le dialogue, de fuir l’indécence des médias et la pitié de ses proches… Annie ne pleure pas, ne crie pas, ne se plaint pas, mais elle parvient à parler.

Un petit point négatif cependant : les révélations finales. Je les ai trouvées assez grossières (dans le sens “pas assez creusées”) et finalement très peu surprenantes, puisque les indices sont semés tout le long du roman. C’est une suite logique et on aurait aimé un renversement de situation.

Après tout, j’ai passé un bon moment de lecture en dévorant Séquestrée. A lire en vacances peut-être, pour frissonner !

STEVENS Chevy, Séquestrée, éditions Pocket, 2013 (édition originale publiée en 2010), traduit par Sebastian Danchin, 383 pages

Livres

La Belle et la Bête, Gabrielle-Suzanne de Villeneuve

labelleetlabete-mmedevilleneuvePourquoi ce livre ?

Après mon article sur le film et la comédie musicale, j’ai continué avec la thématique “La Belle et la Bête”, en me disant qu’il fallait quand même lire une bonne fois pour toutes le conte original.

De quoi ça parle ?

Une jeune femme prénommée Belle se sacrifie pour sauver son père, qui a maladroitement cueilli une rose dans le jardin d’un monstre effroyable. Ce dernier l’épargne et exauce tous ses désirs, en la maintenant prisonnière de son château. Mais Belle comprend que la Bête est soumise à un sortilège…

Mon avis

En lisant mon résumé, vous vous dites sans doute que l’histoire est la même que celle que vous connaissez, la plus répandue. Pourtant, cette première version est bien plus complexe et tarabiscotée que le dessin animé Disney et les autres adaptations qui ont suivies. Il n’est déjà pas question de rose qui s’étiole petit à petit, ni de monstre à tête d’ours/chat… Le prince est victime d’un mauvais sort de sorcière jalouse et est alors affublé d’une trompe d’éléphant. Charmant. La Bête n’est jamais vraiment sympathique : je ne me suis jamais attachée à elle et j’ai eu du mal à comprendre l’amour naissant de la Belle pour cette créature, qui ne fait rien d’autre que lui demander tous les soirs si elle veut “coucher avec elle” (dormir, quoi ! Clignement d'œil ). A ce niveau-là, c’est assez similaire au film de Christophe Gans.

L’écriture date du 18e siècle et cela se sent : les phrases sont assez complexes et le vocabulaire désuet, on est totalement immergé dans une autre époque. Cela a bien sûr un certain charme mais demande, en contrepartie, un peu plus de concentration. Cela m’a parfois fait défaut le matin, dans les transports en commun. Il m’aurait fallu une calèche pour moi toute seule, voilà !

L’histoire que l’on connait tous se déroule très rapidement. Dans la deuxième partie du livre, l’auteur part dans des explications féériques compliquées, qui révèlent la véritable histoire de la Belle, qui n’est pas ce que l’on croit. Ces révélations m’ont beaucoup étonnée car je n’en avais jamais entendu parler ! Ce retour en arrière sur les origines de la Belle, accompagné d’une langue presque obscure, a malheureusement atténué mon plaisir de lecture… J’avais envie d’en finir car cela devenait ennuyeux.

Au final, la version originale de “La Belle et la Bête” est très datée, dans son style d’écriture, sa manière de raconter, son ambiance antique/féérique/romantique. C’est toutefois la genèse d’une très belle histoire d’amour qui inspirera ensuite un grand nombre d’artistes et cela mérite d’être connu de tous. La prochaine étape : lire la réécriture de Madame de Beaumont.

VILLENEUVE (de), Gabrielle-Suzanne, La Belle et la Bête, éditions Gallimard, collection Folio 2€, 2014, 135 pages

Livres

La passe-miroir, 1. Les fiancés de l’hiver, Christelle Dabos

la-passe-miroir-tome1-christelle-dabosPourquoi ce livre ?

Encore une blogueuse à l’origine de cette lecture jeunesse ! Décidément ! Manon, de la chaîne Youtube QuietManon, a été la manipulatrice du jour. Ah bravo !

De quoi ça parle ?

Ophélie est une jeune fille solitaire et sauvage aux passe-temps étranges : d’abord, elle traverse les miroirs pour se déplacer ; ensuite, elle a le pouvoir de “lire” les objets et connaître ainsi leur passé. Elle vit sur l’arche d’Anima, où les objets vivent et réagissent autant que les humains. Un mariage forcé avec le bourru Thorn va bouleverser sa vie… La voilà obligée de le suivre sur la Citacielle, dans le grand Nord, où tout n’est qu’illusion et complots.

Mon avis

Ce premier tome de la trilogie La passe-miroir a su me charmer, bien assez pour que j’ai envie de lire les tomes qui suivront. D’abord parce que je me suis immédiatement sentie proche d’Ophélie, affublée de ses lunettes et son écharpe. Elle ne demande rien à personne, et pourtant, elle va se retrouver, malgré elle, embarquée dans une histoire abracadabrante, dans un monde très mystérieux, entourée de gens loufoques ou dangereux. Bref, on se prend d’amitié pour cette jeune fille, qui semble avoir plus d’influence qu’elle en a l’air.

Le monde imaginaire que dresse Christelle Dabos est ensuite très intéressant : il fourmille d’idées et a déjà l’étoffe d’un univers à la Poudlard (Harry Potter) ou Gwendalavir (La quête d’Ewilan). On l’imagine sans problème adapté au cinéma, même si cela semble complexe à réaliser (en réalité, on l’espère plus qu’on ne l’imagine…). La Citacielle, majestueuse et pleine de surprises, est une capitale flottante miraculeuse, où les décors sont illusoires, où les clans et familles se divisent… L’héroïne évolue avec nous dans les ruelles, les palais et autres constructions fantastiques, et c’est sans conteste un véritable plaisir de lecture.

Enfin, l’histoire est assez relevée et épicée pour nous mettre l’eau à la bouche : que va-t-il arriver à Ophélie ? Quelles décision va-t-elle prendre ? Sera-t-elle finalement bien entourée ou doit-elle rester vigilante ? On veut savoir, c’est donc gagné pour l’auteur. Ce premier roman, lauréat du concours du premier roman jeunesse Gallimard / RTL / Télérama, mérite son prix et son succès.

Je salue aussi l’illustrateur de la couverture, Laurent Gapaillard, qui a su mettre son talent au service de l’univers de Christelle Dabos. Cette Citacielle est tout simplement splendide ! A lire et à suivre dans les années qui viennent !

DABOS Christelle, La passe-miroir, 1. Les fiancés de l’hiver, éditions Gallimard Jeunesse, 519 pages

Livres

Méto, 1. La Maison, Yves Grevet

meto-la-maison-yves-grevetPourquoi ce livre ?

Il y a bien longtemps, j’avais lu une très bonne chronique de cette trilogie d’Yves Grevet sur le blog Les lectures de Kik, qui m’avait vraiment convaincue. Moi qui lis pourtant peu de romans jeunesse (mais pourquoiiii !?), j’avais noté le titre et l’auteur dans mon carnet. Et puis le miracle eut lieu : il est apparu devant moi en janvier, l’air de dire : “eh oh, il serait temps que tu m’achètes, tu crois pas ? Regarde, je suis sorti en poche !” L’argument était en béton, j’ai craqué.

De quoi ça parle ?

Méto est un jeune garçon qui ne sait rien de lui et du monde extérieur. Avec 63 autres garçons, il vit dans la Maison, un lieu clos mystérieux régi par des règles strictes. Chaque geste, chaque moment de la journée est prévu, organisé. Ici, pas de place à l’improvisation ! Les enfants ne savent qu’une chose : en grandissant, ils devront partir. Oui mais où ? Que cache la Maison et ses défenseurs ?

Mon avis

Je suis déjà prête à bondir pour m’offrir le tome 2 lorsqu’il sortira en poche (le 3 avril 2014) ! Oui, Méto est un très bon roman jeunesse, je l’affirme haut et fort ! On est un peu perdus au tout début, car l’univers nous est inconnu. Quelles sont donc ces règles bizarres, où il faut compter 50 secondes entre chaque bouchée, où, lorsqu’il est l’heure de dormir, il faut se comprimer sous les draps jusqu’à ne plus pouvoir bouger… ? Heureusement, très vite arrive un petit nouveau, comme c’est le cas lorsqu’un grand s’en va. Méto va donc expliquer le fonctionnement de la Maison au petit Crassus.

On est donc assez rapidement happé par cette Maison maléfique et autoritaire, où aucun faux pas n’est possible sans finir au Frigo, la pièce froide où l’on enferme les récalcitrants. Méto, en y passant 4 jours, va découvrir qu’il est possible de percer tous ces mystères à jour. C’est donc lui, l’élément perturbateur et le héros à la fois, qui va tout chambouler. Comme lui, on a hâte de savoir ce qu’il se passe dehors ! Où sont les femmes (on se le demande tous !) ? Ces enfants ont-il des parents à l’extérieur ? D’où sortent-ils ? Que deviennent les grands ?

Intriguant, haletant et passionnant : voilà les maîtres-mots de ce court roman, qui donne assurément envie de lire la suite. Il est l’heure de déjouer les complots et autres manigances ! Si comme moi vous êtes un peu paranoïaque dans les romans et soupçonnez tout le monde, que votre raison de lire est de résoudre des énigmes, emparez-vous de Méto, vous serez vite conquis !

GREVET Yves, Méto, tome 1 “La Maison”, éditions Pocket Jeunesse, 2013 (édité chez Syros en 2008), 237 pages

Blabla

Swap littéraire : le colis est arrivé !

Rappelez-vous : j’ai organisé un swap littéraire début janvier, car j’avais envie de tenter l’expérience. Suite au tirage au sort, je me suis retrouvée en duo avec Mélanie, du blog Lis-moi si tu veux, une blogueuse que je suivais déjà avant. J’ai particulièrement adoré préparer le colis, réfléchir au contenu et aux emballages, déposer le tout à La Poste… Je suis toujours ravie de faire des cadeaux surprises !

Mélanie a elle aussi conçu un colis qu’elle m’a envoyé en début de semaine. Deux jours plus tard, il était chez moi ! J’ai bondi de joie en le voyant et me suis empressée de l’ouvrir. Elle a parfaitement respecté les règles et le délai d’envoi, alors merci à toi ! Comme je sais que vous êtes des petits curieux, voici tout de suite le contenu de son colis :

Le livre qui correspond à mes envies et celui qu’elle me conseille…

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La surprise (MIAM !)…

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Tout cela était accompagné d’un petit mot tout gentil. J’étais très heureuse et n’arrêtais pas de sourire bêtement ! J’adore les surprises, c’est officiel ! Merci à toi, Mélanie, d’avoir parfaitement pensé ce colis. J’ai d’ailleurs déjà testé le thé Lipton, héhé.

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Je réorganiserai peut-être un autre swap dans l’année car j’ai adoré cet échange. Merci à ceux qui y ont participé et j’espère que vos échanges et vos cadeaux vous ont plu ! Voici les articles de blogs des participants (liste que je vais mettre à jour au fur et à mesure) :

L’article de ma binôme, Mélanie, pour découvrir mon colis : Swap Littéraire – De ma Plume à vos Oreilles

Duo 1
Gwenlan : Mon premier Swap
Erika :
Swap littéraire

Duo 3
Charlotte :
Swap littéraire

Duo 4
Nelly : Le swap que j’ai reçu de la part de Miss Alfie
Miss Alfie : Le retour des swaps sur le blog

Duo 5
Vu de mes lunettes :
So Swap ?!
Alison : Swap Littéraire by De ma Plume à vos Oreilles

Duo 6
Sev : Le swap littéraire « De ma Plume à vos Oreilles »

Duo 7
Mylou : Swap chez Critéïne
Virginy :
Swap “De ma Plume à vos Oreilles”

Duo 8
Ashtray Girl : Dis-moi ce que tu lis, je t’enverrai ce que je lis
Madimado : Swap littéraire

Duo 9
Guillaume : Swap littéraire

Duo 10
La Critiquante : SWAP littéraire