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La dernière fugitive, Tracy Chevalier

la-derniere-fugitive-tchevalierPourquoi ce livre ?

Rappelez-vous : en mars dernier, je vous présentais mes auteurs préférés dont fait partie Tracy Chevalier. Son roman The last runaway étant enfin sorti en français, je me suis empressée de me l’offrir. Logique !

De quoi ça parle ?

L’histoire se passe au milieu du 19e siècle. Honor Bright, jeune quaker britannique [pour les incultes comme moi : « quaker” = membre d’un groupement religieux de tradition protestante, dit « Société des Amis », selon le Larousse en ligne] passionnée par la création de patchwork, prend le large pour accompagner sa sœur Grace en Amérique, là où l’attend son fiancé. A peine arrivées, Grace succombe à la fièvre jaune. Honor se retrouve alors seule dans ce pays inconnu. Horrifiée par l’esclavagisme et la méchanceté qu’elle peut observer autour d’elle, elle va pourtant devoir apprendre à rester discrète si elle veut se faire une place dans la communauté des quakers… (Je vous le dis, c’est pas gagné.)

Mon avis

Encore une fois, Tracy Chevalier m’a fait passer un excellent moment de lecture ! Le contexte historique, assez peu connu, donne une dimension concrète à l’histoire. Ce n’est pas seulement celle d’une jeune fille qui prend son envol, c’est aussi un rappel des faits : oui, l’esclavagisme était plutôt bien accepté par les américains blancs, qui argumentaient en sa faveur pour des raisons économiques (HIC !). Oui, il a existé un “chemin de fer clandestin”, réseau secret de routes empruntées par les esclaves en fuite vers le Canada, alimenté par quelques “rebelles” prêts à les aider. Cet aspect historique est donc parfaitement intégré au récit et lui donne de la profondeur, un savant mélange qui passionne le lecteur autant que l’auteur.

Revenons à Honor, l’héroïne de l’histoire. Libre et déterminée, elle lutte (d’abord secrètement puis le visage découvert) pour ses convictions : c’est ce qui fait que dès le début, on ne peut que l’admirer. Fraîchement sortie du nid parental, cette passionnée de couture est tendre et fragile, discrète mais observatrice. Tout de suite, on veut devenir son amie ! Suivre ses péripéties au cœur de l’Amérique, ses joies, ses blessures et ses colères est donc un plaisir immense de lecture.

L’écriture de Tracy Chevalier est, quant à elle, très fluide. La lecture n’est jamais ennuyeuse notamment grâce au rythme de l’histoire. Les chapitres sont toujours construits de la même manière : on suit d’abord Honor et ses péripéties puis l’on termine chaque chapitre par une lettre de la jeune fille, adressée à ses proches. En alternance, ces deux types d’écriture allègent le récit et créent finalement une sorte de suspense : que va-t-elle écrire à ses parents après ce qu’il s’est passé ? Comment va-t-elle parler de tel événement à sa meilleure amie ?

Bref, vous l’avez compris, j’ai tout simplement adoré (et dévoré) La dernière fugitive ! Je n’ai jamais été déçue par Tracy Chevalier, alors si vous aimez un tant soit peu les héroïnes qui ne se laissent pas faire et les romans historiques, vous devriez vous lancer si ce n’est pas déjà fait ! Vivement le prochain !

CHEVALIER Tracy, La dernière fugitive, éditions La Table Ronde, collection Quai Voltaire, 2013, traduit par Anouk Neuhoff, 374 pages

the-last-runawayLa couverture originale n’est pas carrément plus jolie, quand même ?

11 réflexions au sujet de « La dernière fugitive, Tracy Chevalier »

  1. J’adore Tracy Chevalier (hormis « Prodigieuses créatures » qui ne m’a pas autant transportée que les autres). J’ai déjà repéré celui-ci 🙂

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