Blabla

Bilan 2015 : en route vers 2016 !

Comme promis, je reviens vers vous pour le fameux bilan annuel. Comme je le disais précédemment, ce blog a été visité 16 000 fois en 2015… chaque année, il est un peu plus lu, il fédère un peu plus d’abonnés et de gentils commentaires, il suscite un peu plus d’échanges et de belles découvertes d’autres blogs. C’est ce qui fait tenir mon goût pour le partage de mes lectures. Merci encore à vous tous qui passez par ici.

Mini-statistiques

Selon mes mini-stats, j’ai donc lu 56 livres en 2015, dont 14 BD. J’ai aussi découvert 32 nouveaux films au cinéma. Un bilan très similaire à celui de l’année 2014. En revanche, je pense que j’ai vu beaucoup plus de spectacles. Pourquoi pas les comptabiliser pour 2016 ?

Les bonnes choses de 2015

Quatre livres à retenir :

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Trois sorties cinéma à retenir :

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Durant l’année 2015 :

Mes résolutions ?

  • Sortir au cinéma plus régulièrement (car ce n’est pas l’envie qui manque).
  • Lire à nouveau du théâtre : ce fut ma première passion culturelle et c’est un genre littéraire que j’aime beaucoup. Retour aux sources !
  • Rencontrer encore plus de blogueurs que j’admire et avec qui le courant passe bien.
  • Maintenir mon rendez-vous mensuel culturel : ça vous va ?

Ce qui va changer pour moi en 2016

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Je n’en ai pas parlé par ici ni sur Twitter, je n’ai évoqué ces changements qu’avec très peu de personnes mais il y a deux choses qui vont changer mon quotidien en 2016. Et j’en suis ravie !

D’abord, je vais déménager et vivre dans un appartement plus grand, plus beau. Je vis en couple depuis 2008 dans un studio de 22 m². C’est un quotidien qui devenait pesant depuis quelques années et aujourd’hui, l’appart’ est rempli à ras bord. Ma passion pour les livres (mais pas seulement) envahit l’espace. Il était urgent de bouger pour pouvoir évoluer et profiter un peu de la vie. C’est bientôt chose faite ! Fin janvier, la signature d’un acte de vente va officiellement changer notre vie à deux : en route pour un bel appartement de 50 m² avec balcon ! Yuhuuu !

Ensuite, vous savez peut-être que j’ai été diplômée (une fois de plus, haha) d’un titre de gestionnaire de l’information / documentaliste en octobre 2015. Rappelez-vous : je suis redevenue étudiante en 2013, en entamant une nouvelle formation de deux ans. J’ai acquis beaucoup de savoir-faire, j’ai rencontré beaucoup de gens, bref, j’ai quitté mon univers un peu brouillon pour un quotidien plus structuré. Ca m’a fait un bien fou. J’ai travaillé durant un an en alternance dans un grand groupe, j’ai entretenu mon réseau… et une fois diplômée, j’ai enchaîné en mission d’intérim dans un service de documentation où j’avais fait un stage de début de formation. J’y suis toujours et tout se passe bien. Etrangement, je me sens toujours comme une étudiante, qui n’a pas encore la légitimité de son métier. Pourtant, je l’affirme ici, je suis désormais documentaliste en poste. C’est déjà une victoire ! Et l’année 2016 s’avérant déjà fort généreuse, elle va sans doute voir se concrétiser une embauche en bonne et due forme. En CDI, de manière officielle, signée. Où je travaille actuellement. Hihi ! J’entame le processus de recrutement qui paraît bien long et compliqué, mais ça devrait se faire. HOURRAH !

Vous savez tout ! Ce qui m’attend, ce que j’espère. Je vous souhaite d’aussi belles promesses. A bientôt !

Blabla

Bilan de lecture 2014

Merveilleuse année 2015 à tous ! Vous êtes de plus en plus nombreux à suivre mon blog et ses aventures, même si ces derniers temps j’ai moins parlé bouquins. Selon WordPress, vous avez été 13 000 à venir sur le blog en 2014 (c’est un chiffre qui me plaît bien) et 142 abonnés ! MERCI ! Même si je perds parfois la motivation, parce que je ne lis plus ou parce que je n’ai ni le temps ni le moral, je finis toujours par revenir regonflée à bloc grâce à vous et vos gentils commentaires.

Nous voici donc réunis pour un troisième bilan annuel, après ceux de 2012 et 2013. Cette année, j’ai lu 55 livres, dont 11 bandes-dessinées. Soit 44 romans ou essais. Beaucoup moins que l’année précédente… Il faut que je retourne à la médiathèque au lieu de me focaliser sur ma Pile à Lire, je crois, car cela casse un peu ma motivation. Pour le cinéma, j’ai réussi à découvrir 36 films. Moins que ce que j’espérais, car moins le temps.

C’est parti pour le détail de l’année, mois par mois !

– Bilan annuel –

janvier 2014

Pas de bouleversement majeur pour commencer cette nouvelle année. Je suis maintenant intégrée dans une promo de gens de tous horizons et nous devenons amis. Une première soirée tous ensemble confirme mon impression : on va bien rigoler ! Et puis, deux coups de cœur littéraires me tombent dessus, PAM ! Le formidable Quatrième mur de Sorj Chalandon, prix Goncourt des Lycéens amplement mérité ; ainsi que Comme ton ombre d’Elizabeth Haynes, un thriller parano que je ne cesse de conseiller par la suite. J’organise aussi un swap littéraire et propose un envoi de colis en février. Le succès est immédiat !

février 2014

Pour une première, le swap est une réussite ! 20 inscrits, 20 colis échangés. Je reçois 2 superbes romans de la part de Mélanie du blog Lis-moi si tu veux. Ce mois-ci, rien de particulier, si ce n’est que je trouve mon lieu de stage pour mars. Même si je lis peu, je découvre et apprécie enfin la plume de Jane Austen.

mars 2014

Dans le cadre de ma formation, je commence mon deuxième stage. Cette fois, je ne suis plus en bibliothèque mais en entreprise, dans un service de documentation. Je rencontre une équipe en or et le job me plaît bien ! On me propose de revenir en juin et juillet, j’accepte. Côté lecture, je suis enthousiasmée par La passe-miroir, tome 1 « Les fiancés de l’hiver » de Christelle Dabos, qui se révèle être un début de trilogie très prometteur.

avril 2014

J’ai 25 ans. Le quart de siècle, comme on dit. Bilan : mon activité principale dans la vie, c’est d’étudier. Pour me faire un signe positif, le destin ne met entre mes mains que des lectures géniales ! Je retiens Bilbo le Hobbit de Tolkien, que je lis enfin, et La vie des gens de François Morel et Martin Jarrie, époustouflant de tendresse et de pudeur. Je fais aussi ma déclaration d’amour publique à la belle Lynda Lemay.

mai 2014

Je suis submergée : de révisions, de travaux de groupe pour l’école, de stress pour chercher un contrat d’alternance pour la rentrée… Je lis peu, je ne chronique rien. A la fin du mois, après une bonne nuit de sommeil, je change l’apparence du blog pour lui donner un petit coup de jeune et je souffle les bougies pour ses 4 ans. Je suis prête à repartir du bon pied !

juin 2014

Troisième stage, au même endroit qu’en mars. Je retrouve avec joie l’équipe formidable qui m’entoure. Je cherche toujours un contrat d’alternance, mon cœur s’affole : et si je ne trouvais rien ? Et je lis. Que dis-je ? Je dévore ! Je me goinfre de Fleur de tonnerre de Jean Teulé (mon auteur chouchou, rappelez-vous !), je prends une claque monumentale avec Rafael, derniers jours de Gregory McDonald. Je ris aux éclats devant le spectacle de Julie Ferrier. Je participe à un swap sur le thème des USA et suis gâtée par Anna, du blog The Mademoiselle A Show. Un mois riche en émotions !

juillet 2014

Dernier mois de stage. Je trouve dans les derniers jours mon contrat d’alternance, après une série d’entretiens d’embauche par ci par là. Ouf ! Je tente aussi de trouver la veste cintrée de mes rêves, en vain. Frustrée, j’écris sur un coup de tête un billet d’humeur sur les grands. Je lis peu, pourquoi, je ne sais pas. En revanche, j’ai un coup de cœur monumental pour Avant d’aller dormir de S. J. Watson. Mon genre de prédilection est assurément le thriller psychologique. J’aime aussi l’adaptation cinématographique !

août 2014

Mon stage s’est terminé et mes collègues m’ont couverte de cadeaux (les fous) ! Je suis maintenant en vacances. J’en profite pour parcourir la France et saluer les gens et lieux que j’aime : quelques jours à Nice, puis en Normandie perchée dans une cabane, puis à La Rochelle. Je termine le mois à Paris, à jouer la touriste avec ma fidèle amie V. et à sautiller à Rock-en-Seine. Je lis aussi ! L’appel du Coucou de Robert Galbraith et L’arabe du futur, Une jeunesse au Moyen-Orient (1978-1984), de Riad Sattouf, font chavirer mon cœur de lectrice. La saga Divergente de Veronica Roth est elle aussi engloutie, mais je n’accroche pas et suis de plus en plus déçue au fil des pages. Bof.

septembre 2014

C’est la rentrée ! Je commence mon boulot, c’est parti pour un an ! La veille documentaire sera mon cœur de métier durant cette période. Bien sûr, j’alterne avec les cours et les retrouvailles hebdomadaires avec ma joyeuse promo. Je fais un nouveau swap avec ma chère Laura du blog Aimer les dimanches, la vie est belle ! Je lance aussi un nouveau rendez-vous sur le blog, pour combler les absences et voir la vie en un peu plus rose : les Petits Bonheurs de la semaine ont l’air de vous plaire. J’en suis étonnée et ravie. Je lis enfin l’incontournable Carrie de Stephen King. Ouf.

octobre 2014

Je travaille, j’étudie. La routine a repris le dessus. Je passe quand même du temps avec mes proches, famille ou amis, et j’aime de plus en plus ça. J’entame la lecture d’un roman en anglais, les débuts sont difficiles mais finalement, j’accroche. Je fonds pour le romantique La délicatesse de David Foenkinos.

novembre 2014

C’est le mois des spectacles ! Je sors beaucoup et même si la nuit, la pluie ou le vent me démotivent au premier abord, je suis toujours ravie d’avoir fait l’effort du déplacement. Incontestablement, c’est l’avantage parisien par excellence. Je passe une soirée géniale avec mes amis de lycée : des retrouvailles hautes en couleur, qui me font aussi comprendre que je suis l’une des dernières à ne pas travailler. Gloups. Novembre, c’est aussi le mois des soupes maison. Je partage avec vous mes mixtures hebdomadaires et publie quelques photos. Enfin, je termine Every day de David Levithan, le fameux livre en anglais, fière de moi. Je prends un bol d’air avec Trente-six chandelles de Marie-Sabine Roger et vous le conseille fortement.

décembre 2014

Un mois sans chronique littéraire aucune. Le Seigneur des Anneaux trône dans mon sac à main. Même si j’adore, je ne lis plus. Une perte de motivation et de moral, des cours moins intéressants, un cruel manque de cocooning familial sont la raison de cette pause de lecture. Je pars quelques jours chez mes parents pour fêter Noël, heureusement. Retour au travail le 29 décembre, pour une semaine en solitaire dans les bureaux, le rhume m’envahissant.


Une année bien remplie, comme vous pouvez le voir ! J’espère que 2015 va me mener vers de nouvelles aventures (professionnelles et personnelles). Suspense ! Sachez qu’en mai prochain, le blog aura 5 ans. Si je ne manque pas de temps, j’espère fêter ça avec vous, en proposant un petit concours par exemple. Ca vous dirait ?

Côté lecture, j’ai encore fait de belles découvertes. Ma Pile à Lire est plus que jamais chargée, je peux tenir l’année entière avec… Misère ! Je vous souhaite le meilleur pour cette année, en lecture, en amour, en santé, en travail et en famille ! A très bientôt.

Livres

La vie des gens, François Morel et Martin Jarrie

La-vie-des-gens_morel-jarriePourquoi ce livre ?

J’ai reçu cet album pour mon anniversaire !

De quoi ça parle ?

Martin Jarrie, peintre et illustrateur, a rencontré des habitants de Saint-Gratien, en banlieue parisienne. Il leur a demandé quel objet leur était cher, a peint leurs portraits et a envoyé le tout à François Morel. Ce dernier a alors réinventé la vie de ces gens, en rédigeant un court texte sur chacun d’entre eux et sur leurs objets fétiches. Ce livre était né !

Mon avis

Quel bel album plein de poésie ! Coloré, vrai et touchant, voilà comment je le définirais. On découvre en alternance les textes de François Morel et les dessins de Martin Jarrie. Lire et imaginer la vie des gens avant d’admirer leurs visages et leurs objets. C’est ce que propose la forme de ce grand livre rouge. Une immersion rapide mais pudique dans la vie de Myriam, l’assistante sociale désabusée, du jeune Kader, rêveur jusqu’au bout des ongles, de la coiffeuse Elsa, guitariste et chanteuse de reggae… tous ces portraits donnent à voir des gens nostalgiques, travailleurs, solitaires, passionnés. Des gens simples mais plein de tendresse et d’histoires à raconter.

Les traits ronds et doux des dessins de Martin Jarrie côtoient la sensible et talentueuse plume de François Morel : l’ensemble est parfait ! Comment les deux auteurs pourraient décrire et peindre ma vie ? Je me suis posé la question. Je crois que mon objet fétiche serait un roman, à moins que ce ne soit une paire de lunettes, sans lesquelles je ne peux lire et observer le monde qui m’entoure.

Et vous, quel serait votre objet fétiche ?

MOREL François, JARRIE Martin, La vie des gens, éditions Les fourmis rouges, 2013, 72 pages

Livres

Les yeux jaunes des crocodiles, Katherine Pancol

pancol-lesyeuxjaunesdescrocodilesPourquoi ce livre ?

C’est Lily qui m’a conseillé ce roman, elle qui ne trouve jamais son bonheur avec les livres ! Un argument de poids donc, qui m’a aussitôt convaincue. La sortie de son adaptation au cinéma m’a aussi poussée à me plonger dedans rapidement.

De quoi ça parle ?

Les yeux jaunes des crocodiles raconte la vie de deux sœurs qui n’ont rien en commun : Iris est riche, belle, charismatique et fière, mariée à un bel avocat ; Joséphine vient de se séparer de son mari au chômage, elle est plutôt timide et gauche, chercheuse au CNRS discrète et incomprise. Au hasard d’une conversation, Iris annonce qu’elle s’est mise à écrire un roman, même si elle n’a aucun talent d’écrivain ni aucune inspiration. Elle va alors supplier sa sœur de l’aider dans l’ombre, en échange d’une belle somme d’argent…

Mon avis

Ce roman est une bouffée d’air frais : l’écriture, simple et fluide, permet une lecture sans flottements, sans heurts. On tourne les 660 pages sans le remarquer. Très aérés, les chapitres se répartissent selon tous les personnages. On suit leurs points de vue, leurs réflexions et leurs aventures à tour de rôle. Un rythme qui donne une dynamique au livre et à l’histoire !

Les personnages, parlons-en ! On les sent travaillés : l’auteur en a fait des hommes et des femmes complexes et c’est très appréciable. Ainsi, Iris n’est pas seulement une femme superficielle. C’est aussi une artiste sans aucune confiance en elle, très douée pour le paraître mais incapable d’être elle-même. Joséphine, elle, se révèle finalement plus forte et combative qu’elle n’en a l’air. Tout cela permet au lecteur de s’attacher à ces deux héroïnes et aux autres personnages du roman : Marcel Grobz, beau-père des deux sœurs, est un amoureux grassouillet, simple et rêveur, particulièrement touchant ; Shirley, la meilleure amie de Joséphine, est une mystérieuse fofolle pleine d’humour, qui étincelle aux côtés de son amie… Bref ! On les aime tous !

Rien de transcendant dans cette histoire : elle se veut avant tout proche du réel et met en scène des personnages comme vous et moi. Ce sont eux la force du livre et leurs conversations de la vie de tous les jours : amour, haine, jalousie fraternelle, incompréhension, amitié, confiance… Si ces thèmes vous intéressent et que vous avez justement besoin d’un roman léger et ensoleillé, emparez-vous de ce roman !

Informations complémentaires

Les yeux jaunes des crocodiles est le premier tome d’une trilogie. Les autres livres s’intitulent La valse lente des tortues et Les écureuils de Central Park sont tristes le lundi.

Le roman a été adapté au cinéma par Cécile Telerman et vient de sortir en salles (le 9 avril 2014). Je viens d’aller le voir et je suis plutôt satisfaite de cette adaptation, même si elle me semble un peu simplifiée (le personnage de Shirley n’a pas autant d’ampleur que dans le livre par exemple). Je suis en revanche bluffée par Emmanuelle Béart qui interprète à merveille la complexité du personnage d’Iris (même si elle est devenue blonde alors qu’elle devrait être brune, mais peu importe).

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PANCOL Katherine, Les yeux jaunes des crocodiles, éditions Le livre de poche, 2008 (2006 chez Albin Michel), 661 pages

Livres

Garde tes larmes pour plus tard, Alix de Saint-André

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Il s’agit du dernier livre de la sélection du Prix de la Critique Littéraire de Puteaux !

De quoi ça parle ?

Alix de Saint-André, journaliste à Elle puis auteur, mène l’enquête sur les origines et la famille mystérieuses de Françoise Giroud, fondatrice de l’Express, romancière et ancienne secrétaire d’Etat à la culture et chargée de la condition féminine sous Giscard d’Estaing.

Mon avis

L’entrée en matière est efficace : Françoise Giroud meurt, en laissant de nombreux mystères familiaux derrière elle. Sa première biographie la discrédite, l’accuse d’antisémitisme et attise le feu vengeur d’Alix de Saint-André, journaliste talentueuse amie de la grande dame. Elle attrape sa plume, contacte Caroline Eliacheff, fille de Françoise Giroud, et décide de jouer les Sherlock Holmes pour démêler tous les nœuds de la vie de cette famille, éclairer les zones d’ombres, rétablir les faits et stopper la rumeur.

Très vite, donc, le livre entraîne le lecteur et lui promet une belle investigation. Mais il faut probablement connaître Françoise Giroud pour apprécier à juste valeur l’enquête d’Alix de Saint-André : connaître le personnage, son parcours et les polémiques qu’elle suscitait… Sans cela, il manque un petit plus, un poil de biographie, un soupçon de photographies. Bien évidemment, le lecteur peut à loisir faire sa propre petite enquête. Une démarche nécessaire qui n’aurait pas dû l’être mais qui permet de visualiser le contexte et la femme qu’était Françoise Giroud.

Cela étant fait, on apprécie enfin les multiples échanges entre Alix et Caroline, leurs découvertes fascinantes sur la famille de Françoise Giroud, ses parents et grands-parents. Il arrive pourtant que l’on décroche, car la remontée dans l’arbre généalogique se fait trop précise, trop pointue, et l’on ne sait plus qui est qui. On retient en revanche la pudeur de Françoise à propos de ses origines juives, le combat politique de son père, la soif de vérité de son petit-fils devenu rabbin… Une famille riche et complexe !

La plume de l’auteur, quant à elle, retranscrit un attachement certain pour Françoise Giroud. Acérée, précise et directe, elle attaque les détracteurs de la fondatrice de l’Express, relate l’enquête dans ses moindres détails, remercie ceux qui permettent certaines révélations et rend compte de la difficulté de la recherche généalogique. Peut-être un peu trop long et détaillé, Garde tes larmes pour plus tard reste un bel ouvrage, entre biographie et essai, dressant le portrait raturé et rafistolé d’une femme hors du commun, à la manière d’un puzzle que l’on reconstitue enfin.

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SAINT-ANDRE (de) Alix, Garde tes larmes pour plus tard, éditions Gallimard, 2013, 289 pages

Livres

Séquestrée, Chevy Stevens

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Il faisait partie d’une sélection de thrillers gagnée sur Internet. Comme j’en ai toute une collection qui m’attend, j’en lis un de temps en temps. Cette fois, c’est Séquestrée qui a attiré mon attention.

De quoi ça parle ?

Annie, jeune agent immobilier, vit sur l’Ile de Vancouver. Lors d’une visite, elle se fait enlever et se retrouve séquestrée dans une cabane perdue dans la forêt. Elle va rester un an ici, avec son agresseur, et vivre les pires horreurs… Jusqu’au jour où elle parvient à s’échapper et découvre alors le vrai fond de l’histoire.

Mon avis

Séquestrée est un de ces romans qui m’attirent irrémédiablement. Ce genre d’histoire, pourtant parfaitement horrible, a quelque chose de fascinant. Une fois de plus, je me suis régalée ! Une bonne partie du roman est dédiée à l’enfermement de l’héroïne et à ce qu’elle subit. Une partie peut-être un peu longue, car on a vraiment envie d’en savoir plus : qui est cet homme ? Pourquoi l’a-t-il délibérément choisie ? Pourquoi la connait-il si bien ? Il faudra attendre la deuxième partie pour éclairer toutes ces zones d’ombre.

J’ai particulièrement été charmée par la façon dont le roman est construit : durant 26 séances de psy, soit 26 chapitres, l’héroïne raconte son histoire à un personnage invisible, la fameuse psy, c’est-à-dire nous, les lecteurs. L’auteur parvient très bien à insérer les actions et dialogues dans ce discours à sens unique. On ne sent pas le glissement narratif, qui passe de la confidence agressive à la narration classique. Les conversations entre Annie et ses proches sont retranscrites au style direct, ce qui n’est pas très “logique” puisqu’il s’agit d’une séance médicale, mais pourtant, cela passe très bien. Un point de vue qui a sans doute été difficile à conserver tout le long du roman, ce qui mérite donc d’être souligné.

Le personnage principal est aussi un bon point : Annie est une femme simple qui doit apprendre à vivre avec l’enfer qu’elle a connu, c’est un cas de figure qui n’a rien de surréaliste malheureusement. J’ai aimé sa manière de refuser le dialogue, de fuir l’indécence des médias et la pitié de ses proches… Annie ne pleure pas, ne crie pas, ne se plaint pas, mais elle parvient à parler.

Un petit point négatif cependant : les révélations finales. Je les ai trouvées assez grossières (dans le sens “pas assez creusées”) et finalement très peu surprenantes, puisque les indices sont semés tout le long du roman. C’est une suite logique et on aurait aimé un renversement de situation.

Après tout, j’ai passé un bon moment de lecture en dévorant Séquestrée. A lire en vacances peut-être, pour frissonner !

STEVENS Chevy, Séquestrée, éditions Pocket, 2013 (édition originale publiée en 2010), traduit par Sebastian Danchin, 383 pages

Livres

La Belle et la Bête, Gabrielle-Suzanne de Villeneuve

labelleetlabete-mmedevilleneuvePourquoi ce livre ?

Après mon article sur le film et la comédie musicale, j’ai continué avec la thématique “La Belle et la Bête”, en me disant qu’il fallait quand même lire une bonne fois pour toutes le conte original.

De quoi ça parle ?

Une jeune femme prénommée Belle se sacrifie pour sauver son père, qui a maladroitement cueilli une rose dans le jardin d’un monstre effroyable. Ce dernier l’épargne et exauce tous ses désirs, en la maintenant prisonnière de son château. Mais Belle comprend que la Bête est soumise à un sortilège…

Mon avis

En lisant mon résumé, vous vous dites sans doute que l’histoire est la même que celle que vous connaissez, la plus répandue. Pourtant, cette première version est bien plus complexe et tarabiscotée que le dessin animé Disney et les autres adaptations qui ont suivies. Il n’est déjà pas question de rose qui s’étiole petit à petit, ni de monstre à tête d’ours/chat… Le prince est victime d’un mauvais sort de sorcière jalouse et est alors affublé d’une trompe d’éléphant. Charmant. La Bête n’est jamais vraiment sympathique : je ne me suis jamais attachée à elle et j’ai eu du mal à comprendre l’amour naissant de la Belle pour cette créature, qui ne fait rien d’autre que lui demander tous les soirs si elle veut “coucher avec elle” (dormir, quoi ! Clignement d'œil ). A ce niveau-là, c’est assez similaire au film de Christophe Gans.

L’écriture date du 18e siècle et cela se sent : les phrases sont assez complexes et le vocabulaire désuet, on est totalement immergé dans une autre époque. Cela a bien sûr un certain charme mais demande, en contrepartie, un peu plus de concentration. Cela m’a parfois fait défaut le matin, dans les transports en commun. Il m’aurait fallu une calèche pour moi toute seule, voilà !

L’histoire que l’on connait tous se déroule très rapidement. Dans la deuxième partie du livre, l’auteur part dans des explications féériques compliquées, qui révèlent la véritable histoire de la Belle, qui n’est pas ce que l’on croit. Ces révélations m’ont beaucoup étonnée car je n’en avais jamais entendu parler ! Ce retour en arrière sur les origines de la Belle, accompagné d’une langue presque obscure, a malheureusement atténué mon plaisir de lecture… J’avais envie d’en finir car cela devenait ennuyeux.

Au final, la version originale de “La Belle et la Bête” est très datée, dans son style d’écriture, sa manière de raconter, son ambiance antique/féérique/romantique. C’est toutefois la genèse d’une très belle histoire d’amour qui inspirera ensuite un grand nombre d’artistes et cela mérite d’être connu de tous. La prochaine étape : lire la réécriture de Madame de Beaumont.

VILLENEUVE (de), Gabrielle-Suzanne, La Belle et la Bête, éditions Gallimard, collection Folio 2€, 2014, 135 pages

Livres

La passe-miroir, 1. Les fiancés de l’hiver, Christelle Dabos

la-passe-miroir-tome1-christelle-dabosPourquoi ce livre ?

Encore une blogueuse à l’origine de cette lecture jeunesse ! Décidément ! Manon, de la chaîne Youtube QuietManon, a été la manipulatrice du jour. Ah bravo !

De quoi ça parle ?

Ophélie est une jeune fille solitaire et sauvage aux passe-temps étranges : d’abord, elle traverse les miroirs pour se déplacer ; ensuite, elle a le pouvoir de “lire” les objets et connaître ainsi leur passé. Elle vit sur l’arche d’Anima, où les objets vivent et réagissent autant que les humains. Un mariage forcé avec le bourru Thorn va bouleverser sa vie… La voilà obligée de le suivre sur la Citacielle, dans le grand Nord, où tout n’est qu’illusion et complots.

Mon avis

Ce premier tome de la trilogie La passe-miroir a su me charmer, bien assez pour que j’ai envie de lire les tomes qui suivront. D’abord parce que je me suis immédiatement sentie proche d’Ophélie, affublée de ses lunettes et son écharpe. Elle ne demande rien à personne, et pourtant, elle va se retrouver, malgré elle, embarquée dans une histoire abracadabrante, dans un monde très mystérieux, entourée de gens loufoques ou dangereux. Bref, on se prend d’amitié pour cette jeune fille, qui semble avoir plus d’influence qu’elle en a l’air.

Le monde imaginaire que dresse Christelle Dabos est ensuite très intéressant : il fourmille d’idées et a déjà l’étoffe d’un univers à la Poudlard (Harry Potter) ou Gwendalavir (La quête d’Ewilan). On l’imagine sans problème adapté au cinéma, même si cela semble complexe à réaliser (en réalité, on l’espère plus qu’on ne l’imagine…). La Citacielle, majestueuse et pleine de surprises, est une capitale flottante miraculeuse, où les décors sont illusoires, où les clans et familles se divisent… L’héroïne évolue avec nous dans les ruelles, les palais et autres constructions fantastiques, et c’est sans conteste un véritable plaisir de lecture.

Enfin, l’histoire est assez relevée et épicée pour nous mettre l’eau à la bouche : que va-t-il arriver à Ophélie ? Quelles décision va-t-elle prendre ? Sera-t-elle finalement bien entourée ou doit-elle rester vigilante ? On veut savoir, c’est donc gagné pour l’auteur. Ce premier roman, lauréat du concours du premier roman jeunesse Gallimard / RTL / Télérama, mérite son prix et son succès.

Je salue aussi l’illustrateur de la couverture, Laurent Gapaillard, qui a su mettre son talent au service de l’univers de Christelle Dabos. Cette Citacielle est tout simplement splendide ! A lire et à suivre dans les années qui viennent !

DABOS Christelle, La passe-miroir, 1. Les fiancés de l’hiver, éditions Gallimard Jeunesse, 519 pages

Livres

Méto, 1. La Maison, Yves Grevet

meto-la-maison-yves-grevetPourquoi ce livre ?

Il y a bien longtemps, j’avais lu une très bonne chronique de cette trilogie d’Yves Grevet sur le blog Les lectures de Kik, qui m’avait vraiment convaincue. Moi qui lis pourtant peu de romans jeunesse (mais pourquoiiii !?), j’avais noté le titre et l’auteur dans mon carnet. Et puis le miracle eut lieu : il est apparu devant moi en janvier, l’air de dire : “eh oh, il serait temps que tu m’achètes, tu crois pas ? Regarde, je suis sorti en poche !” L’argument était en béton, j’ai craqué.

De quoi ça parle ?

Méto est un jeune garçon qui ne sait rien de lui et du monde extérieur. Avec 63 autres garçons, il vit dans la Maison, un lieu clos mystérieux régi par des règles strictes. Chaque geste, chaque moment de la journée est prévu, organisé. Ici, pas de place à l’improvisation ! Les enfants ne savent qu’une chose : en grandissant, ils devront partir. Oui mais où ? Que cache la Maison et ses défenseurs ?

Mon avis

Je suis déjà prête à bondir pour m’offrir le tome 2 lorsqu’il sortira en poche (le 3 avril 2014) ! Oui, Méto est un très bon roman jeunesse, je l’affirme haut et fort ! On est un peu perdus au tout début, car l’univers nous est inconnu. Quelles sont donc ces règles bizarres, où il faut compter 50 secondes entre chaque bouchée, où, lorsqu’il est l’heure de dormir, il faut se comprimer sous les draps jusqu’à ne plus pouvoir bouger… ? Heureusement, très vite arrive un petit nouveau, comme c’est le cas lorsqu’un grand s’en va. Méto va donc expliquer le fonctionnement de la Maison au petit Crassus.

On est donc assez rapidement happé par cette Maison maléfique et autoritaire, où aucun faux pas n’est possible sans finir au Frigo, la pièce froide où l’on enferme les récalcitrants. Méto, en y passant 4 jours, va découvrir qu’il est possible de percer tous ces mystères à jour. C’est donc lui, l’élément perturbateur et le héros à la fois, qui va tout chambouler. Comme lui, on a hâte de savoir ce qu’il se passe dehors ! Où sont les femmes (on se le demande tous !) ? Ces enfants ont-il des parents à l’extérieur ? D’où sortent-ils ? Que deviennent les grands ?

Intriguant, haletant et passionnant : voilà les maîtres-mots de ce court roman, qui donne assurément envie de lire la suite. Il est l’heure de déjouer les complots et autres manigances ! Si comme moi vous êtes un peu paranoïaque dans les romans et soupçonnez tout le monde, que votre raison de lire est de résoudre des énigmes, emparez-vous de Méto, vous serez vite conquis !

GREVET Yves, Méto, tome 1 “La Maison”, éditions Pocket Jeunesse, 2013 (édité chez Syros en 2008), 237 pages

Blabla

Swap littéraire : le colis est arrivé !

Rappelez-vous : j’ai organisé un swap littéraire début janvier, car j’avais envie de tenter l’expérience. Suite au tirage au sort, je me suis retrouvée en duo avec Mélanie, du blog Lis-moi si tu veux, une blogueuse que je suivais déjà avant. J’ai particulièrement adoré préparer le colis, réfléchir au contenu et aux emballages, déposer le tout à La Poste… Je suis toujours ravie de faire des cadeaux surprises !

Mélanie a elle aussi conçu un colis qu’elle m’a envoyé en début de semaine. Deux jours plus tard, il était chez moi ! J’ai bondi de joie en le voyant et me suis empressée de l’ouvrir. Elle a parfaitement respecté les règles et le délai d’envoi, alors merci à toi ! Comme je sais que vous êtes des petits curieux, voici tout de suite le contenu de son colis :

Le livre qui correspond à mes envies et celui qu’elle me conseille…

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La surprise (MIAM !)…

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Tout cela était accompagné d’un petit mot tout gentil. J’étais très heureuse et n’arrêtais pas de sourire bêtement ! J’adore les surprises, c’est officiel ! Merci à toi, Mélanie, d’avoir parfaitement pensé ce colis. J’ai d’ailleurs déjà testé le thé Lipton, héhé.

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Je réorganiserai peut-être un autre swap dans l’année car j’ai adoré cet échange. Merci à ceux qui y ont participé et j’espère que vos échanges et vos cadeaux vous ont plu ! Voici les articles de blogs des participants (liste que je vais mettre à jour au fur et à mesure) :

L’article de ma binôme, Mélanie, pour découvrir mon colis : Swap Littéraire – De ma Plume à vos Oreilles

Duo 1
Gwenlan : Mon premier Swap
Erika :
Swap littéraire

Duo 3
Charlotte :
Swap littéraire

Duo 4
Nelly : Le swap que j’ai reçu de la part de Miss Alfie
Miss Alfie : Le retour des swaps sur le blog

Duo 5
Vu de mes lunettes :
So Swap ?!
Alison : Swap Littéraire by De ma Plume à vos Oreilles

Duo 6
Sev : Le swap littéraire « De ma Plume à vos Oreilles »

Duo 7
Mylou : Swap chez Critéïne
Virginy :
Swap “De ma Plume à vos Oreilles”

Duo 8
Ashtray Girl : Dis-moi ce que tu lis, je t’enverrai ce que je lis
Madimado : Swap littéraire

Duo 9
Guillaume : Swap littéraire

Duo 10
La Critiquante : SWAP littéraire