Livres

Les Justes, Albert Camus

les-justes_albert-camusPourquoi ce livre ?

Au début de l’année 2017, je me suis promis de lire plus de théâtre, genre qui fut ma passion et m’orienta un temps vers des études dédiées. Même si je ne fais plus de théâtre aujourd’hui, j’aime toujours en lire. Malheureusement, je ne me tourne pas naturellement vers une pièce de théâtre quand je dois choisir une nouvelle lecture. Cette fois -ci, j’ai pris le taureau par les cornes et me suis motivée pour Les Justes de Camus.

De quoi ça parle ?

Tirée de faits historiques réels, la pièce se passe à Moscou, en 1905. Un groupe de socialistes révolutionnaires projette d’assassiner le grand Duc Serge et organise l’attentat, retranché dans un appartement. Certains semblent résolus quand d’autres se posent mille questions.

Mon avis

Il est toujours intéressant de creuser le sujet du terrorisme, plus encore dans la période que nous vivons actuellement, quelles que soient l’époque, la revendication ou la manière d’agir. La question qui m’intéressait ici était de savoir pourquoi des hommes sont prêts à commettre un attentat et à semer la terreur. Comment vivent-ils cela, intimement ? Quel est leur raisonnement ? C’est une folie d’être prêt à commettre de tels actes, et pourtant, certains le font.

Camus pose cette question à ces personnages dans la première partie de la pièce. Car assassiner le grand Duc implique de tuer des enfants, assis juste derrière lui, dans la calèche. Ne pas le tuer symbolise en revanche de baisser les bras, d’arrêter la lutte sociale… Comme le dit le personnage de Stepan : « Parce que Yanek n’a pas tué ces deux-là, des milliers d’enfants russes mourront de faim pendant des années encore. » Le débat entraîné par cette situation m’a beaucoup intéressée !

J’ai moins aimé la suite de l’histoire : l’attentat a lieu et nous suivons les pensées du terroriste en prison. Je me suis ennuyée dans cette partie de la pièce… Je crois que je me suis désintéressée et j’avais surtout envie que ça se termine. Quel dommage ! Peut-être parce que l’histoire perd sa réflexion philosophique et devient plus politique.

A lire si vous aimez Camus, mais aussi l’histoire et la philosophie ! Une pièce très riche que l’on doit mieux apprécier en l’étudiant – ou en la comparant aux faits historiques.

Films·Musique et concerts·Spectacles

Bilan culturel de mai 2017

Un joli bilan du mois de mai !

Spectacles

Jekyll and Hyde

jekyll-and-hydeJ’ai toujours été fascinée par l’histoire de L’Etrange cas du Docteur Jekyll et de Mister Hyde, fameux roman de Robert L. Stevenson. Cette adaptation de Pascal Salaun fut une belle occasion de la redécouvrir sur scène.

Et quelle surprise ! Un vrai bijou théâtral, porté par un seul et unique acteur, Pierre Azéma. Ce monologue en huis-clos aurait pu vite m’ennuyer, mais c’était sans compter sur ce comédien très talentueux ! J’étais totalement bluffée par cette double incarnation : à la fois Jekyll, scientifique solitaire vieillissant, timide et dépressif ; mais aussi Hyde, audacieux et dangereux séducteur plein de vie ! D’une seconde à l’autre, le corps, la voix, la posture de l’acteur changent… Incroyable performance théâtrale !

Pierre Azéma a été récompensé au Festival d’Avignon Off en 2014, en raflant le prix d’interprétation masculine. C’est un talent à suivre ! Magnifié par une mise en scène simpliste et sombre, il a charmé le public en deux temps, trois mouvements. Un rôle à sa mesure !

Darius, au Théâtre des Mathurins

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J’ai entendu parler de cette pièce à plusieurs reprises avant de me laisser tenter. Deux arguments m’ont convaincue : Clémentine Célarié, comédienne talentueuse que je trouve très classe ; et l’histoire d’une mère qui demande à un parfumeur de réaliser des parfums de villes et de souvenirs pour faire voyager son fils en fin de vie…

Cette pièce, écrite par Jean-Benoît Patricot, est une pièce épistolaire. Fait rare pour du théâtre il me semble. Un risque osé et réussi, aussi grâce à la mise en scène d’Anne Bouvier. Elle prend le parti de faire circuler les deux comédiens – Clémentine Célarié et Pierre Cassignard – sur scène, en même temps, en train de se parler sans se voir, puisqu’ils « s’écrivent » des courriers et les « lisent » à voix haute. Deux personnages qui ne se rencontrent jamais sur scène, mais sont pourtant bien présents l’un à côté de l’autre. Un choix de mise en scène audacieux qui a su me charmer !

Les deux comédiens, décidément très doués, parviennent à nous faire voyager rien que par les mots. Avec eux, nous sentons l’odeur de l’Italie, de la chaleur des rues, de l’enfance de Darius dans une rue parisienne, de la douce quiétude d’Amsterdam, l’odeur du sable et du métal de Star Wars… Possédés par leurs personnages, ils offrent leur cœur au public et finissent autant émus que nous.

Magnifique pièce et magnifiques acteurs ! Une affiche et un théâtre qui ne payent pas de mine, mais du talent en-veux-tu-en-voilà !

Visite

Atelier de mixologie au Ballroom

The Beef Club Ballroom, Paris, France
Ballroom du Beef Club (Paris) – © Kristen Pelou

Ce n’était pas vraiment une visite ni une sortie culturelle, en revanche, ce fut une belle découverte et j’avais envie de vous en parler.

C’est dans ce magnifique bar parisien qu’est le Ballroom, caché en sous-sol aux abords de Châtelet, que j’ai suivi un cours de mixologie avec ma copine Lily. Cadeau de Noël qui s’est révélé très enrichissant et a réveillé chez moi une nouvelle passion : réaliser des cocktails.

Nous étions une quinzaine de personnes accoudées au bar, devant un prof barman très sympathique et accessible. L’objectif de la soirée : passer chacun son tour derrière le bar pour réaliser un cocktail, puis le faire goûter aux autres. Vous vous en doutez : nous sommes tous rapidement devenus copains… Hum ! Pas de mojito ni de cosmopolitan ici. Attention, on est chez les pros et on fait du cocktail de compèt’ aux noms impossibles à retenir, et avec des alcools du bout du monde !

J’ai depuis acheté tout le matériel nécessaire : shaker (pour mélanger avec les glaçons), jigger (pour doser correctement les ingrédients), passoire (pour filtrer les glaçons), verres à cocktails, alcools de base, bitter (sorte d’assaisonnement très courant dans les recettes de cocktails) et un livre géant pour tout savoir sur le sujet ! Je suis encore en phase d’entraînement, mais bientôt, je ferai des tests sur personnes consentantes.

Ce fut vraiment une belle soirée ! Si vous avez besoin d’une idée cadeau ou que vous voulez vous faire plaisir, c’est une offre proposée par le site Pro Dégustation.

Concert

Musiques de films et comédies musicales, ensemble orchestral des Hauts-de-Seine

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Vous le savez, j’aime tout autant la musique et le cinéma. Impossible, donc, de passer à côté d’un concert de musiques de films et de comédies musicales, donné par un ensemble orchestral.

Celui des Hauts-de-Seine a la particularité d’être un orchestre à cordes uniquement. Pas de percussions ni d’instruments à vent, ce qui m’a parfois manqué dans les musiques entendues ce soir-là. Malgré cela, ce fut une belle soirée musicale, me replongeant dans l’histoire du cinéma que j’ai tant aimée étudier : musiques de Francis Lai (Un homme et une femme), John Barry (Danse avec les loups, Amicalement vôtre), Ennio Morricone (Le clan des Siciliens), Nino Rota (Le Parrain), Michel Legrand (Les Parapluies de Cherbourg et Les Demoiselles de Rochefort !), Nicola Piovani (La vie est belle)… L’orchestre a rendu hommage aux plus grands compositeurs du cinéma.

Il manquait cependant des musiques plus récentes, des compositeurs plus actuels… c’est aussi ce qu’a pensé un petit garçon assis derrière moi, qui s’est exclamé en lisant le programme : « c’est de la musique de vieillards ! ». Une petite touche de modernité en plus (comment éviter Star Wars ou Harry Potter ?) et ç’aurait été parfait. Néanmoins, cette soirée m’a donné envie de me plonger dans l’histoire du cinéma et de voir (ou revoir) des grands classiques. Une bonne chose !

Cinéma

Deux belles découvertes ciné en dehors des sentiers battus !

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On l’appelle Jeeg Robot, de Gabriele Mainetti

Attention, pépite ! Ce film italien, qui ne paye pas de mine à première vue, a raflé plusieurs prix dans des festivals de cinéma très honorables, comme le prix du jury de Gérardmer 2017. Et c’est mérité ! Il raconte l’histoire d’Enzo, voleur et petit délinquant solitaire, qui devient super-héros au contact de substances radioactives. Encouragé par la jeune Alessia, démente réfugiée en enfance, Enzo devient Jeeg Robot et va lutter contre le Gitan, psychopathe délirant qui sème la terreur à Rome.

Réutilisant les codes des films de super-héros américains, On l’appelle Jeeg Robot s’amuse des clichés et jongle entre film social et parodie humoristique. On passe du rire aux larmes, on est révolté puis hilare. La violence est atténuée par l’humour, le sérieux du super-héros adouci par la folie d’Alessia et du Gitan. Un film que j’ai adoré et qui dépoussière le schéma classique du héros sauvant sa belle et détruisant le méchant de service. Un bol d’air frais !

The Young Lady, de William Oldroyd

Direction l’Angleterre du 19e siècle ! Une jeune fille se retrouve mariée à un homme plus âgé, mais il n’y a ni amour ni complicité dans ce couple morne. Toujours seule, sans amis ni famille aimante, elle s’ennuie à mourir dans sa nouvelle demeure. Jusqu’à ce qu’elle rencontre le jeune palefrenier… Elle est prête à tout pour reprendre le pouvoir… et sa liberté.

Attention, The Young Lady n’est pas un film à l’eau de rose ou une romance à la Jane Austen. C’est un film dramatique qui frôle le thriller psychologique et met parfaitement mal à l’aise. Katherine, héroïne glaçante incarnée par l’incroyable Florence Pugh (âgée de 21 ans !), semble vidée de toute émotion. D’abord empathique avec elle, on devient horrifié par son comportement et ses décisions ! Elle est vraiment prête à TOUT pour choisir sa vie, et elle réduit en poussière la moindre barrière. Ce personnage diabolique est porté par une ambiance unique : plans fixes, inaction, silences, froideur des lieux, couleurs froides… Il n’y a pas de vie dans ce film, pourtant, nous sommes hypnotisés. La cruauté de Katherine contraste avec son allure fantomatique et son environnement digne d’une nature morte.

C’est un film étrange très bien construit, qui ne vous laisse pas indemne et donne l’impression de revenir d’entre les morts en sortant de la salle de cinéma.

Rendez-vous fin juin pour la suite de mes aventures culturelles !

Expositions et visites·Films·Musique et concerts·Spectacles

Bilan culturel de janvier 2017

Expositions / Visites

Oscar Wilde, Petit Palais

affiche-oscar-wilde-petit-palaisCa faisait quelques semaines que j’avais envie de découvrir cette exposition consacrée à Oscar Wilde. J’ai finalement réussi à m’y rendre quelques jours avant la fin, en compagnie d’une collègue.

Malgré l’espace étroit et la foule compacte, j’ai apprécié l’ensemble de l’exposition, riche en objets et écritures ayant appartenu à l’auteur, mais aussi en peintures, photographies et citations. Le tout illustre bien l’époque et le caractère bien trempé de cet homme malicieux. Il apparaît très drôle et sympathique, talentueux et moqueur, libre et courageux.

Ses critiques de peintures sont tout simplement savoureuses : il dit sincèrement sa pensée, qu’il aime ou qu’il n’aime pas. Une expo vraiment intéressante et très riche !

Albert Besnard, Petit Palais

affiche-albert-besnard-petit-palaisJe ne connaissais pas Albert Besnard, mais l’exposition consacrée à ce peintre du début XXe étant à proximité de celle sur Oscar Wilde, je n’ai pas hésité à aller la découvrir.

Il se trouve que j’ai plutôt apprécié ces peintures, surtout les portraits. Besnard peint et dessine de manières très différentes : on a parfois du mal à croire qu’il s’agit du même artiste ! Les œuvres colorées côtoient les gravures morbides, et c’est assez surprenant !

J’en suis ressortie admirative de ce peintre et ravie d’avoir découvert son travail, si particulier soit-il.

Les Lapidiales, Port-D’Envaux (Charente-Maritime)

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Durant un week-end chez mes parents, nous avons visité le site des Lapidiales, situé à proximité de Port-d’Envaux (un charmant village par ailleurs). Il s’agit d’une ancienne carrière de calcaire investie par des sculpteurs depuis 2001. Les sculptures envahissent la roche et créent un lieu vraiment magique !

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Terre Planète Vie – MILCHENKO Sergey
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De l’abîme à l’azur – DUSAVITSKAYA Valentina et TKACHENKO Yury
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Dans le Ventre du Monde – BATTISTEL Hugo
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De l’abîme à l’azur – DONY Alain

On se croirait dans un labyrinthe de pierre, entouré d’œuvres gigantesques (plusieurs mètres parfois) qui émerveillent ou font froid dans le dos. Nous avons passé un certain temps dans ces lieux, observant chaque recoin, savourant les plus grandes sculptures.

C’est un lieu incroyable que je vous conseille à 100 % ! Je suis encore sous le charme de ces gens de pierre et cette ambiance fantastique… L’accès étant toujours ouvert et gratuit, vous avez tout intérêt à vous promener dans ce coin hors du temps.

Paris Cocktail Week 2017 : bar du Bristol

paris-cocktail-week-2017Une amie m’a fait découvrir la Paris Cocktail Week, événement qui permet, durant une semaine, de goûter des cocktails à prix réduits dans 50 bars parisiens. Nous avons choisi de tester le M-Fizz, proposé au bar du célèbre palace Le Bristol, histoire de visiter ce lieu très sélect.

Un peu mal à l’aise à l’arrivée, par le lieu imposant, la clientèle très chic et le service parfait, au-delà de nos espérances, nous avons fini par nous décontracter devant le cocktail choisi.

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Réalisé à base de Moutai, alcool chinois très populaire, ce cocktail était vraiment particulier : un peu amer, il avait cette ambiguïté que l’on retrouve dans le café. Nous étions vraiment déstabilisées par cette boisson qui ne ressemble à rien d’autre, mais contentes d’avoir pu la tester.

Au-delà de la boisson, le cadre était magnifique et le service aux petits soins : pas moins de 4 personnes se sont occupées de nous dès notre arrivée dans le palace jusqu’au bar ; un petit cocktail vodka-citron vert de bienvenue accompagné de noix de cajou à volonté étaient très appréciables ; le verre d’eau final et l’écoute parfaite des serveurs a fini de me convaincre. Ca fait plaisir de se sentir important, parfois !

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Spectacles

A tort et à raison, mise en scène de Georges Werler

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J’ai eu l’occasion de découvrir Michel Bouquet sur scène, dans la pièce « A tort ou à raison » de Georges Werler, et je ne fus pas déçue par le comédien !

Il incarne le célèbre chef d’orchestre Wilhelm Furtwängler, jugé en 1946  à Berlin par le commandant américain Steve Arnold. Il est accusé d’avoir continué à diriger la Philharmonie durant le régime hitlérien.

C’est un texte très riche qui interroge sur le rôle et la place de l’art (et des artistes) par rapport à la politique. La mise en scène m’a convaincue (une salle biscornue et remplie d’objets), tout comme les acteurs, à la fois touchants et drôles. Il était émouvant de voir Michel Bouquet (91 ans !) soutenu par les autres comédiens, aux petits soins pour lui. Une belle soirée de théâtre !

Roméo et Juliette, mise en scène d’Anthony Magnier

romeo-et-juliette_afficheJe n’avais jamais vu de mise en scène de la mythique pièce de Shakespeare : je n’ai pas hésité longtemps en réservant mon abonnement au théâtre.

C’est une mise en scène très moderne et audacieuse proposée par Anthony Magnier : le décor est fait de quatre portes vitrées mobiles et de lumières froides ; les costumes de blousons de cuir ornées de fraises victoriennes, de jupes et shorts d’aujourd’hui ; la musique électro-pop accompagne la batterie omniprésente, jouée en direct sur scène.

L’ensemble est rock, épuré. J’ai bien sûr été déstabilisée par ces choix, mais je les comprends. Le texte de Shakespeare est encore d’actualité et il s’adapte très bien à la modernité de cette mise en scène. A la fois comique et tragique, l’ensemble nous fait rire (mention spéciale au prêtre entonnant un gospel avec le public) et nous émeut (je pense à la brutalité de l’échange entre Juliette et son père lorsqu’elle refuse le mariage qu’il lui impose).

Un peu déçue par la mise en scène et par la longueur du spectacle, je suis toutefois heureuse d’avoir entendu ce texte et j’ai bien envie de le lire une bonne fois pour toutes !

Musique

Orchestre de la Garde Républicaine et Emmanuel Rossfelder

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Quel concert ! J’étais déjà heureuse d’aller écouter l’Orchestre de la Garde Républicaine interprétant du Beethoven et du Mendelssohn, mais la surprise fut de taille avec l’intervention d’Emmanuel Rossfelder, guitariste classique virtuose. Je ne connaissais pas ce musicien, mais il m’a fait forte impression ! L’accord entre guitare classique et orchestre symphonique était audacieux et original, mais je me suis laissée convaincre. Le fameux Concierto de Aranjuez (vous allez reconnaître si vous l’écoutez) nous plonge au cœur de l’Espagne – et un peu de soleil par les temps qui courent, ça ne fait pas de mal.

Qui plus est, le guitariste était particulièrement drôle : il jouait avec le public, en disant par exemple : « et maintenant, nous allons vous interpréter un magnifique morceau du plus grand compositeur espagnol, qui a inventé toute la technique de la guitare, il s’agit bien sûr de… », en attendant la réponse du public. Qui ne venait pas bien sûr, car les compositeurs pour guitare sont peu connus du grand public. Drôle et talentueux !

J’ai acheté son dernier album solo en sortant et lui ai fait dédicacer. C’est si beau ! J’ai aussi eu envie de reprendre la guitare, avec un prof. Vous ne le savez peut-être pas mais j’en ai fait 7 ans en école de musique et j’ai un peu perdu la main depuis… En tout cas, j’étais convaincue et joyeuse en sortant du concert ! Splendide !

Cinéma

Je n’ai pas respecté ma résolution 2017 qui consiste à aller plus souvent au cinéma. Seulement deux fois cette année. A ma décharge, le mois fut assez rempli comme vous avez pu le voir, et je n’avais pas trop le moral et la motivation…

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Assassin’s Creed, Justin Kurzel

Mon homme étant assez fan du jeu vidéo, il était normal que nous allions découvrir le film de Justin Kurzel. Et puis je ne vais pas dire non à un personnage incarné par Michael Fassbender ! Rien de folichon dans cette adaptation, mais un bon respect du concept d’origine et quelques belles images à travers l’Espagne du XVe siècle, durant l’Inquisition. Un film d’action divertissant, rien de plus.

Rogue One : A Star Wars Story, Gareth Edwards

Je ne suis pas accro à l’univers Star Wars, mais j’apprécie tout de même l’ensemble (même si je ne retiens ni la chronologie, ni les noms des personnages). Ce fut là aussi une sortie ciné sympathique, mais pas mémorable. L’histoire est prenante et l’on a envie de savoir comment ça se termine, mais j’ai déjà oublié tous les détails. A voir si vous êtes déjà convaincus par la saga culte.

Ca sera tout pour ce mois-ci ! Et c’est déjà pas mal. A bientôt !

 

Films·Spectacles

Bilan culturel de décembre 2016

C’est l’heure du dernier bilan culturel de l’année 2016 ! Avant toute chose, je vous souhaite une fantastique année 2017, pleine de belles découvertes livresques, de joie, de fantaisie et de folie !

Ce mois de décembre est passé bien vite… Quelques sorties à noter malgré tout.

Spectacles

Harry Potter et l’enfant maudit, Palace Theatre de Londres

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Le 10 décembre, alors que j’étais à Londres pour quelques jours, j’ai passé une bonne partie de la journée au Palace Theatre pour découvrir sur scène la fameuse pièce Harry Potter and the Cursed Child. Je vous invite à découvrir mon avis complet sur la mise en scène dans mon article « Harry Potter et l’enfant maudit au Palace Theatre de Londres » si ça vous dit !

Casse-Noisette, ballet de l’Opéra National de Roussé (Bulgarie)

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Casse-Noisette est le conte de Noël par excellence, il était impensable que le ballet de l’Opéra National de Roussé (Bulgarie) l’interprète tout près de chez moi sans que je sois présente ! A peine rentrée de Londres, je me suis précipitée au conservatoire de ma ville pour découvrir ce fameux ballet de Tchaïkovski.

Ce fut un moment magique qui m’a fait retomber en enfance. Je ne me souvenais plus tellement de l’histoire de ce conte et le ballet ne m’a pas paru très explicite. Mais après la lecture d’un résumé durant l’entracte, j’avais à nouveau les idées en place et j’ai pu profiter de la chorégraphie sans essayer de comprendre le sens. Mondialement connue, la musique de Casse-Noisette m’a emportée : impossible de ne pas fredonner en remuant la tête ! Le tout en admirant les costumes des danseurs… Magnifique ! Ce fut une belle soirée et j’avais beaucoup de place pour mes jambes, un miracle !

Le Comte de Bouderbala

comte-de-bouderbala-2Le dernier jour de décembre, mon amoureux et moi avons choisi de passer le début de la soirée au Théâtre du Gymnase (Paris) pour découvrir le nouveau spectacle du Comte de Bouderbala. Nous avions par hasard découvert son premier spectacle le 31 décembre 2015 et nous avions ri aux larmes !

Cette fois encore, l’humoriste nous a bien fait rire en s’attaquant à tout le monde, comme il sait le faire. Un humour noir bien grinçant qui montre les travers de chacun de nous. Même si j’ai préféré le premier spectacle (la crise de larmes y est pour quelque chose), j’ai quand même bien rigolé avec celui-ci. A découvrir si vous ne connaissez toujours pas ce talentueux orateur !

Cinéma

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Le voyage au Groenland, de Sébastien Betbeder

Je n’avais pas entendu parler de ce film, mais durant mes quelques jours de vacances chez mes parents, nous avons décidé le jour J d’aller le découvrir au cinéma. A la manière d’un documentaire, deux amis partent vivre quelques jours au Groenland, au milieu des glaciers et de la neige. Adulescents, ils se confrontent à la vie groenlandaise, rythmée par la chasse au phoque et à l’ours, à la langue incompréhensible et aux habitants timides.

Ce fut une assez belle découverte, même si j’ai été un peu déçue par le jeu d’acteur des deux comédiens principaux. Je trouvais parfois leurs échanges « faux » et cela m’a dérangé. Malgré tout, ce voyage dans le grand froid fut assez amusant et original.

Voici pour cette fin d’année 2016 ! On se retrouve très bientôt pour mon traditionnel bilan annuel. Bisous !

Spectacles

« Harry Potter et l’enfant maudit » au Palace Theatre de Londres

Je reviens par ici avant 2017 pour vous donner mes impressions sur la pièce Harry Potter et l’enfant maudit, mis au scène au Palace Theatre de Londres. Comme je vous le disais précédemment, j’ai eu la chance d’aller découvrir la pièce sur scène, accompagnée de mon amie V., durant un week-end à Londres.

Le jour J, nous étions vraiment excitées et avions pris de l’avance pour être sûres de récupérer nos billets d’entrée à temps, et de s’installer tranquillement à nos places. Situé au cœur du quartier de Soho, le Palace Theatre trône au milieu de la capitale britannique. Imposant, le bâtiment fait déjà rêver.

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En deux minutes, nous récupérons nos places à l’accueil dédié, puis nous courons nous chercher un sandwich, anticipant la faim qui pourrait nous tirailler durant le spectacle. Il est 13h environ, la première partie de la pièce commence à 14h et dure 2h40… Nous commençons tranquillement à faire la queue pour entrer, et surprise ! La file d’attente avance à vitesse grand V ! On engloutit nos sandwichs et nous rentrons la seconde suivante dans le théâtre.

Le coin boutique est inaccessible : on nous distribue un catalogue des produits dérivés à vendre, dans lequel on peut cocher ce que l’on veut, puis aller payer le tout à la caisse. Etonnant ! On n’achètera rien, mis à part le programme de la soirée (5£) et le livret souvenir (avec photos grand format du spectacle – 15£).

Finalement, l’heure passe vite. Après un détour aux toilettes (on pense à tout !), nous filons nous installer à nos places, au balcon. Un peu déçues par notre emplacement (malgré la catégorie 1), plus loin de la scène que ce que nous pensions, nous observons la salle. Assez étroite, elle est surtout conçue en hauteur : elle ressemble aux vieux théâtres parisiens aux multiples balcons.

A 14h, les lumières s’éteignent et le spectacle commence immédiatement.

Je ne pourrais pas vous dévoiler les surprises de la mise en scène mais sachez que :

  • les 2h40 de la première partie sont passées assez vite ; le soir, les 2h35 de la deuxième partie m’ont semblées un peu plus longues (cherchez l’erreur) mais le tout se regarde sans souci ;
  • j’ai globalement tout compris à l’histoire, malgré l’anglais britannique (j’étais toutefois heureuse d’avoir lu la pièce en français avant) ;
  • les acteurs incarnent très bien les personnages, notamment Poppy Miller qui fait une Ginny formidable, parfaitement comme je l’imaginais. C’est une véritable chorégraphie qui rythme les déplacements des comédiens, les interludes, les changements de lieu…
  • la mise en scène est incroyable : très moderne, elle utilise l’ombre et la lumière a bon escient pour créer de magnifiques effets visuels et une belle ambiance potterienne. La musique et les sons jouent aussi un rôle primordial. L’ensemble accompagne avec parcimonie et intelligence le jeu des acteurs, pour donner à voir une véritable magie de théâtre. Pas d’effets spéciaux, de grosses machineries, de belles mécaniques comme on pourrait s’y attendre. La subtilité est de mise  et c’est vraiment très appréciable. Un seul exemple : le tronc du comédien incarnant Dumbledore est entouré d’un cadre de peinture illuminé, ses jambes restent dans le noir : on croirait un tableau suspendu dans lequel le personnage s’agite. Magique, n’est-ce pas !
  • le théâtre entier devient une scène : les murs réservent de belles surprises lumineuses, le cœur de la salle est habité par des Détraqueurs effrayants… C’est un lieu aussi beau qu’imprévisible, totalement habité par l’univers Harry Potter.

Le tout dure 5h15, avec une pause d’1h30 entre les deux parties pour aller se dégourdir les pattes, et une entracte dans chaque partie. Finalement, on se lève assez régulièrement pour ne pas se lasser.

Un seul point négatif selon moi : les sièges sont assez inconfortables et étroits. Avec un manteau, une écharpe, le programme et les achats du jour sur les genoux, on est rapidement en train d’étouffer dans son fauteuil. Il se trouve que mon mètre 78 m’a une fois de plus handicapée ce jour-là. Bien heureusement, j’ai connu pire à Paris et j’ai tout de même profité du spectacle. Ouf !

Si vous avez l’occasion de vous rendre à Londres pour voir cette mise en scène, j’ai hâte d’avoir votre retour ! Et sinon, je suis sûre que la pièce finira par passer à Paris ou dans toutes les capitales du monde… Patience !

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Une chose est sûre : Harry Potter et l’enfant maudit n’est pas une pièce à lire, c’est définitivement une pièce à voir. Les deux n’ont en commun que le texte, qui n’est clairement pas la meilleure partie de l’ensemble.

Il était évidemment interdit de photographier ou filmer l’intérieur du théâtre ; on nous déconseillait également de raconter le spectacle en détails, pour laisser la surprise aux futurs spectateurs. Je respecte donc ces volontés : comme il est inscrit sur les petits badges distribués à la fin de la première partie, #KeepTheSecrets !

A bientôt !

Livres

Harry Potter et l’enfant maudit, Jack Thorne

Cela fait presque un mois que je n’ai rien publié de nouveau par ici, et je vous prie de m’excuser. J’ai enchaîné les soucis de santé et mes journées étaient toutes occupées, week-end compris. Un rhume automnal et la fatigue accumulée ont eu raison de moi cette semaine… Je suis guérie mais je cherche tout de même un moyen de me renouveler dans mes écrits, car je sens que je perds la motivation. Est-ce que je me lance dans des articles plus personnels ? Est-ce que je vous parle des livres de manière plus informelle ?

harry_potter_et_l_enfant_mauditJe voulais toutefois vous donner mon avis sur la fameuse pièce de théâtre Harry Potter et l’enfant maudit, parue en français en octobre dernier. Je l’ai achetée le lendemain de sa parution et l’ai lue en une semaine, la picorant par ci par là.

Il est clair que, comme tout lecteur de ma génération, j’avais hâte de lire les aventures du fils d’Harry Potter, 19 ans après la fin du 7e tome de la série de romans. J’ai attendu la version française par fainéantise mais aussi parce que… dans quelques jours, je vais à Londres avec mon amie V. voir la pièce mise en scène au Palace Theatre !! J’avais envie de comprendre la pièce dans ses moindres détails avant de la suivre en anglais.

Cette nouvelle histoire a été fortement critiquée sur le fond : manque de description, manque de profondeur. Pour sa défense, il faut tenir compte de la forme, celle d’une pièce de théâtre, pour apprécier le fond. Ancienne étudiante en théâtre, j’ai eu l’occasion de lire beaucoup de pièces, et effectivement, le fond est forcément moins « riche » à l’écrit qu’un roman, puisqu’il ne sert qu’à retranscrire le contenu d’une mise en scène.

Cela étant dit, j’avoue que cette « suite » m’aura parue assez fade par rapport à l’histoire d’Harry Potter. Les traits sont grossis, les personnages et les lieux rapidement esquissés… Il est donc primordial de connaître les romans avant de lire cette pièce.

On y suit donc les aventures d’Albus, fils d’Harry, qui entre dans l’adolescence. Il cherche son identité face à ce père mondialement connu. N’est-il que son fils ? N’est-il pas héros lui aussi ? Il va tout mettre en œuvre pour convaincre ses proches, accompagné de Scorpius, fils de Drago Malefoy.

Comme beaucoup de lecteurs, j’ai aimé retrouvé l’univers qui m’a passionné pendant mes années collège-lycée. Malgré cela, je n’ai pas été transportée par ma lecture. Comme dit plus haut, j’ai mis plusieurs jours à la terminer. Rien d’haletant dans cette aventure, si ce n’est que l’on aime s’y replonger pour la nostalgie.

En  revanche, je suis impatiente de découvrir la mise en scène ! Je m’attends à un spectacle tout foufou, plein de surprises et d’effets magiques, on verra s’il sera à la hauteur de mes attentes. Et c’est une longue journée au théâtre qui nous attend, car la première partie dure 2h40 (avec entracte) et la deuxième partie 2h35 ! Bien sûr, je reviendrai par ici pour vous donner mes impressions !

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A très vite,

Films·Musique et concerts·Spectacles

Bilan culturel d’octobre 2016

Coucou !

En ce début de saison, vous pouvez constater que les sorties au spectacle reprennent. C’est un beau programme qui m’attend jusqu’à l’été 2017, et je compte bien partager mes impressions avec vous. C’est parti pour octobre !

Spectacles

Le souper, de Jean-Claude Brisville, mis en scène par Daniel Benoin

le-souperJe n’avais pas d’attente particulière en allant voir « Le souper », n’ayant jamais entendu parler de cette pièce. Pourtant, elle m’a fait une forte impression, et après m’être renseignée, j’ai constaté qu’elle avait fait un peu de bruit (dans les JT…).

Il s’agit une pièce « classique », dans le sens où elle respecte la règle des trois unités (de lieu, de temps et d’action). Le lieu : chez Talleyrant, ministre des Affaires extérieures. Le temps : le 6 juillet 1815, durant un dîner. L’action : un dîner, une conversation entre deux hommes, qui va déterminer l’avenir de la France.

Il s’agit donc de suivre les échanges entre Talleyrant, royaliste proche de Louis XVIII, et Fouchet, Président du gouvernement provisoire, républicain jusqu’au bout des ongles. Suite à la défaite de Waterloo et la chute de Napoléon, la France hésite entre république ou monarchie. Les deux camps s’affrontent avec intelligence lors de ce repas auquel on assiste de l’entrée au dessert.

C’est un texte raffiné que nous ont livré là les deux comédiens, excellents par ailleurs, puisqu’il s’agissait de Patrick Chesnais et François Marthouret. Deux pointures, deux hommes d’expérience, pour une conversation haut-de-gamme, des bons mots bien choisis. Un régal pour les oreilles plus que pour les yeux, car finalement, il n’y a que très peu d’action scénique (si ce n’est que les acteurs mangent et boivent réellement).

J’ai bien envie de lire le texte original de Brisville datant de 1989 pour savourer toutes les subtilités de langage. Un texte que je vous conseille si l’histoire, la politique et les jeux de pouvoir vous intéressent !

Fabrice Luchini et moi, d’Olivier Sauton

fabrice-luchini-et-moiTrois choses ont fait que j’ai sauté sur les billets pour aller voir ce spectacle : les avis dithyrambiques, les mentions « coup de cœur du festival des humoristes de Tournon 2014 » et « Prix du public Avignon 2015 » et le titre comprenant « Fabrice Luchini », que j’aime beaucoup.

Ohlalalalala ! L’un des MEILLEURS spectacles de l’année ! Un vrai coup de cœur pour moi aussi ! Olivier Sauton, seul en scène, propose une « conversation » avec Fabrice Luchini, qu’il interprète aussi. Génie des mots, personnage théâtral, caricature à lui tout seul, Luchini « apparaît » alors et nous livre des conseils de lecture et d’attitude, sa vision du monde. Sauton, lui, boit ses paroles et réagit aux propos de l’artiste. C’est donc une joute verbale qui se joue devant nous, le tout avec un seul comédien.

Pas d’imitation caricaturale ou moqueuse, une véritable interprétation – bluffante. On retrouve Fabrice Luchini dans les mots et la manière de se tenir et de parler d’Olivier Sauton, et c’est avec finesse et intelligence. Un hommage à Luchini plein de tendresse qui est aussi truffé de taquineries très amusantes. Une ode à la littérature et au théâtre, aussi.

Il est clair que vous DEVEZ aller voir cette pièce ! Elle est au Théâtre de l’Archipel quatre fois par semaine jusqu’au 31 décembre 2016. Parisiens, Franciliens ou touristes de passage, courez-y !

Dernier coup de ciseaux, de Paul Pörtner

dernier-coup-de-ciseauxEncore une magnifique découverte théâtrale ! Cette fois-ci, c’est l’étonnant concept de « théâtre interactif » qui m’a intriguée. Et quel bonheur ! Effectivement, le public joue une part très importante dans la résolution de cette enquête policière. Les faits se déroulent sous nos yeux (mis à part le meurtre, hors champ), et nous devons participer à la reconstitution des faits (en criant « non, il n’a pas fait ça » ou « attendez, il a pris un objet à cet instant « ), puis à la désignation du coupable. Pas de fin établie, donc, puisqu’elle change selon le public et ses décisions.

Au-delà de cette interaction très riche, très drôle aussi, on peut saluer les comédiens doués pour l’improvisation. Ils sont capables de réagir et d’argumenter lorsque le public les interpelle ou modifie l’ordre des événements, sans que cela semble les déstabiliser.

Une ambiance incroyable est née lors de cette soirée : on a l’impression de participer à un jeu grandeur nature et d’être tous dans la même équipe. Tout un théâtre ! Imaginez la liesse, la rigolade ! Du grand délire façon Cluedo qui fait du bien.

Cette pièce a reçu le Molière de la comédie en 2014. Elle a été créée par Paul Pörtner, dramaturge allemand, en 1963 ! Reprise au Etats-Unis, elle figure dans le Guiness des Records en tant que pièce de théâtre jouée le plus longtemps (plus de 30 ans). Elle tourne depuis plusieurs années en France.

Musique

Trois sorties CD dont j’avais envie de vous parler.

So What, Dub Inc

so-what-dub-incDub Inc, vous le savez peut-être déjà, c’est l’un de mes groupes chouchous, l’un de ceux que je suis depuis des années et que j’écoute en cas de coup de mou.

Ce nouveau album, sorti en septembre 2016, rassemble tout ce que j’aime dans leur musique : rythme, joie de vivre, voix qui me colle des frissons, mélange des langues et des cultures. L’arabe côtoie l’anglais et le français, la voix grave de Komlan s’entoure des notes dansantes de Bouchkour, la musique festive colore des textes parfois en colère, parfois déçus, parfois aimants. On a une fois de plus envie de danser et de chanter à tue-tête ! Une belle découverte.

Vent Debout, Tryo

vent-debout-tryoTryo est aussi l’un de mes groupes chouchous. Un groupe que j’ai vu de nombreuses fois en concert, qui m’enrichit et me rappelle de regarder un peu plus loin que mon nez.

J’attendais avec impatience ce nouvel album, car le précédent était un ensemble de reprises, et l’autre encore avant, un album live. Je voulais des nouvelles chansons, je les ai enfin !

Je suis très heureuse de cet album citoyen, plein d’espoir mais aussi plein d’amertume. Les causes qui tiennent à cœur à Tryo sont de la partie (l’environnement, le monde animal, l’amitié), les voix de Manu, Mali et Guizmo sont unies une fois de plus, sur les rythmes toujours aussi fabuleux de Daniel. On retrouve aussi quelques petites pépites de vieux albums : jeux de mots et de voix entre les chanteurs, humour et cynisme. A découvrir de toute urgence !

Décibels et des silences, Lynda Lemay

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Lynda Lemay, je vous en ai déjà parlé. C’est une femme que j’admire vraiment beaucoup, une poètesse des temps modernes, qui a le chic pour vous mettre la larme à l’œil et le cœur en miettes.

Cet album ne déroge pas à la règle : il parle de la vie, des bonheurs, des tristesses, des frustrations, des déceptions. Mais il est aussi un peu plus joyeux que d’autres et contient quelques pointes de légèreté et d’humour qui sont comme de belles parenthèses.

La musique y est sans doute pour quelque chose : un peu plus enrichie, plus symphonique, elle accompagne la voix d’ange de Lynda Lemay et lui donne de la consistance. Un bel ensemble qui mérite d’être écouté attentivement en admirant les jolies photos du cahier de paroles.

Cinéma

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L’odyssée, de Jérôme Salle

J’ai eu la chance d’être invitée à une avant-première, où étaient présents le réalisateur, Audrey Tautou et Lambert Wilson. Ca a bien entendu rendu le film encore plus magique qu’il ne l’est déjà ! Ce film biographique raconte l’histoire du commandant Jacques-Yves Cousteau et de sa relation avec sa famille, à travers ses nombreuses expéditions à travers le monde. Comme vous vous en doutez, c’est un film beau, qui met en valeur le monde sous-marin et ses merveilles. C’est aussi un film qui pointe du doigt les désastres écologiques causés par l’homme. C’est enfin l’histoire d’un homme ambitieux et de ses proches, d’une famille unie malgré les mensonges et les absences. J’étais vraiment conquise par ces images et par le discours global du film. Les échanges avec les acteurs à la fin de la séance ont enrichi l’expérience. J’ai trouvé Audrey Tautou vraiment très très cool et sympathique ! Un film que je vous conseille donc, si vous souhaitez en savoir plus sur le fameux Cousteau et si vous aimez les belles expériences ciné.

La fille du train, de Tate Taylor

C’est un film que je ne voulais pas manquer, après avoir adoré le roman de Paula Hawkins dont il est tiré. Un thriller psychologique bien adapté selon moi (par le réalisateur de « La couleur des sentiments » par ailleurs). On retrouve les points de vue de trois femmes, Rachel, Megan et Anna, liées par un événement dramatique. Rachel, alcoolique et sans repères, est la clef de tout. Parfaitement interprétée par Emily Blunt, c’est  elle que l’on suit le plus, elle qui va démêler le vrai du faux, en lutte contre elle-même et contre ses détracteurs. Quelques différences avec le livre (action qui se passe aux Etats-Unis et non pas au Royaume-Uni, absence de la mère de l’héroïne…), mais au final, le cœur de l’intrigue est bien là. Le tout est sublimé par la musique inquiétante de Danny Elfman. On est happé par l’ensemble tout comme dans le roman. Une belle adaptation.

Voilà pour octobre ! Rendez-vous le mois prochain pour d’autres découvertes (au moins deux spectacles déjà prévus !).

Films·Spectacles

Bilan culturel de l’été 2016

Coucou !

Je me suis tellement absentée durant ces derniers mois que j’ai décidé de rassembler mes chroniques « sorties culturelles » en un gros bilan estival. Je reviens donc ici sur les sorties faites en juin/juillet/août 2016 (jusqu’à aujourd’hui).

Spectacles

Les mangeurs de lapin, Palais de la Culture, Puteaux

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En voilà un beau spectacle de cirque zinzin ! Quatre zigotos aux looks improbables qui utilisent tout l’espace scénique en alternant gags clownesques, interprétations musicales, prouesses de gymnaste et humour à gogo. Un petit coup de cœur pour Gérard, l’homme élastique au style pince sans rire, et pour George, le grand Britannique qui relève des défis sans queue ni tête mais infiniment drôles. C’était donc une belle soirée, qui eu sur moi l’effet d’une bouffée d’air frais, la veille de mon déménagement.

Les faux British, Théâtre Saint-Georges, Paris

les-faux-britishFortement influencée par une collègue, j’ai rapidement acheté des places pour ce spectacle lorsque j’en ai eu l’occasion. Le concept ? Une pièce qui met en scène la création d’une pièce de théâtre, interprétée par des comédiens amateurs (qui sont en réalité de vrais comédiens). Vous suivez ? L’intrigue : un meurtre à la Agatha Christie et une enquête menée en huis-clos.

La proposition était alléchante, malheureusement, je n’ai pas pu profiter du spectacle à cause du lieu : le Théâtre Saint-Georges est en effet un LIEU A FUIR ABSOLUMENT ! Très serrés, les rangs ne me permettaient pas de poser mes pieds au sol en étant assise ! L’horreur absolue… J’ai littéralement creusé le fauteuil devant moi avec mes genoux, tordant mes jambes à gauche et à droite…

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Seuls les orteils touchent le sol…

Il faisait également une chaleur infernale dans cette salle remplie à ras bord. Bref ! Une expérience catastrophique, qui m’a empêchée de regarder la scène, de me concentrer sur les dialogues et de profiter de la soirée, tout simplement. Une honte pour ce Théâtre !

Euro 2016, Stade de France

euro-2016Je place cet événement dans la catégorie « Spectacles », car c’est ainsi que j’ai vécu les deux soirées foot passées au Stade de France, durant ce mois de juin.

Un premier rendez-vous dans ce stade gigantesque occasionné par une invitation au travail : en tant que documentaliste, je réalise des veilles et des dossiers à la demande pour des clients internes. Il se trouve que l’un d’eux a été particulièrement ravi de notre travail, à ma collègue et moi (et il est très très bien situé dans l’organigramme). Il nous a donc invitées dans une loge VIP pour le match de pool Irlande-Suède. NORMAL.

La soirée fut évidemment folle, même si je ne suis pas du tout connaisseuse en foot : l’ambiance a pris le pas sur le jeu, pour ma part. Je me suis laissée entraîner par les supporters et les musiques. Le champagne a fait le reste ! Hihi !

La deuxième soirée fut encore plus exceptionnelle : nous avions acheté des places pour les quarts de finale l’année dernière, lorsqu’elles avaient été mises en vente. La chance fut avec nous : ce soir-là, la France jouait contre l’Islande. Un match complètement fou, puisque les Bleus ont marqué 5 buts ! Je vous laisse imaginer l’ambiance festive et la joie que nous avons partagée avec les autres supporters dans les gradins !

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J’y ai retrouvé le plaisir d’être ensemble, la joie communicative et la force incroyable d’un si grand public que je connais grâce aux concerts. On se sentait heureux, invincibles ! Deux expériences magnifiques que je recommande à tous (même aux têtus qui n’aiment pas le foot !).

Un chapeau de paille d’Italie, Comédie Française

programme_chapeaudepaille1516-page-001C’est mon amie A. qui m’a proposé une soirée à la Comédie Française, pour découvrir cette pièce d’Eugène Labiche. Par chance, pour la fin de la saison, le théâtre proposait des billets à 10 € ! Une occasion en or !

A ce prix-là, on imagine être assis en coulisses, mais NON ! Miracle ! Nous étions certes au deuxième balcon, soit quasiment tout en haut, mais en face de la scène. Résultat : une vue plongeante sur tout le théâtre, une visibilité impeccable et le sentiment de ne pas se faire arnaquer.

Et la pièce ? Ohlala, c’était SI GENIAL ! J’ai prévu de lire la pièce de Labiche pour découvrir ce qui se cache derrière le texte et derrière la mise en scène de Giorgio Barberio Corsetti.

Beaucoup d’inventivité dans l’interprétation de cette comédie : un rythme effréné, de la musique, de la couleur, de la joie, de la fantaisie et de la folie, voilà ce qui a enchanté ma soirée ! Entre Grease et Feydeau, l’ensemble prend vie dans une mise en scène décomplexée, où les éléments bougent facilement, où le tableau dessiné sur un drap figure un salon de Baronne, où un meuble à étagères est d’abord présentoir à chapeaux puis immeuble. C’était extrêmement vivant et entraînant ! Les acteurs menaient le tout à la baguette, avec une énergie revigorante !

Un petit verre de vin blanc durant l’entracte, dans les beaux salons de la Comédie Française, a fini de me  charmer. C’était une soirée parfaite, sans aucun doute l’un des meilleurs spectacles que j’ai pu voir cette année !

Merci Labiche, merci Corsetti !

Kheiron, Théâtre République, Paris

kheiron_republiqueJe ne connaissais pas tellement Kheiron, si ce n’est que j’avais eu un aperçu de son spectacle en première partie du spectacle du Comte de Bouderbala. J’ai eu l’occasion d’acheter des places, je me suis laissée tenter.

Et j’ai bien fait ! Comme le vantent les nombreux titres de presse qui illustrent son affiche, Kheiron est assurément le roi de l’impro et de la tchatche. Le concept du spectacle ? Salle allumée, il interroge le public sur tout et rien (Qui est le plus jeune ? Qui est le plus vieux ?) et interagit avec les réponses des spectateurs. Tout est propice à la blague, à la déconne. On se sent entre amis, durant une soirée où les répliques et taquineries fusent, où la blague improvisée est reine. Le hasard fait sans doute bien les choses, car les échanges entre le public et Kheiron sont toujours savoureux, plein de surprises et de rebondissements. Par exemple :

– Madame, comment avez-vous annoncé votre grossesse à votre mari ?
– [La dame rit.]
– Nous avons donc une sorcière ce soir dans la salle ! Gniarkgniarkgniark [Il imite grossièrement le rire de la dame et c’est très drôle.]
– [La dame rit.]
– Allez, dites-nous ce qu’il y a de drôle ! Vous êtes obligée maintenant ! Vous ne l’avez pas dit au papa c’est ça ?
– Non, c’est qu’il était marié.

Voilà le genre d’échange qui a eu lieu ce soir-là ! Autant vous dire que c’est un spectacle que l’on doit pouvoir savourer à l’infini !

Je vous conseille fortement ce show si original, orchestré par un Kheiron talentueux, que l’on sent sincère et aimant. Très chouette !

Cinéma

Ces dernières semaines, quelques rares sorties ciné, deux blockbusters qui ont eu le mérite de me divertir de mes tracas de déménagement.

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X-Men : Apocalypse, de Brian Singer

Rien de très incroyable dans ce nouvel épisode des X-Men, si ce n’est que l’on découvre la jeunesse des futurs héros que l’on connaît si l’on aime cet univers. J’étais un peu frustrée de ne pas voir plus de transformations de la part de ma chère Mystique, mais j’ai aimé faire la rencontre de la jeune Jean. Beaucoup de grand spectacle, un film qui pétarade dans tous les sens et qui change les idées, rien de plus.

Alice de l’autre côté du miroir, de James Bobin

Beaucoup de fantaisie dans cette suite du fameux « Alice au Pays des Merveilles » : couleurs, jolies vues fantasmagoriques, personnages illuminés… Je me suis laissée entraîner par cette histoire de temps à remonter et d’événements à modifier pour sauver le Chapelier Fou. Toutefois, ce n’est pas un film qui marquera ma mémoire : encore une fois, un bon divertissement.

Rendez-vous fin août pour les découvertes culturelles qui auront ponctué la fin de mon été !

Expositions et visites·Films·Spectacles

Bilan culturel de février-mars 2016

Coucou !

Vous l’avez peut-être remarqué : je n’ai pas publié de bilan culturel en février, car les deux derniers mois furent bien remplis… Je suis assez occupée par l’appartement, que je n’habite toujours pas mais qui réclame des visites d’artisans et des weekends de bricolage pour qu’il ressemble à ce que l’on souhaite. J’ai aussi signé mon CDI le 1er mars, après plusieurs entretiens qui m’ont bien occupé l’esprit ! Une bonne nouvelle qui implique toutefois un certain nombre de changements… Sécu, mutuelle, épargne, CE… Beaucoup de démarches à entreprendre qui m’ont bien occupée. Tout n’est pas résolu mais je retrouve un peu de temps et d’énergie pour venir écrire ici. Heureusement, côté sorties culturelles, je n’ai pas chômé !

Expositions

Anselm Kiefer à la BNF

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C’est grâce au boulot que j’ai pu obtenir une entrée pour cette expo : j’y suis donc allée avec une collègue entre midi et deux.

Je ne connaissais pas du tout Anselm Kiefer, peintre et sculpteur allemand contemporain. C’était l’occasion de voir quelques unes de ses œuvres, qui plus est sur le thème du livre.

Anselm Kiefer est notamment connu pour ses « Livres » géants, composés d’argile, de plomb, de sable, de cendre, de cheveux, de plantes, de paille, de photos… pesant entre 70 et 200 kg chacun. Des œuvres imposantes vraiment particulières, qui méritent sans doute des explications. C’est bien ce qui m’a manqué. Totalement novice en l’art de Kiefer, je me suis sentie dépourvue de références et donc de sens. Je n’étais pas particulièrement touchée par ces œuvres, c’est pourquoi j’aurais aimé être accompagnée par un connaisseur pour mieux apprécier l’ensemble.

Globalement, une expo assez courte, des objets gigantesques, lourds et costauds. Un tout assez sombre et brut. Tout semble « mort », éteint, brûlé… Une œuvre étrange mais qui m’aura toutefois marquée par sa singularité.

Le Douanier Rousseau au Musée d’Orsay

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C’est ma copine A. qui m’a offert un pass pour l’inauguration de cette exposition au Musée d’Orsay. Curieuse et attirée par l’affiche, j’ai accepté de suite ! Et c’est ma copine V. qui m’a accompagnée un soir de semaine.

J’ai beaucoup aimé cette nouvelle expo parisienne que vous pourrez voir jusqu’en juillet ! Une fois de plus, je ne connaissais pas vraiment le peintre Rousseau. Ma référence en la matière ? « Vive le douanier Rousseau » de la Compagnie Créole ! Autant vous dire que j’étais loin de connaître l’artiste par cette chanson.

L’expo prend le parti de dire que Rousseau n’était pas un peintre unique en son genre comme on peut le penser, à cause de son art naïf. Elle démontre, en comparant ses tableaux à des peintures d’autres artistes de son temps, que Rousseau inspirait et était inspiré par ses contemporains. Les sujets de peinture étaient similaires, il suivait la « mode ».

Au-delà de cette constante comparaison, l’expo montre bien l’évolution de l’artiste : les tableaux de la dernière salle sont plus aboutis, plus majestueux. On y retrouve sa plus belle peinture, je pense : « Le Rêve », qui illustre l’affiche de l’expo.

Décontenancée par sa manière de représenter les êtres humains (très enfantine), j’ai préféré ses tableaux contenant plantes, fleurs et animaux. La nature, de plus en plus présente dans son œuvre, est luxuriante, colorée, précise. Rousseau est le roi de la jungle ! Quand on pense qu’il s’est inspiré du Jardin des Plantes sans jamais avoir quitté la France… quel talent !

Spectacles

Marie Tudor, au Théâtre des Hauts-de-Seine

marie-tudor_par-philippe-calvarioIl n’existe pas d’affiche adaptée au Théâtre des Hauts-de-Seine, je vous propose donc celle-ci.

Je ne connaissais pas cette pièce de Victor Hugo et j’avais bien envie d’un peu de théâtre « classique », alors je n’ai pas hésité longtemps pour aller découvrir cette mise en scène de Philippe Calvario.

Marie Tudor est une sorte de vaudeville tragique, qui met en scène une reine désemparée, trompée et aimante, qui doit choisir entre la justice et l’amour.

Très moderne, le texte de Victor Hugo était habillé par une mise en scène rock & roll : vestes en cuir, guitare électrique, panneaux mobiles… et quelques touches d’époque, chemises en flanelle, mobilier ancien, robes de princesse. Un mélange osé qui fonctionne parfaitement ! J’ai tout simplement adoré cette pièce et sa mise en scène, touchée par Marie 1ère, incarnée par la belle Cristiana Reali.

Gonzesse !, au Théâtre de Ménilmontant

gonzesse_astrid-plusUn collègue m’a proposé deux places pour aller voir Astrid Plus, jeune humoriste, qui se produisait au Théâtre de Ménilmontant. Je ne la connaissait pas, alors j’ai dit oui !

Hormis le fait que j’ai mis 1h30 à me rendre au théâtre ce soir-là, à cause du métro parisien (HUM), j’ai plutôt passé un bon moment en sa compagnie.

Plus qu’un spectacle d’humour, c’est presque une petite pièce de théâtre d’Astrid Plus nous propose : elle incarne une quarantenaire célibataire, qui rêve de rencontrer l’homme de sa vie et de construire une famille. C’est sans compter sur le regard des autres, les préjugés, les aléas du boulot…

Gonzesse ! est un spectacle simple, qui ne chamboule pas le quotidien mais qui apporte une touche de bonne humeur et de fraîcheur. Même si elle est encore parfois un peu fragile sur scène, Astrid Plus s’en sort plutôt bien et parvient à sortir de belles tirades. Une découverte agréable.

Super Mado, à l’Alhambra

super-mado_alhambraVous connaissez sans doute Noëlle Perna pour son personnage Mado la Niçoise. C’est bien son nouveau spectacle que je suis allée voir fin février. Il s’agissait avant tout d’une surprise pour les beaux-parents venus nous aider dans le futur appart’.

Un samedi soir, nous avons donc couru à l’Alhambra entre deux coups de peinture, pour découvrir la fameuse humoriste niçoise.

Même si je ne suis pas une grande amatrice de ses sketches, j’avoue que j’ai aimé ce personnage un peu naïf, un peu clownesque, qui a pour talent le bavardage incessant. C’est une femme de cœur, qui dégoise à tort et à travers, qui a un avis et des conseils sur tout et n’importe quoi. Je n’ai pas ri aux éclats mais j’ai souri et j’ai passé une bonne soirée. C’est le principal, non ?

Mathieu Madénian, au Grand Point Virgule

mathieu-madenian_grand-point-virguleUne collègue m’a invitée au spectacle de Mathieu Madénian l’autre soir, et c’est avec plaisir que je l’ai accompagnée.

Madénian propose un spectacle à l’américaine : du stand-up pur jus, qui lui donne l’occasion de s’en prendre à tout et tout le monde. En interaction constante avec le public, l’humoriste revient sur son parcours (radio, télé) en envoyant des piques aux gens qu’il a croisés, en critiquant l’actualité, en réagissant aux comportements du public… C’est un véritable spectacle vivant : on sent Madénian très présent, très sincère aussi. Il nous parle comme il parlerait à ses amis, à ses ennemis. Il cherche un peu la bagarre mais nous touche lorsqu’il revient sur les attentats de Charlie Hebdo, journal pour lequel il travaillait et travaille encore.

Les blague et répliques assassines fusent tout le long du spectacle : on ne reprend sa respiration qu’à la fin, un peu étourdis par le dynamisme et la langue fourchue de l’artiste. C’était une belle soirée, à voir ! Par contre, le Grand Point Virgule est un lieu vraiment horrible pour les spectateurs… tout petit, serré, avec des bancs très étroits où on ne peut loger qu’une seule demi-fesse… Et une chaleur à crever ! Mathieu, il faut changer de salle.

Partie en Grèce, au Palais de la Culture de Puteaux

Partie-en-greceJ’avais hâte de découvrir Partie en Grèce de Willy Russell, le monologue d’une mère de famille interprétée par la talentueuse Valérie Mairesse.

Et bien sûr, c’était un spectacle formidable qui m’a mis les larmes aux yeux ! Un monologue, donc, d’une femme cinquantenaire, femme au foyer au service de son bonhomme, qui dédie sa vie à la tenue de sa maison. La voilà qui parle à son mur au papier peint des années 80, dans sa petite cuisine aménagée. Elle n’a pas la langue dans sa poche mais ne prend pourtant pas sa vie en main. Jusqu’au jour où une amie lui offre un billet pour partir en Grèce 15 jours. Un déclic, qui va changer sa vie et celle de sa famille, pour laquelle elle est devenue transparente.

C’était un si beau texte ! Magnifiquement interprété par Valérie Mairesse, au capital sympathie maximal. Je n’ai pourtant pas la même vie mais j’avais aussi envie de partir en Grèce avec elle, en laissant tout en plan derrière moi.

Un portrait de femme exemplaire, qui mérite d’être entendu !

Cinéma

Deux films seulement en février, mais quatre en mars !

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J’ai d’abord découvert Demain, de Cyril Dion et Mélanie Laurent. MAGNIFIQUE ! Je vais m’acheter le DVD dès sa sortie. C’est un film à voir et à avoir, qui redonne l’espoir et le sourire. Si comme moi vous êtes touchés par les problématiques liés à l’environnement et à l’avenir de notre planète, vous allez adorer ce bijou de cinéma. Si vous ne vous sentez pas concernés et que tout cela vous passe au dessus, cela changera avec ce film. Demain propose autre chose que la fin du monde et donne des clefs concrètes pour avancer et améliorer nos vies et notre environnement. En abordant des gens passionnés et passionnants, en démontrant que tout est possible, en pointant du doigt les réussites et non les échecs. Un coup de cœur ciné magistral !

J’ai ensuite vu le fameux Danish Girl, de Tom Hooper, qui a fait parler de lui sur la toile en février. Bilan des courses : j’ai vraiment beaucoup aimé cette histoire adaptée d’un roman, lui-même adapté d’une histoire vraie. Celle de l’artiste danoise Lili Elbe, première personne à avoir vécu une opération de changement de sexe dans les années 1930 au Danemark. Le film a fait polémique parce que Lili Elbe est interprétée par un acteur (le génial Eddie Redmayne) alors que c’est une femme transgenre (et non un homme « déguisé » en femme, en gros). Je comprends tout à fait que cela pose problème, mais au-delà de ça, j’ai aimé l’interprétation de Redmayne et le regard de Hooper, qui ne se moquent jamais ou ne considèrent pas Lili Elbe comme un animal de foire ou une étrangeté de la nature. La lumière est magnifique et l’évolution du personnage principal progressive. Très beau film !

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J’ai commencé le mois de mars avec The Revenant, de Alejandro G. Iñárritu, avec le beau Leonardo Dicaprio. Je n’avais pas très envie de le voir, après avoir visionné la bande-annonce, qui me paraissait violente et sans fil rouge. Pourtant, incitée par mon copain, j’ai quand même fait le déplacement au cinéma pour ce film. Et WHOUAOU ! Je ne le regrette pas. Encore une fois adapté d’un roman lui-même tiré d’une histoire vraie, le film se passe dans l’Amérique du 19e siècle. Le trappeur Hugh Glass, gravement blessé par un grizzly, est laissé pour mort par ses compagnons d’armes. Il survit pourtant et va tenter de regagner le Fort Kiowa, à 300 kilomètres de là, seul dans la nature sauvage et glaciale. Une histoire de survie vraiment fascinante, portée par un Dicaprio magistral ! Un film à voir, tout simplement, et qui mérite ses 3 Oscars 2016.

A sa sortie, j’ai découvert Médecin de campagne, réalisé par Thomas Lilti, avec François Cluzet. C’est un film français qui raconte le quotidien d’un médecin de campagne obligé de s’arrêter de travailler pour le traitement d’une tumeur cérébrale. Il va devoir apprendre à faire confiance à sa remplaçante, novice en médecine rurale… C’était un film très touchant, qui m’a semblé sincère et vrai. Les deux médecins forment un duo très humain, à l’écoute des patients, dévoués et aimants. On rêve tous d’avoir un médecin comme ça ! Cluzet, bourru et distant, se laisse doucement apprivoiser par Marianne Denicourt, compréhensive et professionnelle. C’est touchant, drôle aussi. Un film qui fait du bien !

Le week-end de Pâques fut riche en sorties ciné : je suis allée voir Midnight Special, de Jeff Nichols. Autant j’avais adoré son Take Shelter en 2011, autant là, j’ai été déboussolée par ce film de science-fiction à part. Entre road-trip et SF, cette histoire d’enfant aux pouvoirs surnaturels qui s’en va rejoindre un monde parallèle m’a plus apporté de questions que de réponses…

Le mois de mars s’est terminé avec 10 Cloverfield Lane, de Dan Trachtenberg. Un thriller que j’ai préféré au précédent film, qui a eu l’avantage de me filer des frissons, de rendre la séance haletante et de me surprendre. L’histoire d’une jeune femme victime d’un accident de voiture, qui se réveille cloîtrée dans un bunker tenu par un John Goodman énigmatique. Enlèvement et séquestration ou sauvetage chanceux sous une terre détruite par une attaque chimique, comme le prétend le « ravisseur » ? Qui dit vrai ? Toutefois la fin m’a déçue… Un show à l’américaine qui n’était pas nécessaire selon moi.

FIOU ! Sacrés mois de février et mars, n’est-ce pas ! Avril sera sans doute plus « light », je n’ai pas autant de sorties prévues. Mais qui sait !?

Expositions et visites·Films·Spectacles

Bilan culturel de juin

Salut à tous ! Nous passons déjà dans la seconde moitié de l’année : ça me paraît fou ! Le mois de juin a été plutôt riche et varié côté culturel.

Visite

Photo de Govin Sorel – govinsorel.com

La Fondation Louis Vuitton

En début de mois, ma copine Vivi m’a proposé de l’accompagner à une soirée VIP pour découvrir l’Accrochage 3 (la partie 3, quoi) des « Clefs d’une passion », la nouvelle expo de la Fondation Louis Vuitton. Un accrochage d’œuvres autour du pop art et de la musique et du son. Un samedi soir, je me suis donc rendue sur les lieux en sa compagnie. Hophophop, je vous vois venir : non, non, pas de petits fours ou de coupettes de champagne, ou alors à des prix exorbitants. Nous avons directement entamé la visite, avec quelques explications des agents dispersés dans les galeries. Globalement, j’ai trouvé qu’il y avait assez peu d’œuvres mais qu’elles étaient vraiment bien mises en valeur dans l’espace. On n’est pas submergés de choses à voir, c’est finalement assez apaisant. Quant aux œuvres en elles-mêmes… c’est de l’art contemporain, codifié, subtil ou brut de décoffrage. Je n’ai pas forcément « compris » les choix des artistes ou été touchée par leur travail, mais j’ai apprécié l’une des salles, plongée dans la pénombre, dans laquelle se croisent miroirs et vidéos d’un concert classique. Le reflet de l’image dans les miroirs et l’absence de lumière brouillent les pistes et nous ôtent tous nos repères (visuels, sonores et spatiaux). Déconcertant et reposant. Après l’expo, nous avons rejoint l’auditorium, dans lequel était installé un DJ et une piste de rollers à la manière d’une patinoire d’hiver, où dansaient les participants. Original et amusant ! Quant à la Fondation Louis Vuitton, c’est effectivement un très beau bâtiment moderne, parfaitement pensé et lumineux, qui paraît comme une bulle d’air au milieu du Jardin d’Acclimatation. A visiter !

Spectacle

Les Franglaises

franglaises-2015Encore un seul spectacle ce mois-ci, mais il était chouette aussi. Vous connaissez sans doute Les Franglaises, qui connaissent un véritable succès sur scène, notamment après avoir remporté le Molière du théâtre musical 2015. Le concept de ce groupe de chanteurs/musiciens/comédiens ? Traduire des tubes anglophones en français et les faire deviner au public. Une fois le titre et l’auteur de la chanson trouvés, le groupe propose une interprétation décalée, mise en scène et en musique ! Je m’attendais à rire un peu plus, mais il faut avouer que j’ai ri aux larmes pour leur traduction de « Hello, Goodbye » des Beatles, parfaitement ridicule et drôle à souhait. Beaucoup de folie sur la scène, du grand n’importe quoi joyeux et chorégraphié ! Une belle soirée en chansons.

Cinéma

Quatre films ! Youhou ! Ca faisait longtemps que ça ne m’était pas arrivé !

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D’abord, Mad Max Fury Road de George Miller, avec Tom Hardy et Charlize Theron. Il y a quelques années, j’avais aimé les deux premiers films avec Mel Gibson, je me suis donc laissée tenter par cette mise à jour de l’univers de Mad Max. J’ai moi aussi aimé le travail de l’image et la photographie, ainsi que les effets spéciaux spectaculaires. En revanche, j’ai eu du mal avec cette action non-stop : jamais aucun moment pour se reposer l’esprit et les yeux… Je suis sortie fatiguée ! Ce n’est donc pas le genre de film que je voudrais revoir. Une fois, c’est bien.

Ensuite, je me suis laissée séduire par l’adaptation du roman de Thomas Hardy, Loin de la foule déchaînée, mis en scène par Thomas Vinterberg. Située dans la campagne anglaise du 19e siècle, l’histoire se construit autour de Bathsheba Everdeene, une jeune femme libre et indépendante, qui veut pouvoir vivre sa vie sans être aux crochets d’un homme. Elle va devoir affronter les obligations sociales et de multiples demandes en mariage. Comment résister au berger incarné par Matthias Schoenaerts… ? Argh. Une histoire romantique, avec de splendides images de la nature et des robes virevoltantes, je suis conquise ! Je dois maintenant lire le roman.

Ex-Machina, film de science-fiction d’Alex Garland, fut la découverte ciné suivante. Splendide. Un jeune ingénieur est invité dans la maison de son patron, pour faire partie d’une expérience scientifique : communiquer avec une Intelligence Artificielle supérieure. De très belles images de la Norvège, une maison moderne qui fait rêver, un message philosophique très bien construit, un suspense indéniable, un twist final inattendu… j’ai adoré !

Enfin, j’ai terminé mon mois de juin avec The Profs 2, de Pierre-François Martin-Laval, découvert en avant-première avec la présence du réalisateur. Beaucoup moins bon que le premier opus, qui était selon moi une bonne comédie hilarante. Malheureusement, je n’ai pas rigolé autant que la première fois. C’est ce qu’on appelle « un film du dimanche soir », comme on dit chez moi. Décontractant, sans prise de tête, mais sans grand talent.

Voilà pour ce mois de juin prolifique ! Joyeux été et au mois prochain !