J’en ai entendu parler à plusieurs reprises sur la blogosphère, avant de le croiser par hasard sur les étagères, chez mes parents. Je l’ai immédiatement rangé dans ma valise !
De quoi ça parle ?
Callum et Sephy sont deux adolescents que tout sépare, pourtant, ils sont meilleurs amis. Le premier est un Nihil : il est blanc, sa famille est pauvre et révoltée. La seconde est une Prima : elle est noire, fille du Premier ministre et issue d’une famille riche. Dans ce monde, les deux peuples s’affrontent. Il n’y a pas de place pour l’amitié, l’amour et la paix… Comment les deux héros vont-ils pouvoir évoluer ensemble ?
Mon avis
J’ai appris hier que Entre chiens et loups n’est que le premier tome d’une série de 4 romans : il va falloir que je lise la suite, car j’ai tout simplement adoré cette lecture ! L’impossible histoire d’amitié puis d’amour entre les deux personnages principaux est un sujet vieux comme le monde. Pourtant, l’auteur a eu la riche idée d’inverser le contexte par rapport à la réalité historique : cette fois, ce sont les Blancs qui sont méprisés et soumis aux Noirs. Ce simple changement apporte à l’histoire un regard nouveau et lui donne une forme d’originalité. Il fallait y penser !
Le plus étrange, c’est qu’en tant que lectrice, il a parfois fallu que je me rappelle qu’effectivement, Callum était blanc et Sephy noire. Comme si inconsciemment, mon cerveau associait les privilèges aux Blancs et l’oppression aux Noirs. Quand l’Histoire prend le pas sur l’imagination…
En plus de cela, j’ai beaucoup apprécié suivre les héros durant une longue période (4 ans je crois). Adolescents, ils évoluent très vite, prennent position, en fonction de ce qu’ils constatent autour d’eux. Influençables, toujours en plein doute, ils restent instinctivement attirés l’un vers l’autre. Sephy doit lutter contre les préjugés et sa famille qui se déchire, quand Callum apprend à détester ceux qui oppriment son peuple et tuent ses proches.
Le style, plutôt jeunesse, aurait pu me faire fuir : pourtant, il apporte une certaine insouciance au récit. Cela se justifie par l’alternance des points de vue des deux personnages à chaque chapitre, qui sont, rappelons-le, jeunes et pleins d’incertitudes.
La fin, quant à elle, balaye tout sur son passage : inattendue, osée, bluffante, radicale. Comment faire évoluer l’histoire après cela ? On n’a plus qu’une envie : le découvrir en lisant le tome 2.
BLACKMAN Malorie, Entre chiens et loups, éditions Milan, collection Macadam, 2005 (édition originale en 2001), traduit par Amélie Sarn, 397 pages
J’avais moi aussi dévoré ce premier tome. Comme toi, je me figurais tout le temps que Callum était noir, le rappel de l’histoire comme tu dis.
J’ai hâte de connaître ton avis sur la suite ! 😉
Ça a l’air plutôt pas mal ! J’aime bien les histoires en plusieurs tomes en plus. Merci pour cet article !
Il est fort probable que je te le pique dans 2 semaines ^^, même si j’ai huit bouquins qui m’attendent sur mon étagère!!
J’ai adoré ce livre, on en ressort pas indemne.:)
Bon aller, je le met sur ma WL après avoir lu ton avis qui est très bien écrit !