Expositions et visites

Exposition Titanic à Paris

titanic_expositionLundi matin, je me réveille excitée comme une puce : cet après-midi, je découvre enfin l’exposition dédiée au Titanic ! N’ayant lu et entendu que des éloges à son propos, j’ai hâte de contempler les objets rassemblés à Porte de Versailles. C’est avec mon amie M. que dès 13h30, nous approchons des lieux, fébriles et joyeuses. Titanic et nous, c’est une véritable histoire d’amour ! Le destin tragique de ce paquebot que l’on pensait insubmersible me passionne et m’intrigue depuis toujours.

Après une attente de près de 40 minutes (malgré nos billets “coupe-file”), nous accédons enfin à l’exposition. On nous remet un billet d’embarquement, une idée géniale qui nous invite au voyage, mais aussi un audioguide, qui se révèlera inutile et aux commentaires cucul-la-praline. Mais peu importe ! Commençons !

Titanic-boarding-pass1Le début nous rend impatientes : c’est un léger cours d’histoire sur les années 1900, en France et ailleurs. On passe très vite sur les panneaux explicatifs et la maquette du Titanic trônant au milieu de la salle pour entrer dans le vif du sujet. Mais l’excitation retombe petit à petit : il n’y a finalement que peu de mise en scène. Les salles se succèdent et exposent simplement des objets récupérés au fin fond de l’océan. Certes, observer la monnaie de l’époque, la vaisselle ébréchée, les petites cuillères, les bijoux et les produits de beauté ne se fait pas sans émotion. La lecture des panneaux blancs retraçant la vie de voyageurs de première, seconde et troisième classe ayant péri durant le naufrage humanise la visite.

Pourtant, il manque des reconstitutions de lieux, des animations ludiques, des décors où le public pourrait se fondre et imaginer, le temps d’une minute, faire partie de l’équipage. On aime ainsi particulièrement le faux couloir des chambres de première classe. Ici, enfin, on peut se mettre à la place des passagers. La photo du sublime escalier qui régnait dans les riches salons du paquebot aurait gagné à être entourée de quelques marches, sur lesquelles nous aurions pu prendre la pose.

Malgré cela, l’émotion grandit lorsque le naufrage se fait sentir. Conçue dans un ordre chronologique, l’exposition devient plus précise et plus sombre à l’instant du drame. Des témoignages reviennent sur ce terrible moment. J’apprends que l’équipage du Titanic, sûr de lui et fier de sa traversée de l’Atlantique, n’a pas tenu compte des nombreuses alertes reçues durant la journée précédant le drame, lui indiquant que la zone était risquée et qu’il fallait ralentir le rythme. J’apprends aussi que les canots de sauvetage n’étaient pas assez nombreux pour sauver tout le monde, mais qu’ils ont cependant été mis à l’eau à moitié remplis ! Des aberrations qui ne pardonnent pas en cas d’urgence.

Un iceberg géant trône dans l’avant-dernière salle : c’est l’animation qui nous manquait ! Véritable morceau de glace, cet objet concret donne de la profondeur à ce qu’on peut lire autour. Voilà ce qui a heurté le Titanic et provoqué sa lente descente en enfer. Enfin, l’exposition se termine avec un gigantesque panneau, sur lequel sont inscrits les noms des survivants mais surtout ceux des disparus. Rangés par première, seconde et troisième classe, on constate le cœur serré que les plus pauvres sont plus nombreux à avoir péri.

expo-titanic-disparus

Je suis sortie de cette exposition un peu frustrée malgré tout cela. J’aurais aimé découvrir :

– d’autres reconstitutions de lieux dans lesquelles le public peut se mouvoir et se mettre en scène ;

– des animations ludiques faisant appel aux cinq sens, notamment le toucher et l’ouïe ;

– un petit hommage aux films, notamment celui de James Cameron, devenu culte pour la plupart des gens, où l’on aurait pu dire ce qui fut inventé et ce qui était réaliste ;

– une grande carte du monde retraçant le parcours du Titanic, ses escales et son naufrage.

Si vous êtes vous aussi intrigué par cet incroyable bateau et son improbable accident, n’hésitez à aller voir cette exposition malgré tout émouvante et instructive. Vous avez jusqu’au 15 septembre 2013, il faut vite réserver ! Comptez toutefois 15 € pour la visiter, un coût qui est sans doute justifié par la présentation d’objets de grande valeur, mais qui laisse penser, à tort, que la visite est flamboyante.

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