Expositions et visites·Films·Spectacles

Bilan culturel de juin 2017

Coucou !

Comme l’année dernière, je suis partie en vacances fin juin-début juillet, et cela a retardé la publication du bilan culturel mensuel. Oups ! De belles découvertes à partager, néanmoins.

Exposition

Dalida, une garde-robe de la ville à la scène

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Un vendredi soir, une collègue m’a gentiment invitée à découvrir l’exposition sur la garde-robe de Dalida, proposée par le musée Galliera, à Paris. Voir des jolies robes de soirée ou des tenues abracadabrantes de l’artiste me tentait beaucoup ! Et en effet, cela valait le coup.

L’exposition est assez courte : ça, j’aime ! Pas le temps d’avoir mal aux pieds ou au dos.

On retrace la vie de Dalida à travers ses tenues, en déambulant de salle en salle : les vêtements sont parfois somptueux, parfois rigolos, ou même carrément extravagants ! On se verrait bien en essayer quelques uns… En tout cas, je note que la chanteuse avait une très petite taille pour rentrer dans des robes aussi étroites !

Très jolie découverte, à tenter jusqu’au 13 août 2017 au Musée Galliera.

Spectacles

Le Siffleur et son quatuor à cordes

le-siffleurC’était le dernier spectacle de la saison théâtrale de ma ville et j’avais hâte de le découvrir ! Car le Siffleur a une belle réputation dans le monde du spectacle et j’ai même failli acheter des places durant l’année pour aller le voir à Paris, oubliant que j’avais déjà réservé la soirée près de chez moi (mémoire de poisson rouge, bonjour !).

C’était bien sûr à la hauteur de mes attentes ! En costume-nœud papillon, entouré par un quatuor à cordes de musiciennes, Fred Radix – alias le Siffleur – prend place sur une scène vide, debout sur une petite estrade. Et se met à siffler ! Cet homme-là doit avoir les cordes vocales bien huilées, car il ne rate aucune note et parvient même à siffler de grands airs de musique aux notes aiguës et acérées.

Il alterne sifflement d’airs d’opéra connus, de musiques classiques et de grands tubes populaires et joue avec le public, avec un humour pince-sans-rire qui désarçonne avant de séduire.

C’est un art original que l’art de siffler : il fallait beaucoup de cran pour oser en faire un spectacle. C’est réussi ! A voir !

Carmen à l’Opéra Bastille, par Calixto Bieito

carmen-opera-bastilleIl y a quelques mois de cela, j’ai invité une amie à l’opéra pour ses 30 ans : j’ai choisi le fameux Carmen de Bizet et de très bonnes places. Notre soirée était faite !

C’était d’abord l’occasion de découvrir l’opéra Bastille de Paris : moderne, cette salle conçue en 1989 n’est pas très esthétique – de l’extérieur comme de l’intérieur. Pourtant, les larges couloirs et la grandeur de la salle de spectacle m’ont ébloui dès le début : attention, nous ne sommes pas au théâtre. Cela s’apparente plus à un stade qu’à un théâtre classique.

Enfin, la soirée a commencé : j’avais des étoiles plein les yeux durant 2h30 ! La première partie a frappé fort avec une Carmen séductrice et mystérieuse, dans un univers des années 60 : chœur d’enfants, soldats, ouvrières évoluent dans un décor épuré, où trônent une cabine téléphonique et un drapeau espagnol. Par la suite, la scène s’est remplie de vieilles voitures qui figuraient ainsi le camp de bohémiens : magnifique idée !

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Carmen, incarnée par la belle Anita Rachvelishvili, prenait toute la place avec sa voix en or et sa présence scénique : sauvage, indépendante, rebelle, c’est une allégorie de la liberté et de l’amour ! Une de mes héroïnes, c’est certain.

Anita Rachvelishvili
Anita Rachvelishvili

Déjà séduite par l’opéra de Bizet, je suis tombée sous le charme de cette mise en scène moderne et inattendue, qui démontre que l’histoire de Carmen est intemporelle.

« L’amour est un oiseau rebelle que nul ne peut apprivoiser.
Et c’est bien en vain qu’on l’appelle, s’il lui convient de refuser ! »

Cinéma

Une seule sortie ciné en juin ! J’ai perdu le rythme…

Pirates des Caraïbes : La Vengeance de Salazar, de Joachim Rønning et Espen Sandberg

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Rien d’extraordinaire dans ce cinquième volet des Pirates des Caraïbes. On y retrouve avec plaisir mais sans surprise les formules habituelles : malédiction, méchant pirate, vieux ennemis devenus amis, humour, amour, rhum et cascades en bateaux de pirates.

C’était une sortie entre amis qui ne demandait rien de plus que cela : un film d’aventure avec des clins d’œils aux précédents films de la saga et un Johnny Depp fidèle à son personnage Jack Sparrow.

L’arrivée de deux nouveaux héros rafraîchit un peu l’histoire mais ils prennent vite les rôles des jeunes amoureux courageux qu’incarnaient auparavant Keira Knightley et Orlando Bloom.

Même si j’ai passé un bon moment, je crois qu’il est temps que la franchise s’arrête. Pas de renouvellement dans le scénario, inventez autre chose, que diable !

A très bientôt pour le bilan de juillet !

Expositions et visites·Films

Bilan culturel de septembre 2016

Exposition / visite

L’art de Blue Sky Studios, Art Ludique

affiche-expo-blue-sky-art-ludiqueAu début du mois de septembre, j’ai eu l’occasion d’aller découvrir l’exposition consacrée aux studios Blue Sky, connus pour leurs films d’animation tels que « L’âge de glace », « Horton », « Robots », « Epic » ou « Rio ». Comme l’expo sur l’art dans le jeu vidéo, le musée de l’Art Ludique présentait de nombreux croquis, scénarios ou peintures « numériques » des différents films. On y retraçait à la fois l’évolution des studios mais aussi le développement des films, de la naissance de l’idée jusqu’aux sculptures finales des personnages principaux.

L’expo faisait évidemment un focus sur la saga « L’âge de glace » – un peu trop insistant peut-être, et permettait de s’immerger dans le travail préparatoire et les coulisses de la création. Même si cela m’a beaucoup plu, j’ai tout de même regretté l’absence d’interactions, de mises en scène ludiques… J’ai surtout été touchée et intriguée par les deux courts-métrages diffusés dans deux petites salles le long de l’exposition. Cela varie des dessins et peintures et rend les choses plus concrètes. A développer sans doute !

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Escape game : Lock Academy

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Mon amie A. a organisé pour son anniversaire une petite virée à la Lock Academy, un « live escape game » parmi tous ceux qui existent désormais à Paris. Le concept : par équipe, nous devons résoudre une enquête en 1h, enfermés dans une pièce.

Je faisais partie d’un groupe de novices et nous avions comme mission, suite à un meurtre, de découvrir le tueur, son mobile et l’arme du crime. Un Cluedo grandeur nature ! Pour une première fois, j’ai tout simplement adoré ! Pour 24 € par personne, c’est une belle sortie à faire entre amis.

Nous n’avons pas réussi à tout résoudre avant la fin du chronomètre, mais ce fut une heure d’enquête très amusante, rythmée, inattendue et vraiment drôle ! Notre équipe de quatre a très bien fonctionné, nous manquions seulement d’expérience et de rapidité.

J’en referai sûrement ! Et si vous avez l’âme d’un Sherlock Holmes ou que vous aimeriez retourner tous les objets d’une pièce sans vous soucier du bazar (ce n’est pas mon cas, j’ai commencé à ranger…), les escape games sont faits pour vous !

Cinéma

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Dans le noir, de David F. Sandberg

Excellent ! Un nouveau film d’horreur parfaitement rythmé, qui joue sur l’une des peurs les plus communes et irrationnelles : la peur du noir. J’ai sursauté en voyant la bande-annonce, j’ai transpiré durant tout le film. L’histoire d’une mère de famille un peu folle qui parle avec une créature de la nuit tapie dans la maison ; de ses deux enfants qui vont devoir affronter cette chose qui n’apparaît que dans le noir (et qui n’hésite pas à éteindre la lumière). Evidemment, c’est un film conçu pour les amateurs du genre, mais il a réussi à me filer les chocottes avec peu de choses. Belle découverte !

Eternité, de Trần Anh Hùng

OHLALALALA !!! Je crois que j’ai trouvé le film le plus incroyablement chiant de l’année 2016. C’est une belle perle de platitude que cette « Eternité » ! Une ode à la maternité qui contient très peu d’actions et de dialogues, souvent filmée au ralenti sur fond de piano, racontée par une voix off monotone. Trois générations de femmes qui vivent pour pondre, au cœur d’un jardin toujours ravissant, d’une magnifique maison, de maris aimants et dévoués. Pas de noirceur, pas de colère, pas d’orage, pas de problème de couples. Les seuls points noirs dans cette nature morte sont les décès qui ponctuent le temps. Tout le monde est beau, les enfants sont sages, propres et bien élevés, ils sautillent dans le jardin tels de gentils cabris, tandis que les parents amoureux les regardent tendrement… Mon dieu, quelle lenteur, quel manque de vie ! Je ne me souviens pas de m’être AUTANT ennuyée au cinéma. Et le propos global du film qui valorise la femme à travers son rôle de mère, très peu pour moi… A éviter !

Expositions et visites·Films·Spectacles

Bilan culturel d’avril 2016

Bonjour à tous !

Cette fois, je publie mon bilan mensuel à temps. Le mois d’avril est passé bien vite, je n’ai pas vraiment eu le temps de profiter de sorties culturelles, si ce n’est pour une exposition, un spectacle et deux films. C’est mieux que rien !

Je suis prise par mon boulot, qui s’est révélé assez intense ces dernières semaines. Fatiguée, je n’avais plus la pêche pour sortir ou écrire le soir. Moins de sorties, donc, mais aussi moins de chroniques. Je vais tenter de rattraper le retard, car malgré tout, j’ai beaucoup lu durant ce mois d’avril.

Exposition

Apollinaire, le regard du poète, Musée de l’Orangerie

expo-apollinaire-orangerieCe qui est pratique avec les promos de documentalistes, c’est que nous sommes partout… notamment dans les musées ! Une copine m’a gentiment proposé d’aller découvrir la nouvelle expo du Musée de l’Orangerie, consacrée à Apollinaire.

C’était une belle surprise, car je dois dire que l’affiche ne me faisait pas rêver. Une expo sur Apollinaire ? Mais qu’est-ce qu’on va donc y trouver ?

Figurez-vous que c’est une expo très riche : Apollinaire, en plus d’être le poète joueur que nous connaissons tous grâce à ses calligrammes, était aussi un critique d’art réputé, qui avait le pouvoir de lancer une carrière. Il a côtoyé les plus grands de son époque (Picasso, Rousseau…) et a baigné dans un milieu artistique très riche. De nombreuses peintures sont donc exposées, aux côtés de ses dessins, ses poèmes, mais aussi des photos de lui, de son appartement, de ses proches, des courriers, des ouvrages… Un ensemble très éclectique qui illustre sans doute très bien le quotidien de cet homme fantaisiste.

En sortant, j’ai eu envie de relire ses poèmes et de m’offrir son « Bestiaire »… J’attends de trouver une belle édition.

A voir si vous êtes amateur d’Apollinaire ou si vous êtes de nature curieuse, tout simplement !

Spectacle

Arnaud Ducret, Casino de Paris

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Je suis plutôt convaincue par Arnaud Ducret, que l’on voit notamment dans Parents, mode d’emploi sur France 2. Simple et drôle, il n’a pas peur du ridicule et a l’air d’être un sacré déconneur. Il ne m’en faut pas plus pour apprécier un comédien !

C’est donc pour mon anniversaire que nous sommes allés découvrir son spectacle au Casino de Paris (qui est, au passage, une jolie salle  TRES confortable, ça mérite d’être souligné !).

Après une première partie musicale (en compagnie du groupe folk Bon Air) fort sympathique et d’une entracte (sic !) un peu trop longue, Arnaud Ducret a enfin commencé son show.

C’est un mélange de stand-up et de sketches que l’humoriste nous propose : charismatique et séducteur, Ducret insiste sur son côté féminin, tout en jouant le macho. Il incarne aussi plusieurs personnages mais je le préfère au naturel, bavassant sur les hommes et les femmes, les expressions normandes (région dont il est originaire)…

Sa faiblesse ? Il parle trop vite. Je ne comprends pas tout ce qu’il dit et cela dessert son discours. Tant pis ! Sa fougue, sa manière d’occuper l’espace en dansant et de jouer avec le public efface ces mauvais côtés. Un bon spectacle d’humour sans prise de tête !

Cinéma

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Début avril, j’ai été invitée par UGC à une avant-première des Habitants de Raymond Depardon, en compagnie du réalisateur. Impossible de refuser une telle opportunité ! Depardon, documentariste renommé, ne pouvait que me séduire avec son nouveau film. Les Habitants est une ode à l’amour des mots, des conversations. Equipé d’une caravane et d’une caméra, l’homme a invité des habitants de petites villes françaises à continuer leur conversation à l’intérieur, à l’abri des regards. Toujours à deux, ces couples d’amis, d’amoureux, de parents/enfants abordent donc tous les sujets qui nous concernent au quotidien… Le travail, l’avenir, la relation de couple. Les mots sont crus, les phrases ne sont pas terminées, la violence verbale est omniprésente. Car c’est bien comme ça que parlent les Français ! Ce formidable travail de récolte des mots nous touche au plus profond de nous. On est étonné, amusé, séduit, attristé, on rit, on pleure… Depardon a l’art de révéler la parole sans brusquer l’orateur. Le naturel est ce qu’il y a de plus admirable dans ce film. Le débat qui a suivi la projection était très riche également ! Un réalisateur humble et à l’écoute face à un public passionné et passionnant. MERCI !

On change tout à fait de registre avec Grimsby, agent trop spécial, de Sacha Baron Cohen. On ne rate jamais les films totalement déjantés de cet acteur fou, et même si le pitch de ce dernier film ne me séduisait pas particulièrement, je suis allée au ciné pour sa sortie. Une fois de plus, l’humour au dixième degré est requis pour apprécier cette histoire d’espion dégénéré, qui accompagne son frère chéri dans des aventures rocambolesques. Tout est poussé à l’extrême, comme dans tous les films de Sacha Baron Cohen. L’humour est trash, les personnages pires que des caricatures, les situations folles et inédites. Original, cette parodie de film d’espionnage n’est pas à mettre devant les yeux de tout le monde mais elle a le mérite d’oser, même le plus impensable. A voir si vous aimez le réalisateur et ses précédents films (Borat, The Dictator…).

Ca sera tout pour avril ! Un joli mois de mai à tous !

Expositions et visites·Films·Spectacles

Bilan culturel de février-mars 2016

Coucou !

Vous l’avez peut-être remarqué : je n’ai pas publié de bilan culturel en février, car les deux derniers mois furent bien remplis… Je suis assez occupée par l’appartement, que je n’habite toujours pas mais qui réclame des visites d’artisans et des weekends de bricolage pour qu’il ressemble à ce que l’on souhaite. J’ai aussi signé mon CDI le 1er mars, après plusieurs entretiens qui m’ont bien occupé l’esprit ! Une bonne nouvelle qui implique toutefois un certain nombre de changements… Sécu, mutuelle, épargne, CE… Beaucoup de démarches à entreprendre qui m’ont bien occupée. Tout n’est pas résolu mais je retrouve un peu de temps et d’énergie pour venir écrire ici. Heureusement, côté sorties culturelles, je n’ai pas chômé !

Expositions

Anselm Kiefer à la BNF

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C’est grâce au boulot que j’ai pu obtenir une entrée pour cette expo : j’y suis donc allée avec une collègue entre midi et deux.

Je ne connaissais pas du tout Anselm Kiefer, peintre et sculpteur allemand contemporain. C’était l’occasion de voir quelques unes de ses œuvres, qui plus est sur le thème du livre.

Anselm Kiefer est notamment connu pour ses « Livres » géants, composés d’argile, de plomb, de sable, de cendre, de cheveux, de plantes, de paille, de photos… pesant entre 70 et 200 kg chacun. Des œuvres imposantes vraiment particulières, qui méritent sans doute des explications. C’est bien ce qui m’a manqué. Totalement novice en l’art de Kiefer, je me suis sentie dépourvue de références et donc de sens. Je n’étais pas particulièrement touchée par ces œuvres, c’est pourquoi j’aurais aimé être accompagnée par un connaisseur pour mieux apprécier l’ensemble.

Globalement, une expo assez courte, des objets gigantesques, lourds et costauds. Un tout assez sombre et brut. Tout semble « mort », éteint, brûlé… Une œuvre étrange mais qui m’aura toutefois marquée par sa singularité.

Le Douanier Rousseau au Musée d’Orsay

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C’est ma copine A. qui m’a offert un pass pour l’inauguration de cette exposition au Musée d’Orsay. Curieuse et attirée par l’affiche, j’ai accepté de suite ! Et c’est ma copine V. qui m’a accompagnée un soir de semaine.

J’ai beaucoup aimé cette nouvelle expo parisienne que vous pourrez voir jusqu’en juillet ! Une fois de plus, je ne connaissais pas vraiment le peintre Rousseau. Ma référence en la matière ? « Vive le douanier Rousseau » de la Compagnie Créole ! Autant vous dire que j’étais loin de connaître l’artiste par cette chanson.

L’expo prend le parti de dire que Rousseau n’était pas un peintre unique en son genre comme on peut le penser, à cause de son art naïf. Elle démontre, en comparant ses tableaux à des peintures d’autres artistes de son temps, que Rousseau inspirait et était inspiré par ses contemporains. Les sujets de peinture étaient similaires, il suivait la « mode ».

Au-delà de cette constante comparaison, l’expo montre bien l’évolution de l’artiste : les tableaux de la dernière salle sont plus aboutis, plus majestueux. On y retrouve sa plus belle peinture, je pense : « Le Rêve », qui illustre l’affiche de l’expo.

Décontenancée par sa manière de représenter les êtres humains (très enfantine), j’ai préféré ses tableaux contenant plantes, fleurs et animaux. La nature, de plus en plus présente dans son œuvre, est luxuriante, colorée, précise. Rousseau est le roi de la jungle ! Quand on pense qu’il s’est inspiré du Jardin des Plantes sans jamais avoir quitté la France… quel talent !

Spectacles

Marie Tudor, au Théâtre des Hauts-de-Seine

marie-tudor_par-philippe-calvarioIl n’existe pas d’affiche adaptée au Théâtre des Hauts-de-Seine, je vous propose donc celle-ci.

Je ne connaissais pas cette pièce de Victor Hugo et j’avais bien envie d’un peu de théâtre « classique », alors je n’ai pas hésité longtemps pour aller découvrir cette mise en scène de Philippe Calvario.

Marie Tudor est une sorte de vaudeville tragique, qui met en scène une reine désemparée, trompée et aimante, qui doit choisir entre la justice et l’amour.

Très moderne, le texte de Victor Hugo était habillé par une mise en scène rock & roll : vestes en cuir, guitare électrique, panneaux mobiles… et quelques touches d’époque, chemises en flanelle, mobilier ancien, robes de princesse. Un mélange osé qui fonctionne parfaitement ! J’ai tout simplement adoré cette pièce et sa mise en scène, touchée par Marie 1ère, incarnée par la belle Cristiana Reali.

Gonzesse !, au Théâtre de Ménilmontant

gonzesse_astrid-plusUn collègue m’a proposé deux places pour aller voir Astrid Plus, jeune humoriste, qui se produisait au Théâtre de Ménilmontant. Je ne la connaissait pas, alors j’ai dit oui !

Hormis le fait que j’ai mis 1h30 à me rendre au théâtre ce soir-là, à cause du métro parisien (HUM), j’ai plutôt passé un bon moment en sa compagnie.

Plus qu’un spectacle d’humour, c’est presque une petite pièce de théâtre d’Astrid Plus nous propose : elle incarne une quarantenaire célibataire, qui rêve de rencontrer l’homme de sa vie et de construire une famille. C’est sans compter sur le regard des autres, les préjugés, les aléas du boulot…

Gonzesse ! est un spectacle simple, qui ne chamboule pas le quotidien mais qui apporte une touche de bonne humeur et de fraîcheur. Même si elle est encore parfois un peu fragile sur scène, Astrid Plus s’en sort plutôt bien et parvient à sortir de belles tirades. Une découverte agréable.

Super Mado, à l’Alhambra

super-mado_alhambraVous connaissez sans doute Noëlle Perna pour son personnage Mado la Niçoise. C’est bien son nouveau spectacle que je suis allée voir fin février. Il s’agissait avant tout d’une surprise pour les beaux-parents venus nous aider dans le futur appart’.

Un samedi soir, nous avons donc couru à l’Alhambra entre deux coups de peinture, pour découvrir la fameuse humoriste niçoise.

Même si je ne suis pas une grande amatrice de ses sketches, j’avoue que j’ai aimé ce personnage un peu naïf, un peu clownesque, qui a pour talent le bavardage incessant. C’est une femme de cœur, qui dégoise à tort et à travers, qui a un avis et des conseils sur tout et n’importe quoi. Je n’ai pas ri aux éclats mais j’ai souri et j’ai passé une bonne soirée. C’est le principal, non ?

Mathieu Madénian, au Grand Point Virgule

mathieu-madenian_grand-point-virguleUne collègue m’a invitée au spectacle de Mathieu Madénian l’autre soir, et c’est avec plaisir que je l’ai accompagnée.

Madénian propose un spectacle à l’américaine : du stand-up pur jus, qui lui donne l’occasion de s’en prendre à tout et tout le monde. En interaction constante avec le public, l’humoriste revient sur son parcours (radio, télé) en envoyant des piques aux gens qu’il a croisés, en critiquant l’actualité, en réagissant aux comportements du public… C’est un véritable spectacle vivant : on sent Madénian très présent, très sincère aussi. Il nous parle comme il parlerait à ses amis, à ses ennemis. Il cherche un peu la bagarre mais nous touche lorsqu’il revient sur les attentats de Charlie Hebdo, journal pour lequel il travaillait et travaille encore.

Les blague et répliques assassines fusent tout le long du spectacle : on ne reprend sa respiration qu’à la fin, un peu étourdis par le dynamisme et la langue fourchue de l’artiste. C’était une belle soirée, à voir ! Par contre, le Grand Point Virgule est un lieu vraiment horrible pour les spectateurs… tout petit, serré, avec des bancs très étroits où on ne peut loger qu’une seule demi-fesse… Et une chaleur à crever ! Mathieu, il faut changer de salle.

Partie en Grèce, au Palais de la Culture de Puteaux

Partie-en-greceJ’avais hâte de découvrir Partie en Grèce de Willy Russell, le monologue d’une mère de famille interprétée par la talentueuse Valérie Mairesse.

Et bien sûr, c’était un spectacle formidable qui m’a mis les larmes aux yeux ! Un monologue, donc, d’une femme cinquantenaire, femme au foyer au service de son bonhomme, qui dédie sa vie à la tenue de sa maison. La voilà qui parle à son mur au papier peint des années 80, dans sa petite cuisine aménagée. Elle n’a pas la langue dans sa poche mais ne prend pourtant pas sa vie en main. Jusqu’au jour où une amie lui offre un billet pour partir en Grèce 15 jours. Un déclic, qui va changer sa vie et celle de sa famille, pour laquelle elle est devenue transparente.

C’était un si beau texte ! Magnifiquement interprété par Valérie Mairesse, au capital sympathie maximal. Je n’ai pourtant pas la même vie mais j’avais aussi envie de partir en Grèce avec elle, en laissant tout en plan derrière moi.

Un portrait de femme exemplaire, qui mérite d’être entendu !

Cinéma

Deux films seulement en février, mais quatre en mars !

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J’ai d’abord découvert Demain, de Cyril Dion et Mélanie Laurent. MAGNIFIQUE ! Je vais m’acheter le DVD dès sa sortie. C’est un film à voir et à avoir, qui redonne l’espoir et le sourire. Si comme moi vous êtes touchés par les problématiques liés à l’environnement et à l’avenir de notre planète, vous allez adorer ce bijou de cinéma. Si vous ne vous sentez pas concernés et que tout cela vous passe au dessus, cela changera avec ce film. Demain propose autre chose que la fin du monde et donne des clefs concrètes pour avancer et améliorer nos vies et notre environnement. En abordant des gens passionnés et passionnants, en démontrant que tout est possible, en pointant du doigt les réussites et non les échecs. Un coup de cœur ciné magistral !

J’ai ensuite vu le fameux Danish Girl, de Tom Hooper, qui a fait parler de lui sur la toile en février. Bilan des courses : j’ai vraiment beaucoup aimé cette histoire adaptée d’un roman, lui-même adapté d’une histoire vraie. Celle de l’artiste danoise Lili Elbe, première personne à avoir vécu une opération de changement de sexe dans les années 1930 au Danemark. Le film a fait polémique parce que Lili Elbe est interprétée par un acteur (le génial Eddie Redmayne) alors que c’est une femme transgenre (et non un homme « déguisé » en femme, en gros). Je comprends tout à fait que cela pose problème, mais au-delà de ça, j’ai aimé l’interprétation de Redmayne et le regard de Hooper, qui ne se moquent jamais ou ne considèrent pas Lili Elbe comme un animal de foire ou une étrangeté de la nature. La lumière est magnifique et l’évolution du personnage principal progressive. Très beau film !

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J’ai commencé le mois de mars avec The Revenant, de Alejandro G. Iñárritu, avec le beau Leonardo Dicaprio. Je n’avais pas très envie de le voir, après avoir visionné la bande-annonce, qui me paraissait violente et sans fil rouge. Pourtant, incitée par mon copain, j’ai quand même fait le déplacement au cinéma pour ce film. Et WHOUAOU ! Je ne le regrette pas. Encore une fois adapté d’un roman lui-même tiré d’une histoire vraie, le film se passe dans l’Amérique du 19e siècle. Le trappeur Hugh Glass, gravement blessé par un grizzly, est laissé pour mort par ses compagnons d’armes. Il survit pourtant et va tenter de regagner le Fort Kiowa, à 300 kilomètres de là, seul dans la nature sauvage et glaciale. Une histoire de survie vraiment fascinante, portée par un Dicaprio magistral ! Un film à voir, tout simplement, et qui mérite ses 3 Oscars 2016.

A sa sortie, j’ai découvert Médecin de campagne, réalisé par Thomas Lilti, avec François Cluzet. C’est un film français qui raconte le quotidien d’un médecin de campagne obligé de s’arrêter de travailler pour le traitement d’une tumeur cérébrale. Il va devoir apprendre à faire confiance à sa remplaçante, novice en médecine rurale… C’était un film très touchant, qui m’a semblé sincère et vrai. Les deux médecins forment un duo très humain, à l’écoute des patients, dévoués et aimants. On rêve tous d’avoir un médecin comme ça ! Cluzet, bourru et distant, se laisse doucement apprivoiser par Marianne Denicourt, compréhensive et professionnelle. C’est touchant, drôle aussi. Un film qui fait du bien !

Le week-end de Pâques fut riche en sorties ciné : je suis allée voir Midnight Special, de Jeff Nichols. Autant j’avais adoré son Take Shelter en 2011, autant là, j’ai été déboussolée par ce film de science-fiction à part. Entre road-trip et SF, cette histoire d’enfant aux pouvoirs surnaturels qui s’en va rejoindre un monde parallèle m’a plus apporté de questions que de réponses…

Le mois de mars s’est terminé avec 10 Cloverfield Lane, de Dan Trachtenberg. Un thriller que j’ai préféré au précédent film, qui a eu l’avantage de me filer des frissons, de rendre la séance haletante et de me surprendre. L’histoire d’une jeune femme victime d’un accident de voiture, qui se réveille cloîtrée dans un bunker tenu par un John Goodman énigmatique. Enlèvement et séquestration ou sauvetage chanceux sous une terre détruite par une attaque chimique, comme le prétend le « ravisseur » ? Qui dit vrai ? Toutefois la fin m’a déçue… Un show à l’américaine qui n’était pas nécessaire selon moi.

FIOU ! Sacrés mois de février et mars, n’est-ce pas ! Avril sera sans doute plus « light », je n’ai pas autant de sorties prévues. Mais qui sait !?

Expositions et visites·Films·Musique et concerts·Spectacles

Bilan culturel de novembre 2015

Ce mois de novembre fut plutôt riche en découvertes culturelles : j’ai assez lu comme vous avez pu le voir, je suis aussi sortie assez souvent, malgré les attentats de Paris. Je n’ai tout simplement pas eu envie de me cloîtrer chez moi apeurée, alors que je pouvais tout aussi bien aller au spectacle le sourire aux lèvres.

Spectacles

Le Grand Duel : Jean-François Zygel / Bruno Fontaine

Zygel-Fontaine

Je suis une grande amatrice de Jean-François Zygel (à gauche sur la photo), pianiste improvisateur hors pair, qui a le talent de « vulgariser » la musique classique avec passion, à travers ses concerts mais aussi dans l’émission estivale « La boîte à musique » sur France 2. Lorsque j’ai vu qu’il venait vers chez moi avec un acolyte pour une battle d’impro au piano, j’ai sauté sur l’occasion !

Et je n’ai pas regretté : malgré les attentats quelques jours avant, le conservatoire où nous étions était bondé, l’auditoire très varié, les enfants côtoyant les plus âgés. Magnifique ! Plein d’humour, les deux pianistes s’en sont donnés à cœur joie, demandant parfois des mots clefs au public pour inspirer leur bataille musicale. « Un cheval qui court », « une abeille », « l’orage », « James Bond »… Les suggestions des spectateurs étaient accueillies avec entrain par les deux hommes, qui tentaient alors d’illustrer ces images avec leurs pianos.

Magnifique, donc. Particulièrement le final, où Zygel et Fontaine ont entamé l’air de « Ce n’est qu’un au revoir » sur leurs claviers. Le public s’est alors mis à chanter à l’unisson, c’était un moment unique !

Le Cirque du Soleil : Amaluna

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Dans mes souvenirs, j’avais déjà vu un spectacle du Cirque du Soleil, lorsque j’étais enfant. Impossible de savoir lequel mais je garde l’image d’un spectacle grandiose.

Il ne nous a pas fallu longtemps pour acheter des places, après avoir vu des affiches dans le métro. Le chapiteau du Cirque de Soleil étant implanté assez proche de chez nous, hop, nous y sommes allés à pied, tout guillerets, malgré le froid environnant.

Le gigantesque chapiteau a déjà un grand pouvoir de séduction : il promet une très belle soirée ! A peine entrés, nous voilà séduits par la scène ronde et son décor coloré et évanescent. En attendant l’heure, quelques comédiens jouent avec le public : un acrobate vole du popcorn à un monsieur, grimpe sur un poteau, s’amuse avec son costume de lézard géant… Une grosse femme rit à gorge déployée, frotte les crânes des chauves… On s’amuse déjà !

Lorsque le spectacle commence, la magie opère immédiatement. Nous avons voyagé sur l’île magique d’Amaluna, en compagnie des artistes, habillés de costumes aux couleurs chatoyantes, mystérieux et fascinants. Le rouge, le vert, le bleu, le blanc dominent l’espace. La grâce et la virtuosité côtoient l’humour, la malice, la séduction. Ils sont partout : au fond, près des musiciennes qui occupent le lieu avec leurs notes ; au centre, sur le plateau tournant ; en l’air, volant de plateforme en plateforme, tourbillonnant sur eux-mêmes ; dans le public, surgissant sous un spot lumineux, le regard concentré.

Toutes les disciplines du cirque classique sont proposées, mais dans un univers moderne, parfaitement chorégraphié. C’est un spectacle visuel et sonore qui fait l’effet d’un feu d’artifice, avec un final multicolore et plein d’énergie qui remplit le cœur.

Mon moment préféré : un numéro d’équilibre et d’habileté, où l’artiste dépose lentement des baguettes de bois de plus en plus longues les unes sur les autres, jusqu’à former une sorte de parasol naturel flottant. Un moment très captivant, gracieux et plein de poésie.

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Tout est en équilibre ! Rien d’attaché ou de collé !
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La symétrie parfaite.

Si vous habitez en région parisienne ou si vous passez dans le coin, ALLEZ-Y ! Mettez-y le budget, ça vaut vraiment le coup ! Et si vous manquez d’idée cadeau pour Noël, choisissez celui-ci, ça peut convenir à tout le monde, tout âge et toute génération.

Exposition

Musée de l’Art Ludique : l’art dans le jeu vidéo

expo-art-ludique_art-dans-le-jeu-video-2015J’ai profité de cette exposition en accompagnant mon copain, puisque c’était son cadeau d’anniversaire. Je suis moins amatrice de jeux vidéo que lui, mais je suis tout de même fan de certains jeux, qui, par période, peuvent réellement me passionner. Comme je vous l’avais dit, j’adore les beaux graphismes des jeux, tout autant que la musique qui souvent les accompagne.

J’ai donc moi aussi apprécié cette exposition, qui fait plus particulièrement un focus sur l’art graphique des jeux vidéo (et exclut donc l’art musical). Elle se compose presque exclusivement de « peintures numériques », qui donnent à voir les univers des jeux présentés. Beaucoup de jeux « grand public » y sont représentés, tels qu’Assassin’s Creed, Far Cry, Beyond Two Souls, Dishonored, Les Lapins Crétins, Rayman… Des jeux que je connais donc, et que j’ai aimé redécouvrir à travers ces travaux d’ambiance.

J’étais particulièrement heureuse d’y trouver Rayman, que j’ai longtemps apprécié étant plus jeune, mais aussi et surtout Syberia, un jeu d’aventures que j’aime beaucoup ! J’attends avec impatience le troisième opus, qui devrait d’ailleurs sortir en 2016 !

Le petit plus qui m’a convaincue : un espace de projection à 180°, grandeur nature, qui donne l’illusion de se promener dans les rues de Paris au 18e siècle, lieu où se situe le très bon Assassin’s Creed Unity. C’était vraiment génial ! En tournant la tête à gauche et à droite, on pouvait voir les rues adjacentes. Une impression de réel incroyable !

C’était donc une belle exposition, qui aurait pu être enrichie de plus de gribouillages papier et d’objets modélisés, mais qui m’a toutefois satisfaite. Tout comme l’amoureux !

Cinéma

Très peu de sorties ciné ce mois-ci : le froid et la nuit à 17h ont fait que j’avais plus souvent envie de rentrer chez moi que de sortir après le boulot.

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En début de mois, j’ai eu envie de me réfugier devant un film « facile » : j’ai choisi A vif !, de John Wells, avec le fameux Bradley Cooper. Assez peu originale, cette comédie met en scène un chef de cuisine désœuvré qui décide de se reprendre en main et d’obtenir une troisième étoile au Guide Michelin. Pour cela, il va devoir réunir les meilleurs cuisiniers qu’il a autrefois trahis. Même si l’on devine toute la trame de l’histoire, c’est un film appréciable, qui donne faim et fait du bien, tout simplement. J’en suis sortie souriante et légère !

Comme beaucoup d’entre vous, j’ai aussi découvert le nouvel épisode de James Bond, 007 Spectre, réalisé par Sam Mendes. Même si le début du film, situé au cœur de la Fête des Morts de Mexico, m’a séduite, je me suis progressivement ennuyée… L’histoire m’a semblée bien longue et finalement assez peu efficace, je me suis tortillée sur mon fauteuil à plusieurs reprises, en attendant d’être à nouveau captivée. En vain.

Voilà pour ce mois-ci ! En route pour la fin de l’année !

Expositions et visites·Films·Spectacles

Bilan culturel d’octobre 2015

Le mois d’octobre fut un mois bien chargé… Malade les deux premières semaines, j’ai aussi changé de job. Du mouvement dans ma routine quotidienne qui a rempli mes journées, le mouchoir au fond de la poche et la gorge en feu (*glamour*). Mais mais ! Tout s’est arrangé malgré mes anticorps un peu longs au démarrage, et j’ai finalement fait plus de choses que je ne le pensais.

Spectacle

Patrick Timsit à la Gaîté Montparnasse

patrick-timsit-montparnasse-2015-afficheJ’avais déjà vu Patrick Timsit sur scène, lors de son dernier spectacle et dans la pièce « Les derniers jours de Stefan Zweig » au Théâtre Antoine. C’est un acteur / humoriste que j’apprécie beaucoup : je le trouve atypique, prêt à dire ce qu’il pense, franc du collier et très piquant, mais aussi doux et plein de gentillesse. Un combo gagnant sur scène !

Malgré ma toux endiablée, je suis donc allée découvrir son nouveau spectacle au Théâtre de la Gaîté Montparnasse, à Paris. Même si j’évitais de rire au maximum (pour réduire les quintes de toux), j’ai une fois de plus été conquise par l’acteur. Puisqu’on lui reproche de rire de tout, qu’on lui colle des procès pour son humour noir, Patrick Timsit enfonce le clou, que dis-je, il pulvérise tout et tout le monde ! Les Noirs, les Arabes, les Juifs, les Chinois, les Portugais, les Roms, les handicapés, les femmes, les animaux, les enfants, les mendiants… Tout le monde y prend pour son grade. C’est un spectacle qui demande de lâcher prise, d’oublier ce qu’on a le droit de penser ou de ne pas penser, qui annonce crûment au spectateur : « eh oui mon gars, oui, on a le DROIT de rire de tout ».

Patrick Timsit joue beaucoup avec les frontières de « l’acceptable » : quand des petits « oh » choqués sont perceptibles dans la salle, il annonce : « ah je vais trop loin », puis en rajoute une couche, sourire aux lèvres et yeux pétillants. Il n’a pas de méchanceté au fond de lui, et c’est ce qui fait que l’on n’est pas choqué et que l’on rit vraiment ! C’est un humour politique plus qu’un humour moqueur. A essayer quand on serre un peu trop les dents !

Exposition

Elisabeth Louise Vigée Le Brun au Grand Palais

expo-vigee-lebrun-grand-palais-2015_afficheMes parents étant de passage à Paris, nous avons planifié une visite de l’exposition consacrée à Vigée Le Brun, qui bénéficie d’ailleurs d’une sacrée promo je trouve. Tant mieux ! Car c’est vraiment une MAGNIFIQUE expo de peintures que propose le Grand Palais. Je crois même que c’est la plus belle expo que j’ai pu voir.

L’artiste a un talent fou pour exécuter des portraits des aristocrates et figures royales de son époque, parmi lesquelles trône Marie-Antoinette. Elle a un don pour représenter les cheveux, toujours très précis, vivants, ébouriffés. Les peintures, aux couleurs pastel, douces et lumineuses, rayonnent dans les galeries : au loin, les visages semblent éclairés, apaisés.

J’ai craqué pour un joli marque-page à la sortie, en guise de souvenir de cette très jolie visite. Si vous avez l’occasion d’y aller, ne la loupez pas ! Laissez-vous aussi tenter par l’audioguide ou le guide tout court, c’est très enrichissant. Dans ce cas, prévoir 2h30 de visite et une pause bien méritée à la sortie.

Cinéma

Trois films découverts durant ce mois d’octobre, trois genres très différents.

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D’abord, j’ai assistée à une projection surréaliste de The Visit, de M. Night Shyamalan. Le pitch de ce film d’horreur gentillet me plaisait bien, mais la séance fut une catastrophe ! La salle était pleine à craquer d’adolescents survoltés, qui ont passé tout le film à hurler pour le moindre petit effet, à PARLER FORT, à rire, à sauter… Je ne suis pas contre l’expression des émotions, mais là, c’était vraiment stupéfiant. Autant vous dire que la salle était dans un état déplorable à la fin de la séance. Quant au film, il met en scène deux ados en vacances chez leurs grands-parents, qu’ils rencontrent pour la première fois. Le couple à première vue charmant s’avère très inquiétant la nuit tombée… Un film d’horreur qui s’est révélé très moyen et sans grand intérêt. Passez votre tour !

J’ai ensuite découvert le fameux Seul sur Mars de Ridley Scott et j’ai adoré ! Matt Damon y incarne un Robinson Crusoé du futur, abandonné par erreur sur Mars par ses collègues. Il va devoir apprendre à vivre seul sur ces terres arides en attendant le retour d’une équipe… 4 ans plus tard. C’était vraiment excellent ! Un vrai suspense et pas de contexte complexe comme on en trouve souvent dans les films de SF.

Enfin, ma dernière séance ciné du mois fut consacrée au Nouveau stagiaire, de Nancy Meyers. Ma soeur et moi étant assez fans des comédies de cette réalisatrice, nous avons fêté Halloween avec Robert de Niro et Anne Hathaway, tous les deux excellents. C’est une bonne petite comédie qui a le mérite d’aborder la thématique du travail, du compromis vie privée / vie professionnelle. Pas de romance, pas de mariage, pas de grossesse dans ce film, ça change des comédies américaines vues et revues. De Niro est comique à souhait et Anne Hathaway toujours aussi élégante. Gr !

Voilà pour mon mois d’octobre plutôt varié. A dans quelques semaines !

Expositions et visites·Films·Spectacles

Bilan culturel de juin

Salut à tous ! Nous passons déjà dans la seconde moitié de l’année : ça me paraît fou ! Le mois de juin a été plutôt riche et varié côté culturel.

Visite

Photo de Govin Sorel – govinsorel.com

La Fondation Louis Vuitton

En début de mois, ma copine Vivi m’a proposé de l’accompagner à une soirée VIP pour découvrir l’Accrochage 3 (la partie 3, quoi) des « Clefs d’une passion », la nouvelle expo de la Fondation Louis Vuitton. Un accrochage d’œuvres autour du pop art et de la musique et du son. Un samedi soir, je me suis donc rendue sur les lieux en sa compagnie. Hophophop, je vous vois venir : non, non, pas de petits fours ou de coupettes de champagne, ou alors à des prix exorbitants. Nous avons directement entamé la visite, avec quelques explications des agents dispersés dans les galeries. Globalement, j’ai trouvé qu’il y avait assez peu d’œuvres mais qu’elles étaient vraiment bien mises en valeur dans l’espace. On n’est pas submergés de choses à voir, c’est finalement assez apaisant. Quant aux œuvres en elles-mêmes… c’est de l’art contemporain, codifié, subtil ou brut de décoffrage. Je n’ai pas forcément « compris » les choix des artistes ou été touchée par leur travail, mais j’ai apprécié l’une des salles, plongée dans la pénombre, dans laquelle se croisent miroirs et vidéos d’un concert classique. Le reflet de l’image dans les miroirs et l’absence de lumière brouillent les pistes et nous ôtent tous nos repères (visuels, sonores et spatiaux). Déconcertant et reposant. Après l’expo, nous avons rejoint l’auditorium, dans lequel était installé un DJ et une piste de rollers à la manière d’une patinoire d’hiver, où dansaient les participants. Original et amusant ! Quant à la Fondation Louis Vuitton, c’est effectivement un très beau bâtiment moderne, parfaitement pensé et lumineux, qui paraît comme une bulle d’air au milieu du Jardin d’Acclimatation. A visiter !

Spectacle

Les Franglaises

franglaises-2015Encore un seul spectacle ce mois-ci, mais il était chouette aussi. Vous connaissez sans doute Les Franglaises, qui connaissent un véritable succès sur scène, notamment après avoir remporté le Molière du théâtre musical 2015. Le concept de ce groupe de chanteurs/musiciens/comédiens ? Traduire des tubes anglophones en français et les faire deviner au public. Une fois le titre et l’auteur de la chanson trouvés, le groupe propose une interprétation décalée, mise en scène et en musique ! Je m’attendais à rire un peu plus, mais il faut avouer que j’ai ri aux larmes pour leur traduction de « Hello, Goodbye » des Beatles, parfaitement ridicule et drôle à souhait. Beaucoup de folie sur la scène, du grand n’importe quoi joyeux et chorégraphié ! Une belle soirée en chansons.

Cinéma

Quatre films ! Youhou ! Ca faisait longtemps que ça ne m’était pas arrivé !

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D’abord, Mad Max Fury Road de George Miller, avec Tom Hardy et Charlize Theron. Il y a quelques années, j’avais aimé les deux premiers films avec Mel Gibson, je me suis donc laissée tenter par cette mise à jour de l’univers de Mad Max. J’ai moi aussi aimé le travail de l’image et la photographie, ainsi que les effets spéciaux spectaculaires. En revanche, j’ai eu du mal avec cette action non-stop : jamais aucun moment pour se reposer l’esprit et les yeux… Je suis sortie fatiguée ! Ce n’est donc pas le genre de film que je voudrais revoir. Une fois, c’est bien.

Ensuite, je me suis laissée séduire par l’adaptation du roman de Thomas Hardy, Loin de la foule déchaînée, mis en scène par Thomas Vinterberg. Située dans la campagne anglaise du 19e siècle, l’histoire se construit autour de Bathsheba Everdeene, une jeune femme libre et indépendante, qui veut pouvoir vivre sa vie sans être aux crochets d’un homme. Elle va devoir affronter les obligations sociales et de multiples demandes en mariage. Comment résister au berger incarné par Matthias Schoenaerts… ? Argh. Une histoire romantique, avec de splendides images de la nature et des robes virevoltantes, je suis conquise ! Je dois maintenant lire le roman.

Ex-Machina, film de science-fiction d’Alex Garland, fut la découverte ciné suivante. Splendide. Un jeune ingénieur est invité dans la maison de son patron, pour faire partie d’une expérience scientifique : communiquer avec une Intelligence Artificielle supérieure. De très belles images de la Norvège, une maison moderne qui fait rêver, un message philosophique très bien construit, un suspense indéniable, un twist final inattendu… j’ai adoré !

Enfin, j’ai terminé mon mois de juin avec The Profs 2, de Pierre-François Martin-Laval, découvert en avant-première avec la présence du réalisateur. Beaucoup moins bon que le premier opus, qui était selon moi une bonne comédie hilarante. Malheureusement, je n’ai pas rigolé autant que la première fois. C’est ce qu’on appelle « un film du dimanche soir », comme on dit chez moi. Décontractant, sans prise de tête, mais sans grand talent.

Voilà pour ce mois de juin prolifique ! Joyeux été et au mois prochain !

Expositions et visites

Exposition Titanic à Paris

titanic_expositionLundi matin, je me réveille excitée comme une puce : cet après-midi, je découvre enfin l’exposition dédiée au Titanic ! N’ayant lu et entendu que des éloges à son propos, j’ai hâte de contempler les objets rassemblés à Porte de Versailles. C’est avec mon amie M. que dès 13h30, nous approchons des lieux, fébriles et joyeuses. Titanic et nous, c’est une véritable histoire d’amour ! Le destin tragique de ce paquebot que l’on pensait insubmersible me passionne et m’intrigue depuis toujours.

Après une attente de près de 40 minutes (malgré nos billets “coupe-file”), nous accédons enfin à l’exposition. On nous remet un billet d’embarquement, une idée géniale qui nous invite au voyage, mais aussi un audioguide, qui se révèlera inutile et aux commentaires cucul-la-praline. Mais peu importe ! Commençons !

Titanic-boarding-pass1Le début nous rend impatientes : c’est un léger cours d’histoire sur les années 1900, en France et ailleurs. On passe très vite sur les panneaux explicatifs et la maquette du Titanic trônant au milieu de la salle pour entrer dans le vif du sujet. Mais l’excitation retombe petit à petit : il n’y a finalement que peu de mise en scène. Les salles se succèdent et exposent simplement des objets récupérés au fin fond de l’océan. Certes, observer la monnaie de l’époque, la vaisselle ébréchée, les petites cuillères, les bijoux et les produits de beauté ne se fait pas sans émotion. La lecture des panneaux blancs retraçant la vie de voyageurs de première, seconde et troisième classe ayant péri durant le naufrage humanise la visite.

Pourtant, il manque des reconstitutions de lieux, des animations ludiques, des décors où le public pourrait se fondre et imaginer, le temps d’une minute, faire partie de l’équipage. On aime ainsi particulièrement le faux couloir des chambres de première classe. Ici, enfin, on peut se mettre à la place des passagers. La photo du sublime escalier qui régnait dans les riches salons du paquebot aurait gagné à être entourée de quelques marches, sur lesquelles nous aurions pu prendre la pose.

Malgré cela, l’émotion grandit lorsque le naufrage se fait sentir. Conçue dans un ordre chronologique, l’exposition devient plus précise et plus sombre à l’instant du drame. Des témoignages reviennent sur ce terrible moment. J’apprends que l’équipage du Titanic, sûr de lui et fier de sa traversée de l’Atlantique, n’a pas tenu compte des nombreuses alertes reçues durant la journée précédant le drame, lui indiquant que la zone était risquée et qu’il fallait ralentir le rythme. J’apprends aussi que les canots de sauvetage n’étaient pas assez nombreux pour sauver tout le monde, mais qu’ils ont cependant été mis à l’eau à moitié remplis ! Des aberrations qui ne pardonnent pas en cas d’urgence.

Un iceberg géant trône dans l’avant-dernière salle : c’est l’animation qui nous manquait ! Véritable morceau de glace, cet objet concret donne de la profondeur à ce qu’on peut lire autour. Voilà ce qui a heurté le Titanic et provoqué sa lente descente en enfer. Enfin, l’exposition se termine avec un gigantesque panneau, sur lequel sont inscrits les noms des survivants mais surtout ceux des disparus. Rangés par première, seconde et troisième classe, on constate le cœur serré que les plus pauvres sont plus nombreux à avoir péri.

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Je suis sortie de cette exposition un peu frustrée malgré tout cela. J’aurais aimé découvrir :

– d’autres reconstitutions de lieux dans lesquelles le public peut se mouvoir et se mettre en scène ;

– des animations ludiques faisant appel aux cinq sens, notamment le toucher et l’ouïe ;

– un petit hommage aux films, notamment celui de James Cameron, devenu culte pour la plupart des gens, où l’on aurait pu dire ce qui fut inventé et ce qui était réaliste ;

– une grande carte du monde retraçant le parcours du Titanic, ses escales et son naufrage.

Si vous êtes vous aussi intrigué par cet incroyable bateau et son improbable accident, n’hésitez à aller voir cette exposition malgré tout émouvante et instructive. Vous avez jusqu’au 15 septembre 2013, il faut vite réserver ! Comptez toutefois 15 € pour la visiter, un coût qui est sans doute justifié par la présentation d’objets de grande valeur, mais qui laisse penser, à tort, que la visite est flamboyante.

Expositions et visites

Le monde enchanté de Jacques Demy, à la Cinémathèque

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Il faut savoir que certains films de Jacques Demy sont un peu mes Disney à moi. Au lieu de m’émerveiller devant “La Belle au Bois Dormant” ou “La Belle et la Bête”, j’ouvrais, petite, de grands yeux admiratifs devant les robes et les chansons des “Demoiselles de Rochefort” et la magie de “Peau d’Ane”. J’ai sans doute vu ces films une bonne dizaine de fois chacun, surtout “Les Demoiselles…”. Connaissant le lieu de l’histoire pour vivre non loin de là, je me suis longtemps imaginée tourbillonnant dans les robes blanches, roses et jaunes des sœurs jumelles. La beauté de Catherine Deneuve me subjuguait quand les musiques m’emportaient dans d’interminables danses. Lorsque j’ai appris qu’une exposition était consacrée à Jacques Demy, je me suis frottée les mains : verrais-je de mes yeux les costumes de ces films magiques ? La semaine dernière, j’ai acheté une entrée et suis allée me perdre dans l’univers de Demy.

De quoi ça parle ?

“Le monde enchanté de Jacques Demy” est une exposition temporaire consacrée au réalisateur, notamment connu pour ses comédies musicales innovantes. Le parcours est organisé de manière chronologique. Ainsi, on traverse les époques, les influences et les films de Demy, dans des décors colorés. Enrichie de nombreux documents (lettres, scénarios, photos de tournage, Palme d’Or…), l’exposition est avant-tout ludique : quelques costumes somptueux sont présentés ici ou là, des extraits vidéos donnent envie d’en voir plus, quelques chansons à écouter rappellent l’ambiance joyeuse des films de Demy. On trouve aussi des peintures et photographies de l’artiste, décidément doué.

Mon avis

Il suffit sans doute de lire les présentations ci-dessus pour comprendre mon admiration. L’exposition n’est pas plombée par de longs discours, de longues tirades interminables, pleines de dates et de phrases alambiquées. Des panneaux indiquent de temps en temps le contexte de tel ou tel film : l’enfance de Demy à Nantes, le genre de la comédie musicale, la virée de Demy et Varda (sa femme) aux Etats-Unis, l’influence des contes et légendes, l’envie de liberté et de justice… La vie de Jacques Demy a bien sûr influencé les histoires qu’il voulait raconter.

Le parcours de l’expo, accompagné de plusieurs chansons mythiques, est aéré, très visuel et coloré. On aurait presque envie de danser au milieu des autres visiteurs ! J’ai par ailleurs découvert la filmographie du cinéaste, que je connaissais finalement peu. J’ai évidemment envie de visionner des films de Demy désormais.

Comme je l’espérais, j’ai pu découvrir les trois robes de “Peau d’Ane”, présentées à mi-parcours : il ne manquait plus que Catherine Deneuve pour que je sois comblée ! Ma préférence allait à la robe couleur de lune, scintillante et majestueuse (la troisième des photos suivantes).

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Si les chansons et films de Demy ont aussi bercé votre enfance, vous ne serez pas déçus ! On replonge dans l’univers du réalisateur et l’on ressort avec l’envie de tout re-regarder. Si au contraire vous ne connaissez pas du tout ces films pourtant cultes, je vous conseille une petite balade du côté de la Cinémathèque (si vous êtes près de Paris ou si vous passez par là) : complète et ludique, cette expo vous donnera un petit aperçu de ce qui m’enchantait et m’enchante encore aujourd’hui.

Je vous laisse avec la célèbre chanson des Jumelles !

Catherine Deneuve et Françoise d’Orléac, dans Les Demoiselles de Rochefort