Livres

Bel-Ami, Guy de Maupassant

bel-ami-maupassantPourquoi ce livre ?

Je l’avais acheté en occasion l’année dernière pour 2€, prise d’une envie subite de lire un classique. Il a un peu patienté dans mes étagères, jusqu’à ce que l’envie de visionner l’adaptation de 2012 (avec Uma Thurman et Robert Pattinson) me prenne. Il fallait bien sûr que je lise le roman avant…

De quoi ça parle ?

L’histoire se situe à Paris au 19e siècle, à l’ère des belles manières, des jolis costumes et des robes élégantes. On suit le parcours de Georges Duroy, fils de paysans ambitieux, prêt à tout pour « devenir quelqu’un ». Sans scrupules pour atteindre son but, Georges va trahir ceux qui l’entourent, quitte à séduire, flatter et blesser pour réussir.

Mon avis

C’est un roman qui se savoure ! J’aurai mis plus de deux semaines à lire ces 400 pages environ, mais j’ai été séduite par l’ensemble. L’écriture riche de Maupassant nous plonge immédiatement dans l’atmosphère de la Belle Epoque : nous arpentons les rues et cafés parisiens avec notre héros, nous admirons les appartements bourgeois des femmes qu’il côtoie. C’est cette ambiance que j’ai préféré !

L’histoire, quant à elle, n’est pas faite d’incroyables rebondissements. Elle suit progressivement l’ascension de Georges Duroy, à travers le milieu journalistique et politique parisien de l’époque. C’est pourquoi le roman se lit tranquillement et ne se dévore pas.

Finalement, je me suis plutôt attachée à Georges, malgré tout. J’étais bluffée par son sang-froid et ses choix. Peu importe le talent, c’est la gouaille et l’impertinence qui permettent l’ascension de l’ambitieux jeune homme. Grâce à cela, l’imposteur épouse l’une après l’autre les femmes qui ont le pouvoir de le rendre riche et célèbre ; il devient grand journaliste, même sans aucun talent d’écriture ; il flaire les bonnes affaires politiques et sait choisir son camp au bon moment. Menteur et égoïste, Georges Duroy est un personnage détestable mais l’on aime suivre ses aventures malgré tout, pour voir jusqu’où il est capable d’aller.

C’est donc un classique que je vous conseille, si vous avez envie de suivre un habile stratège mais aussi, et surtout, si vous êtes tenté par un petit voyage dans le Paris du 19e siècle. Je n’ai plus qu’à regarder le film, maintenant… Youpi !

Livres

Beignets de tomates vertes, Fannie Flagg

beignets-de-tomates-vertes_fannie-flaggPourquoi ce livre ?

Il y a des années que j’entends parler de ce roman, sans jamais franchir le pas. Pourtant, en me promenant dans une bouquinerie, je l’ai trouvé en occasion à 4,50 €. J’ai pris cette rencontre inattendue comme un signe et hop ! Je l’ai acheté. Je tenais toutefois à le découvrir en été, inspirée par les couleurs chatoyantes de la couverture. C’est chose faite !

De quoi ça parle ?

L’histoire commence au fin fond de l’Alabama, dans les années 80. Evelyn, femme au foyer dévouée à son rustre mari, fait la connaissance de Ninny dans une maison de retraite, une vieille femme qui a de merveilleuses histoires à lui raconter. Notamment celle du Whistle Stop Café, tenu par l’intrépide Idgie et la jolie Ruth. Deux femmes d’exception qui ont rythmé la vie de la petite ville de Whistle Stop dans les années 30… et qui vont bouleverser la vie d’Evelyn.

Mon avis

Quel beau roman ! J’ai tout simplement adoré ce bouquin formidable, qui se savoure comme un bonbon d’enfance. Le début, abrupt et rempli de noms propres, m’a pourtant effrayée : je me sentais déjà perdue. Un sentiment pénible, accentué par le mélange des lieux, des époques et des narrateurs à chaque chapitre. Mais je ne suis pas assez paresseuse pour abandonner si vite ! Et quel bonheur que cette lecture ! C’est en fait une vue d’ensemble de la ville de Whistle Stop que nous dresse Fannie Flagg. A chaque début de chapitre sont inscrits une date et un lieu, ce qui permet finalement de se retrouver, une fois que l’on s’est familiarisé avec les personnages.

J’ai adoré suivre le récit de Ninny et les aventures d’Idgie, mais j’ai aussi été touchée par Evelyn, qui va finir par mettre un bon coup de pied dans son quotidien sans intérêt. Car Idgie, qu’elle ne connaît que par le récit de son amie, va lui apprendre comment devenir une femme libre.

Idgie… déterminée, audacieuse et sauvage, la jeune femme ne fait pas de distinction entre noirs et blancs, femmes et hommes, pauvres et riches. Tous sont les bienvenus dans son café, que cela plaise ou non aux autres ! L’inspecteur Grady côtoie la courageuse cuisinière Sipsey, ainsi que le vagabond Smokey Lonesome. Ruth, amie de la famille d’Edgie, intègre la bande après un mariage malheureux.

Beignets de tomates vertes est en fait une fresque à la fois historique et sociale, qui photographie des instants forts, riches, bouleversants de la vie des ces héros du quotidien. On rêve d’aller manger des beignets de tomates vertes dans ce café plein de vie et d’amour. Fabuleux !

Informations complémentaires

beignets-de-tomates-vertes_filmUn film a été tiré de ce best-seller américain publié en 1987, réalisé par Jon Avnet quatre ans plus tard, en 1991. Evelyn est parfaitement incarnée par la formidable Kathy Bates et j’avoue que j’ai eu un petit coup de cœur pour Mary Stuart Masterson, qui interprète Idgie. Car le roman à peine lu, j’ai acheté le DVD et me suis empressée de le regarder !

Bien que le film soit un peu différent du roman, qu’il ignore des scènes et en modifie d’autres, c’est, selon moi, une bonne adaptation. L’un des passages tristes de l’histoire m’a carrément fait fondre en larmes… et je n’avais pas du tout envie de quitter le fameux café, comme dans le livre.

Deux découvertes que vous devez faire ! Ne passez pas à côté comme ce fut longtemps mon cas. Le roman mérite son succès et le film permet de prolonger le plaisir… laissez-vous tenter.

Si vous avez d’autres romans de Fannie Flagg à me conseiller (son dernier en date ?), n’hésitez pas ! Je suis preneuse de ce genre de roman-doudou.

Livres

Vous plaisantez, monsieur Tanner

vous-plaisantez-monsieur-tanner_jean-paul-duboisPourquoi ce livre ?

J’ai oublié qui m’en avait dit du bien sur Twitter, mais j’avais noté le titre dans ma wish-list et il y a quelques mois, en fouinant dans une bouquinerie, je suis tombée dessus, à un prix dérisoire (1 ou 2€ je crois). La seconde d’après, il était dans mon sac.

De quoi ça parle ?

Paul Tanner hérite de la maison familiale à la mort de son oncle. Il quitte sa petite vie tranquille pour se consacrer à la rénovation de la demeure… à son grand malheur, il va côtoyer tous les corps de métier du bâtiment, qui vont lui en faire voir de toutes les couleurs !

Mon avis

Avant même de commencer ma lecture, j’étais déjà à moitié séduite, d’abord par l’avis positif qu’on m’avait donné sur ce roman, ensuite par l’annotation au crayon de papier découverte sur la page de titre de mon exemplaire :

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L’opération séduction eu lieu à vitesse grand V en quelques pages : je savais déjà que j’allais adorer ce court bouquin, aux chapitres brefs. Quel style ! Jean-Paul Dubois sait indubitablement écrire ! C’est une plume pleine d’humour, riche en vocabulaire, sarcastique. On glisse de chapitre en chapitre avec délectation, aux côtés de ce monsieur Tanner décidément très malchanceux. Il emploie les pires artisans pour rénover sa maison, ce qui déclenche de savoureux dialogues et descriptions.

Je n’aime pas lire des citations d’ouvrages sur les blogs, mais je vous en glisse une ici, qui résume parfaitement le pitch du bouquin et le style de l’auteur :

vous-plaisantez-monsieur-tanner-citation2

J’ai bien ri en découvrant cette magnifique phrase, je tombais sous le charme du talent de l’écrivain. Efficace et décalé, c’est un roman de 200 pages (grand format) qui fait du bien. On le lit vite, on s’amuse, on se délecte de l’écriture… Un livre à avoir en cas de secours, en cas de besoin, pour un moment léger et réjouissant !

Livres

La dernière valse de Mathilda, Tamara McKinley

la-derniere-valse-de-mathilda_tamara-mckinleyPourquoi ce livre ?

Il m’a été offert par une ancienne responsable, qui m’avait fortement conseillé ce roman. Je tenais à le lire durant l’été, inspirée par la couverture et par le bush australien, où se déroule l’histoire. C’est chose faite !

De quoi ça parle ?

Le roman comprend deux histoires parallèles qui ont pour décor le domaine de Churinga, perdu dans le bush australien : d’abord celle de Mathilda, qui commence dans les années 1920. La jeune fille, qui vient de perdre sa mère, doit affronter son père, violent et alcoolique, mais aussi entretenir le domaine de Churinga sous peine de le voir vendu. En parallèle, on suit Jenny, 50 ans plus tard, qui hérite du domaine et découvre sur place les journaux intimes de Mathilda. Elle n’est pas au bout de ses surprises, car le lieu regorge de secrets familiaux et de malédictions…

Mon avis

J’ai moi aussi été séduite par ce petit pavé de 567 pages, malgré quelques défauts. C’est d’abord une histoire de famille et de secrets que l’on a envie de comprendre : on se plonge donc assez facilement dans le roman. Rien de compliqué ou de confus concernant les deux histoires et époques parallèles. On sait très bien où l’on est et avec qui, car les personnages ne sont pas nombreux.

Le domaine de Churinga, perdu dans le bush d’Australie, est un personnage à part entière. L’auteure donne parfaitement à voir ces grands espaces déserts, cet air brûlant, ces habitants aux visages burinés et à la peau cuivrée… On s’y croit et l’on a chaud avec nos héroïnes.

En dehors de l’histoire pleine de suspense et du lieu fascinant, j’ai trouvé quelques défauts au roman, je vous le disais, qui ont fait ralentir ma lecture. D’abord, on est plus souvent avec Jenny qu’avec Mathilda. Pourtant, c’est avec la jeune femme des années 20 que je voulais passer mon temps. J’ai donc trouvé le temps long en compagnie de Jenny, qui ne fait finalement pas grand-chose de ses journées et qui ne m’a pas plus intéressée que ça.

Ensuite, j’étais déçue des révélations finales : l’auteure tire les grosses ficelles et les secrets s’avèrent assez grossiers. En lisant ces derniers chapitres, j’ai écarquillé les yeux et crié « mais non ! Mais ! Naaan ! Elle n’a pas pu nous faire ça ! Rhooooo… » Certes, j’étais surprise, mais je trouvais ça finalement peu subtil. Tout devient très « américain » : on frôle la tragédie grecque, mais l’amour triomphe.

Bon, malgré tout ça, je suis contente de ma lecture : c’est un bel hommage à l’Australie. Moi qui ne sais rien de ce pays, j’étais ravie d’en apprendre un peu plus sur la vie des éleveurs descendants des colons et de visualiser ces paysages grandioses et effrayants à la fois. Un livre d’été, comme je l’avais prédit !

Livres

Le Seigneur des Anneaux, J.R.R. Tolkien

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Pourquoi ces livres ?

Parce qu’ils sont cultes et que je suis une grande fan des films de Peter Jackson ! J’avais déjà lu la trilogie quand j’étais au lycée, mais je n’en avais plus aucun souvenir (j’avoue, j’avais sauté les passages les plus longs, et je n’étais sans doute pas très attentive). Il fallait remédier à cette immense lacune !

De quoi ça parle ?

Découpée en trois volumes, la trilogie du Seigneur des Anneaux raconte une partie de l’histoire de la Terre du Milieu, un monde imaginaire dans lequel évoluent de nombreuses espèces, dont les hommes, les elfes, les nains et les hobbits. Dominée par un seigneur tout puissant appelé Sauron, la Terre du Milieu s’assombrit et la peur et la mort envahissent les terres. Frodon, un simple hobbit sans ambition, se voit chargé par le magicien Gandalf d’une mission sans précédent : rejoindre la région du Mordor de l’autre côté du monde, pour y détruire l’Anneau maléfique, cause de tous les maux.

Mon avis

On pourrait créer un blog entier pour parler de ces romans. Mais cela existe déjà et je ne me sens pas assez experte pour une telle chose ! Je vais donc vous poser là quelques impressions et tenter de vous donner envie de découvrir cette formidable épopée si ce n’est pas encore chose faite.

Nous découvrons donc dans cette trilogie un monde totalement imaginaire et incroyablement riche : imaginez le monde de Harry Potter mille fois plus développé… Tolkien, immensément talentueux, a conçu la chose la plus incroyable pour un auteur : inventer des langues. Il utilise cette matière première pour constituer un monde et des peuples. Le récit est donc assez régulièrement truffé de chansons et de fables, notamment en langue elfique. C’est en partie ce qui rend la lecture longue. Car Le Seigneur des Anneaux est une histoire qui se lit lentement, qui se savoure. On a besoin d’être concentré pour rejoindre la Terre du Milieu. Le style soutenu ralentit aussi la lecture. Mais cela fait du bien ! On se sent érudit, aux côtés d’un professeur émerite, qui déploie sous nos yeux un monde fabuleux.

En dehors de l’expérience de lecture, on ne peut qu’accrocher à la trame principale de l’histoire : celle d’un anneau magique détenu par erreur par un gentil hobbit, qui doit donc s’en débarrasser en traversant le monde et en bravant mille dangers. Une aventure qui permet la rencontre de tous les peuples, de gens bien ou mal intentionnés, de créatures maléfiques complexes, de paysages variés, de constructions resplendissantes…

Je ne sais pas pourquoi j’avais peur des passages de batailles. On ne peut nier qu’elles sont présentes, car c’est bien dans un monde en guerre que l’on pénètre. En revanche, loin de vous l’idée de centaines de pages de combats difficiles à digérer ! Finalement, les batailles ne sont pas si longues que ça. C’est plutôt l’avant et l’après que l’auteur nous détaille. Je crois que ce sont les films qui m’avaient laissé cet apriori, car ils sont assez concentrés sur les batailles.

N’ayez donc crainte ! Vous serez toujours en compagnie de personnages attachants, qui s’expriment avec de jolis mots et révèlent de belles qualités et d’amusants défauts. Aragorn, d’abord rôdeur mystérieux puis descendant royal, est mon personnage chouchou, c’est un héros idéal (l’imaginer avec la tête de Viggo Mortensen a évidemment contribué à ce coup de cœur mais chut).

Lancez-vous dans cette aventure hors du commun, qui sort des sentiers battus et éclaire les influences qu’elle a eu dans le monde artistique ! C’est une trilogie d’une richesse extraordinaire qui mérite d’être lue par tous !

Livres

Des enfants trop parfaits, Peter James

des-enfants-trop-parfaits_peter-jamesPourquoi ce livre ?

C’est mon amie V. qui l’a déposé chez moi l’année dernière, en sachant qu’il s’agissait d’un thriller psycho (mon genre de prédilection, vous le savez aussi). ll a tardé sur mon étagère car il s’agit d’un grand format, difficile à transporter dans le métro donc. Finalement, j’ai pris les choses en main il y a quelques semaines.

De quoi ça parle ?

Quelques années après avoir perdu leur enfant à cause d’une maladie génétique, Naomi et John décident de refonder une famille. Mais pas n’importe laquelle ! Ils souhaitent un enfant parfait, sans gênes défectueux. C’est pourquoi ils s’adressent à un médecin visionnaire, qui leur promet un enfant sur-mesure. Mais une fois Naomi enceinte, les problèmes commencent…

Mon avis

Une histoire fort alléchante pour un final plutôt réussi ! J’ai lu ce roman assez rapidement car on ne peut pas nier le suspense disséminé ici et là. A chaque fin de chapitre, on a envie d’entamer le suivant pour en savoir plus. Un bon point, donc, qui permet une lecture fluide et efficace.

Le sujet de l’enfant sur-mesure a quelque chose d’assez fascinant : mystérieux, idéaliste et effrayant à la fois, on peut très bien imaginer une médecine aussi extrémiste dans la réalité. Cela m’a parfois fait penser au film de science-fiction « Bienvenue à Gattaca ». On comprend très vite que cela ne peut que virer au cauchemar, et effectivement, le stress monte, pour les parents et pour le lecteur !

Parallèlement à cette histoire familiale se développe celle d’une secte qui lutte contre les avancées scientifiques jugées contraire à la nature. Entièrement dévoués à un dieu intolérant, les membres de cette organisation poursuivent ceux qui usent de cette science… et se préparent donc à attaquer Naomi et John. J’ai un peu moins aimé cette histoire parallèle, qui est finalement très « américaine ». Je veux dire par là que c’est un scénario digne de blockbusters made in USA, parfois un peu tiré par les cheveux.

Je ne me suis pas tellement attachée aux personnages non plus : le couple principal s’avère assez ennuyeux et naïf, on a envie de les secouer un bon coup. C’est donc le concept de médecine avancée et ses conséquences qui m’ont séduite avant tout le reste. Je vous conseille ce roman plutôt haletant si vous vous intéressez au sujet, car mine de rien, il soulève les bonnes questions, malgré une fin décevante. Une lecture en demi-mesure que je ne regrette pas malgré tout !

Livres

1 mètre 86, Georges Besset

1-metre-86_georges-bessetPourquoi ce livre ?

Dans le cadre de mon partenariat avec les Editions Baudelaire, j’ai choisi de recevoir ce bouquin bien mystérieux, simplement convaincue par son titre. La grandeur, ça me connaît, je me suis sentie concernée.

De quoi ça parle ?

Gwend Buenavista enquête sur un homme mort, seul et inconnu. Il va donc remonter le passé de l’anonyme pour le découvrir, se révélant à lui-même par la même occasion.

Mon avis

Tout comme pour Le dîner des neuf ou L’éveil au pardon, l’autre roman reçu par les éditions en janvier dernier, je n’ai pas du tout été attirée par la couverture. Sans aucun intérêt et particulièrement fade. Il faudrait peut-être retravailler la forme !

Au-delà de l’apparence, qu’en est-il du contenu ? C’est tristement répétitif mais encore une fois, j’ai été extrêmement déçue par ce roman. Que dis-je ! Pas déçue, agacée ! Au bout de trois pages, j’ai senti que ce livre n’était pas fait pour moi. Une écriture brute de décoffrage, sans respirations, sans ponctuation ou presque, très lourde et oppressante. Le narrateur passe du coq à l’âne et les pages se remplissent de phrases à rallonge (parfois plus d’une page pour une phrase !!)… Etouffant.

Quand à l’histoire, rien d’original ou de surprenant, on devine rapidement le dénouement et cela ne nous touche pas plus que cela. On ignore qui est le narrateur, ce qu’il fait là, pourquoi il s’intéresse à ce mort qu’il a sous les yeux on ne sait comment… Difficile de s’intéresser à son histoire en étant perdus dès le début.

Je reconnais le talent d’écriture de l’auteur, qui maîtrise sans conteste la langue française et s’amuse avec les mots. Mais c’est une écriture si dense qu’elle serait peut-être plus adaptée à la poésie…

Ma lecture était ponctuée de soupirs d’ennui et j’ai malheureusement eu beaucoup de mal à le finir, j’en suis même arrivée à me forcer. J’ai finalement tenu les 184 pages sur plus de 2 semaines et j’étais complètement démoralisée. Dommage.

Merci aux Editions Baudelaire pour l’envoi !

Livres

Le ver à soie, Robert Galbraith

le-ver-a-soie_robert-galbraithPourquoi ce livre ?

L’auteure ! Rappelez-vous, j’avais adoré L’appel du Coucou, le premier volume de cette nouvelle série policière discrètement signée J. K. Rowling. Et puisque les livres sont beaux, pourquoi ne pas continuer cette collection, je vous le demande.

De quoi ça parle ?

L’écrivain torturé Owen Quine a disparu, juste après avoir remis le manuscrit de son nouveau roman, un texte sulfureux, plein de révélations assassines sur son entourage. Sa femme charge le détective Strike d’enquêter sur cette disparition. Il va devoir être rusé et plus malin que les nombreux suspects, tout en comptant sur l’aide de sa précieuse assistante Robin.

Mon avis

Quel plaisir de retrouver la plume si particulière de cette auteure ! Je me suis plongée avec délice dans cette nouvelle enquête policière, encore une fois assez classique, mais pourtant tout à fait addictive. Strike, toujours mystérieux mais très attachant, nous emmène dans les rues de Londres, claudiquant autour des maisons des suspects, enquêtant en parallèle de la police. Robin se révèle un peu plus, elle prend de l’assurance et devient véritablement la complice de son patron.

On tourne les pages sans réfléchir, c’est un roman plaisir, un de ceux qui reposent l’esprit, qui cajolent, qui nous rendent bien, nous détendent… Un livre d’été ou d’hiver, peu importe. Une enquête sans rien d’extraordinaire, truffée de dialogues savoureux, d’indices dissimulés ici ou là, de mystères entretenus… C’est ce qu’il me fallait à cet instant-là !

Je vous le conseille, bien sûr. Et j’attends de pied ferme la suite des aventures du brusque Cormoran Strike !

Livres

C’est ici que l’on se quitte, Jonathan Tropper

cest-ici-que-lon-se-quitte-tropperPourquoi ce livre ?

Il m’avait été fortement conseillé par mon ancienne responsable. J’avais fini par l’acheter en occasion, en tombant dessus par hasard, mais je viens juste de le lire.

De quoi ça parle ?

Judd vient de perdre son père… D’origine juive, il doit partager la Shiv’ah, période de deuil de 7 jours, avec ses frères, sa sœur et sa mère. Une semaine, durant laquelle la famille Foxman va devoir réapprendre à vivre ensemble, en compagnie des blessures et non-dits du passé.

Mon avis

Je tiens d’abord à souligner la jolie couverture des éditions 10/18, pertinente et très poétique. Revenons au contenu ! C’est donc un roman à la trame tragique que nous livre Jonathan Tropper : Judd, le héros, est un homme blessé. Il vient non seulement de perdre son père distant, mais a également perdu sa femme (qui l’a trompé avec son patron) et son boulot (le fameux patron…). Il arrive donc dans la maison de ses parents désemparé, aigri, seul.

Heureusement, ce bouquin est loin d’être dramatique : il est bourré d’humour, à la fois dans l’écriture sarcastique et piquante, mais aussi dans la mise en page, décousue, aérée, où l’on suit les péripéties des Foxman heure après heure. Un véritable plaisir de lecture qui dédramatise la triste vie de Judd.

De jour en jour, devrais-je dire de chapitre en chapitre, on apprend à connaître le personnage principal mais aussi ses proches, les conjoints, les collègues, les ex… Leurs portraits sont mordants, moqueurs, touchants… On s’attache à tout ce petit monde et à leurs vies monotones.

Il se passe beaucoup de choses en 7 jours, mais tout cela reste finalement réaliste. Pas de drame ni de happy end, une simple parenthèse familiale autour du deuil et de la remise en question. Une bonne lecture !

Informations complémentaires

En recherchant l’image de la couverture, j’apprends qu’un film a été tiré de ce roman, sorti aux Etats-Unis en septembre 2014 (rien en France) ! Ca ne m’étonne pas tant que ça car c’est effectivement un bouquin cinématographique. Avec du beau monde au casting : Jane Fonda (qui fait d’ailleurs une apparition dans le roman en tant que prof d’exercices d’aerobic !), Jason Bateman, Tina Fey…

L’avez-vous vu ? De mon côté, ça reste encore un film à découvrir !

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Livres

Animal Farm, George Orwell

animal-farm-folio-bilinguePourquoi ce livre ?

Il m’a été prêté et conseillé par une copine, avec qui je discutais de l’apprentissage de l’anglais. On en déduisait que la lecture était un bon moyen pour découvrir du vocabulaire et c’est ainsi qu’elle m’a mis Animal Farm dans les mains.

De quoi ça parle ?

L’histoire se passe dans une ferme, en Angleterre. Le vieux cochon Old Major motive les autres animaux et appelle à la rébellion contre les humains, qui causent leurs souffrances. A sa mort, les voilà qui chassent le propriétaire Mr. Jones et prennent le contrôle de la ferme. Mais l’apaisement général et l’égalité entre tous les animaux ne dure qu’un temps… La soif du pouvoir va vite reprendre le dessus.

Mon avis

Vous connaissez sans doute ce titre, réputé pour être une fable satirique de la Révolution russe et une critique du stalinisme. Sans avoir de grandes connaissances en la matière, on perçoit évidemment l’allégorie tout le long du roman. Le mensonge, la manipulation, la dénonciation sont au cœur des relations entre ces animaux rebelles, qui sont finalement tout autant avides de pouvoir que les humains. Le problème n’est pas résolu, il est déplacé.

J’ai beaucoup aimé découvrir ce classique, qui pointe du doigt avec humour et intelligence tous les travers de l’homme. Même si l’intention est bonne, les moyens employés sont néfastes, voire criminels. C’est un livre qui parle de nous, de notre histoire, de nos défauts, de façon tout à fait subtile et claire à la fois.

Quant à l’anglais, je suis plutôt contente de moi ! La lecture en version bilingue (page de gauche en anglais, page de droite en français) rassure et fait que l’on tourne vite les pages, un bon compromis si l’on veut éviter le livre intégralement en langue étrangère. J’ai compris l’essentiel, j’ai révisé le vocabulaire animalier et j’ai lu un deuxième livre en anglais ! N’est-ce pas formidable ? La révolution est en marche.

Je vous conseille fortement cette lecture ! C’est didactique, malin et vraiment intéressant. Tentez !