Blabla

Mes livres de Noël 2015

Coucou !

Avant que l’on passe au mois de février, j’avais envie de vous présenter rapidement les livres que j’ai reçus à Noël. Ils sont nombreux ! De toutes les tailles, tous les styles, je suis comblée. C’est parti !

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Dans le cadre du Merry Christmas Swap organisé par Vu de mes lunettes, j’ai pu ouvrir le 25 décembre une petite enveloppe surprise envoyée par la chouette Alice, du blog Page 53. Nous devions recevoir un livre et une carte de Noël. J’étais ravie de recevoir cette jolie carte et ce livre que je ne connais pas du tout, La maîtresse des épices, de Chitra Banerjee Divakaruni. Je saurai quoi piocher quand j’aurai envie de voyage ! La demoiselle m’a fait la surprise d’ajouter quelques sachets de thé et d’infusion dans l’enveloppe. Merci !

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J’ai reçu quatre romans :

  • Le gang des dentiers fait sauter la banque, de Catharina Ingelman-Sundberg, qui m’a l’air bien foufou ;
  • L’oubli, d’Emma Healey, un thriller psychologique fait pour moi ;
  • Le cercle littéraire des amateurs d’épluchures de patates, de Mary Ann Shaffer et Annie Barrows, que j’ai déjà lu mais qui sera sans doute relu quand l’envie me prendra ;
  • Le Livre des Baltimore, de Joël Dicker, que j’avais officiellement demandé, puisque j’avais adoré La Vérité sur l’Affaire Harry Québert du même auteur.

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On m’a aussi offert plusieurs bandes-dessinées :

  • Quartier lointain, de Jirô Taniguchi, aussi demandé en cadeau, car j’ai récemment eu un véritable coup de cœur avec Le journal de mon père ;
  • un joli coffret de la BD La petite mort, de Davy Mourier, rassemblant les trois tomes.

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J’ai reçu A la recherche du Père Noël de Thierry Dedieu, un joli album de Noël, magnifiquement dessiné.

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Mais aussi un livre de recettes : Le livre des potions, de Thibaud Villanova et Stéphanie Simbo. La suite du sublime Gastronogeek, qui présentait des plats issus des univers de l’imaginaire (de Star Wars à Harry Potter). Cette fois, il s’agit de boissons en tout genre (soupes, cocktail, smoothies… Bièraubeurre !). Je me lance dès qu’on est dans le futur appart’ !

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Ce n’est pas fini ! Un essai a rejoint ma pile à lire : Du souffle dans les mots, 30 écrivains s’engagent pour le climat, un recueil de textes que je vais picorer par ci par là. J’ai aussi reçu un dictionnaire français-anglais de l’univers d’Harry Potter, car la surprise du chef, c’est que je vais aller découvrir la pièce de théâtre « Harry Potter and the cursed child » à Londres en décembre, avec ma meilleure amie ! Grande folle ! Il va donc falloir que j’enrichisse mon vocabulaire Harrypotterien.

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Enfin, je ne résiste pas à l’envie de vous montrer les BD que mon amoureux a eu en cadeaux. On a décidé de les lire ensemble à haute voix, alors…

  • les trois premiers tomes de la saga Il était une fois en France de Fabien Nury et Sylvain Vallée, album d’Or 2011 à Angoulême ;
  • Petites coupures à Shioguni, de Florent Chavouet, Fauve Polar SNCF 2015.

Comme vous pouvez le voir, j’ai été gâtée gâtée gâtée ! J’ai aussi eu d’autres jolis cadeaux, des chocolats etc., mais on en restera aux bouquins par ici. Je suis vraiment très heureuse de tous ces livres et surtout de la variété de lectures que tout ça me promet ! Je vous en donnerai des nouvelles, bien sûr.

A très vite !

Livres

Le journal de mon père, Jirô Taniguchi

taniguchi-journal-de-mon-perePourquoi ce livre ?

Hajar en avait très bien parlé dans l’une de ses vidéos, et elle m’avait donné envie de découvrir cet auteur et cette bande-dessinée en particulier. Lorsque je l’ai vue l’autre jour à la médiathèque du CE au boulot, je l’ai empruntée avec joie !

De quoi ça parle ?

Yoichi vient de perdre son père, avec qui il avait perdu contact. Il quitte Tokyo et rejoint sa famille à Tottori, sa vie natale, pour assister aux funérailles. L’occasion de renouer avec son passé et l’histoire de ses parents.

Mon avis

Je suis bluffée, conquise, admirative. TOUT m’a plu. C’est une bande-dessinée sublime, aussi bien au niveau du dessin que de l’histoire. En nous parlant de la famille et du passé, Taniguchi propose une histoire universelle, qui peut toucher tout le monde. Ce retour aux sources et ces révélations sur un père discret humanisent beaucoup les personnages. On croirait un documentaire. Plusieurs fois, je me suis demandé si c’était une autobiographie. On comprend à la fois le narrateur Yoichi, qui s’est senti incompris toute sa vie par sa famille, mais aussi ce père acharné au travail, qui donnait finalement beaucoup pour ses proches sans leur faire savoir.

Les dessins sont aussi magnifiques. Moi qui ne suis pas une grande fan des dessins japonais type mangas, j’ai été touchée par ceux de Taniguchi, qui sont plein de poésie et de douceur. On voyage avec lui au Japon, on fait connaissance avec les personnages, on s’habitue à leur rythme de vie, leurs coutumes, leurs habitudes. Le trait est délicat, respectueux. On sent un dessinateur précis, calme, qui raconte quelque chose dans chaque case.

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Je crois que je finirai par m’acheter cette BD, tant je la trouve splendide. J’ai maintenant envie de découvrir toutes les autres bandes-dessinées de Taniguchi. Laissez-vous tenter par cette magnifique histoire, qui vous touche le cœur et vous plonge un instant dans un Japon apaisé, aux côtés d’un personnage plein de nostalgie… A lire !

Livres

Le Nao de Brown, Glyn Dillon

le-nao-de-brown-dillonPourquoi ce livre ?

Il y a un certain temps, j’avais vu la chronique vidéo de Pénélope Bagieu sur Madmoizelle.com, et la dessinatrice m’avait donné très envie de lire cette BD. Pourtant, je n’avais jamais réussi à l’acheter, ayant peur d’être déçue. Je l’ai aperçue l’autre jour à la bibliothèque du CE du boulot : je me suis empressée de l’emprunter ! C’était l’occasion ou jamais de savoir si cette histoire était faite pour moi.

De quoi ça parle ?

Cette BD fait le portrait de Nao, une jeune femme d’apparence tout à fait normale, mais qui est en fait victime d’un TOC inhabituel : elle a régulièrement des pulsions meurtrières lorsqu’elle est en présence de personnes plus faibles qu’elle, et s’imagine les tuant avec violence. Elle va devoir apprendre à vivre avec ce mal-être si elle veut s’épanouir au travail et en amour…

Mon avis

le-nao-de-brown-dillon_plancheTous les avis sont dithyrambiques sur la toile et les dessins font l’unanimité. J’ai envie de dire « pas de bol Jean-Paul », je n’ai pas été convaincue… Finalement, le petit quelque chose qui m’a empêché d’acheter cette BD était fondé ! D’abord, je m’attendais à de fabuleux dessins, j’espérais être subjuguée par la beauté des aquarelles… Raté. L’ensemble m’a plutôt semblé vieillot, sans charme. Pour voir de magnifiques dessins, je vous conseille Tout est possible mais rien n’est sûr de Lucile Gomez.

Quant à l’histoire… Je l’ai trouvée compliquée, étrangement mis en scène. J’étais rapidement perdue dès le début de ma lecture, et je n’avais pas forcément envie de continuer. L’héroïne fait régulièrement référence à des éléments de son passé (son ex, son ami qui vient de l’embaucher…) mais on n’a aucun contexte. Elle est aussi passionnée par la pop-culture japonaise, un univers que je ne connais pas du tout et que j’aurais pu découvrir par cette bande-dessinée… Malheureusement, l’auteur fait comme si l’on s’y connaissait : résultat, j’étais perdue et finalement inintéressée.

Je n’ai pas été séduite ou touchée par les personnages, qui m’ont semblé froids et distants tout le long de l’histoire. Je ne vous conseille donc pas cette BD, sauf si vous êtes connaisseur dans le domaine ou que vous appréciez les œuvres un peu plus « exigeantes ». Tant pis pour cette fois !

Livres

Freaks’ Squeele – Etrange université, Florent Maudoux

freaks-squeele_florent-maudouxPourquoi ce livre ?

J’ai succombé à la tentation, après avoir aperçu cette BD sur plusieurs chaînes YouTube… L’enthousiasme général, le dessin de la couverture et la présence d’un chèque cadeau dans mon portefeuille m’ont mené tout droit dans une librairie.

De quoi ça parle ?

Chance, Xiong Mao et Ombre, trois jeunes étudiants, intègrent la F.E.A.H., la Faculté d’Etudes Académiques des Héros. Entre les cours et les évaluations, le trio d’amis va connaître de nombreux rebondissements : au programme, affronter deux monstres et d’autres étudiants malintentionnés…

Mon avis

Voilà une BD que je ne regrette pas d’avoir dans ma bibliothèque ! C’est d’abord un très joli ouvrage : la couverture douce et cartonnée renferme des pages épaisses, très agréables à parcourir, remplies de dessins en noir et blanc (hormis un chapitre). C’est un bel objet que l’on a envie d’exposer sur une étagère.

L’histoire, ensuite, intrigue fortement : ce n’est qu’un premier tome, il  a donc un caractère un peu introductif, malgré deux grandes scènes de batailles. Mais finalement, ce n’est pas cela qui m’a le plus plu : j’ai plutôt aimé suivre les aventures des étudiants au sein de l’école. Dans les couloirs se croisent une femme à tête de citrouille, un loup géant, une sorcière, une femme au corps d’araignée… Les petites guéguerres entre étudiants rythment l’histoire, et c’est ce quotidien que j’ai préféré.

Le dessin m’a, quant à lui, un peu déçue : inspiré du manga, il est parfois trop brouillon pour moi, notamment dans les scènes d’action. En revanche, j’aime beaucoup les traits des personnages, leurs silhouettes et leurs expressions.

C’est finalement l’ensemble qui m’a convaincue : je pense sincèrement continuer la série, pour en apprendre plus sur ces étudiants hors normes et pour me constituer une jolie collection. Originale, décalée, rafraîchissante, c’est une BD sans prétention sur des héros pas comme les autres que je vous conseille si vous êtes amateur du genre !

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Livres

Catharsis, Luz

catharsis_luz2Pourquoi ce livre ?

Souvenez-vous, en juin dernier, je vous parlais de l’essai Nous sommes Charlie, conçu par un collectif d’auteurs et journalistes après les attaques terroristes de Charlie Hebdo. J’avais été très émue par ces témoignages et analyses. J’ai donc craqué pour la nouvelle BD de Luz, ultra-médiatisée ces dernières semaines. Je voulais avoir un regard très personnel sur cet événement.

De quoi ça parle ?

Le célèbre caricaturiste et auteur Luz exprime dans cette BD ses états d’âme à propos du dramatique 7 janvier 2015. Une date clef pour l’artiste : celle de son anniversaire et le jour où il a perdu tous ses amis dessinateurs et échappé à la mort.

Mon avis

catharsis_luz_plancheJ’ai peu de mots pour exprimer mon avis vis-à-vis de cette BD, qui ne laisse pas indifférent. Epurée, en noir, blanc et rouge, elle laisse la part libre aux espaces vides, aux gribouillis, à la colère, à la tristesse, à l’amour. Le titre est parfaitement trouvé : c’est bien une forme de catharsis que cet ouvrage précieux, pour l’auteur bien sûr, mais pour le lecteur aussi. Le dégoût, la peur, l’angoisse, la souffrance… toutes ces émotions qui constituent le traumatisme sont jetées sur les pages, comme régurgitées après un mal de ventre incontrôlable. Elles ont des formes diverses : parfois, ce sont des traits lisses, ronds, « classiques », parfois des tâches immenses et colorées, parfois encore des mouvements pulsionnels, des formes abstraites… L’expression de l’auteur déborde du livre, on a les larmes aux yeux, le cœur serré.

Catharsis est aussi un témoignage d’amour, un jet de vie qui prouve que le monde continue de tourner, que les vivants doivent vivre et imaginer des projets pour avancer, malgré tout. Luz déclare maintes et maintes fois sa flamme à sa femme, on les sent intensément liés et ça booste le moral !

Plus qu’une BD, cet élan d’humanité est à lire absolument. Un formidable et magnifique ouvrage, très expressif et sans fioritures.

Livres

Tout est possible mais rien n’est sûr, Lucile Gomez

tout-est-possible-lucile-gomezPourquoi cette bd ?

Parce que je suis Lucile Gomez depuis des années ! Je ne me souviens même plus comment j’ai connu son blog mais j’avais eu un vrai coup de cœur. Depuis, ses dessins sont souvent sur mon fond d’écran, mon écran de veille… Je change selon les saisons, les envies. Quand elle a présenté sa nouvelle bande-dessinée, je me suis empressée de me l’offrir et la gardais pour un moment tout particulier, où j’aurais le temps de la déguster. C’est chose faite !

De quoi ça parle ?

Vétille est ce qu’on appelle une « jeune diplômée ». Elle doit maintenant faire des choix : travailler, n’importe où, à n’importe quel prix, juste pour répondre à l’harcelante question « tu as trouvé un boulot ? », ou vivre ses rêves, prendre le temps, se battre pour ce à quoi elle croit… Un tête-à-tête avec les angoisses, les défaites mais aussi les réussites d’une jeune femme du 21e siècle.

Mon avis

Ceux qui me connaissent savent que je serai bientôt diplômée et lancée sur le fameux « marché de l’emploi », à nouveau. J’ai déjà vécu cela il y a 3 ans et c’était une expérience… singulière. La difficulté de trouver le travail pour lequel j’avais été formée faisait bien sûr partie de mon quotidien, mais c’est surtout une question plus existentielle qui m’a travaillée à l’époque (et je sens qu’elle est de retour) : le sens du travail. Son lien avec le bonheur. Son utilité. Travaillons-nous pour dire aux autres que OUI, nous avons un boulot, oui nous sommes fatigués le vendredi soir, oui nous gagnons un salaire et pouvons ainsi le dépenser… Que fait-on de nos rêves ? Nos idéaux ?

J’évoquais justement le sujet il y a quelques jours avec Xelou, une blogueuse partie en Nouvelle-Zélande pendant 1 an, et qui s’interrogeait justement sur son retour.

C’est donc une période pleine de doutes, de remise en question que je vais bientôt à nouveau affronter, mais qui est aussi au cœur de cette bande-dessinée formidable. Cette histoire résume absolument toute la problématique qui me tient à cœur. Elle pose les vraies questions, pointe du doigt les incohérences, montre ce qui est vraiment vital, ce qui nous rend heureux… Travailler parce que c’est obligatoire pour avoir un statut social respecté et estimé ? Vivre ses rêves en combattant les bien-pensants, les « c’est comme ça aujourd’hui », les « c’est quand que tu travailles ? », les « il faut pas faire sa difficile » ? L’un des deux est évidemment bien plus facile à choisir… Mais à quel prix ?

L’avenir nous dira si j’ai choisi le travail ou les rêves. En tout cas, cette BD est une très bonne matière à réflexion. Je vous la conseille FORTEMENT si la problématique vous intéresse, et même si ce n’est pas le cas, pour que vous arrêtiez de harceler vos proches en proie au doute.

Quant aux dessins, ils sont d’une poésie et d’une douceur… Voici quelques planches sans texte qui ont fait battre mon petit cœur (la plupart sont avec des bulles, pour information) :

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Chère Lucile, si vous passez par là, sachez que je suis immensément touchée par votre travail. On sent votre opinion, vos expériences à travers cette bande-dessinée. J’espère comme vous pouvoir partir le cœur léger sur mon vélo en croyant à tout prix que tout est possible ! Merci.

Livres

Le château des étoiles, vol. 1, Alex Alice

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Je l’ai vue à plusieurs reprises sur la blogosphère littéraire et en librairie, toujours attirée par cette jolie couverture sans jamais franchir le pas. Mais quand Camille (Le Cri du Bonsaï) m’a proposé de me la prêter, j’ai accepté avec plaisir !

De quoi ça parle ?

19e siècle, en France. Séraphin, un jeune garçon, n’a qu’une chose en tête : comprendre comment et pourquoi sa mère a disparu un an auparavant. La scientifique cherchait à atteindre le « mur de l’éther », pour conquérir l’espace à bord d’un ballon. Avec son père Archibald, Séraphin va rejoindre le château du roi Ludwig de Bavière, où une tâche ardue les attend.

Mon avis

Ce qui frappe avant tout, c’est la beauté de l’objet livre. La couverture, d’abord, soignée, parfois douce, parfois rugueuse, d’un joli bleu roi. Les dessins, ensuite, aux traits délicats et aux couleurs pastel. Certaines planches auraient belle allure affichées sur un mur…

C’est une bd d’aventure truffée de clins d’œil à Jules Verne et aux inventions du 19e siècle. Les moins scientifiques d’entre nous se perdront un peu au milieu des termes et références techniques… Mais peu importe. On s’attache au jeune Séraphin, curieux et inventif, et à la féérie ambiante du château dans lequel il est accueilli.

Le tome 2 sortira en 2015. On ignore encore la date précise mais vous pouvez vous tenir au courant sur le site dédié. Lancez-vous si vous aimez l’aventure et les très jolis dessins faits à l’aquarelle !

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Livres

Manabé Shima, Florent Chavouet

florent-chavouet_manabe-shimaPourquoi ce livre ?

Vous allez me dire : « Quoi ? Tu as presque 40 livres dans ta PAL et tu empruntes des bouquins à tes proches ? ». Oui, pardon. C’est eux qui me les mettent entre les mains, la plupart du temps, et je me dois d’honorer mon rôle d’amie lectrice. Hormis dans ce cas : c’est moi qui ai demandé à mon amie C. (toujours du blog Le Cri du Bonsaï) de me prêter cette jolie BD. Elle en avait parlé par ici et j’avais déjà eu un pré-coup de cœur…

De quoi ça parle ?

Florent Chavouet, illustrateur et auteur de BD, habitué de séjours au Japon, a un jour eu l’idée d’aller sur l’une des 4000 îles du pays (selon la BD). Ses conditions ? Une petite île, isolée mais accessible. Il choisit Manabé Shima, très peu connue, où l’on passe sa vie à pêcher et manger du poisson. L’auteur va alors dessiner ses deux mois de vie sur cette île typique : les animaux et plantes qu’il y croise, les familles japonaises, leurs maisons, les routes, les petites fêtes de village… dans les moindres détails.

Mon avis

Manabé Shima est une magnifique BD ! On sent l’auteur passionné, il rend son travail passionnant grâce à des dessins ultra-précis, qui rendent chaque détail : le contenu des étagères des maisons, les bibelots, les visages, les aliments, les jardins… On se croirait sur cette île paisible, qui semble retenue dans le passé, là où il n’y a pas de voitures rutilantes, où le calme semble de mise, où la pêche est l’unique activité des habitants, où les chats peuplent les rues, où l’on boit à la santé de tout et n’importe quoi. Tout à coup, on a envie de faire ses valises et d’aller déguster une dorade aux côtés de ces japonais authentiques.

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Sans jamais se moquer, l’auteur dépeint les traditions et autres étrangetés de l’île, avec douceur et humour. On le sent vite intégré et accepté au milieu des familles, parfois sauvages et bourrues, parfois fières d’être les modèles des dessins de cet étranger.

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Il faut parfois tourner et virer le livre dans tous les sens pour lire les annotations de l’auteur, qui se fiche de la perspective ou du réalisme et dessine les espaces en 3D. Mais cela ajoute au plaisir de lecture et de découverte ! Nous ne sommes pas loin du livre-jeu, du livre ludique, plein de surprises, qui demande une attention toute particulière.

Si vous êtes amateur du Japon et de ses coutumes, adepte des dessins détaillés et richement colorés, ou tout simplement curieux, lancez-vous dans Manabé Shima, une BD haute en couleurs qui fait voyager, assez longue pour que l’on en profite et que l’on en ait pour son argent. Géniale !

CHAVOUET Florent, Manabé Shima, éditions Philippe Picquier, 2010, 142 pages

Livres

Les Royaumes du Nord 1, Stéphane Melchior et Clément Oubrerie

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Il y a un mois, j’ai vu Pénélope Bagieu la présenter sur Madmoizelle et là, j’ai eu un arrêt cardiaque (ou presque) : « QUOI ? On a adapté la série de romans A la croisée des mondes de Philipp Pullman et personne ne me dit rien ? » fut ma réaction. Quelques jours plus tard, de passage en librairie, je me la suis offerte et l’ai lue très rapidement.

De quoi ça parle ?

Lyra, jeune adolescente orpheline, vit dans un collège anglais. Un jour, elle découvre qu’il existe un monde parallèle que l’on peut rejoindre par le Nord, ainsi qu’une Poussière mystérieuse qui passionne tous les érudits qui l’entourent. Lorsque son ami Roger disparaît, comme beaucoup d’enfants, elle décide de partir à l’aventure et de rejoindre son oncle Lord Asriel dans les Royaumes du Nord.

Mon avis

J’avais adoré la trilogie A la croisée des mondes de Pullman lorsque j’étais jeune ado, qui, à mon sens, est de bien meilleure qualité que certaines séries actuelles (percevez-vous la référence à une certaine Divergente…?). Malgré cela, j’ai oublié une bonne partie de cette aventure magique : la BD de Stéphane Melchior et Clément Oubrerie fut un formidable moyen de m’y replonger.

Tous deux parviennent selon moi à recréer l’univers de Pullman : parfois sombre, parfois lumineux, dans un monde proche du notre mais aussi fantastique. Lyra a tout de la Lyra du roman, curieuse, imprudente, courageuse et impulsive. On y retrouve avec plaisir les « daemons » qui accompagnent les humains, sous de multiples formes animales. On aime se promener dans les couloirs du Jordan College, fuir la fascinante Mme Coulter, prendre la mer en compagnie des Gitans, déchiffrer l’aléthiomètre, cette sorte de boussole qui permet de découvrir la vérité… L’aventure commence !

Les dessins, quant à eux, m’ont aussi convaincue : très colorés, ils font renaître les lieux et les personnages que j’ai tant aimés. J’ai hâte de lire la suite, pour enfin découvrir le Nord en dessins. Le talent de Clément Oubrerie augure de magnifiques planches. Vivement !

MELCHIOR Stéphane et OUBRERIE Clément, Les Royaumes du Nord 1, d’après l’œuvre de Philip Pullman, éditions Gallimard, 2014, 78 pages

Livres

Les Magiciens du Fer, Cétrix et Yuio

magiciens-du-fer_cetrix-yuioPourquoi ce livre ?

Croisé par hasard en librairie, il m’a été offert il y a quelques mois par mon amoureux, qui a vu l’étincelle briller dans mes yeux. J’ai attendu dimanche dernier pour me lancer dans l’aventure !

De quoi ça parle ?

Les Magiciens du Fer n’est pas un livre comme les autres : c’est une bande-dessinée dont vous êtes le héros. L’histoire se situe à Paris, au 19e siècle. La magie est devenue une source d’énergie et remplace la vapeur et le charbon, grâce aux cristaux de Mana. Etudiant en technomagie, le lecteur est engagé pour trouver 30 cristaux, qui permettront d’alimenter la Tour Eiffel, tour para-sortilège en cours de construction.

Mon avis

Admirons d’abord cette sublime couverture noire et dorée, qui charmera tout amateur de beaux livres ! Sachez qu’elle scintille à la lumière (rien que ça). Elle promet du steampunk, du mystère, de l’aventure… J’étais conquise avant l’heure !

Puisque c’est une bd dont vous êtes le héros, c’est vous qui construisez l’histoire en faisant des choix. Je ne pourrais donc pas m’attarder sur l’intrigue car elle est sans doute différente pour chacun. Vous commencez par choisir votre personnage, selon ses caractéristiques :

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Vous devez ensuite noter tous les objets que vous trouvez sur votre chemin, et combattre des ennemis à coup de lancer de roue, ou de dé si vous ne voulez pas découper le livre. Un vrai jeu, quoi, plein de suspense, de rebondissements, de surprises, de victoires et de défaites.

magiciens-du-fer_cetrix-yuio2J’ai beaucoup aimé suivre l’aventure de mon personnage et ne compter que sur mes choix pour avancer dans l’histoire. Se promener dans le Paris de la Belle Epoque et côtoyer des personnages historiques est assez insolite et amusant. Je dois aussi avouer que j’ai triché une fois, car j’étais bloquée dans un lieu sans issue, dont je ne pouvais me libérer qu’en ayant un objet bien précis en ma possession (objet que je n’avais pas évidemment).

Les dessins, quant à eux, sont assez jolis ! Il ne s’agit pas que d’un jeu, on sent que les auteurs ont aussi travaillé la bande-dessinée. Chapeau pour organiser toutes les cases, prévoir des réponses à chaque question… ça doit vraiment être un travail de fou !

Une bd parfaite pour les joueurs curieux et patients ! Je pense que je vais bientôt retenter l’aventure avec l’autre personnage, histoire d’essayer de nouvelles compétences et de visiter des lieux que je ne connais pas encore.

CETRIX et YUIO, Les Magiciens du Fer, la bd dont vous êtes le héros, éditions Makaka, 2014, 176 pages