En le feuilletant rapidement à la bibli, j’ai adoré le trait de la dessinatrice ! Hop, directement dans mon sac.
De quoi ça parle ?
Aude Picault y raconte son passage à la trentaine et tous les questionnements que cela induit : son quotidien ennuyeux de graphiste parisienne la pousse à partir en retraite solitaire sur une île de Bretagne, puis sur un voilier pour traverser l’Atlantique. Un bon bol d’air en compagnie d’habitués de l’aventure maritime.
Mon avis
Encore une excellente lecture ! Quelle bande-dessinée formidable ! Elle pointe du doigt tout ce que je n’aime pas de mon quotidien : la routine ennuyeuse, le rythme de vie parisien, le manque de temps libre, le manque d’espace, de solitude. Sa décision de tout chambouler durant un temps pour mieux revenir m’a fait rêver, je l’avoue. Je ne suis pas particulièrement attirée par une traversée de l’Atlantique, mais me retirer seule quelques jours sur une île déserte, pourquoi pas !
L’auteure raconte avec malice et humour l’avant-départ, les copines aux mille et un projets qui ne comprennent pas ce besoin d’air, l’attente, le jour du départ, la solitude, le voyage, la découverte. Je l’enviais tellement !
Quant au dessin, c’est une petite merveille : très simple, le trait est pourtant évocateur. Pas de case, le dessin rond d’Aude Picault est partout sur la page. Il m’a parfois fait penser à « La petite personne » de Perrine Rouillon (que j’adore fort fort !).
La petite personne, Perrine Rouillon
J’ai envie d’acheter toutes les BD d’Aude Picault ! C’est tellement joli, chouette, drôle, mignon, intelligent ! Je vais vite découvrir la dernière en date, « Idéal standard ».
Cette bande-dessinée m’a tapé dans l’œil alors que je me baladais dans le rayon BD de la bibliothèque de mon CE (très richement fourni par ailleurs !). Sans réfléchir plus longtemps, je l’ai embarquée !
De quoi ça parle ?
Adapté d’un roman de Julien Blanc-Gras, cette bande-dessinée relate quelques voyages réalisés par l’auteur, à travers le monde.
Mon avis
C’est une jolie BD pleine de couleurs que j’ai pris beaucoup de plaisir à lire sous la couette un samedi matin ! Julien Blanc-Gras nous emmène en Colombie, en Inde, au Maroc et en Tunisie, en Chine, au Brésil, à Madagascar et au Mozambique, suivant ses désirs de voyage au feeling.
Il explique très clairement qu’il reste touriste, même s’il est seul en sac à dos, et non pas aventurier, à escalader des montagnes ou braver les déserts… J’ai beaucoup apprécié ce petit rappel, qui fait relativiser !
Le dessin arrondi de Mademoiselle Caroline embellit les voyages de Julien Blanc-Gras, avec de nombreuses couleurs chatoyantes. La simplicité et l’innocence du trait ajoute de la poésie à l’ensemble et l’on se voit déjà réserver son prochain voyage.
C’est un album BD qui appelle une suite ! A quand les prochains voyages de notre touriste rêveur ? Une agréable lecture que je vous conseille. Peut-être faut-il que je lise le roman, désormais !
Vous le savez peut-être, j’ai passé 3 jours à Rome il y a peu de temps, histoire de prendre l’air et de voir autre chose. La destination a été choisie en une soirée, sans beaucoup d’hésitation. Rome est finalement une valeur touristique sûre : il y a plein de choses à faire et à voir, on y mange bien et il y fait globalement beau.
Je me suis dit que vous pourriez avoir besoin (ou tout simplement envie) de savoir quelques « trucs » sur Rome. Voici donc mon humble avis et mes petits conseils de voyageuse en herbe.
Les lieux à visiter
• Le Vatican
Ca serait dommage d’aller à Rome et de louper cette destination, que vous soyez croyant, pratiquant, athée, musulman, bouddhiste, que sais-je encore. C’est un lieu magnifique, très richement décoré et plein d’histoire(s).
→ Le conseil : acheter les billets d’entrée en avance, sur le site du Vatican. Faire attention à bien prendre le combo gagnant « musées/Chapelle Sixtine/Basilique Saint-Pierre ». J’avais oublié la Basilique dans la réservation et on n’a pas pu l’admirer, car il y avait trop de monde pour acheter un billet d’entrée classique. Prévoir aussi plusieurs heures voire une journée pour bien profiter, et ne pas avoir peur de la foule.
• Le Colisée et le Forum Romain
Si vous acheter un billet d’entrée pour l’un, vous avez accès à l’autre. Vous avez fortement intérêt à en profiter car c’est un endroit magique, qui mérite vraiment le détour. Un voyage dans l’Histoire époustouflant (eh oui).
→ Le conseil : prévoir un chapeau et/ou de la crème solaire (sauf si vous y allez en hiver), car même en mars, on a pris des coups de soleil. Peu d’ombre dans ce coin-là. Pensez aussi à de bonnes chaussures, des baskets costaudes ou carrément des chaussures de randonnée, si vous ne voulez pas finir avec des orteils en miettes (c’est très grand).
• Le centre-ville
Il faut prendre le temps de se promener dans les rues du centre, sans but particulier. A gauche une église, à droite un marchand de glace, plus loin une place magnifique, puis d’incroyables ruines au détour d’une rue… Le centre est un lieu touristique à lui tout seul.
→ Le conseil : rôdez autour du Panthéon, faites un détour vers la majestueuse Piazza del Popolo, goûtez au cappuccino en vente partout, promenez-vous dans le quartier du Trastevere (pour les Parisiens, une sorte de quartier Saint-Michel à l’italienne).
Principaux conseils
• L’équipement
Prévoyez de bonnes chaussures, qui vont vous tenir toute la journée sans que vos pieds se mettent à fumer ou éclater. Troquez le sac à main à l’épaule contre un sac en bandoulière ou un sac à dos que vous fermerez avec un petit cadenas dissuasif. De mon côté, j’ai acheté une petite sacoche à porter en bandoulière, que j’ai remplie de mes papiers d’identité et de santé et mon argent, c’était parfait.
• Le guide touristique
J’ai pour ma part emprunté deux guides touristiques à la médiathèque qui ont bien servi, mais restaient toutefois assez sommaires concernant les lieux à visiter. Je vous conseille donc de prévoir un budget « guide » pour que l’on vous explique vraiment les choses, notamment au Vatican (j’avais le guide audio et c’était bien), et surtout aux Colisée et Forum romain. Rappelez-vous, ce sont des ruines, et sans guide, on est vite désarmé.
• Le temps
Comptez large pour toutes vos visites et déambulations. Une grosse visite par jour, c’est déjà très bien. Il faut aussi prendre le temps de se promener sans but, de rester en terrasse sans se presser.
• Le Roma Pass
Il s’agit d’un pass touristique valable 3 jours, qui est très intéressant si vous prévoyez de jouer les touristes : il permet d’accéder à tous les transports en commun en illimité sur ces 3 jours, ainsi qu’à 2 lieux touristiques. Grâce à cela, j’ai visité le Château Saint-Ange et le Colisée/Forum romain sans frais supplémentaires, en passant rapidement.
• L’hébergement
J’ai passé 4 nuits dans un bel hôtel proche du Vatican. Si vous le pouvez, privilégiez un hébergement dans le centre ou proche du centre, car après une journée de visite, on apprécie beaucoup de rentrer vite chez soi.
Les choses à savoir
• Le cappuccino
Il est à un coût dérisoire par rapport à Paris (voire à tout le territoire français, à vérifier), soit entre 1 et 2€. Je ne vous parle même pas du café de base (je n’en bois pas mais c’est moins, évidemment). Qui dit mieux ?
• Les transports en commun
Affreux ! A côté, la RATP, c’est le paradis ! Les 2 lignes de métro ne sont pas très utiles si l’on reste dans le centre ; les lignes de bus le sont un peu plus, mais d’abord, il n’existe pas vraiment de carte géographique des bus digne de ce nom ; ensuite, l’application et le site web du service des bus sont catastrophiques, il faut faire plusieurs manipulations avant d’arriver à l’info que l’on recherche ; enfin, les arrêts de bus et les bus eux-mêmes ne sont pas dotés d’affichage clair. Résultat : on ignore où l’on est, où l’on va et où on descend. Soyez observateurs et surtout, surtout, ayez une connexion internet sur votre smartphone si possible. Google Maps nous a bien aidés pour situer les arrêts de bus. En revanche, il existe plusieurs navettes qui font le lien entre le centre-ville et l’aéroport et l’info se trouve facilement à l’aéroport même. Ouf.
• Les toilettes
J’ignore si cela est un hasard ou une réalité, mais à 3 reprises, nous avons trouvé des portes de WC non-verrouillables. J’ai même eu la malchance d’ouvrir une porte croyant la place libre, alors que ce n’était pas le cas… Pensez donc qu’une porte fermée (sans être verrouillée) cache peut-être quelqu’un derrière. Soyez accompagné(e) pour plus de sûreté.
• Les Italiens
Le cliché est là, oui, les Italiens ne sont pas sympathiques. Je parle là des Romains, notamment ceux qui sont en contact avec les touristes. Nous n’avons jamais été chaleureusement reçus dans les quelques restaurants ou cafés que nous avons fréquentés. Ils sont aussi très bruyants, sachez-le.
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Vous savez tout ! Globalement, Rome est une belle ville malgré ses défauts (l’organisation, c’est la clef !). Je vous conseille d’y aller un peu plus longtemps que 3 jours, car ça ne permet pas de prendre le temps d’admirer les choses. Choisissez peu de lieux de visite plutôt que 50 trucs à faire que vous ferez à toute vitesse sans les apprécier. Et mangez des pizzas !
Feuilleté au petit-déjeuner chez mes parents, je me laisse porter par le début du récit de Jean-Christophe Rufin. Quelques semaines plus tard, mon père me le prête : je me plonge alors avec plaisir dans cette lecture.
De quoi ça parle ?
Jean-Christophe Rufin, académicien et auteur de romans et essais, a entrepris une longue randonnée de 800 kilomètres, sur le Chemin menant jusqu’à Saint-Jacques-de-Compostelle. Il raconte dans cet ouvrage ce voyage effectué en solitaire, le long des côtes basques et espagnoles.
Mon avis
J’aime de plus en plus lire des récits de voyage. Ils appellent au rêve, à la liberté et ont chez moi un effet bienfaiteur. Cette fois encore, je suis conquise par ce témoignage. Jean-Christophe Rufin raconte toutes les étapes de son voyage : la préparation ; l’obtention de credencial, un papier précieux pour le pèlerin, qui sera tamponné à chaque étape ; le départ, plein d’entrain ; l’étape décisive, celle où l’on hésite à abandonner tant la douleur et la fatigue prennent le dessus ; le moment où l’on se sent tout simplement bien ; celle où l’on a la foi ; l’arrivée, presque décevante à cause des milliers de touristes qui envahissent les rues de Saint-Jacques…
Le récit n’est pas pompeux. Il est écrit par un débutant, un homme qui découvre au jour le jour ce que veut dire entreprendre le Chemin. Pour cette raison, on se sent proche de Rufin, qui n’officie pas en tant qu’académicien dans ce récit. Il reste humble, révèle ses moments de doute et de faiblesse, raconte les rencontres impromptues effectuées en chemin à la manière d’un promeneur lambda.
On vit finalement avec lui cette aventure humaine. Cette proximité avec le lecteur rend la lecture fluide et agréable ! Par moments, on rêve secrètement de voyager à notre tour. Finalement, l’arrivée à Compostelle déçoit. Le tableau dressé par l’auteur est loin d’être fantastique : touristes envahissants, foules, boutiques de souvenirs en toc, l’effort entrepris par les “vrais” pèlerins semble réduit à néant. Il faudrait sans doute mettre ces courageux marcheurs en avant, au lieu de les faire disparaître dans la masse. Finalement, le point d’arrivée n’est qu’un prétexte : c’est le parcours, le Chemin, qui vaut le coup. A lire absolument si vous aimez les récits de voyage !
J’ai découvert l’histoire d’Aron Ralston au cinéma, quand le film tiré du livre est sorti en 2011. Bluffée par le courage de cet homme, je n’en suis pas sortie indemne. Encore aujourd’hui, je garde un incroyable souvenir de ce film. C’est bien sûr ce qui m’a décidé à acheter le livre original, sorti en poche l’année dernière.
De quoi ça parle ?
L’auteur, alors âgé de 27 ans, raconte dans les détails la randonnée qu’il a entrepris dans les Gorges de l’Utah en 2003. Cet alpiniste expérimenté, ayant déjà frôlé le danger et la mort de près, ne pensait pourtant pas vivre une telle aventure : au fond d’un canyon, Aron Ralston n’avait pas prévu qu’un rocher se détache et lui emprisonne le bras droit. Coincé dans cet endroit désert et peu fréquenté, constatant que les secours n’arriveraient pas (ou du moins pas à temps), il s’est donc auto-amputé afin d’avoir une petite chance de survivre.
Mon avis
Je suis vraiment en admiration devant ce livre, mais aussi cet homme et sa force de caractère. Plus qu’un récit de voyage, c’est un récit de survie. 127 heures, c’est la durée totale de sa randonnée, du départ en VTT jusqu’à son évacuation en hélicoptère. En 5 jours, Aron Ralston est passé par toutes les étapes, toutes les émotions, et c’est de manière détaillée qu’il raconte ses errances, d’abord physiques puis mentales : son départ, motivé et efficace ; son accident, brutal et inquiétant ; sa confiance, solide puis réduite à néant ; ses adieux et ses prières.
A chaque page, on croit avec lui à la libération, même si l’on connaît déjà la fin. Ses vaines tentatives pour bouger ne serait-ce que de quelques centimètres la pierre qui l’emprisonne sont déjà admirables. Grâce à ses connaissances en alpinisme et en survie, il a sans doute pu tenir un peu plus longtemps qu’une personne lambda. Mais son mental d’acier, même s’il fut parfois vacillant, a permis sa lutte effrénée et son auto-amputation.
Durant la lecture, on s’interroge : moi, qu’aurais-je fait ? Me serais-je laissé(e) mourir ? Aurais-je vraiment pu me casser les os du bras puis m’amputer, sous le coup de l’adrénaline ? Je suis stupéfaite par ce dont l’homme est capable pour sa survie !
Aron Ralston, emprisonné dans un canyon à cause d’un rocher
L’écriture, elle, est avant tout descriptive. Aron Ralston nous fait part de ses états d’âme, ses réflexions, ses sentiments. Il se livre. Les chapitres sur l’accident s’alternent avec ceux sur la vie de l’auteur et ses aventures sportives. Surprise, j’ai ainsi appris qu’il avait survécu à une avalanche mortelle, à l’attaque d’un ours affamé, à plusieurs chutes dangereuses… Passionné et irresponsable, Aron Ralston a sans doute une bonne étoile qui lui permet de vivre ses rêves – et d’y survivre.
Plus qu’un simple récit, c’est donc une réflexion sur la survie, sur ce qui compte vraiment dans la vie, sur la passion et l’amour de la montagne. Comme pour Into the wild, une fois le livre refermé, on a envie de prendre son courage à deux mains et de vivre ses rêves à fond. Une lecture indispensable !
RALSTON Aron, 127 heures, éditions Pocket, 2012 (2011 pour l’édition brochée chez Michel Lafon, 2004 pour l’édition originale), traduit par Yves Forget-Menot, 384 pages
C’est un projet un peu fou qui anime l’association SOLidEX : celui de traverser l’Europe en Solex durant deux mois. Relier Saint-Nazaire à Istanbul, l’Océan Atlantique à la Mer Noire, voilà ce qui motive Baptiste, Claire, Clément et Amandine, étudiants et/ou jeunes diplômés adeptes d’aventure. La particularité de ce voyage ? Le moyen de transport, bien évidemment. Choisir le Solex n’est pas anodin, c’est même plutôt original. Un cyclomoteur qui, selon l’association, ravive les bons souvenirs des plus âgés et étonne les plus jeunes. Bref, un moyen de fédérer et d’échanger avec les autres.
Autre aspect de ce projet d’aventuriers : venir en aide à qui le demande. Sur leur trajet, les quatre amis ont donc décidé de rencontrer diverses associations européennes, d’expliquer leur projet et leurs valeurs à des enfants, de participer à un chantier… bref, tout un tas d’actions solidaires qui vont sans aucun doute enrichir les participants.
Même si je ne suis pas une baroudeuse, j’admire ce projet et les gens qui le soutiennent. Je ne vous cache pas que l’un des participants fait partie de ma famille, je ne suis donc pas totalement étrangère à tout ça. En revanche, ça ne m’empêche pas de trouver ça admirable. Il faut tout de même un certain courage et sans doute une pointe de folie pour se lancer dans une telle aventure. Mon premier réflexe serait sans doute d’imaginer toute sorte de problème, d’envisager tout un tas d’événements inattendus réduisant à néant tout le projet… Mon côté pessimiste prendrait le dessus, c’est pourquoi quelque part, j’envie ces aventuriers modernes !
L’aventure SOLidEX n’est plus confidentielle : après avoir récolté 2800 € sur KissKissBankBank, les quatre amis ont éveillé la curiosité de France 3. Si j’en crois les annonces de l’association, la chaîne tirera un petit film de ce voyage. Départ prévu le 1er juillet 2013.