Hush. Chut. Silence. Ne rien dire, tout garder pour soi. Une véritable question de vie ou de mort. Voilà le sacré problème de Lake Warren, une jeune mère américaine en plein divorce, consultante en marketing dans une clinique d’insémination artificielle à New-York. On la découvre en manque d’amour et de passion, sous le charme de l’irrésistible Dr. Keaton, l’un de ses collègues. Dès les premiers chapitres, on les observe en plein flirt à plusieurs occasions. Ils finissent d’ailleurs par coucher ensemble. Cette fameuse nuit-là, Lake se réveille, encore étourdie de ce qu’elle vient de vivre, et découvre avec horreur son nouvel amant égorgé, juste à ses côtés.
Tout à coup, tout va alors devenir extrêmement compliqué dans la vie de cette femme. Parce que son ex-mari demande la garde des enfants de manière inopinée, que son avocat lui a conseillé une conduite exemplaire pendant quelques temps, elle ne peut révéler ce qu’elle faisait cette nuit-là, avec cet homme-là. On la croirait irresponsable, insensée et elle perdrait alors la garde de Will et Amy.
Tous ceux qui l’entourent deviennent suspects à ses yeux. Pourquoi la secrétaire la surprend-elle toujours lorsqu’elle a besoin d’intimité au bureau ? Pourquoi les médecins réagissent-ils bizarrement ? Pourquoi son ex-mari surgit-il chez elle, comme s’il voulait fouiner dans ses papiers ? Qui l’appelle en pleine nuit pour lui demander où est son fils ? Et surtout, qui rase son pauvre chat, qui la poursuit dans le quartier sombre de SoHo ?
Lake devient paranoïaque et nous avec. On la soutient en angoissant avec elle. Ceux qui la regardent d’un mauvais œil, notamment deux policiers austères, vont finir par la croire coupable. Et elle ne peut rien prouver… Nous voilà donc pris dans un tourbillon sans cesse alimenté par un nouveau chapitre inquiétant. Les pages défilent, tant on est pressé de connaître tout ce qui se cache là-dessous.
Hush est une belle découverte qui a l’avantage de nous faire frissonner – de plaisir bien entendu. L’histoire se déroule naturellement, l’écriture est fluide et bien aiguisée, surtout à la fin de chaque chapitre. Impossible de s’arrêter là où on l’avait décidé. Kate White nous entraîne, piquant notre curiosité aux bons moments. La fin, toutefois, semble un peu précipitée. Plus de nuances aurait été bienvenue. Mais on ne peut que conseiller ce roman palpitant qui ne pourra que plaire aux amateurs de thriller.
WHITE Kate, Hush, Editions Marabout, 2010, 381 pages.
Aïe, tu m’as donné de la chair de poule!
Et surtout, j’ai pu avoir un bel aperçu de ce thriller.
Très belle plume…
Merci Manuela !
ton blog est trop bien!! il donne envie de lire!