Livres

Harry Potter et l’enfant maudit, Jack Thorne

Cela fait presque un mois que je n’ai rien publié de nouveau par ici, et je vous prie de m’excuser. J’ai enchaîné les soucis de santé et mes journées étaient toutes occupées, week-end compris. Un rhume automnal et la fatigue accumulée ont eu raison de moi cette semaine… Je suis guérie mais je cherche tout de même un moyen de me renouveler dans mes écrits, car je sens que je perds la motivation. Est-ce que je me lance dans des articles plus personnels ? Est-ce que je vous parle des livres de manière plus informelle ?

harry_potter_et_l_enfant_mauditJe voulais toutefois vous donner mon avis sur la fameuse pièce de théâtre Harry Potter et l’enfant maudit, parue en français en octobre dernier. Je l’ai achetée le lendemain de sa parution et l’ai lue en une semaine, la picorant par ci par là.

Il est clair que, comme tout lecteur de ma génération, j’avais hâte de lire les aventures du fils d’Harry Potter, 19 ans après la fin du 7e tome de la série de romans. J’ai attendu la version française par fainéantise mais aussi parce que… dans quelques jours, je vais à Londres avec mon amie V. voir la pièce mise en scène au Palace Theatre !! J’avais envie de comprendre la pièce dans ses moindres détails avant de la suivre en anglais.

Cette nouvelle histoire a été fortement critiquée sur le fond : manque de description, manque de profondeur. Pour sa défense, il faut tenir compte de la forme, celle d’une pièce de théâtre, pour apprécier le fond. Ancienne étudiante en théâtre, j’ai eu l’occasion de lire beaucoup de pièces, et effectivement, le fond est forcément moins « riche » à l’écrit qu’un roman, puisqu’il ne sert qu’à retranscrire le contenu d’une mise en scène.

Cela étant dit, j’avoue que cette « suite » m’aura parue assez fade par rapport à l’histoire d’Harry Potter. Les traits sont grossis, les personnages et les lieux rapidement esquissés… Il est donc primordial de connaître les romans avant de lire cette pièce.

On y suit donc les aventures d’Albus, fils d’Harry, qui entre dans l’adolescence. Il cherche son identité face à ce père mondialement connu. N’est-il que son fils ? N’est-il pas héros lui aussi ? Il va tout mettre en œuvre pour convaincre ses proches, accompagné de Scorpius, fils de Drago Malefoy.

Comme beaucoup de lecteurs, j’ai aimé retrouvé l’univers qui m’a passionné pendant mes années collège-lycée. Malgré cela, je n’ai pas été transportée par ma lecture. Comme dit plus haut, j’ai mis plusieurs jours à la terminer. Rien d’haletant dans cette aventure, si ce n’est que l’on aime s’y replonger pour la nostalgie.

En  revanche, je suis impatiente de découvrir la mise en scène ! Je m’attends à un spectacle tout foufou, plein de surprises et d’effets magiques, on verra s’il sera à la hauteur de mes attentes. Et c’est une longue journée au théâtre qui nous attend, car la première partie dure 2h40 (avec entracte) et la deuxième partie 2h35 ! Bien sûr, je reviendrai par ici pour vous donner mes impressions !

harry-potter-cursed-child-palace-theatre-2

A très vite,

Livres

Une place à prendre, J. K. Rowling

UnePlaceAPrendre-RowlingPourquoi ce livre ?

Je l’ai reçu en cadeau d’anniversaire, après lui avoir fait les yeux doux. Il faut dire que J. K. Rowling a bercé mon adolescence avec la série des Harry Potter, et j’avais hâte de découvrir ce qu’elle avait concocté de nouveau.

De quoi ça parle ?

L’histoire commence avec la mort de Barry Fairbrother, un notable de la petite ville de Pagford. Son siège au Conseil est désormais à prendre… Les guéguerres politiques, les ragots et les humiliations vont alors bon train. Débute un portrait noir et précis d’une commune tranquille, en apparence seulement.

Mon avis

J. K. Rowling prouve, avec cette nouvelle histoire bien éloignée du monde fantastique d’Harry Potter, qu’elle a un talent d’écrivain. Elle sait inventer et raconter, c’est indéniable. Dès les premiers chapitres, on sent que l’auteur a imaginé la ville de Pagford dans les moindres détails : elle décrit les rues et l’agencement des maisons et des quartiers comme si une maquette se trouvait sous ses yeux. Les différentes familles sont elles aussi très travaillées : chaque personnage a un passé propre, un secret, une histoire à nous raconter. Ils n’incarnent ni le bien ni le mal. Ce sont avant tout des humains, avec leurs qualités et leurs travers. Bien que difficile à suivre dans les 200 premières pages (il m’a fallu faire un organigramme pour savoir qui était lié à qui), cette profusion de détails et d’éléments permet au lecteur d’immédiatement s’attacher aux personnages.

Une fois que le petit monde de Pagford est entièrement dessiné, Rowling se lance dans plusieurs intrigues. Une intrigue politique, d’abord, rythmée par les messages anonymes postés sur Internet qui accuse à tour de rôle tous les candidats de tel ou tel méfait ; une intrigue sociale ensuite, qui dresse le portrait d’individus en proie à la prostitution, au viol, à la drogue, à l’isolement, au mal-être. Ce méli-mélo, qui nous permet de suivre les destins de chaque personnage, passionne et happe le lecteur. On se sent concerné : on aimerait venir en aide à Sukhvinder, bouc-émissaire du lycée ; soutenir Krystal, jeune fille violente prête à tout pour échapper à sa famille ; épauler Samantha, mère de famille au bord de la crise de nerfs.

J’ai donc été conquise par ce pavé de 680 pages. On y retrouve l’écriture précise et le ton sarcastique de Rowling. La fin, surprenante et terrible, conclut parfaitement le récit. Une très belle lecture que je ne voulais pas quitter, en somme !

organigramme-persos-rowling

Organigramme des personnages d’Une place à prendre – incomplet

ROWLING J. K., Une place à prendre, éditions Grasset, 2012, traduit par Pierre Demarty, 680 pages

Expositions et visites·Films·Livres

Visite des Studios Harry Potter à Londres

Si vous n’avez pas suivi mes aventures sur Twitter, sachez que la semaine dernière, je suis partie quelques jours à Londres, avec l’objectif principal de visiter les Studios Harry Potter, précisément situés à Leavesden, donc à à peu près une heure de la capitale britannique. Les réservations étant faites depuis belle lurette, il était temps, pour mon amie V. et moi, de sauter dans l’Eurostar et de nous replonger dans l’univers d’Harry Potter, ce héros à lunettes, compagnon de notre adolescence.

Je mets de côté mes balades londoniennes pour me concentrer sur la visite des Studios. Car oui, il s’agit bien des studios ciné où ont été tournées de nombreuses scènes des films Harry Potter. Le parcours est bien sûr aménagé pour les visiteurs mais tous les décors et objets présentés ont bel et bien servis durant les tournages.

Mardi matin, donc, c’est le grand jour. Nous quittons notre auberge de jeunesse bien en avance, pour être sûres de ne pas rater notre car. La veille, heureusement, nous avons fait du repérage et trouvé l’arrêt de bus où nous devons aller, proche de Baker Street. L’attente est interminable. Finalement, le voici qui arrive ! Un car tout bleu, typiquement anglais. Est-ce le Magicobus ?! Nous bondissons de joie et nous empressons d’y entrer, en constatant qu’il est déjà plein…

Une heure de somnolence plus tard, nous arrivons enfin aux Studios. Une petite vidéo diffusée dans le car nous explique que le lieu fut autrefois une usine Rolls Royce. Toutes excitées, nous descendons du car et admirons les lieux. Pas spécialement beaux, certes, mais renfermant des milliers d’objets fantastiques.

2013_05_21 0042013_05_21 002

A l’intérieur, des centaines de gens fourmillent dans tous les sens. Nous sommes un peu en avance sur notre heure d’entrée, alors nous commençons par visiter la gigantesque boutique, immédiatement accessible (évidemment). Déjà, nous retrouvons les objets qui nous ont marquées : baguettes magiques, chocogrenouilles, dragées de Bertie Crochue, livres, vêtements, bannières… On a tellement hâte de découvrir les décors ! Toutes ces choses nous mettent l’eau à la bouche !

2013_05_21 013

Il est enfin temps de rejoindre la file d’attente qui donne accès aux Studios. Au bout de 20 minutes environ, nous entrons. La visite commence par la projection d’un petit film, dans lequel Daniel Radcliffe, Emma Watson et Rupert Grint (les trois acteurs principaux) présentent rapidement les lieux. Quand l’écran s’éteint et se relève, une magnifique porte apparaît : nous allons entrer dans la Grande Salle. Difficile de faire des photos droites, centrées et sans personne dessus… Il y a du monde, malheureusement.

2013_05_21 0242013_05_21 0262013_05_21 031

Trois visiteurs sont invités à pousser les portes dorées… Nous y sommes ! L’endroit est vaste, on se croirait dans le film ! Comme l’indique la jeune fille qui nous guide au début, les constructions sont bien réelles : la pierre du sol est de la vraie pierre, les statues ne sont pas en carton pâte… Tout est vrai. Je trouve tout cela très beau, je m’attends presque à voir surgir Harry et ses amis.

Après un peu de blabla, la guide nous abandonne et nous laisse gambader joyeusement parmi les décors. Nous commençons donc par le coin maquillage/costumes/postiches. Tout cela est très surprenant !

2013_05_21 034    2013_05_21 039

La suite de la visite se fait dans le dortoir des garçons de Gryffondor. L’espace est réduit, mais un panneau confirme que c’est bien ici que les caméras ont filmé les acteurs. Les lits sont si serrés les uns aux autres ! Ensuite, il est temps de découvrir la salle commune de Gryffondor, un lieu calme et chaleureux. Je revois alors quelques scènes, lorsque Harry et ses amis se confient ou font des découvertes incroyables. On s’y croit, c’est ça le plus important !

2013_05_21 0462013_05_21 0552013_05_21 060

L’aventure continue dans le bureau de Dumbledore, resplendissant, construit de A à Z. Il ne manque rien, les tableaux ornent les murs, les livres poussiéreux sont sur les étagères, la Pensine est bien rangée, le Choixpeau également. C’est un endroit parfait, qui donne envie de s’y blottir accompagné d’un bon roman. Un peu plus loin, beaucoup (beaucoup beaucoup) d’objets utilisés dans les films sont rassemblés dans une cage géante ou dans des vitrines. J’admire notamment le Vif d’Or, jaune et brillant.

2013_05_21 0652013_05_21 0702013_05_21 071

Hop ! Direction la Salle des Potions, remplie de centaines de fioles et pots en tous genres, renfermant de nombreuses potions colorées. Je suis prête pour le cours, professeur ! Sur notre gauche, quelques tableaux sont accrochés. Il ne s’agit que d’une partie, bien sûr. Surprise, j’apprends qu’ils ont tous été peints un par un, par de véritables artistes formés dans des écoles d’art. Il y a de quoi être étonné !

2013_05_21 0812013_05_21 0822013_05_21 089

C’est l’heure ensuite de découvrir quelques effets visuels et effets spéciaux conçus pour les films Harry Potter. Ainsi, j’apprends que les portes (notamment celles de Gringotts) s’ouvrent réellement comme dans les films. Les mécanismes sont réels ! Je n’en reviens pas ! Pas de magie ou d’effets numériques là-dedans ! Il en est de même pour l’escalier mouvant, qui peut vraiment tourner, ou pour la malle qui s’ouvre toute seule. Des boutons permettent d’activer les mécanismes et d’assister aux mouvements de ces objets presque magiques.

2013_05_21 0972013_05_21 0932013_05_21 095

L’un des lieux les plus jolis est sans aucun doute le Terrier, maison chaleureuse de la famille Weasley. Là encore, des boutons sur lesquels on peut appuyer activent le couteau coupant une carotte tout seul, la brosse faisant la vaisselle, l’aiguille cousant une écharpe. Ce décor est lumineux, on retrouve l’ambiance des films et des livres. Tout comme Harry, on s’y sent simplement bien. En comparaison, je suis déçue par la cabane de Hagrid, trop encombrée pour que l’on distingue vraiment ce qui s’y cache.

2013_05_21 1042013_05_21 1052013_05_21 102

Nous admirons par la suite les costumes et masques des Mangemorts, parfaitement réalisés et assez effrayants. Tout près, on découvre aussi les vêtements de Dolorès Ombrage ainsi que son magnifique bureau rose bonbon. Dans un coin, une gigantesque vitrine rassemble tous les papiers créés pour le film : courriers de Poudlard, cartes, lettres, tickets, journaux, livres… Ce que je préfère, sans doute, car tous ces détails donnent du corps à l’imagination de JK Rowling.

2013_05_21 1102013_05_21 1132013_05_21 1232013_05_21 1242013_05_21 1162013_05_21 1182013_05_21 1172013_05_21 119

La première partie est terminée. Nous nous retrouvons dehors, où nous attendent les plus gros décors et constructions. Avant de les admirer, surprise ! On peut goûter à la Bièraubeurre. Evidemment, nous nous empressons de faire la queue : comment ne pas goûter à cette boisson mythique ? Le verdict ? Ca n’est pas de la bière, plutôt une sorte de caramel pétillant à boire. Très sucré et moussant, ça ne ressemble à rien que je connaisse. Accompagnée d’un bon hotdog, nous nous octroyons une petite pause avant de repartir de plus belle !

2013_05_21 1262013_05_21 12721052013799

Il fait un froid glacial alors nous reprenons la visite assez vite. Nous voici dans une grande cour rassemblant plusieurs décors mythiques : à gauche, une statue qui fait froid dans le dos, qui rappelle le lieu où Voldemort prend vie. Au centre, le formidable Magicobus, composé de plusieurs bus anglais, qui a réellement roulé dans Londres pour le tournage. Au fond, Privet Drive. Une véritable maison, qui rappelle surtout les débuts d’Harry Potter. A droite, Godric’s Hollow, la maison des parents de Harry en ruines.

2013_05_21 1312013_05_21 1322013_05_21 1362013_05_21 143

Après ce petit tour dehors, retour à l’intérieur. Le temps nous presse : le car repart dans moins d’une heure, et il reste beaucoup de choses à voir (ainsi qu’un tour à la boutique qui s’impose). Nous nous empressons donc d’observer toute la partie dédiée aux machines. On y retrouve bien sûr les gobelins aux mille visages, mais aussi des créatures sous-marines, Dobby, Buck l’hippogriffe, Aragog, des mandragores animées, le basilic, Voldemort à l’état de fœtus, et plein d’autres choses encore !

2013_05_21 1472013_05_21 1572013_05_21 1592013_05_21 1652013_05_21 1502013_05_21 166

Enfin, miracle ! Nous voici sur… le Chemin de Traverse !! Là aussi, je suis bluffée : l’endroit est intact, je me crois dans les films. Je n’ai d’ailleurs qu’une envie : entrer dans les boutiques et les dévaliser. Malheureusement, on ne peut voir que leurs devantures.

2013_05_21 1722013_05_21 1782013_05_21 1762013_05_21 1792013_05_21 1812013_05_21 183

La visite se termine par une maquette géante de Poudlard, ayant servi aux vues d’ensemble de l’école. Nous tombons des nues : c’est beau et merveilleux. On reconnaît certains lieux : le fameux pont où se retrouvent Harry, Ron et Hermione, l’escalier menant à l’entrée du château… Tout est somptueux. Une allée tournoyant autour de la maquette permet de la voir de différents angles. Le temps nous presse, malheureusement, nous ne prenons pas le temps de la regarder en détails. (Les gens que vous voyez dessus sont bien des vrais gens. Ca vous montre bien l’échelle !)

2013_05_21 1932013_05_21 196

Nous arrivons directement dans la boutique, car bien sûr, le parcours est parfaitement pensé. Toutes les baguettes sont là, même celles de personnages dont j’ignorais l’existence. On se croirait presque chez Ollivander ! Youpi !

2013_05_21 1972013_05_21 200

Il nous reste ensuite dix minutes pour choisir un souvenir, l’acheter et courir vers le car en espérant trouver des places assises. Un parcours du combattant que nous traversons sans embûches ! Je me suis offert une Chocogrenouille (tout de même !) et une très joli livre matelassé dédié à l’univers des films Harry Potter. Il renferme des petites surprises, comme une carte du Maraudeur par exemple. Je vous laisse regarder.

IMG_3864IMG_3861IMG_3862IMG_3863

Alors ? Qu’en pensez-vous ? Comme vous pouvez le voir, j’ai gagné la carte de Godric Gryffondor, qui est en 3D (on le voit pas sur la photo). Super chouette, non ?

En résumé, je dirais donc que j’ai particulièrement apprécié le bureau de Dumbledore et le Chemin de Traverse, tout simplement magiques ! Quant aux points négatifs, je pense à la durée limitée imposée par le car : 3h pile poil pour faire le tour, c’est à peine assez quand on veut tout regarder. Nous avons dû nous presser pour la dernière heure et avons sans doute raté des choses. Dommage ! Autre point négatif : la foule. Elle empêche elle aussi de tout regarder, de prendre son temps et de faire de jolies photos.

Enfin, si vous choisissez d’y faire un tour, oubliez le guide audio en français (qui coûte à peu près 5£ si je me souviens bien). Il propose de nombreuses vidéos et bandes sons explicatives, mais tout n’est pas intéressant. La plupart du temps, les choses à savoir sont expliquées sur des panneaux en anglais, de manière simple (si c’est moi qui vous le dis, n’ayez crainte !).

Une visite formidable qui donne avant tout envie de se replonger dans l’univers de JK Rowling : relire les livres et/ou revisionner les films, voilà ce qui m’attend.