Films·Musique et concerts·Spectacles

Bilan culturel de mai 2017

Un joli bilan du mois de mai !

Spectacles

Jekyll and Hyde

jekyll-and-hydeJ’ai toujours été fascinée par l’histoire de L’Etrange cas du Docteur Jekyll et de Mister Hyde, fameux roman de Robert L. Stevenson. Cette adaptation de Pascal Salaun fut une belle occasion de la redécouvrir sur scène.

Et quelle surprise ! Un vrai bijou théâtral, porté par un seul et unique acteur, Pierre Azéma. Ce monologue en huis-clos aurait pu vite m’ennuyer, mais c’était sans compter sur ce comédien très talentueux ! J’étais totalement bluffée par cette double incarnation : à la fois Jekyll, scientifique solitaire vieillissant, timide et dépressif ; mais aussi Hyde, audacieux et dangereux séducteur plein de vie ! D’une seconde à l’autre, le corps, la voix, la posture de l’acteur changent… Incroyable performance théâtrale !

Pierre Azéma a été récompensé au Festival d’Avignon Off en 2014, en raflant le prix d’interprétation masculine. C’est un talent à suivre ! Magnifié par une mise en scène simpliste et sombre, il a charmé le public en deux temps, trois mouvements. Un rôle à sa mesure !

Darius, au Théâtre des Mathurins

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J’ai entendu parler de cette pièce à plusieurs reprises avant de me laisser tenter. Deux arguments m’ont convaincue : Clémentine Célarié, comédienne talentueuse que je trouve très classe ; et l’histoire d’une mère qui demande à un parfumeur de réaliser des parfums de villes et de souvenirs pour faire voyager son fils en fin de vie…

Cette pièce, écrite par Jean-Benoît Patricot, est une pièce épistolaire. Fait rare pour du théâtre il me semble. Un risque osé et réussi, aussi grâce à la mise en scène d’Anne Bouvier. Elle prend le parti de faire circuler les deux comédiens – Clémentine Célarié et Pierre Cassignard – sur scène, en même temps, en train de se parler sans se voir, puisqu’ils « s’écrivent » des courriers et les « lisent » à voix haute. Deux personnages qui ne se rencontrent jamais sur scène, mais sont pourtant bien présents l’un à côté de l’autre. Un choix de mise en scène audacieux qui a su me charmer !

Les deux comédiens, décidément très doués, parviennent à nous faire voyager rien que par les mots. Avec eux, nous sentons l’odeur de l’Italie, de la chaleur des rues, de l’enfance de Darius dans une rue parisienne, de la douce quiétude d’Amsterdam, l’odeur du sable et du métal de Star Wars… Possédés par leurs personnages, ils offrent leur cœur au public et finissent autant émus que nous.

Magnifique pièce et magnifiques acteurs ! Une affiche et un théâtre qui ne payent pas de mine, mais du talent en-veux-tu-en-voilà !

Visite

Atelier de mixologie au Ballroom

The Beef Club Ballroom, Paris, France
Ballroom du Beef Club (Paris) – © Kristen Pelou

Ce n’était pas vraiment une visite ni une sortie culturelle, en revanche, ce fut une belle découverte et j’avais envie de vous en parler.

C’est dans ce magnifique bar parisien qu’est le Ballroom, caché en sous-sol aux abords de Châtelet, que j’ai suivi un cours de mixologie avec ma copine Lily. Cadeau de Noël qui s’est révélé très enrichissant et a réveillé chez moi une nouvelle passion : réaliser des cocktails.

Nous étions une quinzaine de personnes accoudées au bar, devant un prof barman très sympathique et accessible. L’objectif de la soirée : passer chacun son tour derrière le bar pour réaliser un cocktail, puis le faire goûter aux autres. Vous vous en doutez : nous sommes tous rapidement devenus copains… Hum ! Pas de mojito ni de cosmopolitan ici. Attention, on est chez les pros et on fait du cocktail de compèt’ aux noms impossibles à retenir, et avec des alcools du bout du monde !

J’ai depuis acheté tout le matériel nécessaire : shaker (pour mélanger avec les glaçons), jigger (pour doser correctement les ingrédients), passoire (pour filtrer les glaçons), verres à cocktails, alcools de base, bitter (sorte d’assaisonnement très courant dans les recettes de cocktails) et un livre géant pour tout savoir sur le sujet ! Je suis encore en phase d’entraînement, mais bientôt, je ferai des tests sur personnes consentantes.

Ce fut vraiment une belle soirée ! Si vous avez besoin d’une idée cadeau ou que vous voulez vous faire plaisir, c’est une offre proposée par le site Pro Dégustation.

Concert

Musiques de films et comédies musicales, ensemble orchestral des Hauts-de-Seine

musiques-de-films-et-comedies-musicales_ensemble-orchestral-des-hauts-de-seine

Vous le savez, j’aime tout autant la musique et le cinéma. Impossible, donc, de passer à côté d’un concert de musiques de films et de comédies musicales, donné par un ensemble orchestral.

Celui des Hauts-de-Seine a la particularité d’être un orchestre à cordes uniquement. Pas de percussions ni d’instruments à vent, ce qui m’a parfois manqué dans les musiques entendues ce soir-là. Malgré cela, ce fut une belle soirée musicale, me replongeant dans l’histoire du cinéma que j’ai tant aimée étudier : musiques de Francis Lai (Un homme et une femme), John Barry (Danse avec les loups, Amicalement vôtre), Ennio Morricone (Le clan des Siciliens), Nino Rota (Le Parrain), Michel Legrand (Les Parapluies de Cherbourg et Les Demoiselles de Rochefort !), Nicola Piovani (La vie est belle)… L’orchestre a rendu hommage aux plus grands compositeurs du cinéma.

Il manquait cependant des musiques plus récentes, des compositeurs plus actuels… c’est aussi ce qu’a pensé un petit garçon assis derrière moi, qui s’est exclamé en lisant le programme : « c’est de la musique de vieillards ! ». Une petite touche de modernité en plus (comment éviter Star Wars ou Harry Potter ?) et ç’aurait été parfait. Néanmoins, cette soirée m’a donné envie de me plonger dans l’histoire du cinéma et de voir (ou revoir) des grands classiques. Une bonne chose !

Cinéma

Deux belles découvertes ciné en dehors des sentiers battus !

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On l’appelle Jeeg Robot, de Gabriele Mainetti

Attention, pépite ! Ce film italien, qui ne paye pas de mine à première vue, a raflé plusieurs prix dans des festivals de cinéma très honorables, comme le prix du jury de Gérardmer 2017. Et c’est mérité ! Il raconte l’histoire d’Enzo, voleur et petit délinquant solitaire, qui devient super-héros au contact de substances radioactives. Encouragé par la jeune Alessia, démente réfugiée en enfance, Enzo devient Jeeg Robot et va lutter contre le Gitan, psychopathe délirant qui sème la terreur à Rome.

Réutilisant les codes des films de super-héros américains, On l’appelle Jeeg Robot s’amuse des clichés et jongle entre film social et parodie humoristique. On passe du rire aux larmes, on est révolté puis hilare. La violence est atténuée par l’humour, le sérieux du super-héros adouci par la folie d’Alessia et du Gitan. Un film que j’ai adoré et qui dépoussière le schéma classique du héros sauvant sa belle et détruisant le méchant de service. Un bol d’air frais !

The Young Lady, de William Oldroyd

Direction l’Angleterre du 19e siècle ! Une jeune fille se retrouve mariée à un homme plus âgé, mais il n’y a ni amour ni complicité dans ce couple morne. Toujours seule, sans amis ni famille aimante, elle s’ennuie à mourir dans sa nouvelle demeure. Jusqu’à ce qu’elle rencontre le jeune palefrenier… Elle est prête à tout pour reprendre le pouvoir… et sa liberté.

Attention, The Young Lady n’est pas un film à l’eau de rose ou une romance à la Jane Austen. C’est un film dramatique qui frôle le thriller psychologique et met parfaitement mal à l’aise. Katherine, héroïne glaçante incarnée par l’incroyable Florence Pugh (âgée de 21 ans !), semble vidée de toute émotion. D’abord empathique avec elle, on devient horrifié par son comportement et ses décisions ! Elle est vraiment prête à TOUT pour choisir sa vie, et elle réduit en poussière la moindre barrière. Ce personnage diabolique est porté par une ambiance unique : plans fixes, inaction, silences, froideur des lieux, couleurs froides… Il n’y a pas de vie dans ce film, pourtant, nous sommes hypnotisés. La cruauté de Katherine contraste avec son allure fantomatique et son environnement digne d’une nature morte.

C’est un film étrange très bien construit, qui ne vous laisse pas indemne et donne l’impression de revenir d’entre les morts en sortant de la salle de cinéma.

Rendez-vous fin juin pour la suite de mes aventures culturelles !

Films·Musique et concerts·Spectacles

Bilan culturel de février 2017

Coucou !

Même si le mois était un plus plus court, ça ne m’a pas empêché de faire de jolies trouvailles culturelles.

Spectacles

La Bayadère au Palais des Congrès de Paris

la-bayadere_palais-des-congres-parisUne amie m’a proposé de découvrir ce ballet de Marius Petipa, alors je me suis laissée tenter par ce spectacle totalement inconnu au bataillon. Ce fut une belle découverte, même si j’avoue avoir piqué du nez lors du dernier acte, bercée par la musique et les lumières bleutées.

Il s’agit donc d’un ballet chorégraphié par un Français, présenté en Russie et qui situe son action en Inde. Un beau mélange ! Les couleurs chatoyantes du décor oriental sont en décalage avec la musique très « classique » russe et la chorégraphie de ballet, et c’est ce qui fait la richesse de l’ensemble !

J’ai bien fait de lire l’histoire avant d’y aller car mes copines étaient perdues à l’entracte : une histoire d’amour impossible entre une bayadère (danseuse indienne) et un guerrier, contrariée par la jalousie d’un brahmane et d’un rajah.

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Au-delà de l’histoire, j’ai été émue par les danses, notamment celles de la bayadère, mais aussi par les décors et les costumes. Une belle soirée de découverte !

Finale de la Coupe de France de hockey sur glace

hockey_finale_coupe_france_2017_grenoble-rouenJe ne connaissais jusqu’alors absolument rien au hockey sur glace mais on nous a proposé d’assister à la finale de la Coupe de France, alors pourquoi pas !

Les Dragons de Rouen affrontaient les Brûleurs de loups de Grenoble (grands gagnants !), nous n’avions pas d’équipe favorite mais nous étions à côté des Rouennais dans les gradins de l’Accor Hotels Arena. L’ambiance était au rendez-vous !

Un public familial et bon enfant était réuni pour assister à cette finale française. Je me suis tout de suite sentie motivée par l’ambiance générale : animations pom-pom girls et mascottes, musiques rythmées, cris de joie, chants, applaudissements… avant même que le match commence, la salle était rayonnante.

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Durant le match, je n’ai pas eu le temps de suivre le palet qui glissait à vitesse grand V sur la patinoire, mais je me suis laissée porter par les supporters et par les joueurs, grands et costauds, harnachés comme des cosmonautes. Très chouette après-midi de sport ! La coupe du monde arrive bientôt, nous irons peut-être y jeter un oeil…

Ballet Bar, Compagnie Pyramid

ballet-bar_danseUn peu de danse, ça ne fait jamais de mal ! Je ne suis pas habituée aux spectacles de danse, mais j’essaye d’ouvrir mes horizons. C’est pourquoi un dimanche de février, nous sommes allés découvrir Ballet Bar près de chez nous, spectacle dansé mis en scène par la Compagnie Pyramid (des Rochefortais ! Vive la Charente-Maritime !).

Dans un décor de bar new-yorkais, cinq hommes en costume jonglent entre danse hip-hop, mime et théâtre d’objet. Sur une musique grésillante, variant du jazz au charleston, en passant par la pop ou le classique, ils envahissent l’espace accompagnés de leurs chapeaux et vestes.

Il m’a manqué un peu plus de scénario, mais j’ai tout de même apprécié ce spectacle très poétique et drôle. Ma faiblesse ? Toujours chercher le sens, l’histoire. Les moments où je me suis laissée porter furent les meilleurs. Une belle réussite !

Musique

Sum 41 au Zénith de Paris

sum-41_zenith-parisC’était le cadeau d’anniversaire de mon homme ! Bien que je ne sois pas fan du punk-rock, celui du groupe canadien Sum 41 m’est assez familier : il a fait partie de mon adolescence. Nous les avions aussi vus lors de l’édition 2016 de Rock en Seine.

Le show fut à la hauteur de la folie du groupe : beaucoup de chansons connues, qui ont entraîné tout le public ; une mise en scène punk dont l’apothéose fut l’apparition d’un squelette géant sur scène ; un groupe qui ne se prenait pas au sérieux et jouait beaucoup avec le public. J’ai profité de cette ambiance pour me défouler, et ça fait du bien !

Un gros hic cependant : un son particulièrement mauvais, même avec les deux premières parties. Il me semble que le Zénith a du souci à se faire…

Cinéma

Trois films ce mois-ci ! Youhou ! J’ai tout aimé, même s’ils sont très différents les uns des autres.

Je vais essayer d’y aller une fois par semaine, c’est ma résolution…

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La la land, de Damien Chazelle

Quel magnifique film ! Je me suis laissée porter par sa fabuleuse musique, ses couleurs pétillantes, ses acteurs beaux et amoureux, cette histoire d’amour qui vit et meurt, de manière très réaliste. Bref, j’ai tout aimé ! Dès le début, j’ai su que j’allais adorer l’ensemble. Cette scène d’ouverture à la Grease casse la baraque et nous en met plein les yeux. Les multiples références cinématographiques (Singing in the rain, Les demoiselles de Rochefort, Les Parapluies de Cherbourg…) ont fini de me convaincre : j’adore tous ces films ! La mise en valeur de l’art (danse, musique, théâtre, peinture, chant, écriture…) m’a aussi touchée. Tout ce qui compte dans la vie est dans La la land. J’aime écouter la bande-son en boucle et je m’achèterai le DVD à sa sortie. C’est un film qui fait du BIEN, et bon sang, on en a tellement besoin !

L’ascension, de Ludovic Bernard

C’est une comédie qui me tentait bien et je ne fut pas déçue ! Quelle incroyable histoire que celle de ce jeune homme sans emploi, vivant en Seine-Saint-Denis au milieu des barres d’immeuble, qui décide sur un coup de tête et sans aucune préparation d’aller escalader l’Everest ! Savoir que c’est une histoire vraie a fait que je suis sortie encore plus convaincue. Ahmed Sylla est drôle et touchant dans le rôle du héros balbutiant, ses amis tous plus foufous les uns que les autres apportent de la fantaisie et font qu’on ne s’ennuie jamais. Une bonne comédie rafraîchissante !

Moonlight, de Barry Jenkins

En apprenant que Moonlight avait reçu l’Oscar du Meilleur Film 2017, je me suis empressée d’aller le découvrir un soir de semaine. Et QUELLE CLAQUE ! C’est un de ces films « coup de poing » qui vous hante quelques heures après son visionnage et vous fait trembler les coins des yeux… Même si j’étais assez déstabilisée par ce cadrage un peu flou, hésitant, cette caméra mouvementée, j’étais en totale empathie avec le personnage central, enfant et adolescent harcelé, abandonné, isolé, puis homme blessé à l’épaisse carapace. Trois périodes de sa vie, trois âges, trois acteurs magnifiques, aux regards et corps expressifs… PFIOU ! La difficulté d’être soi au milieu des autres… Merveilleux film !

Voilà pour février. Rendez-vous dans un mois pour la suite de mes aventures culturelles !

Expositions et visites·Films·Musique et concerts·Spectacles

Bilan culturel de janvier 2017

Expositions / Visites

Oscar Wilde, Petit Palais

affiche-oscar-wilde-petit-palaisCa faisait quelques semaines que j’avais envie de découvrir cette exposition consacrée à Oscar Wilde. J’ai finalement réussi à m’y rendre quelques jours avant la fin, en compagnie d’une collègue.

Malgré l’espace étroit et la foule compacte, j’ai apprécié l’ensemble de l’exposition, riche en objets et écritures ayant appartenu à l’auteur, mais aussi en peintures, photographies et citations. Le tout illustre bien l’époque et le caractère bien trempé de cet homme malicieux. Il apparaît très drôle et sympathique, talentueux et moqueur, libre et courageux.

Ses critiques de peintures sont tout simplement savoureuses : il dit sincèrement sa pensée, qu’il aime ou qu’il n’aime pas. Une expo vraiment intéressante et très riche !

Albert Besnard, Petit Palais

affiche-albert-besnard-petit-palaisJe ne connaissais pas Albert Besnard, mais l’exposition consacrée à ce peintre du début XXe étant à proximité de celle sur Oscar Wilde, je n’ai pas hésité à aller la découvrir.

Il se trouve que j’ai plutôt apprécié ces peintures, surtout les portraits. Besnard peint et dessine de manières très différentes : on a parfois du mal à croire qu’il s’agit du même artiste ! Les œuvres colorées côtoient les gravures morbides, et c’est assez surprenant !

J’en suis ressortie admirative de ce peintre et ravie d’avoir découvert son travail, si particulier soit-il.

Les Lapidiales, Port-D’Envaux (Charente-Maritime)

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Durant un week-end chez mes parents, nous avons visité le site des Lapidiales, situé à proximité de Port-d’Envaux (un charmant village par ailleurs). Il s’agit d’une ancienne carrière de calcaire investie par des sculpteurs depuis 2001. Les sculptures envahissent la roche et créent un lieu vraiment magique !

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Terre Planète Vie – MILCHENKO Sergey
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De l’abîme à l’azur – DUSAVITSKAYA Valentina et TKACHENKO Yury
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Dans le Ventre du Monde – BATTISTEL Hugo
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De l’abîme à l’azur – DONY Alain

On se croirait dans un labyrinthe de pierre, entouré d’œuvres gigantesques (plusieurs mètres parfois) qui émerveillent ou font froid dans le dos. Nous avons passé un certain temps dans ces lieux, observant chaque recoin, savourant les plus grandes sculptures.

C’est un lieu incroyable que je vous conseille à 100 % ! Je suis encore sous le charme de ces gens de pierre et cette ambiance fantastique… L’accès étant toujours ouvert et gratuit, vous avez tout intérêt à vous promener dans ce coin hors du temps.

Paris Cocktail Week 2017 : bar du Bristol

paris-cocktail-week-2017Une amie m’a fait découvrir la Paris Cocktail Week, événement qui permet, durant une semaine, de goûter des cocktails à prix réduits dans 50 bars parisiens. Nous avons choisi de tester le M-Fizz, proposé au bar du célèbre palace Le Bristol, histoire de visiter ce lieu très sélect.

Un peu mal à l’aise à l’arrivée, par le lieu imposant, la clientèle très chic et le service parfait, au-delà de nos espérances, nous avons fini par nous décontracter devant le cocktail choisi.

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Réalisé à base de Moutai, alcool chinois très populaire, ce cocktail était vraiment particulier : un peu amer, il avait cette ambiguïté que l’on retrouve dans le café. Nous étions vraiment déstabilisées par cette boisson qui ne ressemble à rien d’autre, mais contentes d’avoir pu la tester.

Au-delà de la boisson, le cadre était magnifique et le service aux petits soins : pas moins de 4 personnes se sont occupées de nous dès notre arrivée dans le palace jusqu’au bar ; un petit cocktail vodka-citron vert de bienvenue accompagné de noix de cajou à volonté étaient très appréciables ; le verre d’eau final et l’écoute parfaite des serveurs a fini de me convaincre. Ca fait plaisir de se sentir important, parfois !

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Spectacles

A tort et à raison, mise en scène de Georges Werler

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J’ai eu l’occasion de découvrir Michel Bouquet sur scène, dans la pièce « A tort ou à raison » de Georges Werler, et je ne fus pas déçue par le comédien !

Il incarne le célèbre chef d’orchestre Wilhelm Furtwängler, jugé en 1946  à Berlin par le commandant américain Steve Arnold. Il est accusé d’avoir continué à diriger la Philharmonie durant le régime hitlérien.

C’est un texte très riche qui interroge sur le rôle et la place de l’art (et des artistes) par rapport à la politique. La mise en scène m’a convaincue (une salle biscornue et remplie d’objets), tout comme les acteurs, à la fois touchants et drôles. Il était émouvant de voir Michel Bouquet (91 ans !) soutenu par les autres comédiens, aux petits soins pour lui. Une belle soirée de théâtre !

Roméo et Juliette, mise en scène d’Anthony Magnier

romeo-et-juliette_afficheJe n’avais jamais vu de mise en scène de la mythique pièce de Shakespeare : je n’ai pas hésité longtemps en réservant mon abonnement au théâtre.

C’est une mise en scène très moderne et audacieuse proposée par Anthony Magnier : le décor est fait de quatre portes vitrées mobiles et de lumières froides ; les costumes de blousons de cuir ornées de fraises victoriennes, de jupes et shorts d’aujourd’hui ; la musique électro-pop accompagne la batterie omniprésente, jouée en direct sur scène.

L’ensemble est rock, épuré. J’ai bien sûr été déstabilisée par ces choix, mais je les comprends. Le texte de Shakespeare est encore d’actualité et il s’adapte très bien à la modernité de cette mise en scène. A la fois comique et tragique, l’ensemble nous fait rire (mention spéciale au prêtre entonnant un gospel avec le public) et nous émeut (je pense à la brutalité de l’échange entre Juliette et son père lorsqu’elle refuse le mariage qu’il lui impose).

Un peu déçue par la mise en scène et par la longueur du spectacle, je suis toutefois heureuse d’avoir entendu ce texte et j’ai bien envie de le lire une bonne fois pour toutes !

Musique

Orchestre de la Garde Républicaine et Emmanuel Rossfelder

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Quel concert ! J’étais déjà heureuse d’aller écouter l’Orchestre de la Garde Républicaine interprétant du Beethoven et du Mendelssohn, mais la surprise fut de taille avec l’intervention d’Emmanuel Rossfelder, guitariste classique virtuose. Je ne connaissais pas ce musicien, mais il m’a fait forte impression ! L’accord entre guitare classique et orchestre symphonique était audacieux et original, mais je me suis laissée convaincre. Le fameux Concierto de Aranjuez (vous allez reconnaître si vous l’écoutez) nous plonge au cœur de l’Espagne – et un peu de soleil par les temps qui courent, ça ne fait pas de mal.

Qui plus est, le guitariste était particulièrement drôle : il jouait avec le public, en disant par exemple : « et maintenant, nous allons vous interpréter un magnifique morceau du plus grand compositeur espagnol, qui a inventé toute la technique de la guitare, il s’agit bien sûr de… », en attendant la réponse du public. Qui ne venait pas bien sûr, car les compositeurs pour guitare sont peu connus du grand public. Drôle et talentueux !

J’ai acheté son dernier album solo en sortant et lui ai fait dédicacer. C’est si beau ! J’ai aussi eu envie de reprendre la guitare, avec un prof. Vous ne le savez peut-être pas mais j’en ai fait 7 ans en école de musique et j’ai un peu perdu la main depuis… En tout cas, j’étais convaincue et joyeuse en sortant du concert ! Splendide !

Cinéma

Je n’ai pas respecté ma résolution 2017 qui consiste à aller plus souvent au cinéma. Seulement deux fois cette année. A ma décharge, le mois fut assez rempli comme vous avez pu le voir, et je n’avais pas trop le moral et la motivation…

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Assassin’s Creed, Justin Kurzel

Mon homme étant assez fan du jeu vidéo, il était normal que nous allions découvrir le film de Justin Kurzel. Et puis je ne vais pas dire non à un personnage incarné par Michael Fassbender ! Rien de folichon dans cette adaptation, mais un bon respect du concept d’origine et quelques belles images à travers l’Espagne du XVe siècle, durant l’Inquisition. Un film d’action divertissant, rien de plus.

Rogue One : A Star Wars Story, Gareth Edwards

Je ne suis pas accro à l’univers Star Wars, mais j’apprécie tout de même l’ensemble (même si je ne retiens ni la chronologie, ni les noms des personnages). Ce fut là aussi une sortie ciné sympathique, mais pas mémorable. L’histoire est prenante et l’on a envie de savoir comment ça se termine, mais j’ai déjà oublié tous les détails. A voir si vous êtes déjà convaincus par la saga culte.

Ca sera tout pour ce mois-ci ! Et c’est déjà pas mal. A bientôt !

 

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Bilan culturel de novembre 2016

Comme dit dans mon précédent article, j’ai eu un mois de novembre bien rempli. Ca se ressent dans ce bilan du mois, riche et varié.

Exposition / Visite

Jeu de piste « Sous les passages couverts », Paris Ma Belle

jeu-de-piste_sous-les-passages-couverts_paris-ma-belleL’anniversaire de mon amoureux fut l’occasion de tester ce jeu de piste dans Paris. C’était une première pour moi, et il faut dire que c’est un excellent moyen de découvrir des quartiers de Paris en s’amusant.

Le concept : vous vous inscrivez sur le site de Paris Ma Belle pour un jeu de piste, avec une équipe. Le jour J, vous arrivez sur place, et vous découvrez les équipes concurrentes (ce jour-là, nous étions 4 équipes au rendez-vous).

L’animateur explique les règles, fournit une feuille pour noter les réponses aux énigmes que l’on va croiser sur la route, et c’est parti ! Nous devons résoudre une enquête policière en déambulant dans les passages couverts à la recherche d’indices, tout en suivant une feuille de route.

Quelques conseils : ne pas être trop nombreux dans une équipe, sinon il est difficile de se mettre d’accord et de progresser rapidement ; observer tout et n’importe quoi ; ne pas prendre les indices au pied de la lettre (nous avons perdu du temps en cherchant un « escalier » alors que c’était simplement le nom d’un restaurant).

C’était vraiment très amusant et j’ai aimé découvrir les passages couverts de Paris que je ne connais pas vraiment… J’ai eu l’occasion d’y retourner tranquillement depuis et c’est vraiment magnifique !

Nous avons gagné le jeu de piste ce jour-ci, ce fut une victoire encore plus belle pour un anniversaire !

Jeu de piste « Meurtres à Notre Dame – Assassin’s Creed », Qui Veut Pister Paris

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Je ne suis pas une joueuse d’Assassin’s Creed, mais mon amoureux, oui. Devenus adeptes des jeux de piste dans Paris, nous sommes tombés sur ce partenariat Qui Veut Pister Paris / Ubisoft, permettant de résoudre une enquête aux alentours de Notre Dame de Paris, à la manière du jeu vidéo. Aussitôt vu, aussitôt inscrits, en embarquant ma copine A. avec nous !

Les règles sont sensiblement les mêmes que celles de Paris Ma Belle. Cette fois, onze équipes étaient au rendez-vous, et nous avons terminé deuxième. Fiou ! L’enquête était un peu moins intéressante que la première : c’est avant tout une histoire pour les fans du jeu. En revanche, nous étions mieux équipés, avec une sacoche remplie de papiers, carnets, loupe etc… Une mise en condition un peu plus élaborée, mais des indices trop faciles à trouver et une histoire en queue de pie. A re-tester dans un autre quartier, avec un autre contexte !

Musée des Arts et Métiers de Paris

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Ma copine Ananas a eu la gentillesse de me proposer une visite du musée des Arts et Métiers, disposant de deux invitations. Puisque je ne connais pas de musée hormis son nom, je me suis laissée tenter !

Et je ne regrette pas cette visite : ce musée historique rassemble de belle collections d’objets et d’inventions, témoignages de l’Histoire et des découvertes scientifiques. La pesée, le tissage, l’écriture, la photo, le cinéma, l’échange monétaire, la voiture, le vélo, la motorisation, l’observation du ciel, la mécanique, l’informatique… Toutes les techniques y sont représentées, au travers d’objets plutôt émouvants.

Il faut toutefois un guide à ses côtés pour mieux comprendre et profiter des collections et des lieux, qui manquent cruellement d’explications. Heureusement, ma copine connaissant bien les lieux, elle a pu me guider et me révéler les secrets de cet ancien monastère.

Un lieu étonnant, à découvrir si vous en avez l’occasion !

Spectacle

Issa Doumbia, « 1ère consultation »

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Un spectacle dont je n’attendais pas grand chose, mais qui faisait partie de mon abonnement au théâtre près de chez moi. Il s’avère que j’ai été agréablement surprise : c’est un fait, Issa Doumbia est un humoriste chauffeur de salle !

Il arrive sur scène après une musique entraînante, déambulant parmi les spectateurs, s’échauffant en lançant des piques à gauche et à droite : les jeunes, les vieux, les femmes, les hommes, les gros, les maigres, les blancs, les noirs… tous en prennent pour leur grade. C’est de l’humour au dixième degré, qui décoince tout le monde et promet une belle soirée déconnade.

Le voici ensuite qui incarne des personnages, à la manière d’un schizophrène fou : le postier antillais, la mama monitrice d’auto-école, le coach sportif… Les répliques ne sont pas toutes drôles et il sollicite parfois trop le public à mon goût, mais il sait manifestement occuper la scène et improviser.

Ce fut une bonne soirée rigolade, sans prise de tête et sans subtilité, mais qui a le mérite de détendre.

Musique

Dub Inc, Zénith de Paris

dub-inc-zenith-paris-2016Je vous parlais déjà de ce groupe fabuleux le mois dernier, pour vous donner mon avis sur le dernier album. J’ai prévu cette sortie au dernier moment, en demandant parmi mes copines qui voulait bien m’accompagner. Merci chère A. d’être venue sautiller avec moi !

Evidemment, comme à chaque fois, j’en suis ressortie pleine de vie, pleine d’espoir, le sourire aux lèvres, le corps fatigué mais défoulé. Ce doit être la cinquième fois que je vois Dub Inc en concert et je ne suis ni déçue, ni lassée. L’ambiance est toujours au top, la salle chante, danse, la bonne humeur est de mise et la chaleur monte à vitesse grand V.

Deux jours après le concert, j’ai regardé s’ils n’avaient pas prévu d’autres dates à Paris, c’est vous dire… Mais malheureusement non. Je ne regrette pas d’avoir acheté ma place au dernier moment !

Orchestre National Russe, Philharmonie de Paris

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J’ai eu l’opportunité d’aller écouter un concert symphonique à la Philharmonie de Paris, grâce au CE de mon boulot, qui proposait des places tip-top à 50% de réduction. J’ai embarqué mon amoureux et mon amie Vivi avec moi.

C’était si beau ! La salle, très originale et aérienne, donne tout de suite le ton : on va écouter de la belle musique ici. Le concert, ensuite, m’a totalement convaincue, même si je n’y connais rien en musique classique, plus encore en compositeurs russes. Malgré le rhume qui s’était déjà emparé de tout mon corps, je me suis laissée bercée par les douces symphonies de Prokoviev (joyeuse et sautillante) et de Chostakovitch (déconstruite, rythmée, déstabilisante). Entre les deux, le chef d’orchestre et pianiste Mikhail Pletnev nous a interprété un concerto pour piano accompagné d’une partie de l’orchestre (doux, mélancolique).

Ce fut une belle soirée, malgré le rhume et la distance à parcourir pour rentrer chez nous ensuite (Philharmonie = La Villette = à l’opposé de chez moi). Je vous suggère fortement de profiter d’une soirée dans cette salle, même si vous n’y connaissez rien !

Cinéma

cine-novembre2016

Miss Peregrine et les enfants particuliers, de Tim Burton

N’ayant pas particulièrement apprécié le roman de Ransom Riggs dont est tiré ce film, je me suis tout de même laissée tenter, simplement parce qu’il s’agissait du dernier Tim Burton. Ma première impression était la bonne : je n’ai pas été emportée par cette adaptation, qui m’a semblée assez fidèle au roman. Je ne sais pas vraiment comment expliquer mon avis, si ce n’est en haussant des épaules. L’image est jolie, le concept de l’histoire intéressant, mais c’est tout. C’est un film moyen qui ne casse pas trois pattes à un canard, mais qui n’est pas totalement nul non plus. Tim Burton a perdu de sa superbe, il ne me séduit plus autant qu’avant… Dommage.

Les animaux fantastiques, de David Yates

Cette fois-ci, je ne m’attendais pas à grand chose, agacée par l’importante promotion marketing faite autour de ce film. Mais j’avais envie de le voir tout de même, curieuse de ce nouvel emploi de l’univers de J.K. Rowling. Et curieusement… j’ai adoré ! J’ai passé un excellent moment de cinéma et me suis laissée embarquée par ces créatures mi-bizarres mi-mignonnes, importées à New-York par le farfelu Dragonneau. J’ai particulièrement aimé déambuler dans les rues de la ville en 1920, aux côtés de nos quatre héros très charismatiques et différents. Une belle découverte !

Et voilà pour novembre ! Décembre sera riche aussi, normalement ! A bientôt !

Expositions et visites·Films·Musique et concerts·Spectacles

Bilan culturel de novembre 2015

Ce mois de novembre fut plutôt riche en découvertes culturelles : j’ai assez lu comme vous avez pu le voir, je suis aussi sortie assez souvent, malgré les attentats de Paris. Je n’ai tout simplement pas eu envie de me cloîtrer chez moi apeurée, alors que je pouvais tout aussi bien aller au spectacle le sourire aux lèvres.

Spectacles

Le Grand Duel : Jean-François Zygel / Bruno Fontaine

Zygel-Fontaine

Je suis une grande amatrice de Jean-François Zygel (à gauche sur la photo), pianiste improvisateur hors pair, qui a le talent de « vulgariser » la musique classique avec passion, à travers ses concerts mais aussi dans l’émission estivale « La boîte à musique » sur France 2. Lorsque j’ai vu qu’il venait vers chez moi avec un acolyte pour une battle d’impro au piano, j’ai sauté sur l’occasion !

Et je n’ai pas regretté : malgré les attentats quelques jours avant, le conservatoire où nous étions était bondé, l’auditoire très varié, les enfants côtoyant les plus âgés. Magnifique ! Plein d’humour, les deux pianistes s’en sont donnés à cœur joie, demandant parfois des mots clefs au public pour inspirer leur bataille musicale. « Un cheval qui court », « une abeille », « l’orage », « James Bond »… Les suggestions des spectateurs étaient accueillies avec entrain par les deux hommes, qui tentaient alors d’illustrer ces images avec leurs pianos.

Magnifique, donc. Particulièrement le final, où Zygel et Fontaine ont entamé l’air de « Ce n’est qu’un au revoir » sur leurs claviers. Le public s’est alors mis à chanter à l’unisson, c’était un moment unique !

Le Cirque du Soleil : Amaluna

cirque-du-soleil_amaluna-2015

Dans mes souvenirs, j’avais déjà vu un spectacle du Cirque du Soleil, lorsque j’étais enfant. Impossible de savoir lequel mais je garde l’image d’un spectacle grandiose.

Il ne nous a pas fallu longtemps pour acheter des places, après avoir vu des affiches dans le métro. Le chapiteau du Cirque de Soleil étant implanté assez proche de chez nous, hop, nous y sommes allés à pied, tout guillerets, malgré le froid environnant.

Le gigantesque chapiteau a déjà un grand pouvoir de séduction : il promet une très belle soirée ! A peine entrés, nous voilà séduits par la scène ronde et son décor coloré et évanescent. En attendant l’heure, quelques comédiens jouent avec le public : un acrobate vole du popcorn à un monsieur, grimpe sur un poteau, s’amuse avec son costume de lézard géant… Une grosse femme rit à gorge déployée, frotte les crânes des chauves… On s’amuse déjà !

Lorsque le spectacle commence, la magie opère immédiatement. Nous avons voyagé sur l’île magique d’Amaluna, en compagnie des artistes, habillés de costumes aux couleurs chatoyantes, mystérieux et fascinants. Le rouge, le vert, le bleu, le blanc dominent l’espace. La grâce et la virtuosité côtoient l’humour, la malice, la séduction. Ils sont partout : au fond, près des musiciennes qui occupent le lieu avec leurs notes ; au centre, sur le plateau tournant ; en l’air, volant de plateforme en plateforme, tourbillonnant sur eux-mêmes ; dans le public, surgissant sous un spot lumineux, le regard concentré.

Toutes les disciplines du cirque classique sont proposées, mais dans un univers moderne, parfaitement chorégraphié. C’est un spectacle visuel et sonore qui fait l’effet d’un feu d’artifice, avec un final multicolore et plein d’énergie qui remplit le cœur.

Mon moment préféré : un numéro d’équilibre et d’habileté, où l’artiste dépose lentement des baguettes de bois de plus en plus longues les unes sur les autres, jusqu’à former une sorte de parasol naturel flottant. Un moment très captivant, gracieux et plein de poésie.

cirque-du-soleil_amaluna-2015_equilibre
Tout est en équilibre ! Rien d’attaché ou de collé !
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La symétrie parfaite.

Si vous habitez en région parisienne ou si vous passez dans le coin, ALLEZ-Y ! Mettez-y le budget, ça vaut vraiment le coup ! Et si vous manquez d’idée cadeau pour Noël, choisissez celui-ci, ça peut convenir à tout le monde, tout âge et toute génération.

Exposition

Musée de l’Art Ludique : l’art dans le jeu vidéo

expo-art-ludique_art-dans-le-jeu-video-2015J’ai profité de cette exposition en accompagnant mon copain, puisque c’était son cadeau d’anniversaire. Je suis moins amatrice de jeux vidéo que lui, mais je suis tout de même fan de certains jeux, qui, par période, peuvent réellement me passionner. Comme je vous l’avais dit, j’adore les beaux graphismes des jeux, tout autant que la musique qui souvent les accompagne.

J’ai donc moi aussi apprécié cette exposition, qui fait plus particulièrement un focus sur l’art graphique des jeux vidéo (et exclut donc l’art musical). Elle se compose presque exclusivement de « peintures numériques », qui donnent à voir les univers des jeux présentés. Beaucoup de jeux « grand public » y sont représentés, tels qu’Assassin’s Creed, Far Cry, Beyond Two Souls, Dishonored, Les Lapins Crétins, Rayman… Des jeux que je connais donc, et que j’ai aimé redécouvrir à travers ces travaux d’ambiance.

J’étais particulièrement heureuse d’y trouver Rayman, que j’ai longtemps apprécié étant plus jeune, mais aussi et surtout Syberia, un jeu d’aventures que j’aime beaucoup ! J’attends avec impatience le troisième opus, qui devrait d’ailleurs sortir en 2016 !

Le petit plus qui m’a convaincue : un espace de projection à 180°, grandeur nature, qui donne l’illusion de se promener dans les rues de Paris au 18e siècle, lieu où se situe le très bon Assassin’s Creed Unity. C’était vraiment génial ! En tournant la tête à gauche et à droite, on pouvait voir les rues adjacentes. Une impression de réel incroyable !

C’était donc une belle exposition, qui aurait pu être enrichie de plus de gribouillages papier et d’objets modélisés, mais qui m’a toutefois satisfaite. Tout comme l’amoureux !

Cinéma

Très peu de sorties ciné ce mois-ci : le froid et la nuit à 17h ont fait que j’avais plus souvent envie de rentrer chez moi que de sortir après le boulot.

cine-novembre2015

En début de mois, j’ai eu envie de me réfugier devant un film « facile » : j’ai choisi A vif !, de John Wells, avec le fameux Bradley Cooper. Assez peu originale, cette comédie met en scène un chef de cuisine désœuvré qui décide de se reprendre en main et d’obtenir une troisième étoile au Guide Michelin. Pour cela, il va devoir réunir les meilleurs cuisiniers qu’il a autrefois trahis. Même si l’on devine toute la trame de l’histoire, c’est un film appréciable, qui donne faim et fait du bien, tout simplement. J’en suis sortie souriante et légère !

Comme beaucoup d’entre vous, j’ai aussi découvert le nouvel épisode de James Bond, 007 Spectre, réalisé par Sam Mendes. Même si le début du film, situé au cœur de la Fête des Morts de Mexico, m’a séduite, je me suis progressivement ennuyée… L’histoire m’a semblée bien longue et finalement assez peu efficace, je me suis tortillée sur mon fauteuil à plusieurs reprises, en attendant d’être à nouveau captivée. En vain.

Voilà pour ce mois-ci ! En route pour la fin de l’année !

Films·Musique et concerts·Spectacles

Bilan culturel de septembre 2015

Coucou ! Beaucoup de retard pour ce nouveau bilan culturel, veuillez m’en excuser. Cette fois, un changement de job qui m’a occupé l’esprit et, surtout, une rhino-pharyngite carabinée qui a entraîné une toux bien corsée. Et je suis toujours malade ! Cela va-t-il se terminer… ? Je profite de ce tout petit élan de motivation pour écrire mon article. Septembre était finalement un mois culturel (les deux premières semaines, en fait).

Musique

Les Solistes à Bagatelles 2015

solistes-bagatelle_2015L’achat de deux billets pour le festival Les Solistes à Bagatelle fut fait sur un coup de tête. Un festival de pianistes ? Dans le jardin de Bagatelle ? Nous avions envie d’écouter du piano, alors hop ! Au hasard, nous avons choisi le duo Marie-Josèphe Jude et Michel Beroff, qui ont interprété ensemble du Liszt et du John Adams.

Avouons que je n’y connais RIEN en musique classique ; j’y allais donc totalement à l’aveugle. Bilan des courses : un public assez âgé, malheureusement. Une installation moyennement confortable : sur des chaises de jardin toutes alignées, il était difficile de voir les deux pianistes en même temps, cachés par les têtes des autres spectateurs.

En revanche, j’ai beaucoup aimé prendre le temps d’écouter de la belle musique. De laisser mon imagination s’emballer, d’admirer les musiciens, physiquement engagés dans leur musique. C’était donc une belle expérience, qui m’a donné envie d’aller plus souvent écouter de la musique classique ! Résultat : en novembre, je vais écouter une battle de pianistes, je vous en reparlerai bien sûr.

Spectacle

Le Grand Feu de Saint-Cloud 2015

grand-feu-saint-cloud_2015Ca fait plusieurs années que je rate ce fameux Grand Feu, réputé pour être le plus grand feu d’artifice d’Europe. Habitant dans les Hauts-de-Seine, je l’entendais de ma fenêtre chaque fois, en me disant : « Rha mince, je l’ai encore raté ! ». Cette année, on y a pensé avant la date fatidique et l’on a pris des places pour cet événement de la rentrée.

J’étais donc très TRES impatiente de voir cet incroyable spectacle. Et ce fut le drame. Il a plu toute la journée du 12 septembre sauf le soir : le feu a donc été maintenu. Grossière erreur ! L’air était chargé d’humidité et bilan des courses, chaque étincelle était suivie d’un nuage de fumée… DESESPOUAAAAR. Le spectacle a donc été interrompu très régulièrement, entre chaque tableau, pour laisser la fumée s’évacuer. Tous les spectateurs étaient plongés dans la fumée blanche, on ne voyait absolument rien, même 10 mètres devant nous… J’étais si triste ! Nous avions en plus choisi des bonnes places sur gradin. Bon.

Heureusement, la soirée ne fut pas tout à fait foutue, car les organisateurs désespérés animaient les temps de pause au micro, en racontant tout et n’importe quoi. Des petites annonces, une demande en mariage et un cours de pyrotechnie ont donc rythmé la soirée. Je reste toutefois déçue d’avoir raté ce feu d’artifice, une fois de plus. Suis-je maudite ?

Cinéma

Pas assez de films vus ce mois-ci selon moi, mais disons que c’est mieux que rien ! Le drame était à l’honneur pour cette rentrée.

cine-septembre2015

J’ai commencé par courir découvrir la Palme d’or du Festival de Cannes 2015, Dheepan, réalisé par Jacques Audiard. Quelle magnifique affiche ! J’adore ! Et contrairement à l’avis général, je suis sortie convaincue par ce film sombre. J’ai aimé suivre cette famille factice sri-lankaise, demandeuse d’asile qui échoue en banlieue française, au cœur des trafics en tout genre. Certes, je suis très éloignée de cet environnement, car j’ai la chance de vivre correctement, je ne sais donc pas si cela est réaliste ou pas. En tout cas, j’ai apprécié les personnages, leurs choix, leurs manières différentes de s’intégrer – en restant discrets ou en prenant les choses en main. Je reconnais toutefois une fin un peu tirée par les cheveux… mais enfin, j’étais contente que ça finisse bien !

J’ai ensuite découvert La volante, de Christophe Ali et Nicolas Bonilauri, avec Nathalie Baye. Un thriller familial plutôt inquiétant, sans surprise, mais porté par une actrice glaciale, parfaitement adaptée à son personnage. Celui d’une secrétaire « volante » (c’est-à-dire remplaçante) ayant perdu son fils, qui cherche à détruire une famille, justement coupable de la mort du fils… Un film de dimanche soir, comme on dit chez moi !

Enfin, j’ai choisi d’aller voir Prémonitions, de Afonso Poyart, avec Anthony Hopkins. Un thriller, encore ! On ne se refait pas. J’ai préféré celui-là, plus rythmé, plus haletant. L’histoire d’un médecin doté de facultés paranormales, qui aide le FBI à trouver un tueur en série. Anthony Hopkins est le pilier du film, bien sûr, et sans lui, il aurait eu moins de saveur. J’ai toutefois été déstabilisée par le montage, très original, qui joue avec les points de vue, les reflets et les angles. Un choix esthétique étrange mais tout à fait cohérent avec le fond de l’histoire. Un bon thriller, donc, mais pas un film mémorable.

Vous savez tout ! Rendez-vous fin octobre pour la suite de mes découvertes culturelles !

Films·Musique et concerts

Bilan culturel d’août

Coucou ! J’ai un peu de retard pour ce bilan mensuel, mais promis, j’ai une bonne raison : j’ai officiellement clôturé ma formation avec une soutenance. Bien que tout à fait réussie, elle m’a préoccupé l’esprit quelques jours, bien sûr les derniers du mois. Voilà pourquoi je n’arrive que maintenant.

Musique

Rock en Seine 2015

Il est vrai que je ne vous ai jamais parlé du Festival Rock en Seine sur le blog et pourtant, c’est un rendez-vous annuel depuis 2010, où je passe systématiquement mon dernier week-end d’août. Non pas que je sois une grande fan de rock, c’est même plutôt le contraire : je n’y connais rien et suis plutôt branchée chanson française / reggae français.

C’est un événement auquel je participe pour trois raisons :

  • l’ambiance : je suis une fan inconditionnelle de l’ambiance des festivals musicaux et des concerts en général, où la joie et la fête prédominent ;
  • les amis : je n’y vais jamais seule, bien sûr ; c’est devenu un rendez-vous entre amis, toujours les mêmes, où l’on écoute, on rigole, on traînasse et l’on mange tout ce qui se mange à Rock en Seine ;
  • la proximité : j’habite assez proche du parc de Saint-Cloud, où se déroule le week-end, et c’est évidemment un gros avantage pour en profiter au maximum.

rock-en-seine2015-afficheCette année, le festival Rock en Seine se déroulait du 28 au 30 août et pour ne rien vous cacher, je n’étais pas du tout inspirée par la programmation, hormis par les talentueux guitaristes Rodrigo y Gabriela, John Butler Trio et The Offspring. J’ai quasiment raté les deux premiers pour cause de soutenance (excuse tout à fait valable, vous en conviendrez), mais j’ai pu profiter du concert énergique du dernier avec mon amie V.

Finalement, j’ai écouté assez peu de concerts et n’ai pas été particulièrement séduite par un groupe inconnu. En revanche, j’ai aimé la thématique de la jungle proposée cette année, bien exploitée sur le site et par les festivaliers déguisés. En vrac, nous avons profité d’une chasse au trésor, d’une expo photo, du stand Guitar Hero, de poulet frit, de chips, de sandwich raclette, de frites de patates douces, de bobun thailandais, de fouée de Touraine, de cidre aromatisé, de thé glacé, de lunettes clignotantes en forme de guitare, de jolis gobelets… Tout ça sous un soleil éclatant ! Pour une fois, pas besoin de superposer les pulls dès 21h !

Mon rêve ultime ? Qu’ils programment Jack Johnson ! Si ça arrive un jour, je fais une syncope. Peut-être l’année prochaine, qui sait !?

Cinéma

C’est le mois des records cinéma ! Cinq films vus en 3 semaines (je n’y suis pas allée la dernière semaine d’août) ! C’est une chose qui ne m’arrive jamais, je n’en reviens pas moi-même. Il faut dire que j’ai passé le mois d’août au travail : autant vous dire que j’avais peu de choses à faire et qu’en sortant, j’avais besoin d’accomplir quelque chose (même voir un film !) pour me dire au coucher : « aujourd’hui, tu as fait quelque chose de cool ! »

cine-aout2015

D’abord, je me suis laissé tenter par While we’re young de Noah Baumbach. M’attendant à une comédie légère, je suis ressortie triste et déprimée. Le flop du mois ! L’histoire d’un couple de quarantenaires qui se rapproche d’un couple de vingtenaires, pour se sentir dans le vent… En vain. A part quelques scènes amusantes, j’ai dans l’ensemble trouvé ce film démotivant et négatif. Tant pis !

J’ai enchaîné avec l’énigmatique Dame dans l’auto avec des lunettes et un fusil de Joann Sfar, adapté du roman éponyme de Sébastien Japrisot. Excellent ! Freya Mavor, qui incarne l’héroïne principale, y est tout simplement bluffante : mystérieuse, sexy, envoûtante… Ajoutez à cela un fond de thriller, un montage découpé et une lumière sépia, vous obtenez un film graphique très réussi selon moi.

J’ai ensuite craqué pour la nouvelle adaptation animée du Petit Prince, réalisée par Mark Osborne. J’y ai retrouvé ce qui m’avait séduite dans la bande-annonce : un dessin rond et coloré, une adaptation osée, qui met en parallèle deux histoires et deux graphismes. Mignon, poétique et séduisant, ce joli film d’animation mérite qu’on s’y intéresse. J’avais même les larmes aux yeux à la fin !

Par la suite, et malgré moi, je suis allée voir le blockbuster de l’été, Mission Impossible Rogue Nation, signé Christopher McQuarrie. Je n’avais en effet pas prévu de le voir et puis sentant venir le samedi tout mou passé au lit, je me suis motivée pour accompagner mon amoureux et des amis au cinéma. Rien de transcendant ou d’inattendu dans cet énième film d’action, mais j’ai tout de même passé un bon moment. Bien sûr, sans Tom Cruise, ces missions impossibles n’auraient pas du tout de saveur.

Enfin, j’ai terminé le mois d’août ciné en beauté, avec le formidable La belle saison, réalisé par Catherine Corsini. Mon coup de cœur ciné du mois ! Une histoire d’amour lesbienne magnifique, illuminée par la sublime Cécile de France, libérée et féministe, qui vous fait tomber par terre en un regard malicieux ; et par Izia Higelin, étonnamment douce et entreprenante. L’affiche tire ce qu’il y a de plus beau dans ce film : une lumière de campagne verdoyante, qui respire le calme et la liberté ; deux actrices magistrales. Le nu y est naturel, évident, l’amour vient heurter les préjugés et la difficulté de vivre dans le mensonge…. Bref, allez découvrir cette petite merveille estivale !

Voilà pour ce mois haut en couleurs ! Beaucoup de films et un peu de tout, j’en suis contente. Tâchons de tenir le rythme au mois de septembre. A très vite !

Spectacles

Video Games Live 2014, au Palais des Congrès de Paris

video-games-live

Salut à tous ! Aujourd’hui, je reviens avec une chronique qui change un peu de l’ordinaire. J’ai en effet prévu de vous parler de Video Games Live.

De quoi s’agit-il ?

Video Games Live est une série de concerts mettant en scène de célèbres musiques de jeux vidéos, jouées par des orchestres. Sont en même temps diffusées des images du jeu, affichées sur grand écran. Ce rendez-vous a été initié par les compositeurs Tommy Tallarico et Jack Wall, en 2005, pour prouver aux non-initiés que les musiques de jeux vidéos sont de véritables créations musicales.

Pourquoi en parler, ici et maintenant ?

Parce que j’ai assisté au show 2014 qui a eu lieu le 5 novembre dernier, au Palais des Congrès de Paris. C’était une sortie prévue de longue date qui s’est avérée géniale !

Précisons d’abord que je ne suis pas une grande joueuse, même si j’ai un faible pour les jeux d’aventure. Je joue rarement, en revanche, je suis une spectatrice assidue, vivant aux côtés d’un joueur. Il n’est pas obnubilé par tous les jeux, seulement par certains qui sont de grande qualité (eh ouais). Avec des vraies histoires, des missions, des rebondissements, des graphismes pas tout pourris, et des musiques fantastiques (ON Y VIENT). Il n’est donc pas rare qu’ensemble, on fredonne des airs de Skyrim, Assassin’s Creed ou Mass Effect.

Alors ce spectacle ?

Entre le concert d’orchestre symphonique et le show à l’américaine, animé par un Tommy Tallarico plein d’humour et d’énergie, ce fut une soirée haute en couleur : comme un jeu de devinettes, le public devait parfois reconnaître la musique qui était jouée devant lui. Les fans se faisaient connaître en applaudissant à tout rompre dès les premières notes. J’ai eu un frisson lorsque le Hungarian Virtuosi Orchestra, venu tout droit de Budapest, a interprété la musique de Monkey Island et surtout celle de Skyrim. \o/

Nous avons aussi eu droit aux grands classiques : Final Fantasy, Halo, World of Warcraft, Sonic the Hedgehog, The Legend of Zelda, Kingdom Hearts et Metal Gear Solid.

J’ai eu un petit coup de cœur pour un jeu que je ne connaissais pas et qui me semble très beau : il s’agit de Journey. Si vous le connaissez, n’hésitez pas à m’en parler !

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Journey – Ca n’a pas l’air trop beau ?

Sachez donc, si vous n’y connaissez rien en musique de jeux vidéo, que non, cela ne se résume pas à des « bip-bip » à la Mario ou Tetris, que derrière ces musiques, il y a des compositeurs, avec des instruments à vent, à corde, des percussions, des chœurs… Et ça vaut bien parfois les musiques de films ! Oui Madame, oui Monsieur.

Je vous laisse maintenant avec le thème de Skyrim, qui est dans ma tête depuis des semaines.

Musique et concerts

Lynda Lemay, ma chanteuse chouchou

Lynda LemayJ’écoute finalement assez peu de femmes chanteuses mais celles que j’admire ont une place immense dans mon cœur. C’est le cas de Lynda Lemay, une femme que j’aime profondément. Belle, charismatique, drôle, touchante et sincère, elle a un véritable don pour raconter des histoires, pointer du doigt ce qui fait mal ou justement ce qui fait du bien, poser les bonnes questions, exprimer à voix haute ce qu’on pense à voix basse… Talentueuse poète, Lynda m’émeut toujours beaucoup lorsque je l’entends chanter.

Vous ne la connaissez peut-être pas, même si j’ai du mal à y croire. “Le plus fort c’est mon père” est sa chanson phare, son succès international, tout comme “Les souliers verts” ou “La visite”. Créatrice jusqu’au bout des ongles, Lynda Lemay semble écrire chaque jour, chaque semaine, et livre très régulièrement des nouvelles chansons à son public. Découverte en 1989, Lynda est prolifique : elle a déjà 13 albums à son actif, sans compter les live, qui sont tout aussi bons (voire meilleurs) que les autres.

Car Lynda est une interprète à voir avant tout : je l’ai déjà applaudie deux fois, mais j’ai toujours envie d’y retourner en sortant. Elle a cette manière naturelle de chanter et de raconter ses histoires qui touche tout le monde. Généreuse, sincère, on la sent hypersensible. Elle embrasse ses musiciens sur scène, danse avec ses longs cheveux, chante avec le cœur et le ventre, raconte un peu sa vie et remercie sans cesse. Elle me donne tellement envie de la serrer fort, de l’applaudir, de lui dire “merci, merci !”, c’est un pouvoir qu’elle exerce sur moi depuis un certain nombre d’années.

J’ai eu un jour l’idée fulgurante d’aller lui faire signer son dernier album en dédicace. Après quelques heures d’attente (moi, oui, j’ai attendu, vous vous rendez compte !), je suis arrivée devant elle. Si jolie et impressionnante, je n’ai rien su lui dire à part “celui-ci c’est pour ma maman et celui-ci pour moi” en souriant. Je mourrais pourtant d’envie de l’embarquer avec moi et de faire un tour en lui disant comme je l’aime, mais ma voix s’est brisée. Je suis repartie toute tremblante avec une photo, rouge de timidité et de honte de n’avoir pas su parler. La prochaine fois, je me mets un coup de pied aux fesses !

Bref, vous voyez un peu l’effet qu’elle me fait. Je pleure assez souvent en l’écoutant, c’est pourquoi je ne le fais pas très souvent. Sauf par périodes. Je suis actuellement accro à “La lune et le miel”, une ancienne chanson. L’air me reste en tête toute la journée et me rappelle le concert auquel j’ai assisté la semaine dernière, déjà. Alors oui, Lynda écrit beaucoup de chansons tristes, mais elle dit les choses, elle parle de tout et avec talent, par exemple dans “L’architecte”, “Charlot”, “Rends-moi ma bicyclette” ou “Des comme lui”. Mais elle écrit aussi des chansons très très drôles et vraies, “Bande de dégonflés”, “Les maudits Français”, “Ma chouette” ou “Alphonse”.

Ecoutez-là, applaudissez-là, suivez-là ! C’est une artiste, une vraie, une qui y croit et qui aime ça ! J’t’aime, Lynda.