Bilan culturel de mai 2017
Un joli bilan du mois de mai !
Spectacles
Jekyll and Hyde
J’ai toujours été fascinée par l’histoire de L’Etrange cas du Docteur Jekyll et de Mister Hyde, fameux roman de Robert L. Stevenson. Cette adaptation de Pascal Salaun fut une belle occasion de la redécouvrir sur scène.
Et quelle surprise ! Un vrai bijou théâtral, porté par un seul et unique acteur, Pierre Azéma. Ce monologue en huis-clos aurait pu vite m’ennuyer, mais c’était sans compter sur ce comédien très talentueux ! J’étais totalement bluffée par cette double incarnation : à la fois Jekyll, scientifique solitaire vieillissant, timide et dépressif ; mais aussi Hyde, audacieux et dangereux séducteur plein de vie ! D’une seconde à l’autre, le corps, la voix, la posture de l’acteur changent… Incroyable performance théâtrale !
Pierre Azéma a été récompensé au Festival d’Avignon Off en 2014, en raflant le prix d’interprétation masculine. C’est un talent à suivre ! Magnifié par une mise en scène simpliste et sombre, il a charmé le public en deux temps, trois mouvements. Un rôle à sa mesure !
Darius, au Théâtre des Mathurins

J’ai entendu parler de cette pièce à plusieurs reprises avant de me laisser tenter. Deux arguments m’ont convaincue : Clémentine Célarié, comédienne talentueuse que je trouve très classe ; et l’histoire d’une mère qui demande à un parfumeur de réaliser des parfums de villes et de souvenirs pour faire voyager son fils en fin de vie…
Cette pièce, écrite par Jean-Benoît Patricot, est une pièce épistolaire. Fait rare pour du théâtre il me semble. Un risque osé et réussi, aussi grâce à la mise en scène d’Anne Bouvier. Elle prend le parti de faire circuler les deux comédiens – Clémentine Célarié et Pierre Cassignard – sur scène, en même temps, en train de se parler sans se voir, puisqu’ils « s’écrivent » des courriers et les « lisent » à voix haute. Deux personnages qui ne se rencontrent jamais sur scène, mais sont pourtant bien présents l’un à côté de l’autre. Un choix de mise en scène audacieux qui a su me charmer !
Les deux comédiens, décidément très doués, parviennent à nous faire voyager rien que par les mots. Avec eux, nous sentons l’odeur de l’Italie, de la chaleur des rues, de l’enfance de Darius dans une rue parisienne, de la douce quiétude d’Amsterdam, l’odeur du sable et du métal de Star Wars… Possédés par leurs personnages, ils offrent leur cœur au public et finissent autant émus que nous.
Magnifique pièce et magnifiques acteurs ! Une affiche et un théâtre qui ne payent pas de mine, mais du talent en-veux-tu-en-voilà !
Visite
Atelier de mixologie au Ballroom

Ce n’était pas vraiment une visite ni une sortie culturelle, en revanche, ce fut une belle découverte et j’avais envie de vous en parler.
C’est dans ce magnifique bar parisien qu’est le Ballroom, caché en sous-sol aux abords de Châtelet, que j’ai suivi un cours de mixologie avec ma copine Lily. Cadeau de Noël qui s’est révélé très enrichissant et a réveillé chez moi une nouvelle passion : réaliser des cocktails.
Nous étions une quinzaine de personnes accoudées au bar, devant un prof barman très sympathique et accessible. L’objectif de la soirée : passer chacun son tour derrière le bar pour réaliser un cocktail, puis le faire goûter aux autres. Vous vous en doutez : nous sommes tous rapidement devenus copains… Hum ! Pas de mojito ni de cosmopolitan ici. Attention, on est chez les pros et on fait du cocktail de compèt’ aux noms impossibles à retenir, et avec des alcools du bout du monde !
J’ai depuis acheté tout le matériel nécessaire : shaker (pour mélanger avec les glaçons), jigger (pour doser correctement les ingrédients), passoire (pour filtrer les glaçons), verres à cocktails, alcools de base, bitter (sorte d’assaisonnement très courant dans les recettes de cocktails) et un livre géant pour tout savoir sur le sujet ! Je suis encore en phase d’entraînement, mais bientôt, je ferai des tests sur personnes consentantes.
Ce fut vraiment une belle soirée ! Si vous avez besoin d’une idée cadeau ou que vous voulez vous faire plaisir, c’est une offre proposée par le site Pro Dégustation.
Concert
Musiques de films et comédies musicales, ensemble orchestral des Hauts-de-Seine

Vous le savez, j’aime tout autant la musique et le cinéma. Impossible, donc, de passer à côté d’un concert de musiques de films et de comédies musicales, donné par un ensemble orchestral.
Celui des Hauts-de-Seine a la particularité d’être un orchestre à cordes uniquement. Pas de percussions ni d’instruments à vent, ce qui m’a parfois manqué dans les musiques entendues ce soir-là. Malgré cela, ce fut une belle soirée musicale, me replongeant dans l’histoire du cinéma que j’ai tant aimée étudier : musiques de Francis Lai (Un homme et une femme), John Barry (Danse avec les loups, Amicalement vôtre), Ennio Morricone (Le clan des Siciliens), Nino Rota (Le Parrain), Michel Legrand (Les Parapluies de Cherbourg et Les Demoiselles de Rochefort !), Nicola Piovani (La vie est belle)… L’orchestre a rendu hommage aux plus grands compositeurs du cinéma.
Il manquait cependant des musiques plus récentes, des compositeurs plus actuels… c’est aussi ce qu’a pensé un petit garçon assis derrière moi, qui s’est exclamé en lisant le programme : « c’est de la musique de vieillards ! ». Une petite touche de modernité en plus (comment éviter Star Wars ou Harry Potter ?) et ç’aurait été parfait. Néanmoins, cette soirée m’a donné envie de me plonger dans l’histoire du cinéma et de voir (ou revoir) des grands classiques. Une bonne chose !
Cinéma
Deux belles découvertes ciné en dehors des sentiers battus !

On l’appelle Jeeg Robot, de Gabriele Mainetti
Attention, pépite ! Ce film italien, qui ne paye pas de mine à première vue, a raflé plusieurs prix dans des festivals de cinéma très honorables, comme le prix du jury de Gérardmer 2017. Et c’est mérité ! Il raconte l’histoire d’Enzo, voleur et petit délinquant solitaire, qui devient super-héros au contact de substances radioactives. Encouragé par la jeune Alessia, démente réfugiée en enfance, Enzo devient Jeeg Robot et va lutter contre le Gitan, psychopathe délirant qui sème la terreur à Rome.
Réutilisant les codes des films de super-héros américains, On l’appelle Jeeg Robot s’amuse des clichés et jongle entre film social et parodie humoristique. On passe du rire aux larmes, on est révolté puis hilare. La violence est atténuée par l’humour, le sérieux du super-héros adouci par la folie d’Alessia et du Gitan. Un film que j’ai adoré et qui dépoussière le schéma classique du héros sauvant sa belle et détruisant le méchant de service. Un bol d’air frais !
The Young Lady, de William Oldroyd
Direction l’Angleterre du 19e siècle ! Une jeune fille se retrouve mariée à un homme plus âgé, mais il n’y a ni amour ni complicité dans ce couple morne. Toujours seule, sans amis ni famille aimante, elle s’ennuie à mourir dans sa nouvelle demeure. Jusqu’à ce qu’elle rencontre le jeune palefrenier… Elle est prête à tout pour reprendre le pouvoir… et sa liberté.
Attention, The Young Lady n’est pas un film à l’eau de rose ou une romance à la Jane Austen. C’est un film dramatique qui frôle le thriller psychologique et met parfaitement mal à l’aise. Katherine, héroïne glaçante incarnée par l’incroyable Florence Pugh (âgée de 21 ans !), semble vidée de toute émotion. D’abord empathique avec elle, on devient horrifié par son comportement et ses décisions ! Elle est vraiment prête à TOUT pour choisir sa vie, et elle réduit en poussière la moindre barrière. Ce personnage diabolique est porté par une ambiance unique : plans fixes, inaction, silences, froideur des lieux, couleurs froides… Il n’y a pas de vie dans ce film, pourtant, nous sommes hypnotisés. La cruauté de Katherine contraste avec son allure fantomatique et son environnement digne d’une nature morte.
C’est un film étrange très bien construit, qui ne vous laisse pas indemne et donne l’impression de revenir d’entre les morts en sortant de la salle de cinéma.
Rendez-vous fin juin pour la suite de mes aventures culturelles !

Une amie m’a proposé de découvrir ce ballet de Marius Petipa, alors je me suis laissée tenter par ce spectacle totalement inconnu au bataillon. Ce fut une belle découverte, même si j’avoue avoir piqué du nez lors du dernier acte, bercée par la musique et les lumières bleutées.
Je ne connaissais jusqu’alors absolument rien au hockey sur glace mais on nous a proposé d’assister à la finale de la Coupe de France, alors pourquoi pas !
Un peu de danse, ça ne fait jamais de mal ! Je ne suis pas habituée aux spectacles de danse, mais j’essaye d’ouvrir mes horizons. C’est pourquoi un dimanche de février, nous sommes allés découvrir Ballet Bar près de chez nous, spectacle dansé mis en scène par la Compagnie Pyramid (des Rochefortais ! Vive la Charente-Maritime !).
C’était le cadeau d’anniversaire de mon homme ! Bien que je ne sois pas fan du punk-rock, celui du groupe canadien Sum 41 m’est assez familier : il a fait partie de mon adolescence. Nous les avions aussi vus lors de l’édition 2016 de Rock en Seine.
Ca faisait quelques semaines que j’avais envie de découvrir cette exposition consacrée à Oscar Wilde. J’ai finalement réussi à m’y rendre quelques jours avant la fin, en compagnie d’une collègue.
Je ne connaissais pas Albert Besnard, mais l’exposition consacrée à ce peintre du début XXe étant à proximité de celle sur Oscar Wilde, je n’ai pas hésité à aller la découvrir.




Une amie m’a fait découvrir la Paris Cocktail Week, événement qui permet, durant une semaine, de goûter des cocktails à prix réduits dans 50 bars parisiens. Nous avons choisi de tester le M-Fizz, proposé au bar du célèbre palace Le Bristol, histoire de visiter ce lieu très sélect.


Je n’avais jamais vu de mise en scène de la mythique pièce de Shakespeare : je n’ai pas hésité longtemps en réservant mon abonnement au théâtre.

L’anniversaire de mon amoureux fut l’occasion de tester ce jeu de piste dans Paris. C’était une première pour moi, et il faut dire que c’est un excellent moyen de découvrir des quartiers de Paris en s’amusant.

















