Films·Musique et concerts

Bilan culturel d’août

Coucou ! J’ai un peu de retard pour ce bilan mensuel, mais promis, j’ai une bonne raison : j’ai officiellement clôturé ma formation avec une soutenance. Bien que tout à fait réussie, elle m’a préoccupé l’esprit quelques jours, bien sûr les derniers du mois. Voilà pourquoi je n’arrive que maintenant.

Musique

Rock en Seine 2015

Il est vrai que je ne vous ai jamais parlé du Festival Rock en Seine sur le blog et pourtant, c’est un rendez-vous annuel depuis 2010, où je passe systématiquement mon dernier week-end d’août. Non pas que je sois une grande fan de rock, c’est même plutôt le contraire : je n’y connais rien et suis plutôt branchée chanson française / reggae français.

C’est un événement auquel je participe pour trois raisons :

  • l’ambiance : je suis une fan inconditionnelle de l’ambiance des festivals musicaux et des concerts en général, où la joie et la fête prédominent ;
  • les amis : je n’y vais jamais seule, bien sûr ; c’est devenu un rendez-vous entre amis, toujours les mêmes, où l’on écoute, on rigole, on traînasse et l’on mange tout ce qui se mange à Rock en Seine ;
  • la proximité : j’habite assez proche du parc de Saint-Cloud, où se déroule le week-end, et c’est évidemment un gros avantage pour en profiter au maximum.

rock-en-seine2015-afficheCette année, le festival Rock en Seine se déroulait du 28 au 30 août et pour ne rien vous cacher, je n’étais pas du tout inspirée par la programmation, hormis par les talentueux guitaristes Rodrigo y Gabriela, John Butler Trio et The Offspring. J’ai quasiment raté les deux premiers pour cause de soutenance (excuse tout à fait valable, vous en conviendrez), mais j’ai pu profiter du concert énergique du dernier avec mon amie V.

Finalement, j’ai écouté assez peu de concerts et n’ai pas été particulièrement séduite par un groupe inconnu. En revanche, j’ai aimé la thématique de la jungle proposée cette année, bien exploitée sur le site et par les festivaliers déguisés. En vrac, nous avons profité d’une chasse au trésor, d’une expo photo, du stand Guitar Hero, de poulet frit, de chips, de sandwich raclette, de frites de patates douces, de bobun thailandais, de fouée de Touraine, de cidre aromatisé, de thé glacé, de lunettes clignotantes en forme de guitare, de jolis gobelets… Tout ça sous un soleil éclatant ! Pour une fois, pas besoin de superposer les pulls dès 21h !

Mon rêve ultime ? Qu’ils programment Jack Johnson ! Si ça arrive un jour, je fais une syncope. Peut-être l’année prochaine, qui sait !?

Cinéma

C’est le mois des records cinéma ! Cinq films vus en 3 semaines (je n’y suis pas allée la dernière semaine d’août) ! C’est une chose qui ne m’arrive jamais, je n’en reviens pas moi-même. Il faut dire que j’ai passé le mois d’août au travail : autant vous dire que j’avais peu de choses à faire et qu’en sortant, j’avais besoin d’accomplir quelque chose (même voir un film !) pour me dire au coucher : « aujourd’hui, tu as fait quelque chose de cool ! »

cine-aout2015

D’abord, je me suis laissé tenter par While we’re young de Noah Baumbach. M’attendant à une comédie légère, je suis ressortie triste et déprimée. Le flop du mois ! L’histoire d’un couple de quarantenaires qui se rapproche d’un couple de vingtenaires, pour se sentir dans le vent… En vain. A part quelques scènes amusantes, j’ai dans l’ensemble trouvé ce film démotivant et négatif. Tant pis !

J’ai enchaîné avec l’énigmatique Dame dans l’auto avec des lunettes et un fusil de Joann Sfar, adapté du roman éponyme de Sébastien Japrisot. Excellent ! Freya Mavor, qui incarne l’héroïne principale, y est tout simplement bluffante : mystérieuse, sexy, envoûtante… Ajoutez à cela un fond de thriller, un montage découpé et une lumière sépia, vous obtenez un film graphique très réussi selon moi.

J’ai ensuite craqué pour la nouvelle adaptation animée du Petit Prince, réalisée par Mark Osborne. J’y ai retrouvé ce qui m’avait séduite dans la bande-annonce : un dessin rond et coloré, une adaptation osée, qui met en parallèle deux histoires et deux graphismes. Mignon, poétique et séduisant, ce joli film d’animation mérite qu’on s’y intéresse. J’avais même les larmes aux yeux à la fin !

Par la suite, et malgré moi, je suis allée voir le blockbuster de l’été, Mission Impossible Rogue Nation, signé Christopher McQuarrie. Je n’avais en effet pas prévu de le voir et puis sentant venir le samedi tout mou passé au lit, je me suis motivée pour accompagner mon amoureux et des amis au cinéma. Rien de transcendant ou d’inattendu dans cet énième film d’action, mais j’ai tout de même passé un bon moment. Bien sûr, sans Tom Cruise, ces missions impossibles n’auraient pas du tout de saveur.

Enfin, j’ai terminé le mois d’août ciné en beauté, avec le formidable La belle saison, réalisé par Catherine Corsini. Mon coup de cœur ciné du mois ! Une histoire d’amour lesbienne magnifique, illuminée par la sublime Cécile de France, libérée et féministe, qui vous fait tomber par terre en un regard malicieux ; et par Izia Higelin, étonnamment douce et entreprenante. L’affiche tire ce qu’il y a de plus beau dans ce film : une lumière de campagne verdoyante, qui respire le calme et la liberté ; deux actrices magistrales. Le nu y est naturel, évident, l’amour vient heurter les préjugés et la difficulté de vivre dans le mensonge…. Bref, allez découvrir cette petite merveille estivale !

Voilà pour ce mois haut en couleurs ! Beaucoup de films et un peu de tout, j’en suis contente. Tâchons de tenir le rythme au mois de septembre. A très vite !

Films

Bilan culturel de juillet

Coucou ! Le mois de juillet s’est avéré assez pauvre côté culturel, mais j’ai une bonne excuse : je suis partie 10 jours en vacances, 3 à Rocamadour, 7 dans le Pays Basque. Des lieux très riches, très beaux, qui ont comblé mes envies d’ailleurs et de découverte. J’ai tout de même mis les pieds au cinéma à la fin du mois !

Cinéma

cine-juillet2015

D’abord, le nouveau Pixar, Vice-Versa, réalisé par Pete Docter, sorti en juin dernier. J’ai mis du temps à le découvrir, mais je ne regrette pas du tout ! Cette mise en scène colorée des émotions, rassemblées dans le cerveau de la petite Riley, est à la fois originale et convaincante : Joie, Tristesse, Colère, Dégoût et Peur dictent avec justesse et humour les réactions de la petite fille. Joliment dessiné, aux traits arrondis, ce film d’animation sort des sentiers battus et m’a fait passer un agréable moment. Que demander de plus ?

J’ai ensuite découvert Jurassic World, de Colin Trevorrow, là aussi après tout le monde. J’ai bien apprécié ce quatrième volet de la série des Jurassic Park : on s’attend à tout et le film respecte le « contrat », on est servis en dinosaures, en dents pointues, en attaques surprises, en musique de suspense et en beaux et courageux personnages. Pas de surprise mais un bel ensemble qui fait passer un bon moment de cinéma, le tout dans des décors magnifiques. Malgré les risques, on aurait presque envie d’aller faire un tour dans ce majestueux parc de dinosaures !

C’est tout pour ce mois-ci ! Je passe le mois d’août au travail, espérons donc qu’il y a aura plus de sorties culturelles. Joyeuses vacances aux chanceux !

Expositions et visites·Films·Spectacles

Bilan culturel de juin

Salut à tous ! Nous passons déjà dans la seconde moitié de l’année : ça me paraît fou ! Le mois de juin a été plutôt riche et varié côté culturel.

Visite

Photo de Govin Sorel – govinsorel.com

La Fondation Louis Vuitton

En début de mois, ma copine Vivi m’a proposé de l’accompagner à une soirée VIP pour découvrir l’Accrochage 3 (la partie 3, quoi) des « Clefs d’une passion », la nouvelle expo de la Fondation Louis Vuitton. Un accrochage d’œuvres autour du pop art et de la musique et du son. Un samedi soir, je me suis donc rendue sur les lieux en sa compagnie. Hophophop, je vous vois venir : non, non, pas de petits fours ou de coupettes de champagne, ou alors à des prix exorbitants. Nous avons directement entamé la visite, avec quelques explications des agents dispersés dans les galeries. Globalement, j’ai trouvé qu’il y avait assez peu d’œuvres mais qu’elles étaient vraiment bien mises en valeur dans l’espace. On n’est pas submergés de choses à voir, c’est finalement assez apaisant. Quant aux œuvres en elles-mêmes… c’est de l’art contemporain, codifié, subtil ou brut de décoffrage. Je n’ai pas forcément « compris » les choix des artistes ou été touchée par leur travail, mais j’ai apprécié l’une des salles, plongée dans la pénombre, dans laquelle se croisent miroirs et vidéos d’un concert classique. Le reflet de l’image dans les miroirs et l’absence de lumière brouillent les pistes et nous ôtent tous nos repères (visuels, sonores et spatiaux). Déconcertant et reposant. Après l’expo, nous avons rejoint l’auditorium, dans lequel était installé un DJ et une piste de rollers à la manière d’une patinoire d’hiver, où dansaient les participants. Original et amusant ! Quant à la Fondation Louis Vuitton, c’est effectivement un très beau bâtiment moderne, parfaitement pensé et lumineux, qui paraît comme une bulle d’air au milieu du Jardin d’Acclimatation. A visiter !

Spectacle

Les Franglaises

franglaises-2015Encore un seul spectacle ce mois-ci, mais il était chouette aussi. Vous connaissez sans doute Les Franglaises, qui connaissent un véritable succès sur scène, notamment après avoir remporté le Molière du théâtre musical 2015. Le concept de ce groupe de chanteurs/musiciens/comédiens ? Traduire des tubes anglophones en français et les faire deviner au public. Une fois le titre et l’auteur de la chanson trouvés, le groupe propose une interprétation décalée, mise en scène et en musique ! Je m’attendais à rire un peu plus, mais il faut avouer que j’ai ri aux larmes pour leur traduction de « Hello, Goodbye » des Beatles, parfaitement ridicule et drôle à souhait. Beaucoup de folie sur la scène, du grand n’importe quoi joyeux et chorégraphié ! Une belle soirée en chansons.

Cinéma

Quatre films ! Youhou ! Ca faisait longtemps que ça ne m’était pas arrivé !

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D’abord, Mad Max Fury Road de George Miller, avec Tom Hardy et Charlize Theron. Il y a quelques années, j’avais aimé les deux premiers films avec Mel Gibson, je me suis donc laissée tenter par cette mise à jour de l’univers de Mad Max. J’ai moi aussi aimé le travail de l’image et la photographie, ainsi que les effets spéciaux spectaculaires. En revanche, j’ai eu du mal avec cette action non-stop : jamais aucun moment pour se reposer l’esprit et les yeux… Je suis sortie fatiguée ! Ce n’est donc pas le genre de film que je voudrais revoir. Une fois, c’est bien.

Ensuite, je me suis laissée séduire par l’adaptation du roman de Thomas Hardy, Loin de la foule déchaînée, mis en scène par Thomas Vinterberg. Située dans la campagne anglaise du 19e siècle, l’histoire se construit autour de Bathsheba Everdeene, une jeune femme libre et indépendante, qui veut pouvoir vivre sa vie sans être aux crochets d’un homme. Elle va devoir affronter les obligations sociales et de multiples demandes en mariage. Comment résister au berger incarné par Matthias Schoenaerts… ? Argh. Une histoire romantique, avec de splendides images de la nature et des robes virevoltantes, je suis conquise ! Je dois maintenant lire le roman.

Ex-Machina, film de science-fiction d’Alex Garland, fut la découverte ciné suivante. Splendide. Un jeune ingénieur est invité dans la maison de son patron, pour faire partie d’une expérience scientifique : communiquer avec une Intelligence Artificielle supérieure. De très belles images de la Norvège, une maison moderne qui fait rêver, un message philosophique très bien construit, un suspense indéniable, un twist final inattendu… j’ai adoré !

Enfin, j’ai terminé mon mois de juin avec The Profs 2, de Pierre-François Martin-Laval, découvert en avant-première avec la présence du réalisateur. Beaucoup moins bon que le premier opus, qui était selon moi une bonne comédie hilarante. Malheureusement, je n’ai pas rigolé autant que la première fois. C’est ce qu’on appelle « un film du dimanche soir », comme on dit chez moi. Décontractant, sans prise de tête, mais sans grand talent.

Voilà pour ce mois de juin prolifique ! Joyeux été et au mois prochain !

Films·Spectacles

Bilan culturel de mai

Catastrofik ! Décidemment, je crois que mon année culturelle 2015 prend un bien mauvais coton. A croire que je n’ai plus le temps de rien. En tout cas, j’ai vu de belles choses, c’est déjà bien !

Spectacle

fills-monkey_affiche« Incredible Drum Show » des Fills Monkey

Quel show ! Un spectacle musico-humoristique très dynamique, mené par deux talentueux batteurs grimaçants, formidablement inventifs : comme le dit France Gall, ils « tapent sur des tonneaux, sur des pianos, sur tout ce que dieu peut [leur] mettre entre les mains » ! Ou presque. La soirée commence avec une intro musclée, qui décolle les tympans et réveille un bon coup ! Idéal pour un vendredi soir, après une semaine remplie. Puis les voilà qui se font concurrence, tentant chacun leur tour de remporter l’adhésion du public, avec toujours plus de rythme et de génie. La poésie des bulles de savon et de percussions dalaïlamesques alterne avec la fête rock ‘n’ roll. Tout est prétexte à rythmique : balles, bâtons lumineux, quilles… Les adultes s’emportent, les enfants rient et applaudissent, on sent une vague de bonheur envahir le public ! Ce genre de spectacle fait un bien fou, on se sent revigoré à la sortie, avec l’âme naissante d’un batteur : dans la rue, les spectateurs tapotaient tout ce qu’ils pouvaient. Haha ! Une soirée réussie !

Cinéma

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Deux films aux styles diamétralement opposés : d’abord « Connasse Princesse des cœurs », d’Eloïse Lang et Noémie Saglio, avec l’effrontée Camille Cottin. Une comédie tournée en caméra cachée qui reprend le principe de la mini-série de Canal+, c’est-à-dire être une « connasse » en public. Cette fois, la jeune femme à l’égo surdimensionné nous emmène à Londres pour tenter une rencontre avec le Prince Harry. Au rendez-vous, des situations cocasses, particulièrement osées et drôles. J’ai souri, mais n’ai pas ri aux éclats, cela manquait de surprise finalement. Tout de même très sympathique pour s’aérer l’esprit.

Ensuite, « Une belle fin » d’Uberto Pasolini, avec l’incroyable Eddie Marsan. L’histoire d’un homme seul et bien discipliné, dont le métier consiste à chercher les proches de morts solitaires, afin de les convier à leurs enterrements. Autant vous dire tout de suite que j’ai pleuré comme une madeleine face à ce magnifique film. Triste certes, mais très beau, très riche, magnifiquement tourné. L’Angleterre est un personnage à part entière. On s’attache énormément à cet homme seul, pourtant empli de douceur et d’amour pour ces inconnus disparus qu’ils bichonnent. Méticuleux, propre, calme, on rêve pour lui d’une vie un peu plus folle… Vraiment, un merveilleux film, mais triste, je me répète. A voir seulement si vous avez le moral. Mais à voir !

Mai est terminé ! Rendez-vous fin juin !

Expositions et visites·Films·Spectacles

Bilan culturel d’avril

Déjà le mois de mai… Avril fut un mois très pauvre en culture. Quelle tristesse, quel dommage ! Je suis toute chagrinée. Tout ça à cause de week-ends bien remplis et surtout, de beaucoup de fatigue due aux révisions d’examens. J’espère pouvoir me rattraper en mai avec ces jours fériés et ces week-ends repos.

Visites

fete-de-l-hermione-la-rochelleL’Hermione

En début de mois, j’ai fui la capitale pour ma région d’origine : au programme, rigolades et dégustations d’huîtres avec ma famille ; festivités pour mon anniversaire. A cette occasion, nous avons profité de l’amarrage de l’Hermione à La Rochelle pour aller lui faire un coucou. Pour la petite histoire, puisque je viens de Charente-Maritime, j’ai vu grandir ce merveilleux bateau en même temps que moi, j’ai vu ses charpentes à l’état brut, puis j’ai participé aux premières visites…

Monter sur le bateau terminé, prêt pour voguer vers les Etats-Unis, était donc une expérience chargée d’émotion. Même si quelques semaines avant je l’avais déjà visité avec mon amie V., j’étais heureuse de revivre l’expérience ce jour-là avec ma famille. Le pont sent le bois, les cordages, l’excitation des visiteurs est palpable, la disponibilité et la gentillesse de l’équipage et des bénévoles remarquables… Je me suis pleinement sentie fille de la mer à cet instant, et malgré ma peur du vide, j’ai alors eu envie de grimper en haut du mat et de partir voguer à l’air libre. C’est mon côté rêveuse qui a pris le pas, ce jour-là, sur ma raison, et c’était bien agréable ! L’Hermione a maintenant quitté La Rochelle et les côtes françaises, mais vous pouvez la suivre sur Le blog de l’Hermione. Elle est aux îles Canaries jusqu’au 6 mai puis prendra le large vers l’Amérique ! Suivez-la, suivez son chanceux équipage et prévoyez de venir l’accueillir à Rochefort fin août 2015.

Spectacles

imagine-toi_julien-cottereau« Imagine-toi » de Julien Cottereau

Un seul spectacle ce mois-ci, malheureusement. Mais pas n’importe quel spectacle ! A la fois clown, mime et bruiteur, c’est un comédien très talentueux que j’ai pu découvrir ce soir-là. La scène est vide et pourtant remplie de poésie : les objets imaginaires prennent vie dans les mains de l’artiste. Ainsi, on rit de le voir jouer avec un chewing-gum inexistant et pourtant bien résistant ; on s’amuse de sa partie de foot invisible avec un membre du public ; on observe attentivement ces chiens transparents qui lui demandent la balle…

Il remporte vite l’adhésion des enfants et séduit avec subtilité les adultes. Touchant, talentueux, on sent Julien Cottereau ultra-sensible, observateur. Il met de la magie et de la poésie dans les petits riens. Un immense artiste à la bouille enfantine que l’on sent expérimenté et qui mérite son Molière de la révélation masculine. Avec une affiche aussi jolie et un talent pareil, je ne pouvais qu’adorer ! A découvrir, vite !

Cinéma

Restons cohérents jusqu’au bout… un seul film également pour ce mois d’avril ! Tout simplement désespérant quand on sait que je suis entourée de salles de cinémas et que j’ai une carte illimitée… Enfin ! L’élu était donc…

taxi-teheran-affiche« Taxi Téhéran » de Jafar Panahi

Un très très bon choix ciné qui mérite le succès ! Entièrement tourné dans un taxi en Iran, le film met en scène les conversations des passagers par fausse caméra cachée (les personnes sont toutes des acteurs amateurs). Le réalisateur conduit et les amène à parler de tout et de rien. Discrètement, sans point de vue explicif ou discours politique, les incohérences et contradictions du pouvoir iranien se dévoilent… On a le droit de filmer mais pas ce que l’on veut. On peut regarder des films mais seulement les films autorisés.

Jafar Panahi, condamné pour ses films et interdit de tournage, livre un film courageux et illégal, un faux documentaire qui parle intelligemment du cinéma en Iran. L’humour, très présent, met en valeur les tristes interdictions du pouvoir en place. S’il y a un film à voir actuellement, c’est bien celui-là. Il n’a rien de politique de prime abord, mais raconte pourtant tellement de choses. Coureeeez-y !!

Voilà pour avril. Je vais essayer de faire mieux en mai !

Films·Spectacles

Bilan culturel de mars

Coucou !

Voici un deuxième rendez-vous culturel, puisque le bilan de février avait l’air de vous plaire (et il me convenait mieux à moi aussi). C’est parti pour le mois de mars !

Spectacles

Deux spectacles cette fois-ci ! Youpi !

une-bourgeois-gentilhommeD’abord, « Le Bourgeois Gentilhomme » de Molière, mis en scène par Camille Roy et joué par les apprentis du réseau AGEFA PME au Théâtre des Hauts de Seine. On connaissait l’une des comédiennes, c’est ce qui nous a fait connaître ce spectacle. Une adaptation à la sauce comédie musicale sous le signe de l’humour, vraiment très agréable ! Un petit Molière de temps en temps, ça ne fait jamais de mal.

la_framboise_frivoleEnsuite, la Framboise Frivole, toujours au Théâtre des Hauts de Seine. Je rêvais de voir le spectacle de ces deux Belges fantasques, et ce depuis des années. Enfin, j’ai réalisé ce petit rêve ! Deux musiciens et chanteurs très doués, l’un au piano, l’autre au violoncelle, s’amusent avec les mots et les notes. Ils passent des grands standards de la musique classique à la variété ou la pop : Chopin et Bach se transforment en Brel et Queen, le « Papa Pingouin » vient chatouiller le « Carnaval des Animaux » de Saint-Saëns, les jeux de mots, futés ou idiots, fusent à tout va. Et  cette réécriture du « Gorille » de Brassens ! Brillant ! On rit sans cesse, on chantonne, on applaudit… C’est un véritable spectacle vivant, où le public s’amuse avec les artistes. Léger, malin, ce Delicatissimo fut effectivement un délice tout en délicatesse. A voir si vous ne connaissez pas ces deux merveilleux musiciens-humoristes !

Cinéma

Encore trois films découverts en salle ce mois-ci, j’aurais aimé y aller un peu plus mais bon.

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D’abord, « Shaun le Mouton, le film », de Mark Burton et Richard Starzak. Il sort officiellement en salles le 1er avril mais j’ai été invitée à une soirée « Label UGC » (oui, j’ai la carte illimitée), qui consiste à vous projeter un film au titre tenu secret jusqu’à la projection, à l’issue duquel vous devez donner votre avis. Et c’était ce film là ce soir là ! Une comédie signée par les créateurs de « Wallace et Gromit » ou « Chicken Run », des valeurs sûres en animation. Résultat : un bon film à la fois mignon et rigolo, plein de bonnes idées et de jolies images. A voir en famille !

Ensuite, le film qui a fait polémique ce mois-ci,  « American Sniper », de Clint Eastwood avec Bradley Cooper. Une histoire assez fascinante, quoique très pro-américaine. J’aurais aimé un peu plus de subtilité, un regard un peu plus critique. Les méchants sont les Irakiens, les gentils Américains. Est-ce vraiment si simple…? Bradley Cooper livre tout de même une belle prestation.

Enfin, le dernier Tim Burton« Big Eyes », avec Amy Adams et Christoph Waltz. Un film vraiment intéressant, sur la paternité des œuvres et la naissance du féminisme. Deux acteurs fantastiques, et une mise en scène plus classique, qui plaira aux méfiants et perplexes du style habituel de Burton. Pas de bizarre ni de morbide dans ce film, si ce n’est les tableaux aux grands yeux.

Voilà pour ce mois. Allez, rendez-vous en avril !

Films·Spectacles

Bilan culturel de février

Bonjour à tous !

Merci aux nouveaux venus, vous avez été plusieurs à vous abonner au blog ces derniers temps et je vous en remercie. Comme promis, je remplace les Petits Bonheurs de la semaine par un bilan culturel mensuel, pour vous parler de mes sorties… culturelles (sans blague). Quand l’occasion se présentera, je pense vous parler aussi de restaurants et autres sorties un peu hors du commun.

C’est parti pour le mois de février !

Spectacles

francois-rollin-se-rebiffe-europeenUn seul spectacle ce mois-ci (quand on vit près de Paris, c’est assez dommage, mais bon). De l’humour ! « François Rollin se rebiffe » à L’Européen, une salle parisienne située près de la place de Clichy.

C’est suite à cette sortie que j’ai rédigé mon classement des salles de spectacle les moins confortables de Paris. Comme je l’ai dit, je n’ai pas vraiment profité du spectacle, à cause de la douleur causée par mon installation. La première fois que je voyais ça…

Concernant le spectacle en lui-même, sachez que François Rollin est un as de la formule et de l’humour absurde. La loufoquerie est à l’honneur dans cette rebiffade haute en couleurs : le Professeur répond à des courriers imaginaires, emplis de questions plus ou moins insolites : pourquoi appelle-t-on les raisins blancs « blancs » et les raisins noirs « noirs » ? Quels sont les ouvrages majeurs sur la perdrix ? Quel est le goût du paprika ? Il y répond bien sûr avec esprit et fantaisie, et le public se délecte. L’essentiel est là.

Il y donne aussi son avis sur des sujets plus sociaux, plus politiques : l’immigration, le racisme, l’homosexualité, l’islam… Des sujets moins drôles, plus sérieux, qui font de ce spectacle un ensemble équilibré.

Amateurs de Ionesco et autres auteurs absurdes, je vous conseille fortement de vous offrir cette soirée ! En revanche, allez-y en avance, pour être sûr de bien choisir vos places (placement libre, attention !).

Cinéma

Trois films au menu ce mois-ci, c’est plus que ce que j’espérais !

cine-fevrier2015D’abord, « Un village presque parfait » de Stéphane Meunier avec Didier Bourdon et Lorànt Deutsch. Une comédie française plutôt légère, qui traite plus ou moins de la désertification des médecins dans les campagnes. Ce remake d’un film canadien était l’occasion d’admirer de magnifiques images de Pyrénées, et rien que pour ça, c’était bien. L’histoire, quant à elle, reste assez classique et prévisible (un Parisien méprisant qui arrive dans un village à l’ancienne et va finir par changer). Un film du dimanche soir, comme on dit chez moi !

Ensuite, l’ultra-médiatisé « Imitation Game », de Morten Tyldum avec Benedict Cumberbatch et Keira Knightley. J’ai comme beaucoup de gens adoré ce biopic du mathématicien et cryptologue anglais Alan Turing. Passionnante et inédite, l’histoire de ce génie m’a touchée.

Enfin, le loufoque et génial « Kingsman, Services Secrets » de Matthew Vaughn, avec Colin Firth et Samuel L. Jackson. Mon coup de cœur ciné du mois ! Une parodie de James Bond, façon gentleman anglais  à la fougue Tarantinesque ! Le malicieux Colin Firth est un talentueux espion en quête d’un nouveau talent. Trash, hyper drôle, plein de surprises, ce film sort des sentiers battus et rebattus et fait beaucoup de bien !

Voilà pour ce mois. A dans quelques semaines pour un nouveau rendez-vous !

Livres

Les yeux jaunes des crocodiles, Katherine Pancol

pancol-lesyeuxjaunesdescrocodilesPourquoi ce livre ?

C’est Lily qui m’a conseillé ce roman, elle qui ne trouve jamais son bonheur avec les livres ! Un argument de poids donc, qui m’a aussitôt convaincue. La sortie de son adaptation au cinéma m’a aussi poussée à me plonger dedans rapidement.

De quoi ça parle ?

Les yeux jaunes des crocodiles raconte la vie de deux sœurs qui n’ont rien en commun : Iris est riche, belle, charismatique et fière, mariée à un bel avocat ; Joséphine vient de se séparer de son mari au chômage, elle est plutôt timide et gauche, chercheuse au CNRS discrète et incomprise. Au hasard d’une conversation, Iris annonce qu’elle s’est mise à écrire un roman, même si elle n’a aucun talent d’écrivain ni aucune inspiration. Elle va alors supplier sa sœur de l’aider dans l’ombre, en échange d’une belle somme d’argent…

Mon avis

Ce roman est une bouffée d’air frais : l’écriture, simple et fluide, permet une lecture sans flottements, sans heurts. On tourne les 660 pages sans le remarquer. Très aérés, les chapitres se répartissent selon tous les personnages. On suit leurs points de vue, leurs réflexions et leurs aventures à tour de rôle. Un rythme qui donne une dynamique au livre et à l’histoire !

Les personnages, parlons-en ! On les sent travaillés : l’auteur en a fait des hommes et des femmes complexes et c’est très appréciable. Ainsi, Iris n’est pas seulement une femme superficielle. C’est aussi une artiste sans aucune confiance en elle, très douée pour le paraître mais incapable d’être elle-même. Joséphine, elle, se révèle finalement plus forte et combative qu’elle n’en a l’air. Tout cela permet au lecteur de s’attacher à ces deux héroïnes et aux autres personnages du roman : Marcel Grobz, beau-père des deux sœurs, est un amoureux grassouillet, simple et rêveur, particulièrement touchant ; Shirley, la meilleure amie de Joséphine, est une mystérieuse fofolle pleine d’humour, qui étincelle aux côtés de son amie… Bref ! On les aime tous !

Rien de transcendant dans cette histoire : elle se veut avant tout proche du réel et met en scène des personnages comme vous et moi. Ce sont eux la force du livre et leurs conversations de la vie de tous les jours : amour, haine, jalousie fraternelle, incompréhension, amitié, confiance… Si ces thèmes vous intéressent et que vous avez justement besoin d’un roman léger et ensoleillé, emparez-vous de ce roman !

Informations complémentaires

Les yeux jaunes des crocodiles est le premier tome d’une trilogie. Les autres livres s’intitulent La valse lente des tortues et Les écureuils de Central Park sont tristes le lundi.

Le roman a été adapté au cinéma par Cécile Telerman et vient de sortir en salles (le 9 avril 2014). Je viens d’aller le voir et je suis plutôt satisfaite de cette adaptation, même si elle me semble un peu simplifiée (le personnage de Shirley n’a pas autant d’ampleur que dans le livre par exemple). Je suis en revanche bluffée par Emmanuelle Béart qui interprète à merveille la complexité du personnage d’Iris (même si elle est devenue blonde alors qu’elle devrait être brune, mais peu importe).

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PANCOL Katherine, Les yeux jaunes des crocodiles, éditions Le livre de poche, 2008 (2006 chez Albin Michel), 661 pages

Films·Spectacles

La Belle et la Bête : film et comédie musicale

Cette dernière semaine de février aura été dédiée à La Belle et la Bête sous toutes ses coutures. Mon amie V. est venue chez moi avec, dans son sac, des places pour le spectacle parisien. C’était l’occasion pour nous de passer trois jours sur cette thématique, en visionnant d’abord le dessin animé Disney, puis la dernière adaptation cinématographique de Christophe Gans, avant d’aller au Théâtre Mogador, où se tenait la représentation.

Plutôt que de vous faire plusieurs chroniques répétitives, je préfère les rassembler en une seule, même si je ne suis pas sûre de rédiger une chronique parfaitement construite.

La Belle et la Bête, le film de Christophe Gans

la-belle-et-la-bete-christophe-gans-afficheJ’étais plutôt sceptique à propos de cette nouvelle adaptation, notamment à cause des deux acteurs principaux (Léa Seydoux et Vincent Cassel) que je ne porte pas particulièrement dans mon cœur. Heureusement, j’ai su dépasser cet apriori ! Car le film a de très bons côtés : avant tout, il est beau. Les scènes sont majestueuses, les décors, costumes et lumières parfaitement réussis. L’univers est sombre mais crédible. On y croit et comme Belle, on se méfie de cette nature et ce château maléfiques. Pas d’aspect “gnangnan” propre à Disney qui a tendance à me faire fuir, un très bon point !

Les acteurs sont aussi bien choisis : ils incarnent les personnages avec grâce et crédibilité, sauf peut-être Audrey Lamy, qui reste elle-même. On ne voit pas la sœur de Belle mais bien l’actrice. Dommage !

Autre point positif : le respect de l’histoire originale. Même si je n’ai pas lu le conte de Mme de Villeneuve (pas encore !), c’est dans mon souvenir la véritable histoire de La Belle et la Bête. J’ai particulièrement apprécié ce parti pris !

Enfin, je salue l’apparence de la Bête, qui m’a semblée tout à fait crédible : effrayante, mystérieuse et attirante à la fois, un trio gagnant !

Notons toutefois une faiblesse qui, a mon sens, rend le film bancal : l’amour naissant entre les deux personnages principaux n’est pas assez exploité. On ne perçoit pas l’évolution de leur relation, qui reste glaciale jusqu’à la scène finale, où ils s’embrassent amoureusement. Entre temps, leurs regards n’ont pas évolués, leurs gestes ne se sont pas adoucis… Finalement, ce qu’on attend le plus n’est pas maîtrisé. Cette incohérence frustre malheureusement le spectateur romantique.

Malgré cela, je vous conseille tout de même cette belle adaptation magique. Elle ravira les admirateurs de parcs fleuris et enchantés, les amateurs de fantastique, les amoureux des belles robes et les puristes du conte. Ca fait quand même du monde !

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La Belle et la Bête, la comédie musicale

labelleetlabete-mogadorSachez d’abord que je ne suis pas une inconditionnelle des films Disney. Je n’ai pas été biberonnée à ces dessins animés comme une grande partie de ma génération. Mes héroïnes étaient plutôt Solange et Delphine des “Demoiselles de Rochefort”, ou Peau d’Ane du film de Jacques Demy, et je m’en porte très bien !

Avant d’aller assister au spectacle, j’ai donc visionné le dessin animé. Quelle différence avec l’histoire originale ! C’est cela qui m’a le plus marqué. J’ai compris ensuite pourquoi il plaît à tant de gens : romantique, enfantin, mignon, il met en scène une jeune fille comme les autres et de nombreux personnages foufous.

La comédie musicale se base donc sur le dessin animé : on y retrouve les mêmes personnages, la même intrigue, les mêmes maléfices. Je regrette un peu ce côté-là mais après tout, c’est un choix !

Le spectacle est incroyablement mis en scène : les décors tournants, les costumes flamboyants, les chorégraphies et la musique, parfaitement coordonnées, mettent des paillettes plein les yeux ! Tout est très coloré, joyeux, virevoltant. C’est donc un spectacle haut en couleurs qui émerveille les fans mais aussi les novices. Bien joué !

Les comédiens/chanteurs/danseurs incarnent très bien les personnages Disney : l’espièglerie de Lumière, la stature de l’Armoire, la douceur de Mme Samovar, l’honnêteté de Belle et la douce folie de son père… Tout cela fait indéniablement le charme de cette mise en scène.

Le bémol majeur de cette comédie musicale : la Bête. C’est dommage puisqu’il s’agit d’un personnage-clef… Malheureusement, je n’ai pas du tout été séduite par cette Bête, ni monstrueuse, ni charismatique. On attendrait un costume plus impressionnant, une voix grave et puissante, un jeu d’acteur plus mystérieux… Qu’est-ce donc que ce bélier enrhumé gigotant comme une sauterelle ?

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Quand la Bête geint en silence dans les coulisses, rassurez-vous, le reste est parfait ! Tous savent chanter et danser, on est à la fois surpris, émerveillé, ému et amusé et l’on ne voit pas passer les 2h30. Mention spéciale aux musiciens et au chef d’orchestre qui étaient juste devant nous et qui parviennent à se faire oublier tout en magnifiant l’ensemble. Bravo !

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Un beau cadeau à offrir ou à s’offrir. J’en profite pour remercier ma chère V. et son adorable maman.

Après ces trois jours thématiques, devinez-quoi ?! Je me suis acheté le conte original ! Faut pas se laisser aller les amis. Je vous en reparlerai quand il sera lu. En attendant, je vous conseille de comparer une œuvre et ses adaptations de cette manière, c’est très enrichissant !

Blabla·Livres

Le droit de détester

Je revendique aujourd’hui le droit de détester une œuvre, quelle qu’elle soit. Pièce de théâtre, film, livre, peinture, peu importe. J’ai le sentiment qu’il est assez mal vu de dire du mal d’un travail artistique. Prenons l’exemple d’un roman. On part du principe qu’il a été réfléchi, qu’il est l’objet d’un travail de longue haleine pour l’auteur et que pour ça, tout simplement, le lecteur n’a pas le droit de le détester. L’aimer à la folie et l’adorer, bien évidemment. L’aimer comme ci comme ça, aucun problème. Le détester, non.

Franchement, je veux bien qu’il s’agisse d’un travail de longue haleine mais s’il n’a pas su captiver le lecteur et lui a même mené la vie dure pendant un moment, il ne mérite pas d’applaudissements. Cela n’empêche pas de reconnaître qu’il puisse plaire à d’autres personnes.

Je vous parle de ça aujourd’hui car j’ai publié récemment une chronique sur le dernier roman de Marie NDiaye. Elle est certes reconnue, considérée comme un grand écrivain, récompensée par un Goncourt. Problème : j’ai détesté ce livre. Je l’ai trouvé extrêmement compliqué, très pointu et pénible à la lecture. J’ai exprimé mon avis.

Ce livre faisant l’objet d’un Prix de la critique près de chez moi, j’ai déposé ma critique à la médiathèque. Une bibliothécaire m’a alors avoué que j’étais trop dure avec Marie NDiaye et que je devrais me remettre en question en tant que lectrice. Evidemment, je n’ai sans doute pas compris ce roman. Cela explique en grande partie que je le massacre à ce point. Mais ! Mais ! Mais ! Je considère qu’une lecture aussi complexe n’est pas supérieure à une autre plus simplement écrite, comme le laissait sous-entendre cette réaction. D’autres romans, plus agréables à lire, sont moins connus, leurs auteurs moins reconnus et ils provoquent un plaisir de lecture BIEN PLUS GRAND.

Revenons au droit de détester : je constate que les chroniqueurs de Ruquier dans “On n’est pas couchés” sont souvent critiqués sur Twitter quand ils disent du mal d’un livre. “Il est trop dur”, “C’est irrespectueux”… Non ! Dire du mal d’un livre n’est pas irrespectueux. De son auteur, oui. Mais son travail, son œuvre, ce qu’il vient vendre ce soir-là, peut tout à fait être considéré comme inintéressant, aberrant, pénible, insupportable. C’est le droit individuel des chroniqueurs d’avoir détesté ce livre.

Etes-vous d’accord avec moi ou avez-vous le sentiment que je suis complètement à côté de la plaque et que je ne comprends rien aux bons romans ? J’ai peur, faites-moi signe.