Expositions et visites·Films

Bilan culturel d’avril 2017

Le mois d’avril détient à ce jour la palme du mois le plus pauvre en découvertes culturelles… Une semaine de vacances puis deux semaines de repos maladie auront eu raison de mes sorties…

Visite

La Fête de la Coquille Saint-Jacques des Côtes d’Armor 2017

affiche-fete-de-la-coquille-saint-jacques-erquy-2017En bons gourmands, nous avons planifié nos 5 jours de vacances en Bretagne en fonction de la Fête de la Coquille ! Nous avons l’habitude d’aller passer quelques jours dans cette région et avions toujours raté cet événement. Cette fois-ci, pas question !

La Fête de la Coquille tourne chaque année, entre trois villes de la baie de Saint-Brieuc (haut lieu de pêche de la coquille Saint-Jacques) : Erquy, Saint-Quay Portrieux et Paimpol. En 2017, le hasard nous a mené à Erquy, un petit coin tranquille entre Saint-Brieuc et Saint-Malo.

Durant deux jours, nous avons donc dégusté une vingtaine de coquilles chacun. Juste dorées à la plancha, sous nos yeux, et servies dans un petit verre en plastique ou une petite boîte, agrémentées de riz au curry ou de purée.

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Les touristes côtoient les gens du coin dans ce petit port de pêche ensoleillé et rendu piétonnier pour l’occasion. On déambule au milieu des stands de spécialités – kouign amann, gâteaux bretons, peintures et sculptures d’artistes locaux, bijoux fait main, bonbons, bar à cidre et bière…

Ma partie préférée : le marché aux poissons où l’on vend un kilo de coquilles 3,80 € et où l’on peut déguster 6 huîtres pour 5 €.

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Ici, les connaisseurs expliquent la pêche à la coquille, la manière de la cuisiner… saviez-vous par exemple qu’une coquille Saint-Jacques fraîche ne peut pas être vendue avec son corail entre septembre et avril ? Le corail étant l’organe reproducteur de l’animal, et la période de reproduction (interdite à la pêche) ayant lieu de mai à septembre, il s’agira forcément d’une coquille congelée de l’année précédente. Pas de corail sur les coquilles fraîches ! Retenez cela la prochaine fois que vous irez chez le poissonnier.

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Bref ! Vous le sentez sûrement, cet événement m’a beaucoup plu et m’a aéré l’esprit. Les deux soirées se sont terminées en musique, d’abord avec le loufoque et passionnant Sanseverino, ensuite avec le rock breton de Merzhin.

C’est un week-end que je vous conseille, si vous avez l’occasion d’y aller aux prochaines éditions ! Aéré, instructif, amusant et plein de gourmandises.

Cinéma

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Kong Skull Island, de Jordan Vogt-Roberts

Je suis assez fan du personnage de King Kong et j’avais beaucoup apprécié le film d’origine de 1933 et la version 2005 de Peter Jackson. Cette fois-ci, je fus assez déboussolée. Le scénario est assez différent de l’histoire originale : il se concentre sur la rencontre entre les hommes et le gorille géant et fait de leur cohabitation le sujet du film. Même si cela aurait très bien pu me convaincre, je n’ai pas supporté la violence et l’action continues… De plus, le réalisateur extrapole et imagine une île peuplée de créatures géantes. Il n’y vit pas qu’un gorille géant, mais aussi une araignée géante, un … L’équipe de militaires qui découvre les yeux écarquillés ce monde incroyable ne m’a pas plus touchée que ça. Pour toutes ces raisons, je suis sortie déçue de la séance cinéma, étonnée par ces choix et peu convaincue.

Voilà, ce sera tout pour moi cette fois-ci. Rendez-vous fin mai !

Films·Musique et concerts·Spectacles

Bilan culturel d’octobre 2016

Coucou !

En ce début de saison, vous pouvez constater que les sorties au spectacle reprennent. C’est un beau programme qui m’attend jusqu’à l’été 2017, et je compte bien partager mes impressions avec vous. C’est parti pour octobre !

Spectacles

Le souper, de Jean-Claude Brisville, mis en scène par Daniel Benoin

le-souperJe n’avais pas d’attente particulière en allant voir « Le souper », n’ayant jamais entendu parler de cette pièce. Pourtant, elle m’a fait une forte impression, et après m’être renseignée, j’ai constaté qu’elle avait fait un peu de bruit (dans les JT…).

Il s’agit une pièce « classique », dans le sens où elle respecte la règle des trois unités (de lieu, de temps et d’action). Le lieu : chez Talleyrant, ministre des Affaires extérieures. Le temps : le 6 juillet 1815, durant un dîner. L’action : un dîner, une conversation entre deux hommes, qui va déterminer l’avenir de la France.

Il s’agit donc de suivre les échanges entre Talleyrant, royaliste proche de Louis XVIII, et Fouchet, Président du gouvernement provisoire, républicain jusqu’au bout des ongles. Suite à la défaite de Waterloo et la chute de Napoléon, la France hésite entre république ou monarchie. Les deux camps s’affrontent avec intelligence lors de ce repas auquel on assiste de l’entrée au dessert.

C’est un texte raffiné que nous ont livré là les deux comédiens, excellents par ailleurs, puisqu’il s’agissait de Patrick Chesnais et François Marthouret. Deux pointures, deux hommes d’expérience, pour une conversation haut-de-gamme, des bons mots bien choisis. Un régal pour les oreilles plus que pour les yeux, car finalement, il n’y a que très peu d’action scénique (si ce n’est que les acteurs mangent et boivent réellement).

J’ai bien envie de lire le texte original de Brisville datant de 1989 pour savourer toutes les subtilités de langage. Un texte que je vous conseille si l’histoire, la politique et les jeux de pouvoir vous intéressent !

Fabrice Luchini et moi, d’Olivier Sauton

fabrice-luchini-et-moiTrois choses ont fait que j’ai sauté sur les billets pour aller voir ce spectacle : les avis dithyrambiques, les mentions « coup de cœur du festival des humoristes de Tournon 2014 » et « Prix du public Avignon 2015 » et le titre comprenant « Fabrice Luchini », que j’aime beaucoup.

Ohlalalalala ! L’un des MEILLEURS spectacles de l’année ! Un vrai coup de cœur pour moi aussi ! Olivier Sauton, seul en scène, propose une « conversation » avec Fabrice Luchini, qu’il interprète aussi. Génie des mots, personnage théâtral, caricature à lui tout seul, Luchini « apparaît » alors et nous livre des conseils de lecture et d’attitude, sa vision du monde. Sauton, lui, boit ses paroles et réagit aux propos de l’artiste. C’est donc une joute verbale qui se joue devant nous, le tout avec un seul comédien.

Pas d’imitation caricaturale ou moqueuse, une véritable interprétation – bluffante. On retrouve Fabrice Luchini dans les mots et la manière de se tenir et de parler d’Olivier Sauton, et c’est avec finesse et intelligence. Un hommage à Luchini plein de tendresse qui est aussi truffé de taquineries très amusantes. Une ode à la littérature et au théâtre, aussi.

Il est clair que vous DEVEZ aller voir cette pièce ! Elle est au Théâtre de l’Archipel quatre fois par semaine jusqu’au 31 décembre 2016. Parisiens, Franciliens ou touristes de passage, courez-y !

Dernier coup de ciseaux, de Paul Pörtner

dernier-coup-de-ciseauxEncore une magnifique découverte théâtrale ! Cette fois-ci, c’est l’étonnant concept de « théâtre interactif » qui m’a intriguée. Et quel bonheur ! Effectivement, le public joue une part très importante dans la résolution de cette enquête policière. Les faits se déroulent sous nos yeux (mis à part le meurtre, hors champ), et nous devons participer à la reconstitution des faits (en criant « non, il n’a pas fait ça » ou « attendez, il a pris un objet à cet instant « ), puis à la désignation du coupable. Pas de fin établie, donc, puisqu’elle change selon le public et ses décisions.

Au-delà de cette interaction très riche, très drôle aussi, on peut saluer les comédiens doués pour l’improvisation. Ils sont capables de réagir et d’argumenter lorsque le public les interpelle ou modifie l’ordre des événements, sans que cela semble les déstabiliser.

Une ambiance incroyable est née lors de cette soirée : on a l’impression de participer à un jeu grandeur nature et d’être tous dans la même équipe. Tout un théâtre ! Imaginez la liesse, la rigolade ! Du grand délire façon Cluedo qui fait du bien.

Cette pièce a reçu le Molière de la comédie en 2014. Elle a été créée par Paul Pörtner, dramaturge allemand, en 1963 ! Reprise au Etats-Unis, elle figure dans le Guiness des Records en tant que pièce de théâtre jouée le plus longtemps (plus de 30 ans). Elle tourne depuis plusieurs années en France.

Musique

Trois sorties CD dont j’avais envie de vous parler.

So What, Dub Inc

so-what-dub-incDub Inc, vous le savez peut-être déjà, c’est l’un de mes groupes chouchous, l’un de ceux que je suis depuis des années et que j’écoute en cas de coup de mou.

Ce nouveau album, sorti en septembre 2016, rassemble tout ce que j’aime dans leur musique : rythme, joie de vivre, voix qui me colle des frissons, mélange des langues et des cultures. L’arabe côtoie l’anglais et le français, la voix grave de Komlan s’entoure des notes dansantes de Bouchkour, la musique festive colore des textes parfois en colère, parfois déçus, parfois aimants. On a une fois de plus envie de danser et de chanter à tue-tête ! Une belle découverte.

Vent Debout, Tryo

vent-debout-tryoTryo est aussi l’un de mes groupes chouchous. Un groupe que j’ai vu de nombreuses fois en concert, qui m’enrichit et me rappelle de regarder un peu plus loin que mon nez.

J’attendais avec impatience ce nouvel album, car le précédent était un ensemble de reprises, et l’autre encore avant, un album live. Je voulais des nouvelles chansons, je les ai enfin !

Je suis très heureuse de cet album citoyen, plein d’espoir mais aussi plein d’amertume. Les causes qui tiennent à cœur à Tryo sont de la partie (l’environnement, le monde animal, l’amitié), les voix de Manu, Mali et Guizmo sont unies une fois de plus, sur les rythmes toujours aussi fabuleux de Daniel. On retrouve aussi quelques petites pépites de vieux albums : jeux de mots et de voix entre les chanteurs, humour et cynisme. A découvrir de toute urgence !

Décibels et des silences, Lynda Lemay

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Lynda Lemay, je vous en ai déjà parlé. C’est une femme que j’admire vraiment beaucoup, une poètesse des temps modernes, qui a le chic pour vous mettre la larme à l’œil et le cœur en miettes.

Cet album ne déroge pas à la règle : il parle de la vie, des bonheurs, des tristesses, des frustrations, des déceptions. Mais il est aussi un peu plus joyeux que d’autres et contient quelques pointes de légèreté et d’humour qui sont comme de belles parenthèses.

La musique y est sans doute pour quelque chose : un peu plus enrichie, plus symphonique, elle accompagne la voix d’ange de Lynda Lemay et lui donne de la consistance. Un bel ensemble qui mérite d’être écouté attentivement en admirant les jolies photos du cahier de paroles.

Cinéma

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L’odyssée, de Jérôme Salle

J’ai eu la chance d’être invitée à une avant-première, où étaient présents le réalisateur, Audrey Tautou et Lambert Wilson. Ca a bien entendu rendu le film encore plus magique qu’il ne l’est déjà ! Ce film biographique raconte l’histoire du commandant Jacques-Yves Cousteau et de sa relation avec sa famille, à travers ses nombreuses expéditions à travers le monde. Comme vous vous en doutez, c’est un film beau, qui met en valeur le monde sous-marin et ses merveilles. C’est aussi un film qui pointe du doigt les désastres écologiques causés par l’homme. C’est enfin l’histoire d’un homme ambitieux et de ses proches, d’une famille unie malgré les mensonges et les absences. J’étais vraiment conquise par ces images et par le discours global du film. Les échanges avec les acteurs à la fin de la séance ont enrichi l’expérience. J’ai trouvé Audrey Tautou vraiment très très cool et sympathique ! Un film que je vous conseille donc, si vous souhaitez en savoir plus sur le fameux Cousteau et si vous aimez les belles expériences ciné.

La fille du train, de Tate Taylor

C’est un film que je ne voulais pas manquer, après avoir adoré le roman de Paula Hawkins dont il est tiré. Un thriller psychologique bien adapté selon moi (par le réalisateur de « La couleur des sentiments » par ailleurs). On retrouve les points de vue de trois femmes, Rachel, Megan et Anna, liées par un événement dramatique. Rachel, alcoolique et sans repères, est la clef de tout. Parfaitement interprétée par Emily Blunt, c’est  elle que l’on suit le plus, elle qui va démêler le vrai du faux, en lutte contre elle-même et contre ses détracteurs. Quelques différences avec le livre (action qui se passe aux Etats-Unis et non pas au Royaume-Uni, absence de la mère de l’héroïne…), mais au final, le cœur de l’intrigue est bien là. Le tout est sublimé par la musique inquiétante de Danny Elfman. On est happé par l’ensemble tout comme dans le roman. Une belle adaptation.

Voilà pour octobre ! Rendez-vous le mois prochain pour d’autres découvertes (au moins deux spectacles déjà prévus !).

Expositions et visites·Films·Spectacles

Bilan culturel de février-mars 2016

Coucou !

Vous l’avez peut-être remarqué : je n’ai pas publié de bilan culturel en février, car les deux derniers mois furent bien remplis… Je suis assez occupée par l’appartement, que je n’habite toujours pas mais qui réclame des visites d’artisans et des weekends de bricolage pour qu’il ressemble à ce que l’on souhaite. J’ai aussi signé mon CDI le 1er mars, après plusieurs entretiens qui m’ont bien occupé l’esprit ! Une bonne nouvelle qui implique toutefois un certain nombre de changements… Sécu, mutuelle, épargne, CE… Beaucoup de démarches à entreprendre qui m’ont bien occupée. Tout n’est pas résolu mais je retrouve un peu de temps et d’énergie pour venir écrire ici. Heureusement, côté sorties culturelles, je n’ai pas chômé !

Expositions

Anselm Kiefer à la BNF

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C’est grâce au boulot que j’ai pu obtenir une entrée pour cette expo : j’y suis donc allée avec une collègue entre midi et deux.

Je ne connaissais pas du tout Anselm Kiefer, peintre et sculpteur allemand contemporain. C’était l’occasion de voir quelques unes de ses œuvres, qui plus est sur le thème du livre.

Anselm Kiefer est notamment connu pour ses « Livres » géants, composés d’argile, de plomb, de sable, de cendre, de cheveux, de plantes, de paille, de photos… pesant entre 70 et 200 kg chacun. Des œuvres imposantes vraiment particulières, qui méritent sans doute des explications. C’est bien ce qui m’a manqué. Totalement novice en l’art de Kiefer, je me suis sentie dépourvue de références et donc de sens. Je n’étais pas particulièrement touchée par ces œuvres, c’est pourquoi j’aurais aimé être accompagnée par un connaisseur pour mieux apprécier l’ensemble.

Globalement, une expo assez courte, des objets gigantesques, lourds et costauds. Un tout assez sombre et brut. Tout semble « mort », éteint, brûlé… Une œuvre étrange mais qui m’aura toutefois marquée par sa singularité.

Le Douanier Rousseau au Musée d’Orsay

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C’est ma copine A. qui m’a offert un pass pour l’inauguration de cette exposition au Musée d’Orsay. Curieuse et attirée par l’affiche, j’ai accepté de suite ! Et c’est ma copine V. qui m’a accompagnée un soir de semaine.

J’ai beaucoup aimé cette nouvelle expo parisienne que vous pourrez voir jusqu’en juillet ! Une fois de plus, je ne connaissais pas vraiment le peintre Rousseau. Ma référence en la matière ? « Vive le douanier Rousseau » de la Compagnie Créole ! Autant vous dire que j’étais loin de connaître l’artiste par cette chanson.

L’expo prend le parti de dire que Rousseau n’était pas un peintre unique en son genre comme on peut le penser, à cause de son art naïf. Elle démontre, en comparant ses tableaux à des peintures d’autres artistes de son temps, que Rousseau inspirait et était inspiré par ses contemporains. Les sujets de peinture étaient similaires, il suivait la « mode ».

Au-delà de cette constante comparaison, l’expo montre bien l’évolution de l’artiste : les tableaux de la dernière salle sont plus aboutis, plus majestueux. On y retrouve sa plus belle peinture, je pense : « Le Rêve », qui illustre l’affiche de l’expo.

Décontenancée par sa manière de représenter les êtres humains (très enfantine), j’ai préféré ses tableaux contenant plantes, fleurs et animaux. La nature, de plus en plus présente dans son œuvre, est luxuriante, colorée, précise. Rousseau est le roi de la jungle ! Quand on pense qu’il s’est inspiré du Jardin des Plantes sans jamais avoir quitté la France… quel talent !

Spectacles

Marie Tudor, au Théâtre des Hauts-de-Seine

marie-tudor_par-philippe-calvarioIl n’existe pas d’affiche adaptée au Théâtre des Hauts-de-Seine, je vous propose donc celle-ci.

Je ne connaissais pas cette pièce de Victor Hugo et j’avais bien envie d’un peu de théâtre « classique », alors je n’ai pas hésité longtemps pour aller découvrir cette mise en scène de Philippe Calvario.

Marie Tudor est une sorte de vaudeville tragique, qui met en scène une reine désemparée, trompée et aimante, qui doit choisir entre la justice et l’amour.

Très moderne, le texte de Victor Hugo était habillé par une mise en scène rock & roll : vestes en cuir, guitare électrique, panneaux mobiles… et quelques touches d’époque, chemises en flanelle, mobilier ancien, robes de princesse. Un mélange osé qui fonctionne parfaitement ! J’ai tout simplement adoré cette pièce et sa mise en scène, touchée par Marie 1ère, incarnée par la belle Cristiana Reali.

Gonzesse !, au Théâtre de Ménilmontant

gonzesse_astrid-plusUn collègue m’a proposé deux places pour aller voir Astrid Plus, jeune humoriste, qui se produisait au Théâtre de Ménilmontant. Je ne la connaissait pas, alors j’ai dit oui !

Hormis le fait que j’ai mis 1h30 à me rendre au théâtre ce soir-là, à cause du métro parisien (HUM), j’ai plutôt passé un bon moment en sa compagnie.

Plus qu’un spectacle d’humour, c’est presque une petite pièce de théâtre d’Astrid Plus nous propose : elle incarne une quarantenaire célibataire, qui rêve de rencontrer l’homme de sa vie et de construire une famille. C’est sans compter sur le regard des autres, les préjugés, les aléas du boulot…

Gonzesse ! est un spectacle simple, qui ne chamboule pas le quotidien mais qui apporte une touche de bonne humeur et de fraîcheur. Même si elle est encore parfois un peu fragile sur scène, Astrid Plus s’en sort plutôt bien et parvient à sortir de belles tirades. Une découverte agréable.

Super Mado, à l’Alhambra

super-mado_alhambraVous connaissez sans doute Noëlle Perna pour son personnage Mado la Niçoise. C’est bien son nouveau spectacle que je suis allée voir fin février. Il s’agissait avant tout d’une surprise pour les beaux-parents venus nous aider dans le futur appart’.

Un samedi soir, nous avons donc couru à l’Alhambra entre deux coups de peinture, pour découvrir la fameuse humoriste niçoise.

Même si je ne suis pas une grande amatrice de ses sketches, j’avoue que j’ai aimé ce personnage un peu naïf, un peu clownesque, qui a pour talent le bavardage incessant. C’est une femme de cœur, qui dégoise à tort et à travers, qui a un avis et des conseils sur tout et n’importe quoi. Je n’ai pas ri aux éclats mais j’ai souri et j’ai passé une bonne soirée. C’est le principal, non ?

Mathieu Madénian, au Grand Point Virgule

mathieu-madenian_grand-point-virguleUne collègue m’a invitée au spectacle de Mathieu Madénian l’autre soir, et c’est avec plaisir que je l’ai accompagnée.

Madénian propose un spectacle à l’américaine : du stand-up pur jus, qui lui donne l’occasion de s’en prendre à tout et tout le monde. En interaction constante avec le public, l’humoriste revient sur son parcours (radio, télé) en envoyant des piques aux gens qu’il a croisés, en critiquant l’actualité, en réagissant aux comportements du public… C’est un véritable spectacle vivant : on sent Madénian très présent, très sincère aussi. Il nous parle comme il parlerait à ses amis, à ses ennemis. Il cherche un peu la bagarre mais nous touche lorsqu’il revient sur les attentats de Charlie Hebdo, journal pour lequel il travaillait et travaille encore.

Les blague et répliques assassines fusent tout le long du spectacle : on ne reprend sa respiration qu’à la fin, un peu étourdis par le dynamisme et la langue fourchue de l’artiste. C’était une belle soirée, à voir ! Par contre, le Grand Point Virgule est un lieu vraiment horrible pour les spectateurs… tout petit, serré, avec des bancs très étroits où on ne peut loger qu’une seule demi-fesse… Et une chaleur à crever ! Mathieu, il faut changer de salle.

Partie en Grèce, au Palais de la Culture de Puteaux

Partie-en-greceJ’avais hâte de découvrir Partie en Grèce de Willy Russell, le monologue d’une mère de famille interprétée par la talentueuse Valérie Mairesse.

Et bien sûr, c’était un spectacle formidable qui m’a mis les larmes aux yeux ! Un monologue, donc, d’une femme cinquantenaire, femme au foyer au service de son bonhomme, qui dédie sa vie à la tenue de sa maison. La voilà qui parle à son mur au papier peint des années 80, dans sa petite cuisine aménagée. Elle n’a pas la langue dans sa poche mais ne prend pourtant pas sa vie en main. Jusqu’au jour où une amie lui offre un billet pour partir en Grèce 15 jours. Un déclic, qui va changer sa vie et celle de sa famille, pour laquelle elle est devenue transparente.

C’était un si beau texte ! Magnifiquement interprété par Valérie Mairesse, au capital sympathie maximal. Je n’ai pourtant pas la même vie mais j’avais aussi envie de partir en Grèce avec elle, en laissant tout en plan derrière moi.

Un portrait de femme exemplaire, qui mérite d’être entendu !

Cinéma

Deux films seulement en février, mais quatre en mars !

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J’ai d’abord découvert Demain, de Cyril Dion et Mélanie Laurent. MAGNIFIQUE ! Je vais m’acheter le DVD dès sa sortie. C’est un film à voir et à avoir, qui redonne l’espoir et le sourire. Si comme moi vous êtes touchés par les problématiques liés à l’environnement et à l’avenir de notre planète, vous allez adorer ce bijou de cinéma. Si vous ne vous sentez pas concernés et que tout cela vous passe au dessus, cela changera avec ce film. Demain propose autre chose que la fin du monde et donne des clefs concrètes pour avancer et améliorer nos vies et notre environnement. En abordant des gens passionnés et passionnants, en démontrant que tout est possible, en pointant du doigt les réussites et non les échecs. Un coup de cœur ciné magistral !

J’ai ensuite vu le fameux Danish Girl, de Tom Hooper, qui a fait parler de lui sur la toile en février. Bilan des courses : j’ai vraiment beaucoup aimé cette histoire adaptée d’un roman, lui-même adapté d’une histoire vraie. Celle de l’artiste danoise Lili Elbe, première personne à avoir vécu une opération de changement de sexe dans les années 1930 au Danemark. Le film a fait polémique parce que Lili Elbe est interprétée par un acteur (le génial Eddie Redmayne) alors que c’est une femme transgenre (et non un homme « déguisé » en femme, en gros). Je comprends tout à fait que cela pose problème, mais au-delà de ça, j’ai aimé l’interprétation de Redmayne et le regard de Hooper, qui ne se moquent jamais ou ne considèrent pas Lili Elbe comme un animal de foire ou une étrangeté de la nature. La lumière est magnifique et l’évolution du personnage principal progressive. Très beau film !

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J’ai commencé le mois de mars avec The Revenant, de Alejandro G. Iñárritu, avec le beau Leonardo Dicaprio. Je n’avais pas très envie de le voir, après avoir visionné la bande-annonce, qui me paraissait violente et sans fil rouge. Pourtant, incitée par mon copain, j’ai quand même fait le déplacement au cinéma pour ce film. Et WHOUAOU ! Je ne le regrette pas. Encore une fois adapté d’un roman lui-même tiré d’une histoire vraie, le film se passe dans l’Amérique du 19e siècle. Le trappeur Hugh Glass, gravement blessé par un grizzly, est laissé pour mort par ses compagnons d’armes. Il survit pourtant et va tenter de regagner le Fort Kiowa, à 300 kilomètres de là, seul dans la nature sauvage et glaciale. Une histoire de survie vraiment fascinante, portée par un Dicaprio magistral ! Un film à voir, tout simplement, et qui mérite ses 3 Oscars 2016.

A sa sortie, j’ai découvert Médecin de campagne, réalisé par Thomas Lilti, avec François Cluzet. C’est un film français qui raconte le quotidien d’un médecin de campagne obligé de s’arrêter de travailler pour le traitement d’une tumeur cérébrale. Il va devoir apprendre à faire confiance à sa remplaçante, novice en médecine rurale… C’était un film très touchant, qui m’a semblé sincère et vrai. Les deux médecins forment un duo très humain, à l’écoute des patients, dévoués et aimants. On rêve tous d’avoir un médecin comme ça ! Cluzet, bourru et distant, se laisse doucement apprivoiser par Marianne Denicourt, compréhensive et professionnelle. C’est touchant, drôle aussi. Un film qui fait du bien !

Le week-end de Pâques fut riche en sorties ciné : je suis allée voir Midnight Special, de Jeff Nichols. Autant j’avais adoré son Take Shelter en 2011, autant là, j’ai été déboussolée par ce film de science-fiction à part. Entre road-trip et SF, cette histoire d’enfant aux pouvoirs surnaturels qui s’en va rejoindre un monde parallèle m’a plus apporté de questions que de réponses…

Le mois de mars s’est terminé avec 10 Cloverfield Lane, de Dan Trachtenberg. Un thriller que j’ai préféré au précédent film, qui a eu l’avantage de me filer des frissons, de rendre la séance haletante et de me surprendre. L’histoire d’une jeune femme victime d’un accident de voiture, qui se réveille cloîtrée dans un bunker tenu par un John Goodman énigmatique. Enlèvement et séquestration ou sauvetage chanceux sous une terre détruite par une attaque chimique, comme le prétend le « ravisseur » ? Qui dit vrai ? Toutefois la fin m’a déçue… Un show à l’américaine qui n’était pas nécessaire selon moi.

FIOU ! Sacrés mois de février et mars, n’est-ce pas ! Avril sera sans doute plus « light », je n’ai pas autant de sorties prévues. Mais qui sait !?

Films

Bilan culturel de juillet

Coucou ! Le mois de juillet s’est avéré assez pauvre côté culturel, mais j’ai une bonne excuse : je suis partie 10 jours en vacances, 3 à Rocamadour, 7 dans le Pays Basque. Des lieux très riches, très beaux, qui ont comblé mes envies d’ailleurs et de découverte. J’ai tout de même mis les pieds au cinéma à la fin du mois !

Cinéma

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D’abord, le nouveau Pixar, Vice-Versa, réalisé par Pete Docter, sorti en juin dernier. J’ai mis du temps à le découvrir, mais je ne regrette pas du tout ! Cette mise en scène colorée des émotions, rassemblées dans le cerveau de la petite Riley, est à la fois originale et convaincante : Joie, Tristesse, Colère, Dégoût et Peur dictent avec justesse et humour les réactions de la petite fille. Joliment dessiné, aux traits arrondis, ce film d’animation sort des sentiers battus et m’a fait passer un agréable moment. Que demander de plus ?

J’ai ensuite découvert Jurassic World, de Colin Trevorrow, là aussi après tout le monde. J’ai bien apprécié ce quatrième volet de la série des Jurassic Park : on s’attend à tout et le film respecte le « contrat », on est servis en dinosaures, en dents pointues, en attaques surprises, en musique de suspense et en beaux et courageux personnages. Pas de surprise mais un bel ensemble qui fait passer un bon moment de cinéma, le tout dans des décors magnifiques. Malgré les risques, on aurait presque envie d’aller faire un tour dans ce majestueux parc de dinosaures !

C’est tout pour ce mois-ci ! Je passe le mois d’août au travail, espérons donc qu’il y a aura plus de sorties culturelles. Joyeuses vacances aux chanceux !

Expositions et visites·Films·Spectacles

Bilan culturel de juin

Salut à tous ! Nous passons déjà dans la seconde moitié de l’année : ça me paraît fou ! Le mois de juin a été plutôt riche et varié côté culturel.

Visite

Photo de Govin Sorel – govinsorel.com

La Fondation Louis Vuitton

En début de mois, ma copine Vivi m’a proposé de l’accompagner à une soirée VIP pour découvrir l’Accrochage 3 (la partie 3, quoi) des « Clefs d’une passion », la nouvelle expo de la Fondation Louis Vuitton. Un accrochage d’œuvres autour du pop art et de la musique et du son. Un samedi soir, je me suis donc rendue sur les lieux en sa compagnie. Hophophop, je vous vois venir : non, non, pas de petits fours ou de coupettes de champagne, ou alors à des prix exorbitants. Nous avons directement entamé la visite, avec quelques explications des agents dispersés dans les galeries. Globalement, j’ai trouvé qu’il y avait assez peu d’œuvres mais qu’elles étaient vraiment bien mises en valeur dans l’espace. On n’est pas submergés de choses à voir, c’est finalement assez apaisant. Quant aux œuvres en elles-mêmes… c’est de l’art contemporain, codifié, subtil ou brut de décoffrage. Je n’ai pas forcément « compris » les choix des artistes ou été touchée par leur travail, mais j’ai apprécié l’une des salles, plongée dans la pénombre, dans laquelle se croisent miroirs et vidéos d’un concert classique. Le reflet de l’image dans les miroirs et l’absence de lumière brouillent les pistes et nous ôtent tous nos repères (visuels, sonores et spatiaux). Déconcertant et reposant. Après l’expo, nous avons rejoint l’auditorium, dans lequel était installé un DJ et une piste de rollers à la manière d’une patinoire d’hiver, où dansaient les participants. Original et amusant ! Quant à la Fondation Louis Vuitton, c’est effectivement un très beau bâtiment moderne, parfaitement pensé et lumineux, qui paraît comme une bulle d’air au milieu du Jardin d’Acclimatation. A visiter !

Spectacle

Les Franglaises

franglaises-2015Encore un seul spectacle ce mois-ci, mais il était chouette aussi. Vous connaissez sans doute Les Franglaises, qui connaissent un véritable succès sur scène, notamment après avoir remporté le Molière du théâtre musical 2015. Le concept de ce groupe de chanteurs/musiciens/comédiens ? Traduire des tubes anglophones en français et les faire deviner au public. Une fois le titre et l’auteur de la chanson trouvés, le groupe propose une interprétation décalée, mise en scène et en musique ! Je m’attendais à rire un peu plus, mais il faut avouer que j’ai ri aux larmes pour leur traduction de « Hello, Goodbye » des Beatles, parfaitement ridicule et drôle à souhait. Beaucoup de folie sur la scène, du grand n’importe quoi joyeux et chorégraphié ! Une belle soirée en chansons.

Cinéma

Quatre films ! Youhou ! Ca faisait longtemps que ça ne m’était pas arrivé !

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D’abord, Mad Max Fury Road de George Miller, avec Tom Hardy et Charlize Theron. Il y a quelques années, j’avais aimé les deux premiers films avec Mel Gibson, je me suis donc laissée tenter par cette mise à jour de l’univers de Mad Max. J’ai moi aussi aimé le travail de l’image et la photographie, ainsi que les effets spéciaux spectaculaires. En revanche, j’ai eu du mal avec cette action non-stop : jamais aucun moment pour se reposer l’esprit et les yeux… Je suis sortie fatiguée ! Ce n’est donc pas le genre de film que je voudrais revoir. Une fois, c’est bien.

Ensuite, je me suis laissée séduire par l’adaptation du roman de Thomas Hardy, Loin de la foule déchaînée, mis en scène par Thomas Vinterberg. Située dans la campagne anglaise du 19e siècle, l’histoire se construit autour de Bathsheba Everdeene, une jeune femme libre et indépendante, qui veut pouvoir vivre sa vie sans être aux crochets d’un homme. Elle va devoir affronter les obligations sociales et de multiples demandes en mariage. Comment résister au berger incarné par Matthias Schoenaerts… ? Argh. Une histoire romantique, avec de splendides images de la nature et des robes virevoltantes, je suis conquise ! Je dois maintenant lire le roman.

Ex-Machina, film de science-fiction d’Alex Garland, fut la découverte ciné suivante. Splendide. Un jeune ingénieur est invité dans la maison de son patron, pour faire partie d’une expérience scientifique : communiquer avec une Intelligence Artificielle supérieure. De très belles images de la Norvège, une maison moderne qui fait rêver, un message philosophique très bien construit, un suspense indéniable, un twist final inattendu… j’ai adoré !

Enfin, j’ai terminé mon mois de juin avec The Profs 2, de Pierre-François Martin-Laval, découvert en avant-première avec la présence du réalisateur. Beaucoup moins bon que le premier opus, qui était selon moi une bonne comédie hilarante. Malheureusement, je n’ai pas rigolé autant que la première fois. C’est ce qu’on appelle « un film du dimanche soir », comme on dit chez moi. Décontractant, sans prise de tête, mais sans grand talent.

Voilà pour ce mois de juin prolifique ! Joyeux été et au mois prochain !