Films·Musique et concerts·Spectacles

Bilan culturel de septembre 2015

Coucou ! Beaucoup de retard pour ce nouveau bilan culturel, veuillez m’en excuser. Cette fois, un changement de job qui m’a occupé l’esprit et, surtout, une rhino-pharyngite carabinée qui a entraîné une toux bien corsée. Et je suis toujours malade ! Cela va-t-il se terminer… ? Je profite de ce tout petit élan de motivation pour écrire mon article. Septembre était finalement un mois culturel (les deux premières semaines, en fait).

Musique

Les Solistes à Bagatelles 2015

solistes-bagatelle_2015L’achat de deux billets pour le festival Les Solistes à Bagatelle fut fait sur un coup de tête. Un festival de pianistes ? Dans le jardin de Bagatelle ? Nous avions envie d’écouter du piano, alors hop ! Au hasard, nous avons choisi le duo Marie-Josèphe Jude et Michel Beroff, qui ont interprété ensemble du Liszt et du John Adams.

Avouons que je n’y connais RIEN en musique classique ; j’y allais donc totalement à l’aveugle. Bilan des courses : un public assez âgé, malheureusement. Une installation moyennement confortable : sur des chaises de jardin toutes alignées, il était difficile de voir les deux pianistes en même temps, cachés par les têtes des autres spectateurs.

En revanche, j’ai beaucoup aimé prendre le temps d’écouter de la belle musique. De laisser mon imagination s’emballer, d’admirer les musiciens, physiquement engagés dans leur musique. C’était donc une belle expérience, qui m’a donné envie d’aller plus souvent écouter de la musique classique ! Résultat : en novembre, je vais écouter une battle de pianistes, je vous en reparlerai bien sûr.

Spectacle

Le Grand Feu de Saint-Cloud 2015

grand-feu-saint-cloud_2015Ca fait plusieurs années que je rate ce fameux Grand Feu, réputé pour être le plus grand feu d’artifice d’Europe. Habitant dans les Hauts-de-Seine, je l’entendais de ma fenêtre chaque fois, en me disant : « Rha mince, je l’ai encore raté ! ». Cette année, on y a pensé avant la date fatidique et l’on a pris des places pour cet événement de la rentrée.

J’étais donc très TRES impatiente de voir cet incroyable spectacle. Et ce fut le drame. Il a plu toute la journée du 12 septembre sauf le soir : le feu a donc été maintenu. Grossière erreur ! L’air était chargé d’humidité et bilan des courses, chaque étincelle était suivie d’un nuage de fumée… DESESPOUAAAAR. Le spectacle a donc été interrompu très régulièrement, entre chaque tableau, pour laisser la fumée s’évacuer. Tous les spectateurs étaient plongés dans la fumée blanche, on ne voyait absolument rien, même 10 mètres devant nous… J’étais si triste ! Nous avions en plus choisi des bonnes places sur gradin. Bon.

Heureusement, la soirée ne fut pas tout à fait foutue, car les organisateurs désespérés animaient les temps de pause au micro, en racontant tout et n’importe quoi. Des petites annonces, une demande en mariage et un cours de pyrotechnie ont donc rythmé la soirée. Je reste toutefois déçue d’avoir raté ce feu d’artifice, une fois de plus. Suis-je maudite ?

Cinéma

Pas assez de films vus ce mois-ci selon moi, mais disons que c’est mieux que rien ! Le drame était à l’honneur pour cette rentrée.

cine-septembre2015

J’ai commencé par courir découvrir la Palme d’or du Festival de Cannes 2015, Dheepan, réalisé par Jacques Audiard. Quelle magnifique affiche ! J’adore ! Et contrairement à l’avis général, je suis sortie convaincue par ce film sombre. J’ai aimé suivre cette famille factice sri-lankaise, demandeuse d’asile qui échoue en banlieue française, au cœur des trafics en tout genre. Certes, je suis très éloignée de cet environnement, car j’ai la chance de vivre correctement, je ne sais donc pas si cela est réaliste ou pas. En tout cas, j’ai apprécié les personnages, leurs choix, leurs manières différentes de s’intégrer – en restant discrets ou en prenant les choses en main. Je reconnais toutefois une fin un peu tirée par les cheveux… mais enfin, j’étais contente que ça finisse bien !

J’ai ensuite découvert La volante, de Christophe Ali et Nicolas Bonilauri, avec Nathalie Baye. Un thriller familial plutôt inquiétant, sans surprise, mais porté par une actrice glaciale, parfaitement adaptée à son personnage. Celui d’une secrétaire « volante » (c’est-à-dire remplaçante) ayant perdu son fils, qui cherche à détruire une famille, justement coupable de la mort du fils… Un film de dimanche soir, comme on dit chez moi !

Enfin, j’ai choisi d’aller voir Prémonitions, de Afonso Poyart, avec Anthony Hopkins. Un thriller, encore ! On ne se refait pas. J’ai préféré celui-là, plus rythmé, plus haletant. L’histoire d’un médecin doté de facultés paranormales, qui aide le FBI à trouver un tueur en série. Anthony Hopkins est le pilier du film, bien sûr, et sans lui, il aurait eu moins de saveur. J’ai toutefois été déstabilisée par le montage, très original, qui joue avec les points de vue, les reflets et les angles. Un choix esthétique étrange mais tout à fait cohérent avec le fond de l’histoire. Un bon thriller, donc, mais pas un film mémorable.

Vous savez tout ! Rendez-vous fin octobre pour la suite de mes découvertes culturelles !

Films·Musique et concerts

Bilan culturel d’août

Coucou ! J’ai un peu de retard pour ce bilan mensuel, mais promis, j’ai une bonne raison : j’ai officiellement clôturé ma formation avec une soutenance. Bien que tout à fait réussie, elle m’a préoccupé l’esprit quelques jours, bien sûr les derniers du mois. Voilà pourquoi je n’arrive que maintenant.

Musique

Rock en Seine 2015

Il est vrai que je ne vous ai jamais parlé du Festival Rock en Seine sur le blog et pourtant, c’est un rendez-vous annuel depuis 2010, où je passe systématiquement mon dernier week-end d’août. Non pas que je sois une grande fan de rock, c’est même plutôt le contraire : je n’y connais rien et suis plutôt branchée chanson française / reggae français.

C’est un événement auquel je participe pour trois raisons :

  • l’ambiance : je suis une fan inconditionnelle de l’ambiance des festivals musicaux et des concerts en général, où la joie et la fête prédominent ;
  • les amis : je n’y vais jamais seule, bien sûr ; c’est devenu un rendez-vous entre amis, toujours les mêmes, où l’on écoute, on rigole, on traînasse et l’on mange tout ce qui se mange à Rock en Seine ;
  • la proximité : j’habite assez proche du parc de Saint-Cloud, où se déroule le week-end, et c’est évidemment un gros avantage pour en profiter au maximum.

rock-en-seine2015-afficheCette année, le festival Rock en Seine se déroulait du 28 au 30 août et pour ne rien vous cacher, je n’étais pas du tout inspirée par la programmation, hormis par les talentueux guitaristes Rodrigo y Gabriela, John Butler Trio et The Offspring. J’ai quasiment raté les deux premiers pour cause de soutenance (excuse tout à fait valable, vous en conviendrez), mais j’ai pu profiter du concert énergique du dernier avec mon amie V.

Finalement, j’ai écouté assez peu de concerts et n’ai pas été particulièrement séduite par un groupe inconnu. En revanche, j’ai aimé la thématique de la jungle proposée cette année, bien exploitée sur le site et par les festivaliers déguisés. En vrac, nous avons profité d’une chasse au trésor, d’une expo photo, du stand Guitar Hero, de poulet frit, de chips, de sandwich raclette, de frites de patates douces, de bobun thailandais, de fouée de Touraine, de cidre aromatisé, de thé glacé, de lunettes clignotantes en forme de guitare, de jolis gobelets… Tout ça sous un soleil éclatant ! Pour une fois, pas besoin de superposer les pulls dès 21h !

Mon rêve ultime ? Qu’ils programment Jack Johnson ! Si ça arrive un jour, je fais une syncope. Peut-être l’année prochaine, qui sait !?

Cinéma

C’est le mois des records cinéma ! Cinq films vus en 3 semaines (je n’y suis pas allée la dernière semaine d’août) ! C’est une chose qui ne m’arrive jamais, je n’en reviens pas moi-même. Il faut dire que j’ai passé le mois d’août au travail : autant vous dire que j’avais peu de choses à faire et qu’en sortant, j’avais besoin d’accomplir quelque chose (même voir un film !) pour me dire au coucher : « aujourd’hui, tu as fait quelque chose de cool ! »

cine-aout2015

D’abord, je me suis laissé tenter par While we’re young de Noah Baumbach. M’attendant à une comédie légère, je suis ressortie triste et déprimée. Le flop du mois ! L’histoire d’un couple de quarantenaires qui se rapproche d’un couple de vingtenaires, pour se sentir dans le vent… En vain. A part quelques scènes amusantes, j’ai dans l’ensemble trouvé ce film démotivant et négatif. Tant pis !

J’ai enchaîné avec l’énigmatique Dame dans l’auto avec des lunettes et un fusil de Joann Sfar, adapté du roman éponyme de Sébastien Japrisot. Excellent ! Freya Mavor, qui incarne l’héroïne principale, y est tout simplement bluffante : mystérieuse, sexy, envoûtante… Ajoutez à cela un fond de thriller, un montage découpé et une lumière sépia, vous obtenez un film graphique très réussi selon moi.

J’ai ensuite craqué pour la nouvelle adaptation animée du Petit Prince, réalisée par Mark Osborne. J’y ai retrouvé ce qui m’avait séduite dans la bande-annonce : un dessin rond et coloré, une adaptation osée, qui met en parallèle deux histoires et deux graphismes. Mignon, poétique et séduisant, ce joli film d’animation mérite qu’on s’y intéresse. J’avais même les larmes aux yeux à la fin !

Par la suite, et malgré moi, je suis allée voir le blockbuster de l’été, Mission Impossible Rogue Nation, signé Christopher McQuarrie. Je n’avais en effet pas prévu de le voir et puis sentant venir le samedi tout mou passé au lit, je me suis motivée pour accompagner mon amoureux et des amis au cinéma. Rien de transcendant ou d’inattendu dans cet énième film d’action, mais j’ai tout de même passé un bon moment. Bien sûr, sans Tom Cruise, ces missions impossibles n’auraient pas du tout de saveur.

Enfin, j’ai terminé le mois d’août ciné en beauté, avec le formidable La belle saison, réalisé par Catherine Corsini. Mon coup de cœur ciné du mois ! Une histoire d’amour lesbienne magnifique, illuminée par la sublime Cécile de France, libérée et féministe, qui vous fait tomber par terre en un regard malicieux ; et par Izia Higelin, étonnamment douce et entreprenante. L’affiche tire ce qu’il y a de plus beau dans ce film : une lumière de campagne verdoyante, qui respire le calme et la liberté ; deux actrices magistrales. Le nu y est naturel, évident, l’amour vient heurter les préjugés et la difficulté de vivre dans le mensonge…. Bref, allez découvrir cette petite merveille estivale !

Voilà pour ce mois haut en couleurs ! Beaucoup de films et un peu de tout, j’en suis contente. Tâchons de tenir le rythme au mois de septembre. A très vite !

Musique et concerts

Lynda Lemay, ma chanteuse chouchou

Lynda LemayJ’écoute finalement assez peu de femmes chanteuses mais celles que j’admire ont une place immense dans mon cœur. C’est le cas de Lynda Lemay, une femme que j’aime profondément. Belle, charismatique, drôle, touchante et sincère, elle a un véritable don pour raconter des histoires, pointer du doigt ce qui fait mal ou justement ce qui fait du bien, poser les bonnes questions, exprimer à voix haute ce qu’on pense à voix basse… Talentueuse poète, Lynda m’émeut toujours beaucoup lorsque je l’entends chanter.

Vous ne la connaissez peut-être pas, même si j’ai du mal à y croire. “Le plus fort c’est mon père” est sa chanson phare, son succès international, tout comme “Les souliers verts” ou “La visite”. Créatrice jusqu’au bout des ongles, Lynda Lemay semble écrire chaque jour, chaque semaine, et livre très régulièrement des nouvelles chansons à son public. Découverte en 1989, Lynda est prolifique : elle a déjà 13 albums à son actif, sans compter les live, qui sont tout aussi bons (voire meilleurs) que les autres.

Car Lynda est une interprète à voir avant tout : je l’ai déjà applaudie deux fois, mais j’ai toujours envie d’y retourner en sortant. Elle a cette manière naturelle de chanter et de raconter ses histoires qui touche tout le monde. Généreuse, sincère, on la sent hypersensible. Elle embrasse ses musiciens sur scène, danse avec ses longs cheveux, chante avec le cœur et le ventre, raconte un peu sa vie et remercie sans cesse. Elle me donne tellement envie de la serrer fort, de l’applaudir, de lui dire “merci, merci !”, c’est un pouvoir qu’elle exerce sur moi depuis un certain nombre d’années.

J’ai eu un jour l’idée fulgurante d’aller lui faire signer son dernier album en dédicace. Après quelques heures d’attente (moi, oui, j’ai attendu, vous vous rendez compte !), je suis arrivée devant elle. Si jolie et impressionnante, je n’ai rien su lui dire à part “celui-ci c’est pour ma maman et celui-ci pour moi” en souriant. Je mourrais pourtant d’envie de l’embarquer avec moi et de faire un tour en lui disant comme je l’aime, mais ma voix s’est brisée. Je suis repartie toute tremblante avec une photo, rouge de timidité et de honte de n’avoir pas su parler. La prochaine fois, je me mets un coup de pied aux fesses !

Bref, vous voyez un peu l’effet qu’elle me fait. Je pleure assez souvent en l’écoutant, c’est pourquoi je ne le fais pas très souvent. Sauf par périodes. Je suis actuellement accro à “La lune et le miel”, une ancienne chanson. L’air me reste en tête toute la journée et me rappelle le concert auquel j’ai assisté la semaine dernière, déjà. Alors oui, Lynda écrit beaucoup de chansons tristes, mais elle dit les choses, elle parle de tout et avec talent, par exemple dans “L’architecte”, “Charlot”, “Rends-moi ma bicyclette” ou “Des comme lui”. Mais elle écrit aussi des chansons très très drôles et vraies, “Bande de dégonflés”, “Les maudits Français”, “Ma chouette” ou “Alphonse”.

Ecoutez-là, applaudissez-là, suivez-là ! C’est une artiste, une vraie, une qui y croit et qui aime ça ! J’t’aime, Lynda.

Musique et concerts

Ben Mazué, le poète charmeur

BEN-MAZUE-CREDIT-Romain-OsiJe continue mes chroniques musicales, puisque ça avait l’air de vous plaire ! J’ai donc choisi Ben Mazué pour inaugurer l’année 2014, découvert par hasard en 2011. Mes parents et moi avions alors décidé d’aller assister à son concert le jour même, dans un village près de chez moi. Pas encore d’album, ni de radio, ni de passage à Taratata. Seul sur scène avec son guitariste, il a réussi à me charmer, me faire rire, m’émouvoir ! J’ai senti le coup de cœur en sortant de la salle et je n’avais alors qu’une envie, acheter son album ! Mais il a fallu attendre quelques mois avant de pouvoir me le procurer. Un certain nombre de chansons interprétées en concert ne sont pas sur le cd mais celles qui en font partie sont tout simplement géniales ! album-ben-mazué

Mais qui est Ben Mazué ?

Un trentenaire mince et discret, affublé de cheveux roux et d’yeux bleus, tout mignon, tout souriant. Influencé par le rap, lui ? Sans déc’ ? Oui, oui. On le sent mélomane et talentueux. Il l’est, c’est une certitude. Car sa musique ne ressemble à aucune autre : le phrasé rappé est accompagné d’instruments de tous types, le texte poétique raconte de vraies histoires, souvent celles de Ben Mazué, justement. Enfin, la voix douce et cassée est absolument charmante ! Comment ne pas résister !?

Son prochain album sort en septembre 2014, ENFIN ! Vous avez donc quelques mois pour tomber sous son charme incontestable (si, si). Pour cela, je vous conseille d’écouter “Case départ” (qui vous présente le bonhomme), “Confessions d’un rap addict” et “L’homme modeste”. Pour fondre sur place, commencez par “La valse” ! Cliquez ici pour écouter tout ça.

Consultez aussi son site internet pour voir d’autres vidéos, en savoir plus sur sa vie, les prix qu’il a reçus, les festivals où il est allé ou ses concerts à venir.

NB : La photo portrait appartient à Romain Osi.

Musique et concerts

Les Cowboys Fringants : qui veut du joyeux Québécois ?


CowboysFringantsJe ne saurais vous expliquer pourquoi, mais hier soir, subitement, j’ai eu envie d’écouter
Les Cowboys Fringants. Je suis maintenant ce groupe québécois depuis belle lurette, en fait depuis l’album intitulé “Break Syndical” qui date de 2002, que m’avait fait découvrir une copine de camp de vacances. Il était donc temps que je vous en parle ici !

Alors, de quelle musique s’agit-il, me direz-vous ! Un peu folk, un peu rock, un peu country, la musique des Cowboys est assez variée pour que l’on soit sans cesse surpris. Souvent très rythmée et dansante, elle peut aussi être douce et nostalgique. Les guitares habillent chaque chanson quand le violon illumine les mélodies. Parfaitement menée, la musique accompagne des paroles engagées, en faveur du Québec et de l’environnement, mais aussi des paroles romantiques, des textes d’amoureux, des déclarations.

Karl Tremblay (le deuxième homme sur la photo) est le principal chanteur du groupe. Sa voix douce et son accent québécois sauront sans aucun doute vous charmer ! Quant aux magnifiques textes de certaines chansons, on les doit au talentueux Jean-François Pauzé (le premier homme sur la photo).

Si vous ne connaissez pas encore Les Cowboys Fringants, je vous conseille deux albums : “L’expédition” et “La Grand Messe”. Le dernier en date me semble un peu en-dessous de ceux-là, mais peut-être est-ce parce que je ne l’ai pas autant écouté.

Oui, mais alors, quelles chansons, hein !? Selon moi, les chansons phares sont les suivantes :

– Ti-Cul : l’histoire d’un jeune mec qui veut vivre ses rêves et non pas suivre l’avis des autres. Yeah !

– Les étoiles filantes : une sublime chanson sur le temps qui passe. Larmichette.

– Chêne et Roseau : une petite fable à la La Fontaine. La sagesse.

– Monsieur : mais qui est donc l’Homme Politique ? Les Cowboys nous le raconte.

– Toune d’automne : une ballade nostalgique spéciale Cowboys.

– La Manifestation : portrait de manifestants.

Si vous êtes bon Français et ne comprenez pas toutes les paroles, c’est normal, c’est du québécois. Les expressions et les termes bien d’chez eux ont parfois du mal à se comprendre à l’oreille mais on s’y fait, promis ! On finit même par adorer ça ! Une fois que vous aurez écouté un peu de ces tubes (oui oui), tentez, pourquoi pas, un p’tit concert.

Je me souviens les avoir vus au Zénith de Paris il y a quelques années et j’avais trouvé ce spectacle tout simplement magique. J’ai encore en souvenir l’interprétation des “Etoiles filantes”, avec un public illuminé par des milliers de flammes de briquets. Nous étions tous en osmose avec la musique, c’était parfait !

Vous avez envie de vous défouler, puis de tomber amoureux(se), puis de vous rappeler du bon vieux temps, puis de critiquer un peu, puis de penser aux gens que vous aimez ? Pour l’ambiance, pas d’hésitation, mettez Les Cowboys Fringants !

Films·Musique et concerts

Rude Boy Story, un film courageux

affiche-rudeboystoryComme vous avez pu le comprendre sur Twitter, j’ai assisté, hier soir, à une projection parisienne de Rude Boy Story. Ce film de Kamir Meridja propose de retracer le parcours de Dub Inc., groupe de reggae talentueux, et pose notamment plusieurs questions sur l’indépendance musicale, la reconnaissance et le succès. Etre indépendant des majors, qu’est-ce que cela implique ? Pourquoi le groupe, qui remplit des Zénith, tourne sur les gros festivals et s’invite dans le monde entier, ne fait l’objet d’aucun article, d’aucun reportage ?

Bien sûr, c’est avec un regard amoureux que j’ai assisté à la projection, car comme vous le savez, j’admire profondément ces musiciens. Je ne peux donc pas comprendre le regard déçu porté par lemonde.fr. La caméra de Rude Boy Story ne reste pas à distance du groupe : elle est dans la foule, derrière la batterie, cachée au fond de la scène ou exhibée en plein milieu, derrière les chanteurs agités. Elle s’invite dans les tournées internationales, dans le coin d’un bar portugais, sur un trottoir new-yorkais. Elle interroge les journalistes qui ne parlent pas de Dub Inc., les membres du groupe, dans leur studio, les copains connus (Idir, Sinsemilia, Babylon Circus…) qui les soutiennent. Ultraprésente, la caméra vit, sautille, observe puis bondit.

On découvre beaucoup d’extraits de concerts et cela fait frétiller les jambes. Difficile de ne pas se lever pour chanter avec le public du film, heureux et enthousiaste. “On adore Dub Inc. !”, s’exclament des jeunes filles portugaises ; “nous accueillons un groupe de renommée internationale”, présente une Jamaïcaine ; “ils ont un avenir”, conclu un reggae-man animateur de radio américaine. Partout où ils passent, ils rendent les gens heureux. Leur dynamisme et leur joie est communicative.

Mais malgré leur succès toujours grandissant et les acclamations du public, le groupe avoue une petite frustration : celle de ne pas exister dans les médias non-spécialisés. Difficile de ne pas les comprendre. Comment expliquer qu’aux Solidays, les journalistes évitent leur conférence de presse et oublient de parler d’eux le lendemain, quand les têtes d’affiche, voisins de scène, ont droit à des articles dignes de ce nom ? La musique est bonne, indubitablement. Le public est au rendez-vous, les albums se vendent, les salles se remplissent… Serait-ce uniquement leur indépendance qui leur jouerait un tour ? Selon les quelques journalistes interrogés, c’est même la seule raison. Impensable pour un rédac’chef de laisser son équipe présenter un groupe “inconnu” qui n’a rien d’autre à vendre que ses spectacles déchaînés. A quand des rédac’ chefs ambitieux, passionnés et courageux ?!

L’indépendance de Dub Inc. est finalement un atout, et ils en ont conscience : partir au bout du monde jouer dans un bar, aller simplement à la rencontre du public après le show, tout maîtriser de A à Z… finalement, cette liberté n’a pas de prix.

Après la projection, Kamir Meridja est venu présenter son travail et la genèse du film. D’abord, le groupe n’a pas adhéré au projet, qui a mis trois ans à voir le jour. Puis il a compris que ce mec à la caméra qui les suivait partout n’était pas si fou que ça. Le film, tout autant indépendant que le groupe, mise sur le bouche à oreille : conçu sans aucun moyen financier, il se déplace de ville en ville comme un groupe de musique. Solliciter les cinémas, haranguer les foules, payer ses billets de train et se débrouiller, voilà ce qui fait de Rude Boy Story un film courageux, préparé par un entêté !

Encouragez donc le réalisateur dans sa démarche, en assistant à une projection. Toutes les dates à venir sont sur le site dédié, Rudeboystory.com. C’est moins cher qu’une séance de ciné classique, ça fait réfléchir sur l’univers musical actuel et ça fait découvrir un groupe fantastique. La soixantenaire venue hier l’a dit : elle veut maintenant les écouter s’ils passent par là.

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Musique et concerts

Dub Incorporation, le bonheur en musique

Il faut que je vous parle de Dub Incorporation. Sans ça, vous ne me connaîtriez pas tout à fait. Il faut le voir pour le croire : les concerts de ce groupe de reggae/dub/ragga de Saint-Etienne me transforment en une chose étrange. Me libérant de mes cheveux tentaculaires, je suis pleinement heureuse durant ces instants toujours trop courts mais intenses.

Oui mais c’est qui, Dub Inc. ?

La Dub Inc. se compose de sept musiciens, dont deux chanteurs vraiment incroyables, à savoir Komlan (Aurélien Zohou) et Bouchkour (Hakim Meridja). Tous les deux ont une pêche d’enfer. Ils savent mettre l’ambiance, chauffer le public, agiter les foules, rendre heureux.

C’est quoi, comme musique ?

C’est, comme je le disais, un mélange de reggae/ska/dub/ragga. Il y a bien évidemment des influences Bob Marley mais très lointaines, puisque la musique de Dub Inc. est bien plus rythmée. Ca bouge beaucoup beaucoup ! Rare sont les chansons douces et calmes (mais elles sont parfois nécessaires pour respirer un coup). Bref, vous l’aurez compris, c’est hyper-joyeux et coloré !

Et qu’est-ce que ça provoque chez toi ?

Le bonheur. J’aime par dessus tout chanter avec d’autres milliers de personnes qui, comme moi, connaissent tout par cœur. Cette fusion avec les autres me fait frissonner, c’est un plaisir si intense que je ne pourrais pas me passer de ce genre de concerts. Avec Dub Inc., je me défoule, je respire, je souris, je ris, j’aime la terre entière, je me libère. Une sensation unique qui ne se réveille qu’à ce moment-là. Quand je les vois, mais aussi quand je les écoute. J’ai aussitôt envie de sauter partout comme un petit kangourou tout joyeux !

D’accord, on a compris ! Alors tu nous conseilles quoi, pour découvrir Dub Inc. ?

Premièrement, les voir en concert. C’est un show exceptionnel. Deuxièmement (ou en attendant une nouvelle tournée), écouter “Hors-contrôle”, le dernier album en date du groupe. Si vous voulez que l’effet soit immédiat, penchez-vous sur “Tout ce qu’ils veulent” (écouter la vidéo ci-dessous). Si vous ne bougez pas, vous êtes malade. “Laisse le temps” est aussi formidable, tout comme “Murderer”, “Diversité”, “Métissage”, “Djamila”, “Ma mélodie” et le célèbre “Rude Boy”.

Vous avez l’autorisation de ne pas aimer, mais alors, dites-moi pourquoi, pitié. Qu’on ne se fâche pas en si bon chemin. Sourire

Edit. du 11/10/2013 : Le nouvel album du groupe « Paradise » va paraître dans quelques jours et le groupe a révélé en avant-première la chanson « Chaque nouvelle page ». Et voilà, je saute à nouveau comme un kangourou ! YOUHOU !

Chaque nouvelle page – Dub Inc. – vidéo de DubIncOfficial

Regardez aussi les vidéos live disponibles sur la chaîne YouTube Dub Inc. Fans.

Musique et concerts

Debout sur le Zinc : un groupe mélancolico-dansant

Photo de Mathieu Zazzo, publiée sur Publikart.netAujourd’hui, parlons musique. Car il existe un groupe français qu’il faut connaître. Composé de 7 messieurs, il se fait appeler DSLZ. Son véritable petit nom, c’est Debout sur le Zinc.

Je ne vais pas vous raconter leurs vies, d’ailleurs, je ne les connais pas. En revanche, je peux vous parler de leur musique, leurs chansons, leurs mélodies joyeuses ou mélancoliques. Lorsque j’écoute DSLZ, j’ai envie de danser, de chanter, de sautiller dans tous les sens ; mais je peux aussi prêter attentivement l’oreille aux paroles, allongée sur mon lit.

C’est tout l’art du groupe. Vous faire passer du coq à l’âne, réveiller chez vous une envie irrépressible de battre la mesure puis vous laisser reprendre votre souffle avec une très jolie chanson d’amour. La musique est vivante, elle respire, elle frissonne, elle apaise ou excite. L’accordéon, les guitares et les percussions donnent la bougeotte quand la mandoline, le violon et la clarinette adoucissent l’atmosphère.Debout-sur-le-zinc-La-fuite-en-avant

Le style ? Chanson française/poésie/rock avec une pointe de musique tzigane. La plus belle voix ? Selon moi, celle de Simon Mimoun, que vous retrouvez aussi sur le dernier album d’Aldebert, “Les meilleurs amis”. Il chante toutes mes chansons préférées… un signe, non ?

Ironie du sort, moi qui aime tant les écouter, je n’ai jamais assisté à un concert de DSLZ. Pas pris le temps de prendre des billets. *Honte*

Si vous voulez les découvrir, je vous conseille leur dernier album, “La fuite en avant”, dans lequel vous trouverez “Avance sans moi” pour vous réveiller, “La fuite en avant” pour sautiller et retrouver une bonne humeur, et surtout, SURTOUT, la sublime chanson “J’ai déjà donné”. Quant aux “tubes”, n’hésitez pas à faire un tour sur Deezer ou autre radio online, qui vous proposera inévitablement “La déclaration” ou “Les mots d’amour”. Ensuite, revenez ici me dire ce que vous en avez pensé.

NB : la photo du groupe appartient à Mathieu Zazzo.