Après avoir demandé sur Twitter quel classique des sœurs Brontë je pouvais lire les yeux fermés (j’ai un don), j’ai constaté que Jane Eyre faisait partie des favoris. Aussitôt dit aussitôt emprunté à la médiathèque. Il attendait simplement d’être lu sur son étagère. Ce fut chose faite durant la semaine des réveillons de fin d’année.
De quoi ça parle ?
Le roman retrace la moitié de la vie de son héroïne, Jane Eyre. C’est d’ailleurs elle qui nous la raconte. On la rencontre enfant, orpheline éduquée par une méchante tante, tyrannique et brutale. Puis on la suit à Lowood, école hyper-stricte où elle passe plusieurs années de sa vie à lutter contre la faim, la violence, l’injustice et la maladie. Mais la majeure partie de l’ouvrage s’intéresse à l’âge adulte de Jane. Devenue institutrice, elle intègre une noble demeure un peu à l’abandon, pour éduquer la petite Adèle. C’est là qu’elle va faire la rencontre de Mr Rochester, celui qui deviendra l’amour de sa vie.
Mon avis
J’ai terminé l’année 2012 avec un livre superbe ! Eh oui, je crois qu’on peut parler de coup de cœur littéraire. Serais-je finalement faite pour les classiques ? Après Les liaisons dangereuses, voilà que je tombe sous le charme de Jane Eyre. Même si le roman est assez long (environ 450 pages), il se lit de manière très fluide. Les états d’âme, la curiosité et la passion qui animent l’héroïne nous tiennent en haleine. Si fragile et courageuse à la fois, Jane étonne, émeut, surprend.
Ne croyez pas que l’on assiste à d’infinies conversations de salon. Jane Eyre est plutôt le récit d’une vie, la narration de plusieurs aventures. Car Jane ne se laisse pas faire. Elle ne se morfond pas dans son fauteuil. Elle prend les choses en main, fuit ce qui peut la briser, revient quand cela est à nouveau possible, résiste et lutte, donne son avis, regarde dans les yeux et tient tête. C’est une héroïne comme je les aime. Ni dure ou froide, ni victime.
L’écriture de Charlotte Brontë est belle et majestueuse. Les personnages s’expriment bien, ils se taquinent avec subtilité, déclarent leurs flammes avec passion, se respectent avec tact.
Le petit plus : les chapitres sont courts et efficaces. Ils s’enchaînent si vite que Jane, en quelques dizaines de pages, a déjà grandi et mûri. L’histoire avance, rien ne stagne, de nouveaux personnages apparaissent… bref, on ne s’ennuie pas !
La dévotion de Jane pour son maître (puis son amant), Mr Rochester, force le respect. Malgré tout ce qui sépare ces deux êtres, ils parviennent à s’aimer de la manière la plus pure. On ne peut qu’admirer cette belle histoire d’amour.
Infos complémentaires
Jane Eyre est sans aucun doute inspiré de la vie de Charlotte Brontë, qui, elle aussi, connut une éduction stricte et fut institutrice. En lisant la bio de l’auteur, on est touché par ces similitudes.
Le livre a été adapté au cinéma de nombreuses fois, notamment en 2011, avec Mia Wasikowska et Michael Fassbender. Maintenant que j’ai lu le roman, je serais tentée par cette adaptation. Me la conseillez-vous ?
BRONTË Charlotte, Jane Eyre, Editions Flammarion, 1990 (1847 pour l’édition originale), 476 pages (avec préface, notes et éléments biographiques)
Chic un coup de coeur, c’est toujours beau à voir 😉 ! Bon par contre il faut absolument que je le relise, je ne m’en souviens absolument pas.
Ohlalalalala ! Ca ne va pas du tout, ça ! 😉