Me revoilà, inscrite à la fac, enfin. Un vrai parcours du combattant. Et j’ai une critique à vous livrer. Pendant toute cette absence, j’ai lu quelques romans, qui m’ont plu d’ailleurs, mais comme je n’ai pas écrit dessus une fois la dernière page tournée, là, tout de suite, immédiatement, faute de temps, j’ai préféré passer au livre suivant, etc, jusqu’à aujourd’hui. Breeef !
Le goût des pépins de pomme, je ne l’ai pas emprunté, je l’ai acheté dans un relais de presse, avant de prendre un train. Je venais de terminer le livre précédent et je ne me sentais pas passer plusieurs heures assise sans un truc à lire. Alors, hop, j’ai regardé les couvertures, j’ai trouvé celle-ci jolie, j’ai lu le résumé et je l’ai acheté. Tout simplement.
La quatrième de couverture m’a attirée parce qu’elle parle de nostalgie et de récits de vie de trois femmes, dont l’une bibliothécaire. Ca sentait le romantique, le mélancolique, un peu de tristesse et délicatesse par-ci par-là, alors ça m’a intéressée. De temps en temps, ce genre de roman m’apaise. C’est en général assez calme, avec peu d’action, beaucoup de pensées, un peu comme dans un film de Woody Allen. Et puis aussi (et même plus), j’aime les thrillers, les policiers, les histoires tordues ! Enfin ça, c’est une autre affaire.
Revenons à nos pommes : le roman de Katharina Hagena raconte donc un moment bien précis de la vie d’Iris, une jeune femme solitaire. Lors de l’enterrement de sa grand-mère, elle apprend qu’elle hérite de la petite maison campagnarde de la défunte, perdue quelque part en Allemagne (la maison, voyons !). Elle décide donc d’y passer quelques jours pour s’occuper de toute la paperasse et, surtout, pour décider si elle accepte ce présent ou si elle en fait cadeau à sa mère (héritière plus directe, finalement).
La voilà donc qui, dans chaque pièce, revit les souvenirs qu’elle conserve de son enfance, des moments qu’elle a partagé avec sa famille ou ses amies, des aventures au bord des lacs, des rêveries dans le jardin fleuri et le potager, des histoires de famille, une mamie qui perd la tête, une tante amoureuse mais déçue, une cousine effrontée.
La narration mélange souvenirs et réalité. Et finalement, c’est la réalité du personnage que je préfère suivre. Son errance dans la petite maison, ses balades au grand air, ses conversations avec un certain Max, un rien taquin. Tout ça est léger et pétillant. Les souvenirs, eux, sont plus noirs, et l’on a parfois du mal à suivre tellement il y a de personnages. Les souvenirs se mélangent, on attend, on s’inquiète parfois de ne jamais comprendre de quoi elle parle. Après réflexion, j’imagine que c’est une sorte de mini-suspense auquel on fait face : mais si, mais si, vous saurez ce qui est arrivé à sa cousine. Veuillez lire jusqu’au bout, par contre.
Un roman de transport en commun, pas vraiment palpitant. Un livre-berceuse, je dirais. On a quand même envie de passer du temps dans sa p’tite baraque entourée d’un jardin qui semble paradisiaque et apaisant.
HAGENA Katharina, Le goût des pépins de pomme, Editions Anne Carrière, 2008, 268 pages.