Livres

L’assassin royal, Robin Hobb

l-assassin-royal_premiere-epoque_1_robin-hobbPourquoi ce livre ?

L’assassin royal est une de ces sagas cultes que je veux lire en intégralité, car je suis friande des histoires fantastiques et des grandes aventures. J’ai comme projet de lire la saga entière petit à petit, alors j’ai commencé par cette intégrale « Première époque, 1 » publiée par J’ai Lu, qui rassemble les trois premiers tomes de l’histoire.

De quoi ça parle ?

Ces trois premiers tomes suivent le début de l’aventure du jeune Fitz, bâtard du prince Chevalerie, qui a du mal à trouver sa place à Castelcerf, le château royal. Choisi par le vieux roi Subtil pour être son assassin, il va être mêlé à de nombreux complots et renversements politiques. Un rôle discret qu’il va devoir apprendre à jouer dans l’ombre, dès son plus jeune âge.

Mon avis

Je comprends pourquoi L’assassin royal est devenue une saga culte : cette histoire rassemble tous les ingrédients nécessaires à une grande aventure littéraire. De l’action, du complot, de l’amour, de la haine, de la tromperie, un château royal, des pouvoirs magiques, un vrai méchant, des vrais gentils… Nous voilà plongés dans une nouvelle époque médiévale, aux côtés d’un jeune héros maladroit mais courageux. Personnage principal et narrateur, il partage avec le lecteur toutes ses pensées et souvenirs. Très vite, on est touchés par ce jeune Fitz qui n’a rien demandé à personne mais qui va avoir un rôle crucial dans cette histoire.

Au-delà du personnage, j’ai particulièrement aimé la présence constante d’animaux. Chevaux, chiens, oiseaux, loups… La nature a un rôle très important dans cette saga. Fitz détient d’ailleurs un pouvoir rare et interdit, appelé le Vif, qui permet de connecter son esprit aux animaux. Il noue une très belle relation fusionnelle avec le loup Œil-de-Nuit, qui va ponctuer son quotidien et changer son destin…

Si vous aimez les grandes histoires fantastiques et les rebondissements politiques, ce livre est pour vous ! Toutefois, il vous faudra prévoir du temps de lecture, car cette première intégrale poche de 1100 pages ne se lit pas en quelques jours. Je m’en vais lire d’autres romans avant de continuer avec la deuxième intégrale, car j’avoue qu’enchaîner trois tomes m’a un peu lassé par moments.

Pour les novices en matière d’Assassin royal, voici la construction de la saga chez J’ai Lu :

PREMIER CYCLE

Intégrale Première Epoque, 1

1) L’apprenti assassin
2) L’assassin du roi
3) La nef du crépuscule

Intégrale Première Epoque, 2

4) Le poison de la vengeance
5) La voie magique
6) La reine solitaire

SECOND CYCLE

Intégrale Deuxième Epoque, 1

7) Le Prophète Blanc
8) La Secte maudite
9) Les secrets de Castelcerf

Intégrale Deuxième Epoque, 2

10) Serments et deuils
11) Le dragon des glaces
12) L’homme noir
13) Adieux et retrouvailles

Il est apparemment conseillé de lire la saga Les aventuriers de la mer (3 intégrales, 9 tomes) entre le premier et le second cycle, car cela suit l’ordre de publication originale (différent de l’ordre de publication française). A voir si j’ai le courage de le faire, je n’ai pas encore pris ma décision… Quel est votre conseil ?

Livres

La saga Divergente, Veronica Roth

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Pourquoi ces livres ?

Parce que je suis curieuse, tout simplement ! Mon amie V. m’a proposé de me prêter la trilogie et j’ai accepté avec plaisir avant de me plonger dedans début août.

De quoi ça parle ?

L’histoire se passe dans un lointain futur, dans une ville organisée par factions : selon leur personnalité, les habitants font partie des Altruistes, des Audacieux, des Sincères, des Erudits ou des Fraternels. Chacun a son rôle dans la société. Beatrice, une jeune fille de 16 ans, s’apprête à choisir la faction à laquelle elle va appartenir durant toute sa vie. Son problème ? Elle ne répond à aucune catégorie : c’est une Divergente. Elle ne sait pas encore qu’elle va jouer un rôle majeur dans la révolution qui se soulève discrètement…

Mon avis

Avant toute chose, pardon pour le désaccord entre les couvertures. Impossible de trouver la couverture du tome 3 accordée aux deux premiers, qui sont les éditions dans lesquelles j’ai lu Divergente.

Je lis finalement assez peu de sagas car j’ai tendance à me dire qu’il existe des millions de romans en un seul volume qui méritent aussi d’être lus. Cette fois, j’ai tapé fort : j’ai enchaîné avec les trois tomes de la trilogie Divergente durant le mois d’août, à la fois pour ne rien oublier d’un tome à l’autre et pour en être « débarrassée » (si l’on peut dire ça comme ça).

Que vaut donc cette saga, qui s’inscrit dans le genre Young Adult dystopique à la mode actuellement ? J’ai d’abord été frappée par le style d’écriture très pauvre de Veronica Roth. Pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple !? L’auteur semble adorer broder des phrases alambiquées qui ne veulent rien dire et des métaphores à l’eau de rose. Dommage. Car l’histoire reste prenante. Malgré le style, on s’accroche à l’intrigue.

Le premier tome est selon moi le plus intéressant : il permet de faire la découverte de ce monde complètement divisé, à l’aube d’une révolution sanglante. On suit également l’héroïne dans ses premiers pas d’adulte : la voilà qui découvre une faction inconnue, un futur groupe d’amis, un amoureux, une famille secrète… Tout cela fait que l’on tourne les pages sans hésitation !

Le deuxième tome est un peu plus lent. La première révolution a eu lieu et chacun vit dans ses retranchements, attendant le deuxième coup d’envoi. La fin, pleine d’action et de rebondissements, apporte son lot de consolation.

Le dernier tome, lui, est encore plus mou du genou. L’annonce finale du tome 2 retombe comme un soufflé au fromage (eh oui). Les révélations sont nombreuses et c’est sans doute ça que j’ai préféré. Enfin, on comprend certaines choses ! Pourtant, cela aurait mérité d’être encore plus creusé, plus accompli. Plus politique, peut-être ! Quelque chose d’un peu plus adulte, en somme. Tout reste en suspens : on connaît la vérité mais finalement, il ne se passe pas grand-chose. Beaucoup de bruit pour rien, quelle déception !

La fin de la saga, que je ne révèlerais pas évidemment, ne m’a rien procuré de particulier. Je ne me suis pas attachée aux personnages, je n’ai donc pas eu d’espoir, de regret, de déception ou de joie. Une fois le roman terminé, j’étais seulement soulagée de l’avoir fini pour passer à autre chose.

En conclusion, Divergente part sur de bonnes bases (mis à part le style de l’auteur !) puis dégringole. La bonne idée de départ aurait mérité plus de travail. Dans le même genre, préférez Hunger Games.

ROTH Veronica, Divergente, tomes 1, 2, 3, éditions Nathan, 2012, 2014, 2014, traduit par Anne Delcourt, 444 pages, 461 pages, 461 pages

Livres

La trilogie des Neshov, Anne B. Ragde

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Pourquoi ces livres ?

Juste avant la fin de l’été, mon père m’a passé ces trois livres en me les conseillant vivement. Moi qui justement n’avais qu’une vingtaine de romans en attente dans mon studio (humhum) me suis empressée de les ranger dans ma valise… et d’en attaquer la lecture dès fin septembre.

De quoi ça parle ?

Ce que j’appelle la Trilogie des Neshov est une saga familiale. L’histoire commence en Norvège, dans une ferme perdue en pleine cambrousse et en très mauvais état. Là vit Tor, un éleveur de porcs cinquantenaire, en compagnie de son père, dépendant et inerte, et sa mère, Anna. Victime d’un AVC, la vieille meurt rapidement. Son décès va rassembler la famille Neshov, jusqu’alors éclatée. Le premier fils, Margido, croque-morts dans la région, refait son apparition à la ferme. Erlend, citadin riche exilé au Danemark et benjamin de la fratrie, vient enterrer sa mère qui pourtant n’acceptait pas son homosexualité. Enfin, Toruun, la petite-fille trentenaire, décide de rencontrer cette famille inconnue. Ces rencontres vont aboutir à de multiples révélations et rebondissements, qui vont tour à tour rassembler et détruire la famille Neshov, au détriment de chaque personnage.

Mon avis

Pour une première saga familiale, je dois dire que j’ai été enchantée par cette trilogie du grand Nord ! D’abord grâce à l’ambiance créée par l’auteur : on sent le froid de Noël entourer la vieille ferme délabrée, la grange dans laquelle attendent les truies et porcelets et l’odeur âcre qu’ils dégagent, l’euphorie dans les rues de Copenhague contrastant avec le silence de la campagne norvégienne…

Les personnages, aussi, sont attachants : tous souffrent d’une blessure secrète, lié à la solitude, à l’abandon, à l’incompréhension du monde. Tor, aux petits soins pour ses cochons, est particulièrement touchant. Erlend, amoureux transi de son Krumme au ventre rebondi, est sans doute le plus drôle ! On a envie de l’avoir comme oncle ou voisin. Chacun, à sa façon, a quelque chose à raconter, à révéler.

Enfin, l’histoire et la façon dont elle est racontée font tourner les pages à vitesse grand V. Les chapitres, chacun dédié à un personnage et son point de vue, défilent les uns après les autres. Très vite, on entame le deuxième tome, puis l’on reste surpris par sa fin qui n’appelle qu’à une chose : terminer la saga en lisant le tome 3.

La Trilogie des Neshov est donc une formidable saga hivernale : peu joyeuse mais parfaitement rythmée et ficelée, l’histoire de cette famille se lit avant tout sous la couette. S’il neige dehors, je crois que c’est encore mieux !

RAGDE Anne B., La terre des mensonges, La ferme des Neshov, L’héritage impossible, éditions 10/18, 2011, 2011, 2012, 351 pages, 350 pages, 333 pages