Expositions et visites·Films·Spectacles

Bilan culturel de janvier 2016

Coucou !

Beaucoup de spectacles ce mois-ci : je ne sais pas ce qu’il s’est passé, mais entre les cadeaux de Noël, les sorties de dernière minute et les projets de longue date, j’étais chaque semaine dans une salle différente. Et ça fait un bien fou !

Spectacles

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« Pirates des Caraïbes : la malédiction du Black Pearl », en ciné-concert au Grand Rex

Je suis une grande amatrice de la saga « Pirates des Caraïbes » : ça sent bon le sable chaud, les maudits pirates et les malédictions, je ne peux qu’adhérer ! Pour Noël, mon copain nous a offert deux places pour aller redécouvrir le premier film de la série en ciné-concert au Grand Rex. YOUPI !

Une salle gigantesque, des fauteuils larges et moelleux, un orchestre symphonique, un film énergique… la soirée fut très agréable ! J’étais emportée par les thèmes musicaux ultraconnus du film, et je me retenais de chanter à tue-tête « tintinlintin, tintinlintin, tintinlintin, tintinliiin ! ». Ce type de soirée met beaucoup la musique de film en valeur, on l’écoute, on la remarque mieux. A tenter !

Cats, à Mogador

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Ce sont à l’origine deux amies qui m’ont proposé d’aller voir cette comédie musicale actuellement à Paris. Je n’ai pas hésité longtemps : un spectacle, une sortie entre potes ? OUI ! Je n’avais vraiment aucune idée de ce que pouvait être « Cats »… une histoire de chats, oui, mais encore ? J’y suis allée à l’aveuglette, accompagnée de cinq amies.

Je dois avouer que j’étais très dubitative à l’entracte : la première partie du spectacle m’a vraiment déstabilisée. Il n’y a donc pas d’histoire ? Pourquoi certains ne ressemblent pas du tout à des chats ? Qu’est-ce que tout cela veut dire ?

Effectivement, il n’y a pas d’histoire, dans le sens « intrigue ». Le spectacle tout entier n’est constitué que de portraits de chats : le chat obèse, le chat magicien, le chat rappeur, le chat déchu… chacun a sa chanson, sa chorégraphie. Je n’ai pas non plus compris toutes les paroles (pourtant en français), puisque la musique live était trop forte à mon goût. C’est pourquoi je me suis beaucoup interrogée durant la première partie du show. Finalement j’ai compris : c’est un spectacle, une comédie musicale à l’anglaise, avec des couleurs, de la joie, du mouvement. L’objectif ? La fête ! On est là pour en avoir plein les yeux, on en a plein les yeux ! Le but est atteint.

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Quand le personnage de Grizabella s’est mis à chanter « Memory » (en version française), j’ai eu une illumination : « HAN, c’est tiré de CETTE comédie musicale !!? » Vous connaissez bien sûr cette chanson culte, qui a d’ailleurs une place toute particulière dans « Cats », puisqu’elle revient à de nombreuses reprises. La dernière interprétation m’a dressé les poils ! J’étais conquise !

Une fois rentrée chez moi, j’ai fait quelques recherches sur « Cats », son historique, son succès… Impossible de dormir ! La semaine suivante, je n’ai pas cessé d’écouter les chansons du spectacle et j’ai parlé de « Cats » à tout le monde. Ils m’ont eue !

Au-delà de la performance musicale, vocale et dansée, je ne peux que vous conseiller ce spectacle, qui vous emporte et vous séduit petit à petit. Le décor, magnifique, les chansons qui restent en tête et la joie de vivre qui s’en dégage font de « Cats » un merveilleux ensemble !

Forever Young, à Bobino

ForeverYoung_afficheC’est la petite déception du mois… Ca arrive aussi avec les spectacles ! Il m’a été proposé par une collègue, qui pouvait m’obtenir des places à tarif réduit. J’ai sauté sur l’occasion.

Le principe ? On se retrouve dans une maison de retraites en 2060, en compagnie de six pensionnaires déjantés qui vont reprendre les tubes de leur jeunesse… soit les chansons d’aujourd’hui !

Très dynamiques, les six comédiens chanteurs mettaient effectivement du cœur à l’ouvrage et proposaient des versions réussies des tubes que nous connaissons tous (Stromae, Daft Punk…). Costumés des pieds à la tête, visage compris, on croyait à leur vieillesse.

Pourtant, pourtant… le spectacle a commencé avec 30 minutes de retard et nous étions à Bobino. Déjà, deux raisons pour que je m’impatiente (souvenez-vous, Bobino fait selon moi partie des salles de spectacle les moins confortables de Paris). Ensuite, le spectacle manquait de mise en scène : ils déambulaient en chantant dans tout l’espace, mais sans réelle chorégraphie, sans raconter d’histoire. Je me suis donc lassée au fur et à mesure… J’avais envie de rebondissements, d’aventure. Finalement, ce n’était pas le sujet du spectacle et j’en étais déçue. Enfin, le tout m’a semblait trop long : j’aurais préféré un spectacle plus court, dynamique et plein de surprise, celui-ci était long, répétitif et un peu brouillon.

Ce n’était sans doute pas pour moi, tant pis !

Jérémy Ferrari, au Trianon

jeremy-ferrari_vends-deux-pieces-a-beyrouth_afficheAutant l’annoncer de but en blanc : Jérémy Ferrari est mon humoriste chouchou ! J’avais adoré son précédent spectacle « Hallelujah Bordel ! », grinçant à souhait et très instructif, j’avais donc hâte de le revoir sur scène.

Une fois de plus, mon copain nous a pris deux places en guise de cadeaux de Noël, pour aller découvrir « Vends deux pièces à Beyrouth », au Trianon pour quelques dates seulement.

Même si je n’ai pas apprécié la salle (encore une fois, j’étais mal installée au balcon et je ne voyais la scène que par intermittence, selon les mouvements de tête des rangs de devant), j’ai ADORÉ le spectacle et l’humoriste !

Cela va au-delà du simple spectacle d’humour : Jérémy Ferrari est un véritable auteur, drôle certes, mais aussi doué, curieux, dérangeant. Il a longtemps préparé ce spectacle en faisant de lourdes recherches et le résultat est là : on apprend beaucoup de choses sur le fondement du terrorisme ou de l’islamisme radical, sur le conflit israélo-palestinien, sur les dessous des cartes, le rôle de la France dans ces histoires, ou même sur les réelles intentions de certaines ONG.

On en ressort décoiffés, enrichis. On se sent plus léger mais aussi plus intelligent. Notre regard est aiguisé et on se dit que certains ont dû avoir les oreilles qui sifflent… L’artiste indique à la fin de son spectacle que tous ses documents de recherche sont disponibles sur son site. Je confirme (et ça fait froid dans le dos !).

Sautez sur l’occasion si Jérémy Ferrari passe près de chez vous : il ne faut pas rater son impertinence et son talent !

Exposition

Bentu, à la Fondation Louis Vuitton

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En juin dernier, j’avais découvert la Fondation Louis Vuitton grâce à l’invitation d’une amie qui y travaille.

Elle a encore frappé ! A la fin du mois de janvier, elle m’a proposé d’assister à l’inauguration de la nouvelle expo de la Fondation, intitulée « Bentu », sur l’art contemporain chinois. Je n’ai pas hésité ! Cette fois, on a eu droit au champagne, que demander de plus ?

J’étais encore sous le charme du lieu, qui est un bâtiment très spacieux, éclairé, où l’on peut circuler sans se frotter aux gens, sans batailler pour admirer une œuvre… Le top !

L’expo en elle-même m’a plu : j’ai apprécié un certain nombre d’œuvres, notamment :

  • un dessin à l’encre sur un rouleau de soie de plus de 13 mètres (« The Virtuous Being », Hao Liang) ;
  • des vidéos de type « chat roulette » où l’artiste s’amuse du voyeurisme pour montrer des scènes insolites ou poétiques (« Strangers : City », Cao Fei) ;

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  • une immense carte représentant l’histoire de la Chine (« From Huaxia to China », Qiu Zhijie) ;
  • une gigantesque statue bouddhiste multicolore de 4 mètres de haut (« New », Xu Zhen)

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… et d’autres encore ! C’est une belle exposition, qui laisse finalement un goût amer : on sent les regards critiques des artistes chinois, envers le monde mais aussi envers leur propre culture ou leur pays. La nostalgie est très présente dans les œuvres.

A voir si vous êtes dans le coin, ne serait-ce que pour découvrir le lieu, ou pour en savoir plus sur l’art chinois !

Cinéma

Un seul film découvert en salles ce mois-ci ! Je commence très fort pour ce début d’année…

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Il s’agissait donc de Star Wars, épisode VII : le réveil de la force, le tout nouvel opus de la saga, réalisé par J. J. Abrams. Je ne suis pas une fan absolue de ces histoires mais j’aime tout de même l’univers. J’avais donc moi aussi envie de découvrir cette suite et je n’ai pas été déçue : j’ai trouvé cet épisode dans la même veine que les précédents, malgré les 10 ans qui le séparent du dernier film Star Wars. J’avais peur qu’il soit totalement décalé dans la manière de réaliser, de monter le film ou de construire l’histoire… mais non ! Les nouveaux héros que sont Rey et Finn m’ont aussi convaincue, j’ai bien envie d’en savoir plus sur leur passé et leurs futures aventures !

Rendez-vous dans quelques semaines pour le bilan de février !

Films·Spectacles

La Belle et la Bête : film et comédie musicale

Cette dernière semaine de février aura été dédiée à La Belle et la Bête sous toutes ses coutures. Mon amie V. est venue chez moi avec, dans son sac, des places pour le spectacle parisien. C’était l’occasion pour nous de passer trois jours sur cette thématique, en visionnant d’abord le dessin animé Disney, puis la dernière adaptation cinématographique de Christophe Gans, avant d’aller au Théâtre Mogador, où se tenait la représentation.

Plutôt que de vous faire plusieurs chroniques répétitives, je préfère les rassembler en une seule, même si je ne suis pas sûre de rédiger une chronique parfaitement construite.

La Belle et la Bête, le film de Christophe Gans

la-belle-et-la-bete-christophe-gans-afficheJ’étais plutôt sceptique à propos de cette nouvelle adaptation, notamment à cause des deux acteurs principaux (Léa Seydoux et Vincent Cassel) que je ne porte pas particulièrement dans mon cœur. Heureusement, j’ai su dépasser cet apriori ! Car le film a de très bons côtés : avant tout, il est beau. Les scènes sont majestueuses, les décors, costumes et lumières parfaitement réussis. L’univers est sombre mais crédible. On y croit et comme Belle, on se méfie de cette nature et ce château maléfiques. Pas d’aspect “gnangnan” propre à Disney qui a tendance à me faire fuir, un très bon point !

Les acteurs sont aussi bien choisis : ils incarnent les personnages avec grâce et crédibilité, sauf peut-être Audrey Lamy, qui reste elle-même. On ne voit pas la sœur de Belle mais bien l’actrice. Dommage !

Autre point positif : le respect de l’histoire originale. Même si je n’ai pas lu le conte de Mme de Villeneuve (pas encore !), c’est dans mon souvenir la véritable histoire de La Belle et la Bête. J’ai particulièrement apprécié ce parti pris !

Enfin, je salue l’apparence de la Bête, qui m’a semblée tout à fait crédible : effrayante, mystérieuse et attirante à la fois, un trio gagnant !

Notons toutefois une faiblesse qui, a mon sens, rend le film bancal : l’amour naissant entre les deux personnages principaux n’est pas assez exploité. On ne perçoit pas l’évolution de leur relation, qui reste glaciale jusqu’à la scène finale, où ils s’embrassent amoureusement. Entre temps, leurs regards n’ont pas évolués, leurs gestes ne se sont pas adoucis… Finalement, ce qu’on attend le plus n’est pas maîtrisé. Cette incohérence frustre malheureusement le spectateur romantique.

Malgré cela, je vous conseille tout de même cette belle adaptation magique. Elle ravira les admirateurs de parcs fleuris et enchantés, les amateurs de fantastique, les amoureux des belles robes et les puristes du conte. Ca fait quand même du monde !

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La Belle et la Bête, la comédie musicale

labelleetlabete-mogadorSachez d’abord que je ne suis pas une inconditionnelle des films Disney. Je n’ai pas été biberonnée à ces dessins animés comme une grande partie de ma génération. Mes héroïnes étaient plutôt Solange et Delphine des “Demoiselles de Rochefort”, ou Peau d’Ane du film de Jacques Demy, et je m’en porte très bien !

Avant d’aller assister au spectacle, j’ai donc visionné le dessin animé. Quelle différence avec l’histoire originale ! C’est cela qui m’a le plus marqué. J’ai compris ensuite pourquoi il plaît à tant de gens : romantique, enfantin, mignon, il met en scène une jeune fille comme les autres et de nombreux personnages foufous.

La comédie musicale se base donc sur le dessin animé : on y retrouve les mêmes personnages, la même intrigue, les mêmes maléfices. Je regrette un peu ce côté-là mais après tout, c’est un choix !

Le spectacle est incroyablement mis en scène : les décors tournants, les costumes flamboyants, les chorégraphies et la musique, parfaitement coordonnées, mettent des paillettes plein les yeux ! Tout est très coloré, joyeux, virevoltant. C’est donc un spectacle haut en couleurs qui émerveille les fans mais aussi les novices. Bien joué !

Les comédiens/chanteurs/danseurs incarnent très bien les personnages Disney : l’espièglerie de Lumière, la stature de l’Armoire, la douceur de Mme Samovar, l’honnêteté de Belle et la douce folie de son père… Tout cela fait indéniablement le charme de cette mise en scène.

Le bémol majeur de cette comédie musicale : la Bête. C’est dommage puisqu’il s’agit d’un personnage-clef… Malheureusement, je n’ai pas du tout été séduite par cette Bête, ni monstrueuse, ni charismatique. On attendrait un costume plus impressionnant, une voix grave et puissante, un jeu d’acteur plus mystérieux… Qu’est-ce donc que ce bélier enrhumé gigotant comme une sauterelle ?

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Quand la Bête geint en silence dans les coulisses, rassurez-vous, le reste est parfait ! Tous savent chanter et danser, on est à la fois surpris, émerveillé, ému et amusé et l’on ne voit pas passer les 2h30. Mention spéciale aux musiciens et au chef d’orchestre qui étaient juste devant nous et qui parviennent à se faire oublier tout en magnifiant l’ensemble. Bravo !

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Un beau cadeau à offrir ou à s’offrir. J’en profite pour remercier ma chère V. et son adorable maman.

Après ces trois jours thématiques, devinez-quoi ?! Je me suis acheté le conte original ! Faut pas se laisser aller les amis. Je vous en reparlerai quand il sera lu. En attendant, je vous conseille de comparer une œuvre et ses adaptations de cette manière, c’est très enrichissant !