Livres

Miss Peregrine et les enfants particuliers, Ransom Riggs

miss-peregrine-et-les-enfants-particuliers_ransom-riggsPourquoi ce livre ?

Je l’avais offert à ma sœur pour son anniversaire il y a quelques temps. J’ai finalement craqué moi aussi pour ce très bel objet livre, tentée par les commentaires positifs d’autres blogueurs.

De quoi ça parle ?

Jacob a 16 ans quand il trouve son grand-père Abe mortellement blessé par une étrange créature… Convaincu que cela a un lien avec l’orphelinat d’enfants aux pouvoirs surnaturels dont lui parlait souvent Abe, l’adolescent décide d’aller tirer les choses au clair, sur place, au pays de Galles.

Mon avis

Je vous le confirme : le livre est très beau. La couverture cartonnée sur laquelle figure cette mystérieuse petite fille, le papier épais des pages, les nombreuses photos en noir et blanc qui peuplent les chapitres constituent un bel objet, que l’on a immédiatement envie de lire et de feuilleter.

Comme indiqué à la fin du roman, les photos sont tirées de collections personnelles, sans avoir été retouchées ou presque. Elles enrichissent considérablement l’ouvrage, par leur mystère et leur beauté. C’est tout l’attrait du livre, car sans elles, malheureusement, le tout serait bien fade…

L’histoire de Jacob commence pourtant bien : on a rapidement de l’empathie pour cet ado solitaire, qui se pose plein de questions sur le passé de son grand-père et décide de mener l’enquête pour en savoir plus. L’ambiance pluvieuse et venteuse de l’île sur laquelle il se rend est aussi très séduisante. On est à ses côtés aux alentours de l’orphelinat en ruines, à rechercher les fameux enfants particuliers.

C’est au moment où il fait leur connaissance et où il décide de mener une bataille à leurs côtés que le soufflé retombe… J’ai perdu tout intérêt pour cette histoire quand l’action arrivait. Bizarre, non ? Je ne trouvais plus cela crédible ou fascinant, j’avais envie d’arriver à la fin. Je suis assez déçue car j’en attendais beaucoup…

C’est finalement un roman très jeunesse, dans le sens où le héros va accomplir des actions hors-normes avec ses amis, le tout dans un style d’écriture très simple. Il est clairement destiné à un public plus jeune. Je vais donc passer mon tour pour la suite de cette saga, mais par curiosité, j’irai découvrir l’adaptation cinématographique que nous réserve Tim Burton pour l’année prochaine.

Livres

Freaks’ Squeele – Etrange université, Florent Maudoux

freaks-squeele_florent-maudouxPourquoi ce livre ?

J’ai succombé à la tentation, après avoir aperçu cette BD sur plusieurs chaînes YouTube… L’enthousiasme général, le dessin de la couverture et la présence d’un chèque cadeau dans mon portefeuille m’ont mené tout droit dans une librairie.

De quoi ça parle ?

Chance, Xiong Mao et Ombre, trois jeunes étudiants, intègrent la F.E.A.H., la Faculté d’Etudes Académiques des Héros. Entre les cours et les évaluations, le trio d’amis va connaître de nombreux rebondissements : au programme, affronter deux monstres et d’autres étudiants malintentionnés…

Mon avis

Voilà une BD que je ne regrette pas d’avoir dans ma bibliothèque ! C’est d’abord un très joli ouvrage : la couverture douce et cartonnée renferme des pages épaisses, très agréables à parcourir, remplies de dessins en noir et blanc (hormis un chapitre). C’est un bel objet que l’on a envie d’exposer sur une étagère.

L’histoire, ensuite, intrigue fortement : ce n’est qu’un premier tome, il  a donc un caractère un peu introductif, malgré deux grandes scènes de batailles. Mais finalement, ce n’est pas cela qui m’a le plus plu : j’ai plutôt aimé suivre les aventures des étudiants au sein de l’école. Dans les couloirs se croisent une femme à tête de citrouille, un loup géant, une sorcière, une femme au corps d’araignée… Les petites guéguerres entre étudiants rythment l’histoire, et c’est ce quotidien que j’ai préféré.

Le dessin m’a, quant à lui, un peu déçue : inspiré du manga, il est parfois trop brouillon pour moi, notamment dans les scènes d’action. En revanche, j’aime beaucoup les traits des personnages, leurs silhouettes et leurs expressions.

C’est finalement l’ensemble qui m’a convaincue : je pense sincèrement continuer la série, pour en apprendre plus sur ces étudiants hors normes et pour me constituer une jolie collection. Originale, décalée, rafraîchissante, c’est une BD sans prétention sur des héros pas comme les autres que je vous conseille si vous êtes amateur du genre !

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Livres

Le fantôme de l’Opéra, Gaston Leroux

Le fantôme de l'Opéra, Gaston Leroux, éditions MaxiLivresPourquoi ce livre ?

Voilà presque un an que ma copine A. insistait pour que je lise Le fantôme de l’Opéra, qui avait été un coup de cœur pour elle. Voyant que je ne prenais pas le taureau par les cornes et après avoir acheté le roman pour sa bibliothèque personnelle, elle me l’a gentiment prêté ! Il est enfin lu !

De quoi ça parle ?

On murmure dans les couloirs de l’Opéra Garnier qu’un fantôme aurait élu domicile en ces lieux… Meurtres et disparitions ne sont pas rares dans les environs. Bizarre ! Justement, voilà que la jeune cantatrice Christine Daaé se comporte mystérieusement : elle disparaît et fuit sans cesse le vicomte Raoul, fou d’amour pour elle. Courageux et résolu, il veut à tout prix savoir ce que cache la chanteuse. A ses dépends ! Car il va apprendre qui est vraiment le fantôme de l’Opéra et de quoi il est capable !

Mon avis

Avant tout, pardon pour cette photo amateure de la couverture de mon édition, que je ne trouve nulle part sur le web en qualité minimale. Je tenais toutefois à vous montrer l’édition dans laquelle j’ai lu cette histoire.

Le fantôme de l’Opéra… Une histoire mythique, un titre connu de tous, un personnage énigmatique… Un roman plein de promesses, donc, qui fait partie de la littérature française classique. Voilà sans doute pourquoi j’appréhendais cette lecture. Et le début m’a un peu déroutée : pas vraiment d’actions, mais plutôt un tableau de l’Opéra Garnier et de l’agitation provoquée par les rumeurs. C’est pourquoi j’ai mis du temps à me plonger dans l’histoire de ce fantôme, absent pendant une bonne moitié du livre. Cela manque de rythme et de suspense.

Heureusement, le style et l’humour de Gaston Leroux nous font toujours revenir au livre. J’avais adoré Le fauteuil hanté et j’ai ici retrouvé cette écriture si particulière. Car l’auteur joue sans cesse avec le lecteur, lui donne à lire de faux témoignages, étaye ses propos par de fausses preuves rocambolesques… tout en s’appuyant sur une légende sans réponse. Brouiller les pistes est un de ses talents. Avec une imagination débordante et un talent certain d’écrivain, il construit autour du mythe du fantôme de l’Opéra un roman fantastique très théâtral ! Rien d’étonnant à ce qu’il été adapté au théâtre, au cinéma et en comédie musicale, car il s’y prête parfaitement.

Une quatrième lecture de cet auteur, qui me confirme que j’aime décidément sa plume ! Le plaisir d’errer dans les sous-sols sombres de l’Opéra aux côtés des héros, l’apparition maligne et effrayante du Fantôme et le langage du 19e-début 20e donnent une saveur particulière à ce bouquin. Un classique à lire, sans aucun doute !

Livres

La passe-miroir, 1. Les fiancés de l’hiver, Christelle Dabos

la-passe-miroir-tome1-christelle-dabosPourquoi ce livre ?

Encore une blogueuse à l’origine de cette lecture jeunesse ! Décidément ! Manon, de la chaîne Youtube QuietManon, a été la manipulatrice du jour. Ah bravo !

De quoi ça parle ?

Ophélie est une jeune fille solitaire et sauvage aux passe-temps étranges : d’abord, elle traverse les miroirs pour se déplacer ; ensuite, elle a le pouvoir de “lire” les objets et connaître ainsi leur passé. Elle vit sur l’arche d’Anima, où les objets vivent et réagissent autant que les humains. Un mariage forcé avec le bourru Thorn va bouleverser sa vie… La voilà obligée de le suivre sur la Citacielle, dans le grand Nord, où tout n’est qu’illusion et complots.

Mon avis

Ce premier tome de la trilogie La passe-miroir a su me charmer, bien assez pour que j’ai envie de lire les tomes qui suivront. D’abord parce que je me suis immédiatement sentie proche d’Ophélie, affublée de ses lunettes et son écharpe. Elle ne demande rien à personne, et pourtant, elle va se retrouver, malgré elle, embarquée dans une histoire abracadabrante, dans un monde très mystérieux, entourée de gens loufoques ou dangereux. Bref, on se prend d’amitié pour cette jeune fille, qui semble avoir plus d’influence qu’elle en a l’air.

Le monde imaginaire que dresse Christelle Dabos est ensuite très intéressant : il fourmille d’idées et a déjà l’étoffe d’un univers à la Poudlard (Harry Potter) ou Gwendalavir (La quête d’Ewilan). On l’imagine sans problème adapté au cinéma, même si cela semble complexe à réaliser (en réalité, on l’espère plus qu’on ne l’imagine…). La Citacielle, majestueuse et pleine de surprises, est une capitale flottante miraculeuse, où les décors sont illusoires, où les clans et familles se divisent… L’héroïne évolue avec nous dans les ruelles, les palais et autres constructions fantastiques, et c’est sans conteste un véritable plaisir de lecture.

Enfin, l’histoire est assez relevée et épicée pour nous mettre l’eau à la bouche : que va-t-il arriver à Ophélie ? Quelles décision va-t-elle prendre ? Sera-t-elle finalement bien entourée ou doit-elle rester vigilante ? On veut savoir, c’est donc gagné pour l’auteur. Ce premier roman, lauréat du concours du premier roman jeunesse Gallimard / RTL / Télérama, mérite son prix et son succès.

Je salue aussi l’illustrateur de la couverture, Laurent Gapaillard, qui a su mettre son talent au service de l’univers de Christelle Dabos. Cette Citacielle est tout simplement splendide ! A lire et à suivre dans les années qui viennent !

DABOS Christelle, La passe-miroir, 1. Les fiancés de l’hiver, éditions Gallimard Jeunesse, 519 pages

Livres

Le livre sans nom, Anonyme

lelivresansnomPourquoi ce livre ?

Le titre et la quatrième de couverture m’ayant interpellée, je me suis fait un plaisir de me l’offrir il y a quelques mois.

De quoi ça parle ?

Le résumé laisse entendre qu’un serial killer assassine tous ceux qui ont le malheur de lire le livre sans nom, un livre énigmatique, sans nom et sans auteur. Ayant maintenant lu ce roman intégralement, je préfère vous prévenir : le livre sans nom a finalement assez peu d’importance dans ce récit. L’histoire se déroule à Santa Mondega, une ville d’Amérique du Sud où sont réunis des malfaiteurs, bandits et tueurs en tout genre. Tous n’ont qu’une obsession : détenir l’Œil de la Lune, une pierre bleue aux propriétés magiques qui rendrait immortel. Le bijou va alors passer de main en main…

Mon avis

Le livre sans nom porte mal son nom. Il aurait du s’appeler “L’Œil de la Lune”, car c’est avant tout de ce bijou de grande valeur dont il s’agit. Tous les personnages se l’arrachent : le tueur à gages Jefe souhaite le vendre à prix d’or, les moines d’Hubal ont pour mission de le ramener sur leur île, le bandit El Santino en a besoin pour délivrer les forces du mal… Par un concours de circonstances, c’est en fait Dante et Kacy, un petit couple sans histoires, qui parviennent à le récupérer.

Difficile de raconter l’histoire de ce roman sans faire de révélations. Les péripéties sont nombreuses et surviennent à chaque chapitre. On suit parallèlement une bonne dizaine de personnages, qui se croisent, se défient ou s’ignorent, mais ont tous un lien avec la fameuse pierre bleue. Les uns la recherchent, les autres la fuient, d’autres encore enquêtent… Contrairement à ce que l’on pourrait croire, il est facile de démêler tous ces points de vue, car l’écriture est parfaitement maîtrisée.

Le style cinématographique facilite cette lecture facile : à la manière d’un film de Tarantino, les gestes sont précisément décrits, l’humour est omniprésent, les dialogues vont à l’essentiel et les massacres sont digne de ce nom. Malgré cela, le mystère demeure jusqu’aux derniers chapitres. Et quelles révélations ! L’auteur anonyme sait donc quelles ficelles tirer et à quel moment.

Malgré tout cela, Le livre sans nom est resté quelques temps sur ma table de nuit. Manquait-il un peu de suspense pour que j’ai plus souvent envie de le lire ? Ou était-ce dû aux vacances, période de vadrouille étonnamment non-propice à de longues lectures ? Ce qui est sûr, c’est qu’il ne faut pas traîner ce roman sur plusieurs semaines. Terminer les 150 dernières pages d’une traite fut bien plus agréable que lire le reste du livre petit à petit, chapitre par chapitre.

Loin d’être sérieux, ce polar rock ’n roll (comme le dit la quatrième) fait la part belle à l’humour noir. A la fois roman policier, récit fantastique et scénario de cinéma, Le livre sans nom ravira les lecteurs en quête d’une histoire originale !

Informations complémentaires

Haan ! Alors que je m’apprête à publier cette chronique, j’apprends que Le livre sans nom est le premier tome d’une série de 4 romans et, devinez quoi,  le deuxième s’appelle L’Œil de la Lune. Plus d’infos par ici.

Autre info : les droits cinématographiques du premier tome ont été achetés en 2010. On verra donc bientôt ce roman adapté sur nos écrans !

Anonyme, Le livre sans nom, éditions Le Livre de Poche, 2011 (2010 aux éditions Sonatine), traduit par Diniz Galhos, 509 pages