Désormais, je n’achèterai plus d’agenda scolaire.
Aujourd’hui est un jour spécial. Ni joyeux, ni triste, simplement différent. Depuis ce matin, je ne suis plus étudiante. Je ne suis pas non plus salariée, employée, cadre ou quoi que ce soit.
Je suis dans la fameuse phase transitoire que tout le monde connait un jour ou l’autre. Mon stage de fin d’études s’est terminé hier, brutalement. J’ai eu six mois pour m’y préparer mais cela n’a rien changé. C’est ainsi, maintenant :
– je n’achèterai plus d’agenda scolaire, minutieusement feuilleté et choisi en papeterie ;
– je ne connaitrai plus de rentrée scolaire, avec mes nouvelles feuilles blanches, mon trieur tout neuf et mon emploi du temps indéchiffrable ;
– je ne pleurerai plus de rage devant un dossier ou un exposé infiniment long à préparer ;
– je ne passerai plus des heures à réviser, écrire, recopier, apprendre, relire, réciter mes cours pour réussir à tout prix mes examens ;
– je ne râlerai plus contre un ou deux profs incompréhensibles ou à côté de la plaque ;
– je n’aurai plus de vacances cinq fois par an ;
– je ne pourrai plus manger dans les restos U ;
– je n’aurai plus de carte d’étudiante qui m’ouvre les portes de nombreux endroits ;
– j’aurai moins de temps libre pour prendre des rendez-vous médicaux, voir des amis, aller au cinéma, lire et ne rien faire.
Je suis à la fois nostalgique de certains aspects de la vie étudiante et des études, et heureuse de ne plus vivre les mauvais côtés de l’administration universitaire et les contraintes scolaires. J’ai hâte, aujourd’hui, de contribuer à l’évolution d’un projet, d’obtenir un premier vrai salaire de vrai travail, d’intégrer une équipe ouverte et disponible, bref, de vivre ma vie.
Même si je l’avoue, ça fait quand même un peu peur de se lancer dans le grand bain. En attendant que tout cela se concrétise, je vais rester scotchée à mes bouquins et je vous raconterai tout ça en temps voulu.
Vous, comment avez-vous vécu la fin des études et le début du travail ? Soulagement ou contrainte ?
