Pourquoi ce livre ?
J’avais envie de tester mon niveau d’anglais en lisant un roman écrit en anglais. J’ai demandé conseil sur Twitter et ma chère Laura (du blog Aimer les Dimanches) m’a suggéré Every day. Puisque les livres anglais sont beaucoup moins chers que les français, je me suis offert ce grand format (10 dollars !) et l’aventure a pu commencer.
De quoi ça parle ?
A est un adolescent qui a la particularité de vivre chaque jour dans un nouveau corps, de s’approprier chaque matin la vie d’une personne de son âge, le temps d’une journée. Sa vie n’a pas vraiment de sens jusqu’à ce qu’il se réveille dans le corps de Justin et rencontre sa copine Rhiannon. Pourra-t-il vivre une histoire d’amour avec elle, en sachant qu’il sera chaque jour dans un corps différent ?
Mon avis
J’ai eu du mal à rentrer dans l’histoire, simplement parce que le début de cette lecture en anglais était un peu fastidieux. J’avais aussi l’impression qu’il ne se passait pas grand chose. Cela a fait traîné ma lecture pendant 2 mois et demi… J’ai lu quelques pages de temps en temps, uniquement chez moi, tranquille. C’est pourquoi cela a pris du temps !
En revanche, arrivée à la moitié du roman, je me suis passionnée pour l’histoire d’amour impossible entre A et Rhiannon. Notre héros est particulièrement mature et très empathique vis-à-vis des personnes qu’il incarne à tour de rôle. Drogué, dépressif, heureux, seul, ivre, bad boy, méfiant, sportif, obèse, méchant, gay… Tous les adolescents qu’il « visite » ont des personnalités très différentes, ils sont touchés par les problèmes classiques que l’on rencontre à l’adolescence. Ils vivent dans des familles plus ou moins présentes et compréhensives (parents aimants ou au contraire je-m’en-foutisme absolu) et accordent plus ou moins d’importance au regard des autres. On s’identifie forcément à l’un de ces personnages. Une bonne idée de la part de l’auteur, donc, qui s’adresse avec ce roman à tous les ados du monde.
J’ai aussi apprécié le découpage journalier du bouquin : chaque nouveau chapitre est un nouveau jour, où A se réveille dans un nouveau corps, une nouvelle vie. On suit le jeune homme durant un mois environ. Chaque jour, il tente d’approcher Rhiannon, jusqu’à ce qu’elle comprenne à qui elle a affaire et commence à échanger des emails avec lui. Leur relation évolue de manière assez subtile et c’est très appréciable.
La fin du livre, enfin, m’a assez surprise, quoi qu’elle semble après coup tout à fait logique. Je m’attendais à une fin spectaculaire, pleine de rebondissements. Elle est plutôt fataliste mais m’a finalement convenue.
A lire, donc, si vous aimez les histoires d’amour originales !
L’expérience de lecture en anglais
Comme dit précédemment, la lecture en anglais fut assez fastidieuse au début. Commencé le 5 septembre, j’ai terminé ce roman le 22 novembre. En revanche, sachez que je ne l’ai pas lu tous les jours, loin de là ! J’ai dû le lire en 6 ou 7 fois. J’ai donc connu de longues périodes d’abandon du livre, car j’avais du mal à m’accrocher. Pourtant, une fois lancée, j’ai senti que la lecture devenait plus fluide. L’anglais ne m’a plus posé problème : j’ai dépassé les petits obstacles constitués par le manque de vocabulaire et me suis mise à lire de manière fluide. Tant pis si je n’ai pas compris tous les mots, j’ai compris le sens de chaque paragraphe et c’est le principal !
C’était donc un très bon exercice. Je crois que je vais réitérer l’expérience pour garder le rythme et continuer à m’exercer. On se sent décapée une fois la lecture terminée et fière fière fière ! J’ai l’impression que mon cerveau a rajeuni ! Hihi !
Si vous voulez aussi tenter l’expérience de lecture en anglais, je vous conseille Every day car c’est un roman facile à lire, écrit au présent et très ancré dans l’instant présent de par son sujet. Il faut toutefois rester motivé car il fait plus de 300 pages (aérées).
Informations complémentaires
Every day existe en version traduite et s’intitule A comme Aujourd’hui (titre un peu nul). Voilà à quoi ressemble la couverture française.

LEVITHAN David, Every day, éditions Ember, 2013, 324 pages