Expositions et visites·Films·Musique et concerts·Spectacles

Bilan culturel de novembre 2015

Ce mois de novembre fut plutôt riche en découvertes culturelles : j’ai assez lu comme vous avez pu le voir, je suis aussi sortie assez souvent, malgré les attentats de Paris. Je n’ai tout simplement pas eu envie de me cloîtrer chez moi apeurée, alors que je pouvais tout aussi bien aller au spectacle le sourire aux lèvres.

Spectacles

Le Grand Duel : Jean-François Zygel / Bruno Fontaine

Zygel-Fontaine

Je suis une grande amatrice de Jean-François Zygel (à gauche sur la photo), pianiste improvisateur hors pair, qui a le talent de « vulgariser » la musique classique avec passion, à travers ses concerts mais aussi dans l’émission estivale « La boîte à musique » sur France 2. Lorsque j’ai vu qu’il venait vers chez moi avec un acolyte pour une battle d’impro au piano, j’ai sauté sur l’occasion !

Et je n’ai pas regretté : malgré les attentats quelques jours avant, le conservatoire où nous étions était bondé, l’auditoire très varié, les enfants côtoyant les plus âgés. Magnifique ! Plein d’humour, les deux pianistes s’en sont donnés à cœur joie, demandant parfois des mots clefs au public pour inspirer leur bataille musicale. « Un cheval qui court », « une abeille », « l’orage », « James Bond »… Les suggestions des spectateurs étaient accueillies avec entrain par les deux hommes, qui tentaient alors d’illustrer ces images avec leurs pianos.

Magnifique, donc. Particulièrement le final, où Zygel et Fontaine ont entamé l’air de « Ce n’est qu’un au revoir » sur leurs claviers. Le public s’est alors mis à chanter à l’unisson, c’était un moment unique !

Le Cirque du Soleil : Amaluna

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Dans mes souvenirs, j’avais déjà vu un spectacle du Cirque du Soleil, lorsque j’étais enfant. Impossible de savoir lequel mais je garde l’image d’un spectacle grandiose.

Il ne nous a pas fallu longtemps pour acheter des places, après avoir vu des affiches dans le métro. Le chapiteau du Cirque de Soleil étant implanté assez proche de chez nous, hop, nous y sommes allés à pied, tout guillerets, malgré le froid environnant.

Le gigantesque chapiteau a déjà un grand pouvoir de séduction : il promet une très belle soirée ! A peine entrés, nous voilà séduits par la scène ronde et son décor coloré et évanescent. En attendant l’heure, quelques comédiens jouent avec le public : un acrobate vole du popcorn à un monsieur, grimpe sur un poteau, s’amuse avec son costume de lézard géant… Une grosse femme rit à gorge déployée, frotte les crânes des chauves… On s’amuse déjà !

Lorsque le spectacle commence, la magie opère immédiatement. Nous avons voyagé sur l’île magique d’Amaluna, en compagnie des artistes, habillés de costumes aux couleurs chatoyantes, mystérieux et fascinants. Le rouge, le vert, le bleu, le blanc dominent l’espace. La grâce et la virtuosité côtoient l’humour, la malice, la séduction. Ils sont partout : au fond, près des musiciennes qui occupent le lieu avec leurs notes ; au centre, sur le plateau tournant ; en l’air, volant de plateforme en plateforme, tourbillonnant sur eux-mêmes ; dans le public, surgissant sous un spot lumineux, le regard concentré.

Toutes les disciplines du cirque classique sont proposées, mais dans un univers moderne, parfaitement chorégraphié. C’est un spectacle visuel et sonore qui fait l’effet d’un feu d’artifice, avec un final multicolore et plein d’énergie qui remplit le cœur.

Mon moment préféré : un numéro d’équilibre et d’habileté, où l’artiste dépose lentement des baguettes de bois de plus en plus longues les unes sur les autres, jusqu’à former une sorte de parasol naturel flottant. Un moment très captivant, gracieux et plein de poésie.

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Tout est en équilibre ! Rien d’attaché ou de collé !
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La symétrie parfaite.

Si vous habitez en région parisienne ou si vous passez dans le coin, ALLEZ-Y ! Mettez-y le budget, ça vaut vraiment le coup ! Et si vous manquez d’idée cadeau pour Noël, choisissez celui-ci, ça peut convenir à tout le monde, tout âge et toute génération.

Exposition

Musée de l’Art Ludique : l’art dans le jeu vidéo

expo-art-ludique_art-dans-le-jeu-video-2015J’ai profité de cette exposition en accompagnant mon copain, puisque c’était son cadeau d’anniversaire. Je suis moins amatrice de jeux vidéo que lui, mais je suis tout de même fan de certains jeux, qui, par période, peuvent réellement me passionner. Comme je vous l’avais dit, j’adore les beaux graphismes des jeux, tout autant que la musique qui souvent les accompagne.

J’ai donc moi aussi apprécié cette exposition, qui fait plus particulièrement un focus sur l’art graphique des jeux vidéo (et exclut donc l’art musical). Elle se compose presque exclusivement de « peintures numériques », qui donnent à voir les univers des jeux présentés. Beaucoup de jeux « grand public » y sont représentés, tels qu’Assassin’s Creed, Far Cry, Beyond Two Souls, Dishonored, Les Lapins Crétins, Rayman… Des jeux que je connais donc, et que j’ai aimé redécouvrir à travers ces travaux d’ambiance.

J’étais particulièrement heureuse d’y trouver Rayman, que j’ai longtemps apprécié étant plus jeune, mais aussi et surtout Syberia, un jeu d’aventures que j’aime beaucoup ! J’attends avec impatience le troisième opus, qui devrait d’ailleurs sortir en 2016 !

Le petit plus qui m’a convaincue : un espace de projection à 180°, grandeur nature, qui donne l’illusion de se promener dans les rues de Paris au 18e siècle, lieu où se situe le très bon Assassin’s Creed Unity. C’était vraiment génial ! En tournant la tête à gauche et à droite, on pouvait voir les rues adjacentes. Une impression de réel incroyable !

C’était donc une belle exposition, qui aurait pu être enrichie de plus de gribouillages papier et d’objets modélisés, mais qui m’a toutefois satisfaite. Tout comme l’amoureux !

Cinéma

Très peu de sorties ciné ce mois-ci : le froid et la nuit à 17h ont fait que j’avais plus souvent envie de rentrer chez moi que de sortir après le boulot.

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En début de mois, j’ai eu envie de me réfugier devant un film « facile » : j’ai choisi A vif !, de John Wells, avec le fameux Bradley Cooper. Assez peu originale, cette comédie met en scène un chef de cuisine désœuvré qui décide de se reprendre en main et d’obtenir une troisième étoile au Guide Michelin. Pour cela, il va devoir réunir les meilleurs cuisiniers qu’il a autrefois trahis. Même si l’on devine toute la trame de l’histoire, c’est un film appréciable, qui donne faim et fait du bien, tout simplement. J’en suis sortie souriante et légère !

Comme beaucoup d’entre vous, j’ai aussi découvert le nouvel épisode de James Bond, 007 Spectre, réalisé par Sam Mendes. Même si le début du film, situé au cœur de la Fête des Morts de Mexico, m’a séduite, je me suis progressivement ennuyée… L’histoire m’a semblée bien longue et finalement assez peu efficace, je me suis tortillée sur mon fauteuil à plusieurs reprises, en attendant d’être à nouveau captivée. En vain.

Voilà pour ce mois-ci ! En route pour la fin de l’année !

Films·Musique et concerts·Spectacles

Bilan culturel de septembre 2015

Coucou ! Beaucoup de retard pour ce nouveau bilan culturel, veuillez m’en excuser. Cette fois, un changement de job qui m’a occupé l’esprit et, surtout, une rhino-pharyngite carabinée qui a entraîné une toux bien corsée. Et je suis toujours malade ! Cela va-t-il se terminer… ? Je profite de ce tout petit élan de motivation pour écrire mon article. Septembre était finalement un mois culturel (les deux premières semaines, en fait).

Musique

Les Solistes à Bagatelles 2015

solistes-bagatelle_2015L’achat de deux billets pour le festival Les Solistes à Bagatelle fut fait sur un coup de tête. Un festival de pianistes ? Dans le jardin de Bagatelle ? Nous avions envie d’écouter du piano, alors hop ! Au hasard, nous avons choisi le duo Marie-Josèphe Jude et Michel Beroff, qui ont interprété ensemble du Liszt et du John Adams.

Avouons que je n’y connais RIEN en musique classique ; j’y allais donc totalement à l’aveugle. Bilan des courses : un public assez âgé, malheureusement. Une installation moyennement confortable : sur des chaises de jardin toutes alignées, il était difficile de voir les deux pianistes en même temps, cachés par les têtes des autres spectateurs.

En revanche, j’ai beaucoup aimé prendre le temps d’écouter de la belle musique. De laisser mon imagination s’emballer, d’admirer les musiciens, physiquement engagés dans leur musique. C’était donc une belle expérience, qui m’a donné envie d’aller plus souvent écouter de la musique classique ! Résultat : en novembre, je vais écouter une battle de pianistes, je vous en reparlerai bien sûr.

Spectacle

Le Grand Feu de Saint-Cloud 2015

grand-feu-saint-cloud_2015Ca fait plusieurs années que je rate ce fameux Grand Feu, réputé pour être le plus grand feu d’artifice d’Europe. Habitant dans les Hauts-de-Seine, je l’entendais de ma fenêtre chaque fois, en me disant : « Rha mince, je l’ai encore raté ! ». Cette année, on y a pensé avant la date fatidique et l’on a pris des places pour cet événement de la rentrée.

J’étais donc très TRES impatiente de voir cet incroyable spectacle. Et ce fut le drame. Il a plu toute la journée du 12 septembre sauf le soir : le feu a donc été maintenu. Grossière erreur ! L’air était chargé d’humidité et bilan des courses, chaque étincelle était suivie d’un nuage de fumée… DESESPOUAAAAR. Le spectacle a donc été interrompu très régulièrement, entre chaque tableau, pour laisser la fumée s’évacuer. Tous les spectateurs étaient plongés dans la fumée blanche, on ne voyait absolument rien, même 10 mètres devant nous… J’étais si triste ! Nous avions en plus choisi des bonnes places sur gradin. Bon.

Heureusement, la soirée ne fut pas tout à fait foutue, car les organisateurs désespérés animaient les temps de pause au micro, en racontant tout et n’importe quoi. Des petites annonces, une demande en mariage et un cours de pyrotechnie ont donc rythmé la soirée. Je reste toutefois déçue d’avoir raté ce feu d’artifice, une fois de plus. Suis-je maudite ?

Cinéma

Pas assez de films vus ce mois-ci selon moi, mais disons que c’est mieux que rien ! Le drame était à l’honneur pour cette rentrée.

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J’ai commencé par courir découvrir la Palme d’or du Festival de Cannes 2015, Dheepan, réalisé par Jacques Audiard. Quelle magnifique affiche ! J’adore ! Et contrairement à l’avis général, je suis sortie convaincue par ce film sombre. J’ai aimé suivre cette famille factice sri-lankaise, demandeuse d’asile qui échoue en banlieue française, au cœur des trafics en tout genre. Certes, je suis très éloignée de cet environnement, car j’ai la chance de vivre correctement, je ne sais donc pas si cela est réaliste ou pas. En tout cas, j’ai apprécié les personnages, leurs choix, leurs manières différentes de s’intégrer – en restant discrets ou en prenant les choses en main. Je reconnais toutefois une fin un peu tirée par les cheveux… mais enfin, j’étais contente que ça finisse bien !

J’ai ensuite découvert La volante, de Christophe Ali et Nicolas Bonilauri, avec Nathalie Baye. Un thriller familial plutôt inquiétant, sans surprise, mais porté par une actrice glaciale, parfaitement adaptée à son personnage. Celui d’une secrétaire « volante » (c’est-à-dire remplaçante) ayant perdu son fils, qui cherche à détruire une famille, justement coupable de la mort du fils… Un film de dimanche soir, comme on dit chez moi !

Enfin, j’ai choisi d’aller voir Prémonitions, de Afonso Poyart, avec Anthony Hopkins. Un thriller, encore ! On ne se refait pas. J’ai préféré celui-là, plus rythmé, plus haletant. L’histoire d’un médecin doté de facultés paranormales, qui aide le FBI à trouver un tueur en série. Anthony Hopkins est le pilier du film, bien sûr, et sans lui, il aurait eu moins de saveur. J’ai toutefois été déstabilisée par le montage, très original, qui joue avec les points de vue, les reflets et les angles. Un choix esthétique étrange mais tout à fait cohérent avec le fond de l’histoire. Un bon thriller, donc, mais pas un film mémorable.

Vous savez tout ! Rendez-vous fin octobre pour la suite de mes découvertes culturelles !