Ladivine, Marie NDiaye
Me voilà réinscrite au Prix de la Critique Littéraire de Puteaux ! L’année a démarré avec ce roman de Marie NDiaye, le voilà donc parmi nous, ici même.
De quoi ça parle ?
Ladivine est un portrait de deux femmes de la même famille : en premier lieu, celui de Malinka/Clarisse Rivière (qui a changé de nom) ; en second lieu, celui de sa fille nommée Ladivine. A travers leurs points de vue, on découvre aussi la mère de Malinka, qui porte le même nom que sa petite fille. Ladivine, donc. Plutôt que suivre leurs péripéties, on assiste à leurs états d’âme et leurs réflexions à travers les années.
Mon avis
En débutant cette lecture, j’ai cru à une blague. Une introduction, un simple chapitre un peu différent du reste du livre, une sorte de préface pour tester le lecteur. L’écriture, lourde et complexe, m’a tout de suite effrayée ! J’ai prié pour que quelques pages plus loin, les choses changent. Que d’un coup, il se passe quelque chose. EN VAIN.
Marie NDiaye réussit la prouesse de tenir ce style littéraire durant TOUT le livre. C’est selon moi la démonstration parfaite de l’expression “parler pour ne rien dire”. Concrètement, si l’on résumait tout le roman, on parviendrait à le faire en une page. L’action est tellement inexistante qu’on manque de s’endormir à chaque paragraphe. Mieux encore : les phrases à rallonge qui effleurent la longueur d’une page ENTIERE ne sont pas si rares que cela.
Je suis vraiment scandalisée par ce bouquin ! C’est, avec Quand Eve raconte la terre du bon Dieu à Adam de Malateste, le roman le plus ennuyeux que j’ai lu de ma vie ! Qu’il ne se passe rien ou presque, passe encore. Mais on ne s’attache même pas aux personnages ! Malinka/Clarisse Rivière est fade à souhait. Elle cache l’existence de sa mère à son mari et sa fille mais on ne comprend pas pourquoi. Elle l’adore, elle la déteste, on ne sait pas très bien. Quant à Ladivine (la fille), qui vit en retrait de sa petite famille, on a aussi envie de la secouer en lui disant : “AGIS !”. La seule façon qu’elle aura d’agir, je peux vous le dire car vous ne lirez pas ce roman, c’est qu’elle disparaît. Ok, super, bravo ma fille, on aimerait des explications.
Ce roman, vendu 21,50 € par le prestigieux Gallimard, est une véritable arnaque. Pour autant d’argent, vous pouvez vous offrir plusieurs poches bien plus passionnants et fantastiques. Et même si comme moi, on vous le donne, ne perdez pas de temps à le lire, il y a bien d’autres choses à découvrir.
NDIAYE Marie, Ladivine, éditions Gallimard, 2013, 403 pages