Blabla

Book Blogger Test : les livres et moi

Il y a trois semaines, Vu de mes Lunettes me demandait de répondre à ce « Book Blogger Test » qui circule actuellement sur la toile. Je prends enfin le temps d’y répondre !

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Le top 3 des choses qui t’exaspèrent concernant les livres ?

1. Que beaucoup de blogueurs maintiennent que les films adaptés de livres sont nazes, ou mal adaptés ou je ne sais quoi de négatif. De mon côté, je trouve cela très bien : ça incite souvent à la lecture des livres d’origine et permet de comparer l’univers que l’on avait imaginé à celui d’un réalisateur. Pourquoi pas !

2. Les couvertures moches, c’est-à-dire, selon moi, celles avec des photos de couples ou la tête d’une nana qui prend la pose. Ce genre d’image ne me donne absolument pas envie de lire le roman.

3. Les prix des bouquins, bien sûr. Comment ne pas être exaspérée !?

Décris l’endroit parfait pour lire.

Le fauteuil noir en cuir qui trône au milieu du salon de mes parents. Pas trop allongée pour m’endormir, moelleux, tout ce qu’il faut.

3 confessions livresques

1. Je n’ai jamais donné ou vendu mes livres. Je les conserve tous, même si je les déteste. Cela changera peut-être avec le temps mais pour le moment, j’aime me dire que tous ensemble, ils composent une belle bibliothèque.

2. Avant de commencer une lecture, j’aime feuilleter et lire tout ce qui entoure le texte lui-même : la 4e, les titres de chapitres, les remerciements, la table des matières… Je regarde même la longueur moyenne d’un chapitre.

3. Je n’abîme pas mes livres et lorsque j’écris dedans (toute première page pour indiquer l’année de sa lecture par exemple), j’utilise un crayon de papier uniquement.

La dernière fois que tu as pleuré en lisant ?

Jamais ! Eh oui, je suis une âme sensible mais devant un livre, je n’ai encore jamais pleuré.

Combien de livres sur ta table de chevet ?

Trois bouquins : un livre que l’on m’a prêté, mon pavé en cours et un livre plus fantaisie dans lequel je picore de temps en temps.

Ton en-cas favori pendant que tu lis ?

Tout et n’importe quoi ! Mais en général, je lis dans les transports en commun, donc je ne mange pas. En revanche, si je suis chez moi et que j’ai un petit creux, j’apprécie quelques biscuits, quelques bonbons, des carrés de chocolat ou du thé.

3 livres que tu recommanderais à tout le monde ?

« La nuit du chasseur », Davis Grubb : poignant, effrayant, passionnant.
« Rafael, derniers jours », Gregory McDonald : un roman coup de poing sur l’humanité.
« Jane Eyre », Charlotte Brontë : la parfaite héroïne, sûre d’elle, amoureuse et libre.

Une image de ton étagère préférée dans ta bibliothèque.

J’ai rédigé cet article avec du retard justement pour vous montrer la bibliothèque que j’ai constituée chez mes parents : elle me représente très bien : des livres de toutes sortes, des DVD et CD, des classeurs plein de cours, des souvenirs glanés un peu partout.

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Mon étagère préférée, parce qu’elle déborde de bouquins :

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Que signifient les livres pour toi, en 3 mots ?

Découverte, liberté, curiosité.

Ton plus gros secret concernant la lecture ?

Difficile question… ah si ! Il y a quelques temps, j’ai gagné un livre lors d’un #VendrediLecture et je ne l’ai jamais lu… Oups. Il m’attend sagement.

Livres

L’ultime secret du Christ, José Rodrigues dos Santos

lultime-secret-du-christPourquoi ce livre ?

Ce roman fait partie de la sélection imposée du Prix de la Critique Littéraire de Puteaux, auquel je participe.

De quoi ça parle ?

Dès le début de l’histoire, une paléographe reconnue est retrouvée égorgée dans la bibliothèque vaticane de Rome. A côté d’elle, les enquêteurs trouvent un étrange message codé. Ils font alors appel à Tomás, cryptologue particulièrement doué pour déchiffrer la Bible, afin d’expliquer cet horrible meurtre. Mais l’enquête ne va pas s’arrêter là : d’autres meurtres sont commis ailleurs en Europe et ils semblent trop similaires au premier pour être de simples coïncidences…

Mon avis

Le début de L’ultime secret du Christ commençait bien : Patricia Escalona, paléographe espagnole, venait d’être retrouvée égorgée dans la bibliothèque vaticane de Rome, près d’un étrange message codé. Le contexte parfaitement dressé, l’histoire allait pouvoir se dérouler. C’était sans compter sur l’invasion régulière de l’auteur, brutale et fastidieuse, qui semblait alors venir volontairement déconstruire le récit et réduire le suspense à néant.

Car c’est bien cela qui pose majoritairement problème à ce roman historique : de longues analyses de textes bibliques ponctuent le livre et empêchent inévitablement le déroulement de l’histoire. On sent, derrière ces lignes richement documentées, la passion de l’auteur pour l’histoire de Jésus. L’enquête policière, prétexte à ces révélations historiques, n’est alors qu’affaiblie et perd de l’intérêt.

Mais parce qu’il faut bien une histoire pour appuyer la parole de l’auteur, celui-ci s’empresse d’utiliser un procédé littéraire connu de tous les amateurs de thrillers, qui consiste à terminer chaque chapitre d’une phrase révélatrice, à la fois lourde de sens et énigmatique. C’est notamment ce qui fait le charme des « page-turners », qu’on ne peut s’empêcher d’arrêter de lire. L’ultime secret du Christ n’en est malheureusement pas un : répéter ce schéma à chaque chapitre, après une longue étude de la Bible, apporte finalement un côté artificiel au récit. José Rodrigues dos Santos aurait peut-être dû écrire tout simplement un essai sur Jésus…

Cet aspect stylistique mis à part, l’enquête policière finit néanmoins par attirer l’attention. Même si leurs personnalités ne sont pas assez creusées, Valentina, l’enquêtrice italienne, et Tomás, le héros cryptologue, relancent habilement la narration. Les cent dernières pages, bien qu’un peu tirées par les cheveux, ont aussi le mérite de maintenir le suspense et d’accrocher le lecteur – enfin !

Rendons aussi hommage à l’aspect scientifique du roman et aux nombreuses recherches documentaires effectuées par l’auteur. La vie de Jésus est intelligemment décortiquée et toujours étayée de preuves, elles-mêmes certifiées par l’écrivain à la fin du livre. On aurait tendance à se lancer dans d’autres lectures à ce propos afin d’en savoir un peu plus… Eveiller la curiosité du lecteur, même s’il n’est a priori pas séduit par le sujet, est, avouons-le, une réussite.

Il est donc nécessaire d’être averti : L’ultime secret du Christ se lit avant tout comme une démonstration historique et scientifique. Les amateurs de romans policiers risquent d’être déçus…

SANTOS, José Rodrigues dos, L’ultime secret du Christ, éditions Hervé Chopin, 2013 (2011 pour l’édition originale), traduit par Carlos Batista, 493 pages

Livres

Comme ton ombre, Elizabeth Haynes

comme-ton-ombre_elizabeth-haynesPourquoi ce livre ?

Il y a quelques mois, j’ai visionné la vidéo “coup de cœur” de Nina, du blog Le Libr’Air. Son avis m’avait absolument convaincue de lire ce thriller psychologique. Après avoir mis un certain temps à l’acheter, je me suis jetée dessus !

De quoi ça parle ?

L’histoire se déroule en deux temps. D’un côté, nous sommes en 2003 et l’on découvre la jeune Cathy, grande fêtarde entourée d’amis. Un soir, elle fait la rencontre de Lee, un homme séduisant et mystérieux et tombe très vite amoureuse de lui. De l’autre, on la retrouve quatre ans plus tard, paranoïaque, bourrée de TOC, seule et effrayée. Que s’est-il donc passé entre temps pour qu’elle change du tout au tout ?

Mon avis

Je déclare officiellement qu’il s’agit de mon premier coup de cœur 2014 ! La quatrième de couverture et l’avis très positif de Nina m’avaient convaincue avant l’heure mais après lecture, je confirme qu’il s’agit d’un excellent roman.

D’abord parce que l’ambiance malsaine distillée à chaque page retient l’attention : dès le début du livre, notre curiosité est piquée à vif. Très vite, notre seule obsession est de savoir pourquoi Cathy est devenue aussi névrosée. Les chapitres, courts et cinglants, s’enchaînent avec délice et rapidité. L’alternance entre 2003 et 2007 ne dérange jamais, car les éléments de ces deux périodes sont liés.

Ensuite parce que la narratrice et héroïne qu’est Cathy est profondément touchante. Son histoire avec Lee fait d’abord rêver avant de surprendre et d’effrayer : oui, cela est réaliste et même possible ! Attention aux hommes mystérieux et ultra-possessifs… Le harcèlement moral dont elle est victime grignote aussi le lecteur. On prend peur avec elle, on s’attend à chaque ligne à un nouveau rebondissement. Fébrile, on se crispe et l’on tourne les pages sans s’arrêter, saisi par l’horreur qui se dévoile petit à petit mais tout de même curieux d’en savoir plus.

Enfin parce qu’Elizabeth Haynes possède un talent d’écriture et de mise en scène évident. Le style percutant, soutenu par une mise en page aérée, peut difficilement ennuyer le lecteur. Je mets chacun de vous au défi de vous endormir sur ce bouquin ! Notez tout de même qu’il s’agit d’un premier roman, initialement écrit dans le cadre du Nanowrimo (projet à portée internationale et ouvert à tous, qui consiste, chaque année, à écrire un roman de 50 000 mots en un mois).

Si vous cherchez un thriller psychologique réaliste qui fait froid dans le dos et se lit vite et bien, optez pour Comme ton ombre. Il rebooste l’envie et le rythme de lecture, passionne par son sujet, accroche par son style, il est en tous points parfait ! A lire d’urgence !

HAYNES Elizabeth, Comme ton ombre, éditions Le Livre de Poche, 2012 (initialement publié en 2011 chez les Presses de la Cité), traduit par Sylvie Schneiter, 477 pages

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Mes auteurs préférés

Même si je suis une lectrice exigeante, j’ai quand même trouvé des auteurs passionnants, qui ont su me séduire par leurs écrits. Une petite présentation s’imposait donc !

Boris Vian

Sans conteste, Boris Vian est un auteur que j’aime à la folie (n’ayons pas peur des mots). Je l’ai découvert il y a quelques années, par le biais de L’écume des jours. Immédiatement, ce fut le coup de foudre. Comment avais-je pu passer à côté de cette écriture et de cet homme ? Insouciant et très drôle, Vian était un auteur doué et fougueux. Il ne pensait pas à la vraisemblance ou au raisonnable, mais plutôt à la poésie, la folie et la joie de vivre. Même s’ils peuvent dérouter, ses textes incongrus sont souvent très amusants et dénoncent aussi quelque chose. Quant à l’homme, il me semble en tous points parfait : ce joueur de trompette, malade du cœur mais volontaire, a côtoyé des grands artistes, poètes, hommes et femmes de lettres. Il s’est amusé avec sa plume, avec son nom, a publié sous une autre identité, a choqué, a plu… Bref, il n’a pas laissé son entourage et son époque indifférents. Au passage, sachez que j’aime aussi les chansons de Vian, car même si elles sont d’une autre époque, elles restent d’actualité et me font vraiment rire !

Un livre à lire : L’Ecume des jours

Une chanson à écouter : La complainte du progrès

Boris Vian

Eugène Ionesco

Le coup de cœur pour cet auteur de théâtre se fit durant mes années lycéennes. Faisant partie d’une classe option théâtre, j’ai approché, lu et joué certains de ses textes. L’absurde étant la règle d’or chez Ionesco, je ne pouvais que succomber. Les échanges incohérents et infiniment drôles des personnages de La cantatrice chauve ont eu raison de moi…. Ça m’a suffit  pour que Ionesco devienne l’un de mes auteurs fétiches.

Une pièce à voir : Rhinocéros

Une pièce à lire : La cantatrice chauve

Eugène Ionesco

Tracy Chevalier

Cette auteur américaine a aussi réussi à me charmer à travers ses romans historiques. Qu’il s’agisse d’une époque, d’une façon de vivre ou d’un personnage, Tracy Chevalier parvient toujours à décrire les choses avec justesse. A chaque fois, elle s’attache à une figure féminine, comme c’est le cas dans son roman le plus connu, La jeune fille à la perle. Je vous avais parlé de son roman Prodigieuses créatures, qui m’avait bien plu également. Elle a sorti un nouveau livre en janvier 2013, intitulé The last runaway, mais il faudra attendre encore un peu pour l’avoir en français. Bien sûr, quand ce sera le cas, je vous ferai signe.

Un livre à lire : La jeune fille à la perle

Tracy Chevalier

Jean Teulé

Mon amour pour les livres de Jean Teulé s’est déclaré en ce début d’année 2013. J’enchaîne la lecture de ses romans et n’ai pas encore été déçue. Bien sûr, je le connaissais déjà avant car il y a quelques années, j’avais reçu pour mon anniversaire Le magasin des suicides. La plume franche, acérée et profondément drôle de Teulé est un vrai bonheur. J’aime aussi son goût pour les héros oubliés ou les gens simples. Quant à l’auteur en lui-même, il me semble si sympathique que j’aurais bien envie de le saluer un jour. Il a justement sorti en ce début de mois de mars 2013 un nouveau roman, Fleur de tonnerre, que je lirai sans aucun doute. En attendant, je rattrape la lecture de son œuvre à travers les sorties poche.

Un livre à lire : Le Montespan

Jean Teulé

En relisant ces quelques lignes, je constate que ce qui m’attire le plus dans la lecture, c’est l’humour et les personnages avides de liberté. Et vous, quel sont le(s) point(s) commun(s) à vos auteurs favoris ?