Le dîner des neuf ou L’éveil au pardon, Jacques Leveau
Je ne vais pas m’en cacher : j’ai été contactée par les Editions Baudelaire pour commencer un petit partenariat. Elles m’ont plusieurs fois proposé des romans et j’ai choisi celui-ci, d’abord parce que c’était la première proposition (et que la joie de recevoir un roman m’envahissait) mais aussi parce que l’histoire m’intriguait.
De quoi ça parle ?
Anna est une mère de famille blessée : son fils a fait une mauvaise chute et se retrouve paraplégique. On ignore pourtant la cause de cette chute : accident ? Tentative de suicide ou même de meurtre ? Elle soupçonne un membre de sa famille… Pour avoir une réponse, Anna rassemble son mari, ses beaux-frères et belles-sœurs. Cinq couples qui vont devoir révéler tous leurs secrets autour d’un dîner.
Mon avis
L’histoire me plaisait, donc. Cette idée de repas révélateur me faisait penser au grinçant Dîner, d’Herman Koch, que j’avais adoré. Mais quand j’ai reçu le roman, j’ai d’abord été très déçue par la couverture… Bien qu’elle soit fidèle au sujet, elle m’a tout de suite semblée « amateure ». Cette première impression passée, je n’ai pas tardé à commencer ma lecture.
Malheureusement, l’intérieur ne m’a pas convaincue non plus. Je crois que c’est dû au style d’écriture. Car le narrateur omniscient n’a presque pas de place… C’est la plupart du temps les personnages eux-mêmes qui s’expriment et racontent donc leur passé et le contexte de la scène, mais tout ça à la manière d’un narrateur extérieur ! Résultat : des façons de s’exprimer très peu naturelles. Bien que le style soit riche et poétique, on a du mal à rentrer dans l’histoire et surtout, à s’attacher aux personnages. Même Anna, la figure féminine principale, n’a rien de sympathique ou de touchant.
La fin, aussi, m’a assez déçue. Un petit suspense est sans cesse alimenté le long du roman, mais il ne mène à rien. Dommage, j’attendais un ou plusieurs rebondissements et de l’action, enfin.
Une bonne idée de départ, donc, qui aurait peut-être pu mieux s’épanouir avec une construction du récit et un style différents. Tant pis !
Merci aux Editions Baudelaire pour cet envoi ! Sans rancune !