Une relation dangereuse, Douglas Kennedy
L’autre jour, alors que je faisais mes courses, je vois l’offre Pocket : “Deux livres achetés, un offert”. Cette simple annonce m’attire vers le stand de livres. Je commence à tous les regarder, pour voir si un achat s’impose. Une vendeuse très observatrice s’approche et me dit : “Vous aimez les polars ? Les livres haletants ?”. Comment le sait-elle ? Elle fouille alors dans le rayonnage et me sors ce livre : Une relation dangereuse de Kennedy. Je n’ai jamais lu cet auteur connu, mais elle m’en parle si bien, semble si admirative de ce roman, que je décide de l’acheter. Une très bonne vendeuse, en somme ! Et surtout, une grande fan de l’auteur.
De quoi ça parle ?
Sally, journaliste émérite installée en Egypte en tant qu’envoyée spéciale, rencontre sur le terrain Tony, un confrère distingué et mystérieux. Très vite, une relation se crée : le coup de foudre n’est pas loin. Dans les mois qui suivent, les projets communs s’enchaînent : emménagement à Londres, mariage et bébé… Tout semble parfait. Pourtant, Sally va tomber de haut lorsqu’elle va découvrir ce dont son époux est capable.
Mon avis
La vendeuse de mon magasin avait raison : c’est un bon roman haletant, parfait pour l’été. Même si l’intrigue met du temps à s’installer au début, on sent la pression monter au fil des chapitres. Tout semble trop beau et on a vite l’impression qu’on nous “cache quelque chose”. Ce sentiment de frustration maintient en haleine ! La relation entre Sally et Tony empire petit à petit jusqu’au coup de théâtre, qui intervient vers le milieu du roman. Je ne m’y attendais pas du tout, et comme le personnage de Sally, je n’y croyais pas ! Un bon point, donc, pour l’auteur, qui maîtrise indéniablement la surprise et le suspense.
Même si le livre aurait pu être plus court pour raconter la même chose, il se termine par une audience au tribunal, rondement menée. J’aime beaucoup les procès et autres jugements dans les romans : de ces instants découle toute la suite de l’histoire, c’est ce qui les rend poignants. Kennedy parvient à rendre cette audience assez tendue pour que l’on hésite à chaque page : comment cela va-t-il finir, bon sang ? La fin, peut-être un peu “bâclée”, arrive subitement. On se sent un peu abandonné.
Malgré ses petits défauts de longueurs, Une relation dangereuse est donc un bon roman de vacances ! Vous aimez les histoires de famille ? Les mystères, les révélations ? Les histoires d’amour et de haine ? Ce livre est fait pour vous !
KENNEDY Douglas, Une relation dangereuse, éditions Pocket, 2012 (d’abord édité chez Belfond en 2003), traduit par Bernard Cohen, 534 pages