Livres

Les charmes discrets de la vie conjugale, Douglas Kennedy

kennedy-charmes-discrets-de-la-vie-conjugalePourquoi ce livre ?

Il y a deux ans, j’avais plutôt apprécié Une relation dangereuse, un autre roman de l’auteur. J’avais donc demandé conseil sur Twitter pour découvrir d’autres histoires de Kennedy, et l’on m’avait suggéré Les Charmes discrets de la vie conjugale. Il a rejoint ma bibliothèque à Noël 2014.

De quoi ça parle ?

Etats-Unis, années 70. Hannah est une jeune femme comblée : elle a eu ce qu’elle désirait en se mariant et en devenant mère jeune. Pourtant, la vie de famille bien rangée commence à l’ennuyer. Un soir, alors qu’elle est sans son mari Dan, elle tombe dans les bras de Tobias Judson, un ami de son père recherché par la police, et l’aide à fuir l’Amérique. Un acte qui reste secret et n’empêche finalement pas Hannah de continuer à vivre sagement. Jusqu’en 2003, où cette histoire est révélée publiquement et bouleverse la vie de l’héroïne.

Mon avis

J’attendais beaucoup de ce roman, car je pensais y retrouver le suspense qui avait rythmé ma lecture d’Une relation dangereuse. Malheureusement, ce ne fut pas le cas. Découpé en deux parties (années 70 / 2003), le roman m’a paru très long, trop sans doute. Ces 600 pages contiennent de nombreux passages à vide, durant lesquels il ne se passe pas grand chose. L’auteur fait le focus sur des détails qui n’auront aucune incidence sur la suite et qui alourdissent considérablement l’intrigue.

Hannah, quant à elle, m’a paru mièvre et sans intérêt. Pourtant entourée de parents politiquement engagés, elle n’a aucun esprit rebelle et se complait dans sa vie de mère et d’épouse, alors qu’elle avoue s’y ennuyer. Accompagnée d’un mari absent et indifférent puis plus tard d’enfants dédaigneux, elle prend conscience de ses droits de femme à la toute fin du roman. J’aurais aimé qu’elle prenne sa vie en main un peu plus tôt…

Heureusement, l’événement qui va venir bouleverser sa vie apporte un peu de piquant à l’histoire. On tourne à nouveau les pages avec plaisir et attention. Mais cela ne dure pas… C’est donc un roman à la construction très inégale, qui a au moins la cohérence d’être en adéquation avec la vie d’Hannah. Rien, rien, rien, un pic d’adrénaline, rien, rien, un pic d’adrénaline. Pof, c’est fini. La fin, trop rapide, aurait mérité plus de subtilité.

Passez votre chemin pour ce bouquin trop long, qui a un goût de trop peu et s’oubliera bien vite.

Livres

Une relation dangereuse, Douglas Kennedy

relation-dangereusePourquoi ce livre ?

L’autre jour, alors que je faisais mes courses, je vois l’offre Pocket : “Deux livres achetés, un offert”. Cette simple annonce m’attire vers le stand de livres. Je commence à tous les regarder, pour voir si un achat s’impose. Une vendeuse très observatrice s’approche et me dit : “Vous aimez les polars ? Les livres haletants ?”. Comment le sait-elle ? Elle fouille alors dans le rayonnage et me sors ce livre : Une relation dangereuse de Kennedy. Je n’ai jamais lu cet auteur connu, mais elle m’en parle si bien, semble si admirative de ce roman, que je décide de l’acheter. Une très bonne vendeuse, en somme ! Et surtout, une grande fan de l’auteur.

De quoi ça parle ?

Sally, journaliste émérite installée en Egypte en tant qu’envoyée spéciale, rencontre sur le terrain Tony, un confrère distingué et mystérieux. Très vite, une relation se crée : le coup de foudre n’est pas loin. Dans les mois qui suivent, les projets communs s’enchaînent : emménagement à Londres, mariage et bébé… Tout semble parfait. Pourtant, Sally va tomber de haut lorsqu’elle va découvrir ce dont son époux est capable.

Mon avis

La vendeuse de mon magasin avait raison : c’est un bon roman haletant, parfait pour l’été. Même si l’intrigue met du temps à s’installer au début, on sent la pression monter au fil des chapitres. Tout semble trop beau et on a vite l’impression qu’on nous “cache quelque chose”. Ce sentiment de frustration maintient en haleine ! La relation entre Sally et Tony empire petit à petit jusqu’au coup de théâtre, qui intervient vers le milieu du roman. Je ne m’y attendais pas du tout, et comme le personnage de Sally, je n’y croyais pas ! Un bon point, donc, pour l’auteur, qui maîtrise indéniablement la surprise et le suspense.

Même si le livre aurait pu être plus court pour raconter la même chose, il se termine par une audience au tribunal, rondement menée. J’aime beaucoup les procès et autres jugements dans les romans : de ces instants découle toute la suite de l’histoire, c’est ce qui les rend poignants. Kennedy parvient à rendre cette audience assez tendue pour que l’on hésite à chaque page : comment cela va-t-il finir, bon sang ? La fin, peut-être un peu “bâclée”, arrive subitement. On se sent un peu abandonné.

Malgré ses petits défauts de longueurs, Une relation dangereuse est donc un bon roman de vacances ! Vous aimez les histoires de famille ? Les mystères, les révélations ? Les histoires d’amour et de haine ? Ce livre est fait pour vous !

KENNEDY Douglas, Une relation dangereuse, éditions Pocket, 2012 (d’abord édité chez Belfond en 2003), traduit par Bernard Cohen, 534 pages