Les Monologues du vagin, Eve Ensler
Pour fêter mon mois d’absence, je reviens avec le magnifique bouquin d’Eve Ensler sur le vagin. Vous avez tous entendu parler de ces Monologues, lus à travers le monde entier, joué par de nombreuses comédiennes à Paris et ailleurs, au succès phénoménal et intersidéral (eh oui).
Mais alors pourquoi, pourquoi, vous demandez-vous, POURQUOI un tel chambardement pour un petit livre de 135 pages exactement, noir avec une grosse bouche dessus ? Parce que le vagin, messieurs, mesdames, ce n’est pas n’importe quoi.
Le vagin parle à tout le monde, les femmes comme les hommes. Déstabilisés par cet endroit si discret et dissimulé, les hommes sont en fait, je pense, très intrigués par le vagin de ces dames.
Le vagin inspire des témoignages touchants, violents, affreux, tristes, joyeux aussi mais surtout, surtout… TRES drôles ! Et ça, vous me connaissez maintenant, j’adore ! Quand c’est drôle, je suis toujours de la partie.
Je ne sais pas trop ce que c’est que ce livre, en réalité. Du théâtre ? Non, ou alors très contemporain. Un essai ? Non plus, trop décousu. Un rassemblement de témoignages ? Un peu, mais l’auteur s’exprime aussi, insère dans quelques pages des extraits de livres, d’articles journalistiques, des définitions.
Je crois qu’en fait, Les Monologues du vagin représente un peu la Bible du vagin. Tout le plaisir, la joie et les victoires qu’il peut provoquer. Toutes les souffrances et les blessures qu’il peut subir.
J’ai assisté à une représentation de ces Monologues à Paris, l’année dernière ou celle d’avant, je ne sais plus. J’ai aussi oublié les comédiennes qui jouaient ce soir-là. Je me souviens avoir beaucoup ri, tout comme les autres spectateurs qui m’entouraient. Je me souviens avoir été touchée, émue même, par certains témoignages.
Aujourd’hui, j’ai lu les Monologues dans le tramway. Un vieil homme était assis à mes côtés et lorgnait de temps en temps sur mes pages. Le mot “vagin”, tant de fois écrit, avait sans doute attiré son regard. Je vous l’avais dit, que le vagin parlait à tout le monde !
Bon allez, hop ! Si vous n’avez pas lu le livre ni vu sa mise en scène dans un théâtre, il va falloir se bouger un peu ! A Paris, vous pouvez vous renseigner auprès du Théâtre Michel, à partir du mois d’avril. Vous me donnerez votre avis !
ENSLER Eve, Les Monologues du vagin, Editions Denoël & D’ailleurs, 2005, 1998 pour la version originale, traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Dominique Deschamps, 135 pages