La dernière valse de Mathilda, Tamara McKinley
Il m’a été offert par une ancienne responsable, qui m’avait fortement conseillé ce roman. Je tenais à le lire durant l’été, inspirée par la couverture et par le bush australien, où se déroule l’histoire. C’est chose faite !
De quoi ça parle ?
Le roman comprend deux histoires parallèles qui ont pour décor le domaine de Churinga, perdu dans le bush australien : d’abord celle de Mathilda, qui commence dans les années 1920. La jeune fille, qui vient de perdre sa mère, doit affronter son père, violent et alcoolique, mais aussi entretenir le domaine de Churinga sous peine de le voir vendu. En parallèle, on suit Jenny, 50 ans plus tard, qui hérite du domaine et découvre sur place les journaux intimes de Mathilda. Elle n’est pas au bout de ses surprises, car le lieu regorge de secrets familiaux et de malédictions…
Mon avis
J’ai moi aussi été séduite par ce petit pavé de 567 pages, malgré quelques défauts. C’est d’abord une histoire de famille et de secrets que l’on a envie de comprendre : on se plonge donc assez facilement dans le roman. Rien de compliqué ou de confus concernant les deux histoires et époques parallèles. On sait très bien où l’on est et avec qui, car les personnages ne sont pas nombreux.
Le domaine de Churinga, perdu dans le bush d’Australie, est un personnage à part entière. L’auteure donne parfaitement à voir ces grands espaces déserts, cet air brûlant, ces habitants aux visages burinés et à la peau cuivrée… On s’y croit et l’on a chaud avec nos héroïnes.
En dehors de l’histoire pleine de suspense et du lieu fascinant, j’ai trouvé quelques défauts au roman, je vous le disais, qui ont fait ralentir ma lecture. D’abord, on est plus souvent avec Jenny qu’avec Mathilda. Pourtant, c’est avec la jeune femme des années 20 que je voulais passer mon temps. J’ai donc trouvé le temps long en compagnie de Jenny, qui ne fait finalement pas grand-chose de ses journées et qui ne m’a pas plus intéressée que ça.
Ensuite, j’étais déçue des révélations finales : l’auteure tire les grosses ficelles et les secrets s’avèrent assez grossiers. En lisant ces derniers chapitres, j’ai écarquillé les yeux et crié « mais non ! Mais ! Naaan ! Elle n’a pas pu nous faire ça ! Rhooooo… » Certes, j’étais surprise, mais je trouvais ça finalement peu subtil. Tout devient très « américain » : on frôle la tragédie grecque, mais l’amour triomphe.
Bon, malgré tout ça, je suis contente de ma lecture : c’est un bel hommage à l’Australie. Moi qui ne sais rien de ce pays, j’étais ravie d’en apprendre un peu plus sur la vie des éleveurs descendants des colons et de visualiser ces paysages grandioses et effrayants à la fois. Un livre d’été, comme je l’avais prédit !